Disclaimer : L'univers de Stargate SG-1 et les personnages ne m'appartiennent pas : ils appartiennent à la MGM/UA et à leurs auteurs. Je n'ai pas l'intention de discréditer les acteurs (Ô combien merveilleux et gentils !), les auteurs ou autre personne impliquée dans l'univers Stargate.

Il s'agit d'une fiction pour laquelle je ne reçois aucune rémunération à l'écriture.

Genre : ANGST, Hurt/Comfort

Préparez-vous, ça va faire mal. J'espère que vous êtes tous bien avisés du rating. Cette fiction s'inscrit plutôt dans la saison 7, après « Grace » et avant « Chimera » (Non je ne sais plus les noms en français et j'avoue que je n'ai pas le courage d'aller les rechercher :p). Je ne sais pas si Daniel à réellement 40 ans à ce moment là mais bon, qu'importe. Je pensais en faire le 10ème OS de « Recueil » et finalement… Ce sera une fiction courte à chapitres. Amusez-vous bien… :)

Résumé : Que se passe-t-il lorsque Jack commet une erreur envers son second ? Sam va lui démontrer qu'une Carter ne se laisse pas faire. Mais à quel prix ?

JEU DANGEREUX

Chapitre 1 : Déni

« L'amour a des dents et ses morsures ne guérissent jamais. » Stephen King

L'équipe SG1 s'était donnée rendez-vous pour un petit-déjeuner au mess en ce lundi matin, Jack O'Neill souhaitant commencer sa semaine par une chose positive et non une course-poursuite avec des Jaffas.

— J'ai quelque chose à vous annoncer, commença Daniel Jackson alors que ses équipiers discutaient de leurs week-ends respectifs.

— Un problème, Daniel ? demanda Sam, un peu étonnée.

— Non pas du tout. En fait, j'ai bientôt quarante ans et…

— Crise de la quarantaine, Space Monkey ? le coupa Jack.

— Jaaack, souffla Daniel. Non, pas de crise de la quarantaine. J'aimerais juste les fêter.

— C'est une bonne idée ça ! s'exclama Sam.

— La semaine prochaine conviendrait à tous ? demanda Daniel.

— Si nos chers amis restent tranquilles nous devrions être libres. On se rejoint chez vous samedi soir ? demanda Jack.

— J'apporterais de quoi manger, indiqua Teal'c.

— Non, non, vous n'y êtes pas, dit soudain Daniel.

Ses équipiers l'observèrent d'un air dubitatif, pas bien sûr de savoir ce qu'ils n'avaient pas compris.

— J'ai loué une salle pour faire une vraie soirée. J'ai déjà préparé les invitations, je prévois une cinquantaine de personnes.

— Oh, répondit Sam. Vous avez raison, c'est quarante ans après tout, ça n'arrive pas tous les jours.

— Surtout en travaillant pour ce programme, j'ai déjà failli ne pas les atteindre alors… Une soirée, vous voyez.

— Je trouve ce concept étrange, Daniel Jackson, dit Teal'c.

Sam commença donc à expliquer à leur ami le principe de faire une fête un peu plus importante lorsqu'un terrien atteint une nouvelle dizaine de son âge.

— Bon et dans tout ça, vous allez nous demander de venir en tenue de soirée ? demanda Jack, un peu inquiet.

— Et bien pas une tenue de soirée mais… une tenue assez habillée.

— Ah…

— Ce n'est qu'une soirée, Jack, expliqua Daniel.

— Bon, très bien, capitula Jack.

Ils continuèrent de déjeuner tout en parlant de la soirée à venir lorsque Jack s'adressa à Sam et que la situation devint soudainement tendue au possible.

— Peut-être que nous devrions aller à cette soirée ensemble, Carter !

Sam s'étouffa avec ses céréales puis observa Jack après avoir finalement réussi à avaler sa bouchée, le cœur battant à tout rompre. Jack O'Neill venait-il vraiment de lui demander de l'accompagner à la soirée, en tant que cavalière ?

— Excusez-moi, mon Colonel ? demanda-t-elle d'une petite voix alors qu'une larme dû à son étouffement roulait le long de sa joue et que son cœur continuait de battre la chamade.

— Oui nous pourrions y aller ensemble, qu'en pensez-vous ? réitéra Jack.

— Je ne suis pas sûre que… commença Sam alors que Daniel observait l'échange avec un sourire en coin.

— Oh allez, Carter, ce n'est qu'une soirée. Et puis, c'est un peu triste pour une femme d'arriver seule dans ce genre d'endroit.

— Pour une femme ? demanda Sam, soudain un peu agacée.

— Oui. Pour nous les hommes ça ne fait rien, mais pour une femme c'est un peu triste. C'est dans une semaine et je suppose que vous n'avez pas de cavalier alors…

— Alors vous vous êtes dit que vous alliez venir à la rescousse de votre pauvre petite subordonnée qui serait incapable de trouver un cavalier pour une soirée ayant lieu dans une semaine ? demanda Sam, maintenant passablement énervée et blessée.

— Euh non mais je suppose juste que…

— Vous supposez mal, mon Colonel, répliqua Sam sèchement.

Elle se leva, pris son plateau et s'adressa à Daniel avant de partir.

— Je serais là, Daniel, accompagnée.

— D'accord… répondit Daniel.

Sam s'éloigna d'un pas vif et sortit du mess. Daniel regarda Jack et l'accusa du regard.

— Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? demanda Jack, agacé à son tour.

— Vous l'invitez et ensuite vous lui faites comprendre que c'est uniquement parce qu'elle n'a pas de cavalier et que c'est triste pour une femme ? Jack bon sang, c'est Sam !

— Et alors ?!

— Vous travaillez avec elle depuis sept ans et ça ne vous est pas venu à l'esprit que la rabaisser à un rang de « femme ne pouvant pas se trouver un cavalier en une semaine » l'énerverait ? demanda Daniel.

— Oh, Daniel vous savez aussi bien que moi qu'une femme seule à ce genre de soirée c'est triste !

— Et qu'est-ce qu'il vous fait dire qu'elle allait être seule ? Vous ne pouviez pas simplement l'inviter et lui dire la vérité, à savoir que vous aviez envie qu'elle vienne avec vous et non pas que vous vouliez lui éviter de s'humilier à venir seule ?

— Mais enfin, Daniel, si je lui ai proposé c'est que j'en avait envie, ça semble assez évident ! s'énerva Jack.

— Pas vraiment, O'Neill. Il semblait plutôt que vous lui proposiez par dépit, indiqua Teal'c.

— N'importe quoi. Tout cela est stupide, dit Jack en se levant à son tour. Je serais là dans une semaine, Daniel, accompagné aussi puisque Carter semble soudain s'être découvert une vie sociale en dehors de la base !

— Jack ! s'exclama Daniel, outré des paroles de son meilleur ami.

Le Colonel s'éloigna et posa son plateau d'un geste agacé avant de sortir à son tour du mess.

— Ça sent la catastrophe, dit Daniel.

— En effet, répliqua Teal'c.

La semaine fut longue et tendue pour l'équipe phare de la base. Fort heureusement ils n'avaient aucune mission de prévue et les goa'uld étaient restés silencieux. Daniel avait tenté de parler avec Sam mais cela n'avait pas été très concluant...

Mercredi, 9h25.

Sam c'est Jack vous le connaissez il n'est pas très doué pour ça, dit Daniel.

Doué pour quoi, Daniel ? demanda Sam, agacée alors qu'elle se concentrait sur ses recherches au microscope.

Les relations sociales... S'exprimer sur ses sentiments, ce genre de choses, expliqua Daniel.

Pourquoi me parlez-vous de ça, Daniel ? Je n'ai rien à voir avec les relations sociales du Colonel, répondit sèchement l'astrophysicienne.

Sam... vous comme moi savons pourquoi vous êtes plus que concernée par ça.

Absolument pas, Daniel. Je côtoie un homme charmant depuis une semaine et il m'accompagnera à votre soirée. Les problèmes sentimentaux et relationnels du Colonel ne me concernent en rien.

Depuis une semaine ? demanda Daniel, sceptique.

Pourquoi tout le monde à l'air étonné d'apprendre que j'ai une vie sociale en dehors de cette base ?! s'exclama Sam.

À vrai dire c'est plutôt le fait que vous côtoyez un homme qui peut être surprenant, indiqua Daniel, les yeux dans le vague.

Je vous demande pardon ?

Non ne vous méprenez pas, Sam, mais... enfin connaissant vos sentiments pour Jack je...

Je n'ai absolument aucun sentiment pour le Colonel O'Neill. Je ne sais pas pourquoi vous vous imaginez ceci Daniel mais cela est faux et pourrait en plus mettre ma carrière en péril. Le sujet est clos, dit Sam sèchement en se remettant au travail.

Daniel était resté sans voix devant cette déclaration de Sam. Il savait que ce genre de sentiments étaient prohibés dans l'armée, mais de là à carrément nier en avoir... Jack s'était sacrément mit dans le pétrin cette fois-ci ! Daniel avait donc essayé de parler avec son ami dans l'espoir qu'il aille s'excuser auprès de la scientifique – bien qu'elle soit têtue et quelque peu susceptible sur le sujet des femmes –.

Mercredi, 11h43.

Jack vous pourriez peut être aller vous excuser non ? tenta Daniel alors que Jack jouait au yoyo, assit sur une chaise dans le bureau de l'archéologue.

M'excuser à qui, Daniel ? demanda Jack en arrêtant son yoyo.

Jack... Vous savez très bien de qui je parle. Ça fait trois jours que vous ne vous adressez pas la parole avec Sam.

Ah c'est faux ça ! s'exclama Jack.

"Bonne journée mon Colonel." ? "Vous aussi Major." ? "Au revoir Monsieur." ? "Au revoir Carter." ? Vous appelez ça parler vous ?

Quel est le problème, Daniel ? demanda Jack, agacé.

Très bien. Je vois que vous êtes aussi borné l'un que l'autre ! Vous n'avez pas été correct avec Sam lundi matin, vous pourriez peut être aller la voir pour l'inviter dans les règles cette fois-ci ?

Je n'ai pas à le faire, Daniel. Premièrement, je suis son supérieur hiérarchique, je n'ai pas à m'excuser auprès de ma subordonnée. Deuxièmement, Carter a très clairement signifié ne pas venir seule samedi soir.

Depuis quand être son supérieur vous empêche de ravaler votre fierté pour vous excuser ? Et vous savez très bien qu'elle viendra avec cet homme uniquement pour vous faire fermer votre clapet car vous n'avez pas eu la décence de l'inviter convenablement !

Écoutez, Daniel, le Major est ma subordonnée. Si je n'ai pas envie de m'excuser – parce que je n'ai pas à le faire ! – je ne le fais pas. Oh ! Donc vous avez entendu parler de l'homme avec qui elle vient. J'en suis ravi pour elle, j'espère qu'elle passera du bon temps auprès de son Jules !

Jack ! s'exclama Daniel. Vous savez très bien qu'elle passerait un meilleur moment auprès de vous si vous décidiez tous les deux d'arrêter de nier vos sentiments.

De nier nos sentiments ? Mais où êtes-vous allez chercher ça, Daniel ?!

Et voilà, vous vous y mettez également ! N'allez pas me dire que vous aussi vous n'avez aucun sentiment !

C'est ce qu'elle a dit ? demanda Jack en serrant les mâchoires.

Et bien... commença Daniel, sentant qu'il avait fait une gaffe.

Parfait. Vous n'oublierez pas de compter Julie pour samedi soir, Daniel.

Julie ? demanda Daniel.

Oui. La femme qui m'accompagne. J'ai une vie en dehors de cette base, Space Monkey, dit Jack en sortant finalement du bureau.

Ben voyons... soupira le linguiste.

Mercredi, 18h00.

Déjà prête à partir, Sam ? demanda Janet en entrant dans le laboratoire de son amie.

Oui, Janet. J'ai rendez-vous avec Bryan ce soir, nous allons au cinéma, répondit Sam.

Bryan ?

L'homme avec qui j'ai été diner la semaine dernière. Je vous en avais parlé, dit Sam.

Vous m'aviez également dit que vous ne pensiez pas le revoir, répliqua Janet en levant un sourcil et lui jetant un regard lourd de sous-entendus.

J'ai changé d'avis. C'est un homme charmant, aucune raison pour ne pas le revoir.

Vous avez changé d'avis ? La semaine où le Colonel vous a très maladroitement invité à la soirée d'anniversaire de Daniel ?

Il ne m'a pas invité, Janet. Daniel l'a fait.

Vous jouez sur les mots, Sam, dit Janet.

Le Colonel a simplement émit l'idée d'y aller avec moi car cela serait, et je cite, "triste pour une femme d'y aller seule". Ça n'est pas une invitation, c'est de la pitié. Pitié inutile puisque j'ai un cavalier pour samedi soir, expliqua la scientifique.

Vous êtes tous les deux sacrément butés, vous êtes au courant de ça ? demanda Janet. Ça ne serait pas plus facile d'admettre que le Colonel voulait vraiment y aller avec vous parce qu'il en avait envie et qu'il a des sentiments pour vous, sentiments qui, je crois me rappeler, sont entièrement partagés.

Je n'ai aucun sentiment pour le Colonel et lui non plus. Je ne sais pas pourquoi vous vous obstinez avec ça avec Daniel, répliqua Sam.

J'étais là lors du test Zatarc, voulez-vous en reparler ou bien... ? demanda judicieusement le médecin.

C'était il y a bien longtemps et il ne s'agissait pas du genre de sentiments que vous insinuez.

Ah vraiment ? Donc si demain vous vous retrouvez dans la même situation avec, imaginons, le Colonel à votre place, cela ne vous fera strictement rien ?

Sam serra les mâchoires et son cœur se serra à cette possibilité. Cependant la scientifique n'eut pas le temps de répliquer qu'une voix se dit entendre dans son laboratoire.

Vous partez, Carter ? demanda Jack.

C'est exact, mon Colonel, répondit Sam.

Un rendez-vous peut-être ?

Effectivement, monsieur.

Vous allez devoir annuler, dit Jack.

Pourquoi cela, monsieur ?

Le rapport sur P5C-964 doit être remit au Général Hammond demain et le votre n'est pas assez précis, expliqua le Colonel.

Pas assez précis ? demanda Sam, dubitative.

Oui, Major. Pas assez précis.

C'est une plaisanterie ?

Attention à qui vous vous adressez, Major. Je veux votre nouveau rapport sur mon bureau à six heures zéro zéro demain matin.

À vos ordres, mon Colonel.

Et bonne soirée à vous. Au revoir, Docteur, dit Jack en s'éloignant déjà pour prendre l'ascenseur et remonter à la surface.

Sam se retourna vers Janet qui la regardait d'un air désolé.

Vous souhaitez toujours parler de sentiments ? demanda Sam, énervée.

Sam il est évident qu'il vient de faire ça uniquement par jalousie.

Il est surtout évident qu'il vient de faire ça pour me pourrir ma soirée. Je n'ai plus qu'à appeler pour annuler! Je lui en ficherait moi des "pas assez précis" ! En sept ans on ne m'a jamais reproché de ne pas être assez précise ! Je suis presque sûre qu'il n'a même pas lu ce rapport ! répliqua Sam d'un ton cinglant.

Sam…

Non laissez tomber, Janet. Je vais me mettre au travail, dit Sam sèchement.

Très bien, répondit Janet en s'éloignant.

Le médecin chef de la base soupira une fois dans le couloir. La situation était déjà électrique et il restait encore trois jours jusqu'au samedi soir…