Les yeux pétillants de joie mauvaise, le Maître regarde, en riant, le Docteur quitter les locaux de l'UNIT pour grimper dans sa ridicule vieille voiture jaune vif.
« Tu ne sais pas ce que je te prépare, Docteur ! Ça va être particulièrement spectaculaire ! Oh, tu vas adorer ! »
Fredonnant une chanson gallifreyenne, un large sourire aux lèvres, il manœuvre son TARDIS qui disparaît de la surface de la Terre. Puis il va jeter un coup d'œil aux écrans qui lui montre les chambres de ses invités. Il a aménagé chacune d'elles pour qu'elle s'adapte au goût de son occupant.
Dans la première dont l'aspect rappelle l'intérieur d'une yourte, un homme de petite taille, à la grosse tête, aux traits asiatiques, tourne en rond en grimaçant et en sifflant des injures entre ses dents jaunes. Ses mains jouent avec un coutelas qu'il plante de temps en temps sur les poteaux en bois qui soutiennent les parois de peau.
La deuxième abrite un homme d'un certain âge, vêtu d'une toge. Il est presque chauve et son visage est ridé, mais ses yeux noirs sont animés par une flamme juvénile. Il passe le temps à lire, mais on sent qu'une certaine impatience l'agite à la façon dont son pied se balance et au regard qu'il jette souvent à la porte.
Le Maître s'approche du troisième écran : un colosse à la peau noire, que sangle un uniforme chamarré, arpente la pièce. Il donne des coups sur une table de style rococo qu'il a déjà fendu sur toute sa longueur. Puis il hurle des insultes en sango en agitant ses poings massifs vers la caméra.
La quatrième chambre est occupée par un petit homme aux cheveux noirs, dont la lèvre s'orne d'une petite moustache carrée. Il marche nerveusement de long en large, les mains dans le dos. Il s'arrête parfois devant un portrait le représentant et semble plongé dans ses réflexions.
