Auteur: Miss Kazu.

Pairing: Arès (de son petit surnom Sagris !) /Saga x Aphrodite

Genre: Romance/Hurt-Comfort/Petit plaisir pour Yaoiste.

Rating: Mature (pour cause de lemon/Yaoi, d'auto-maltraitance psychologique)

Résumé: Durant le règne d'Arès en tant que Grand Pope, ce dernier se découvre une passion: être le géolier de Saga. Pourquoi le faire souffrir ? Parce qu'il aime quelqu'un plus qu'eux-mêmes: Aphrodite des Poissons. Lemon, tortures psychologiques, chantage...

Note: Ma première fic sur Saint Seiya. Je voulais absolument mettre mon grain de sel avec du Saga/Aphrodite qui se révèle être mon couple préféré. Et que remarque-je ?! Le Néant à l'état pur (ou presque) ! Je tiens à remercier Pisces-Arkady pour avoir publier quelques adorables one-shots à leur sujet :3

Je développe ici une vision personnelle de l'histoire de Saint Seiya bien entendu, et particulièrement sur le passage du règne d'Arès-chou. Donc les puristes, hein...

Les passages en italique sont les pensées d'Arès, et les passages en gras et en italique représentent les paroles de la personnalité enfermée dans le corps des Gémeaux (... vous lirez bien !).

Enjoy ! ;D


L'Oeuvre et la Beauté

Qu'est ce que c'est fatiguant d'être le futur souverain du Monde... Une chance encore pour ce dernier que le dit-souverain soit moi et non pas cette lamentable réincarnation d'Athéna. Non mais franchement, parce qu'ils croyaient tous qu'une apprentie gamine allait les sauver ? Qu'elle les aimerait et réussirait à nous préserver de la folie d'un dieu n'ayant rien d'autre à faire de son temps éternel qu'à tenter de conquérir la Terre.? ... Un nourrisson nous sauvera ! Bien sûr, le Grand Pope avait raison... Tellement raison que j'ai du lui fendre le coeur pour lui faire comprendre son erreur.

Oh oui quel délice, quelle vengeance... J'étais trés satisfait de moi quand je me suis rendu compte que le Grand Pope était inerte à mes pieds, ayant succombé à la force de Saga des Gémeaux. Oui, c'était bien sa force qui l'avait assassiné, la nôtre. Aprés cela, j'ai du cacher l'affreux gouffre de ma nouvelle toge, me vêtir d'une autre et aller brûler la preuve de mon crime. Le corps de la vieille Bique est toujours là haut, au Star Hill, je n'ai pas eu envie de l'incendier, et de toute façon personne hormis ma personne ne peut y accéder. Le plus étonnant reste que son cadavre ne pourrit pas, jamais... Pourtant il est mort, correctement et bien mort ! Je suis le mieux placé pour le savoir.

Et maintenant, cela fait huit années que j'occupe le prestigieux poste de Grand Pope, restant jour aprés jour vigilant des différents faits et gestes établis au sein du Sanctuaire. Huit longues années que je suis le géolier de mon adorable face blanche, Saga. Il est triste à en mourir ! Mais moi, je ne lui permettrai jamais cela. S'offrir la mort pour un chevalier est inexcusable, surtout lorsqu'il s'agit de notre corps, il a un rôle à tenir encore aprés tout. Ou plutôt deux, son premier objectif est de me garder en vie dans sa superbe plastique. C'est cette fantastique enveloppe charnelle que je chéris plus que tout, umm, Dieu a été généreux avec elle. Nous sommes sa plus belle oeuvre et pour lui montrer à quel point je suis reconnaissant, je vais me hisser, nous élever à son rang divin. Le second but de Saga est, bien entendu, de souffrir grâce à tous ses bons sentiments pour me procurer de tendres frissons de plaisir. Il souffre, j'adore.

Le Grand Pope s'était agenouillé sur son propre lit, n'ayant plus que pour vêtements ses colliers bien distincts. Son visage était parfaitement divisé en deux parties égales. Ses cheveux étaient d'un gris tirant sur le bleu. La face gauche souriait de tout son machiavélisme tandis que la droite était honteuse de sa faiblesse qui se répétait perpetuellement. Saga ne pouvait pas se contrôler dans ces moments là car son double interne le déstabilisait toujours, ayant toutes les connaissances de ses zones érogènes. Et ces mots, crus, génants et terriblement troublants n'arrangeaient pas son état.

- Dis moi que tu aimes mes caresses, Saga...

- Unhm... Non...

Le Diable à son corps sourit davantage, étirant le désir sur ses lèvres. Sa main caressa de quelques doigts son membre tendu par cet honteux plaisir.

- Dis le... Dis moi que tu en veux plus...

- Non... Arrête, si j'ai besoin de le faire, je le ferais moi-même...

- Oh ? Alors...

Le Grand Pope accentua vivement les va-et-vient exercés sur son sexe durci à point maintenant. Saga se cambra légèrement et gémit sur le coup de la surprise avant de sentir un tournis éprendre son esprit. Il se força à ne pas y céder, il ne devait pas perdre face à ses propres pulsions. Mais c'était une tâche rudement délicate quand la dextérité de son double le caressait aussi avidemment. Le Gémeau crut bientôt que l'humiliation allait le gagner rapidement, dés que son extase passagère serait retombée, ils y étaient presque, encore quelques bribes de secondes et.... Plus rien, Saga avait de nouveau le contrôle absolu sur son corps... Il pouvait faire de nouveau ce qu'il voulait...

- Qu'attends tu ? Tu peux enfin le faire.

Le démon étira le coin de lèvres qui lui appartenait par l'amusement et le plaisir. Maintenant, confortablement calé dans les tréfonds de leur âme, il se laissa bercer par cette obscurité apaisante. Elle lui faisait oublier la frustration de celui qui était à présent au devant de la scène. Celui qui s'eut auto-baptisé Arès se mit à rire faiblement pour son propre amusement. Saga était si perturbé, frustré, il se sentait tellement abandonné alors que lui jouissait de ses sentiments blessés. Ses doigts s'étaient crispés sur son membre, ne le caressant que de tremblements. Devait-il céder à son propre plaisir et à celui de ce Diable en lui ? Devait-il se calmer alors qu'il était si prés d'une extase, s'en passer ? Quel mal y existait pour le rendre coupable du pêché qu'il pourrait éventuellement faire ? Et était-ce tout d'abord un pêché ?

Perdu, il ne savait que faire... Les secondes passèrent et étouffèrent Saga de sa respiration accélérée. Arès assistait au spectacle qui perdurait tant qu'il le pouvait. Il trouva ça presque admirable d'être capable de résister à son propre corps avec une telle volonté. Alors c'était elle l'ennemie à détruire, la volonté ? Le démon interne en rit à l'avance.

- A vingt-trois ans passés, tu préfèrerais que ça soit Aphrodite qui te branle, n'est ce pas ?

Un frisson saisit le Gémeau. Un flot de questions lui passa à l'esprit comme le pourquoi d'une telle demande, comment pouvait-il lui rappeler le doux minois du Poisson dans un tel moment, mais plus que tout, il bouillonait intérieurement de deux feux. Arès s'amusa à les identifier: l'un était l'amour fièvreux dévorant que ressentait Saga envers le douzième gardien du Sanctuaire, l'autre était une forme de rage directement adressée au démon. Alors comme ça sa face blanche osait lui en vouloir ? Arès, d'humeur clémente, allait lui faire payer un tel sentiment. Il n'était pas difficile pour lui de perturber l'esprit du Gémeau, non, il lui suffisait de penser. Penser au jeune homme à la longue crinière azur par exemple lui procurait de trés curieuses réactions...

- Arrête...

Saga était dans une situation trés paradoxale et fort dérangeante, il était si faible face à Arès, il pouvait tout lui faire subir ou presque dans une facilité déconcertante. Il ressentit un immense plaisir prêt à se libérer à tout moment mais se contenta d'une frustration désagréable et torturante dont il refusait la disparition au profit d'un plaisir inacceptable. En ce moment même, le faux Pope s'amusa à introduire de magnifiques images d'Aphrodite dans l'esprit du Gémeau, histoire de le taquiner méchamment et de le pousser à bout. Le Poisson était nu, sur le même lit qu'occupait actuellement Saga, et caressa ses propres lèvres à l'aide d'un pétale de rose. Il le lécha dans une sensualité rarement atteinte par le commun des mortels, puis titilla l'une de ses pointes de chair avec un autre pétale. Leurs couleurs se confondirent presque. Son visage était parcouru par une semi-extase, il implorait le Gémeau muettement de venir plus prés de lui, il avait besoin de lui pour atténuer ses frissons. Saga en eut des sueurs brûlantes et sa propre respiration s'accentua au fur et à mesure que le jeune chevalier aux longs cheveux d'azur se rapprochait de lui. Doucement, si doucement, sa respiration se calquait sur celle du Gémeau, et elle gagna en intensité lorsque le jeune chevalier des roses s'assit sur les cuisses de ce dernier.

Saga cligna des yeux une fois, plusieurs fois afin d'échapper à une vision aussi tentatrice. Mais il n'y parvint pas, même en gardant les yeux ouverts, Arès était capable de lui faire entendre les soupirs implorants d'Aphrodite. Le chevalier des Gémeaux baissa ses paupières, épuisé de lutter mentalement contre lui en se sachant à l'avance vaincu. Et le petit Poisson qui effleura à peine sa peau, innocemment, en balançant ses hanches d'avant en arrière, à demi-allongé sur Saga. Son regard mouillé et malheureux donna des regrets à ce dernier, il était brûlant et souhaita réelement ne plus être confronté à un aussi beau regard attristé.

- Tu es courageux, mais tu commences à m'ennuyer. J'ai envie de soulager notre corps, moi aussi.

Arès déstabilisa une nouvelle fois Saga en lui lançant sa pensée directement. Il avait beau s'amuser comme un fou à voir sa face blanche résister à ses envies, leur corps en patissait... Le faux Pope changea donc les offensives du Poisson afin de le rendre totalement irrésistible et de forcer Saga à agir, de gré ou de force. Ainsi, Aphrodite quitta le corps en feu du Gémeau pour faire glisser ses doigts tout le long de son membre durci. Arès se retint de rire en voyant le visage torturé par le plaisir de sa tendre personnalité mais il ne put s'en empêcher lorsque leur corps trembla sous les décharges qu'il recevait.

- Allez mon beau Poisson, achève-le. Que dirais-tu d'ouvrir tes lèvres pour sucer ce que tu caresses ?

- Ne lui donne pas d'ordre aussi obscène !

- Bon, il est d'accord. Mon bel Aphrodite, suce-le donc.

Saga se sentit frissonner plus violemment encore en apercevant le regard enchanté par l'idée insufflée du jeune chevalier. Le Gémeau murmura de vaines protestations avant qu'Aphrodite n'entrouvre ses lèvres pour capturer entre elles la tendre virilité sur laquelle il lorgnait langoureusement. Sa langue joua, repassa sur toute sa longueur, elle titilla son bout et Saga était incapable de réfléchir simplement en de telles conditions. C'était comme s'il le suçait réellement. Arès avait gagné, il ne souhaita plus que sa délivrance. Bien sûr qu'il voulait faire l'amour à Aphrodite avec toute son ardeur, évidemment qu'il souhaitait le faire sien dans l'immédiat ! Et a cette supplication non contrôlée par son esprit, le démon qui l'habitait l'exauça. Le chevalier des Poissons arrêta soudain son occupation et lança un magnifique regard rempli d'amour et de frustration. Saga lui renvoya le même genre de regard en réponse, ce qui fit sourire Aphrodite. Dés lors, ce dernier s'allongea et écarta doucement ses cuisses, dans une sensualité absolue. Quelques mots résonnèrent aux oreilles du Gémeau alors que le jeune homme qu'il aimait tant caressa l'intérieur de ses jambes nacrées.

- Je n'en peux plus. Prends-moi, Saga... Viens...

Un appel auquel il le ne put que répondre. Perdu. Saga venait de perdre contre le démon et lui-même. Il ne se fit pas prier une seconde de plus et gagna en une rapidité record le chaleureux corps frèle étendu. Sans aucun préambule, il le pénétra de toute sa longueur, s'enfonçant en un seul mouvement jusqu'au fond de cette cavité brûlante qui sembla l'attirer toujours un peu plus profondément. Aphrodite cria tant sa douleur fut grande et ses doigts se crispèrent naturellement aux épaules de son assaillant, mais déjà le Gémeau n'entendait plus ses cris plaintifs. C'était à cela que l'avait réduit Arès: une bête assoifée de sexe incapable de comprendre ce qui était en train de se passer autour de lui, de réagir à la souffrance du Poisson ou encore d'arrêter ses coups de rein. Ces derniers se firent vifs et puissants, ses mains avaient encadré les fines hanches du Poisson pour le posséder avec plus de force alors qu'Aphrodite faisait tout son possible pour s'échapper à cette torture en le repoussant de ses bras fébriles. Il l'implora de ses grands yeux ouverts pour qu'il arrête ce que la folie lui faisait faire, il ne voulait plus du tout de Saga en lui. Pourtant, plus rien ne semblait avoir d'importance ou d'existence pour le Grand Pope hormis le fait qu'il gagnait petit à petit la voluptée. Il ne voyait plus Aphrodite, il le ressentait seulement s'ouvrir à lui. Le corps du plus beau des chevaliers n'était qu'un ensemble de spasmes, qu'ils soient dus au plaisir ou à la douleur. Le Poisson se mit à pleurer à chaudes larmes, puis il termina par éclater en sanglots alors que la jouissance libéra le Gémeau de toute sa semence et de son éphémère cécité. Un long frisson lui parcourut l'échine tant le plaisir avait été grand, mais trés vite le visage terrorisé de son bien-aimé lui lacéra le coeur de remords et l'effroi s'empara de lui. Saga n'eut pas le temps d'approcher sa main tremblante de lui qu'il avait déjà disparu de sa vue.

- Il m'y a poussé... Tu m'y as poussé... Pourquoi Aphrodite pleure-t-il ? ...

- Je n'ai rien fait mon cher Saga, c'est toi qui as abusé de lui, pas moi.

- C'est faux !! Je n'ai jamais fait ça !

- Pense ce que tu veux, le mal est fait.

Si jouissif, Saga s'en remet à peine. Le pauvre, que je suis méchant avec lui. Notre coeur souffre et moi je ressens encore les bienfaits de la jouissance. Souffre Saga ! Pour avoir désiré ma mort ! Souffre encore plus pour me procurer un plaisir sans limite ! Tu me hais alors que moi je t'affectionne. Des deux, je me demande réellement qui est le plus cruel. Je répondrai sans hésitation à cette question: toi. Je compte bien t'offrir le plus beau des cadeaux trés cher, un que tu ne pourras pas refuser...


Et voilà, alors, alors ??

J'espère que ça vous a plu ^_^ N'hésitez pas à laisser vos reviews, j'en vis !

Au prochain chapitre, tadam ! Vous saurez si vous aviez raison sur la nature même du cadeau que compte offrir Arès à Saga x)

A bientôt ! ;3