« Tous les invités présents dans cette salle seront toujours les bienvenus » Les paroles de Dumbledore n'auront pas été vaines et des jeunes bulgares les auront entendues. Tania Estaroff se réfugie à Poudlard pour fuir la violence de sa famille, et rencontrera ainsi les héros qui peuplent ses livres d'histoire.

Ma nouvelle fic sur Harry Potter est en ligne ! Ca change des fics sur X-men mais j'espère que ça vous plaira quand même ! Alors, bonne lecture !

Disclaimer : Tout l'univers d'Harry Potter ne m'appartient pas. Il appartient à J.K.Rowling et elle a bien de la chance ! Mais personnellement je ne me fais pas d'argent avec cette fic !


Nouvelle vie, nouveaux espoirs

Chap. 1 : Départ précipit

Le vent soufflait dans les arbres qui bordaient l'imposant manoir Bulgare. Le soir tombait sur le parc, en ce soir d'août et des cris retentissaient des pièces éclairées de la maison. En ombres chinoises se détachaient la silhouette massive d'un homme qui gesticulait, et celle, plus petite, d'une jeune fille qui se protégeait la tête avec ses bras.

Tania tremblait, terrorisée par son père. Depuis le retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, ses parents étaient devenus effroyables. Elle qui avait à peine connu la période de Sa toute-puissance ne comprenait pas pourquoi ils avaient tant changé. Bien sûr, elle avait toujours su qu'ils étaient plongés dans la Magie Noire jusqu'au cou mais elle n'avait jamais pensé, elle n'avait jamais voulu imaginer qu'un jour ils voudraient rejoindre les rangs des Mangemorts. Et elle avait osé en douter ? Elle avait osé s'opposer à leur volonté ? Elle n'aurait jamais du leur faire part de son propre opinion. Il allait la tuer. Ou quelque chose de pire encore. Il connaissait des sortilèges effroyables et elle était sûre qu'il n'hésiterait pas à s'en servir contre elle. Elle était la honte de la famille, le déshonneur de son sang pur ... Selon les propres mots de son père.

- Espèce de bâtarde ! Chienne galeuse ! Tu oses me parler comme ça ? Comment peux-tu proférer de telles insanités ? Tu es la honte de notre famille ! Tu vas jeter le déshonneur sur notre blason ! Tu n'es pas une Estaroff ! Tu ne l'as jamais été ! Tu vas voir comment je traite les gens comme toi !

- Père ...

- Je ne suis pas ton père ! Jamais, tu entends ? Jamais ! Une telle couarde ne peut pas être de mon sang ! Jamais personne dans cette famille n'aurai pu penser un seul instant renier le Seigneur des Ténèbres !

Tania avala sa salive. Elle n'aurait pas du dire qu'elle ne voulait pas que ses parents deviennent des Mangemorts. Son père brandit sa baguette et elle se cramponna à la sienne. C'était maintenant qu'elle allait voir si les cours d'Apprentissage aux sortilèges défensifs et offensifs étaient vraiment efficaces.

- Endo ... commença son père.

Mais Tania avait levé sa baguette et hurlé :

- Protego !

Les éclairs rouges qui avaient jailli de la baguette de son père rebondirent mollement sur son bouclier, et ne ressentit qu'une faible douleur dans son bras. Elle soupira mais elle eut un sursaut d'effroi en voyant la figure de son père.

- Stupéfix !

Son père tomba en arrière, raide. Horrifiée par son propre geste, Tania le fixa un instant, puis elle se secoua. Elle avait commit l'irréparable, et ce n'était pas le moment de traîner dans les parages. Elle courut dans sa chambres et la ferma magiquement. Triste cachette qui ne tiendrait pas longtemps sous la fureur de Lord Estaroff.

Tania se laissa tomber dans son fauteuil, encore tremblante. C'était la première fois qu'elle levait sa baguette contre son père ... Sa fureur allait être décuplée. Il fallait qu'elle parte. Qu'elle aille n'importe où, loin d'ici. Elle se leva d'un bond et commença à faire sa valise. Elle y enfourna ses vêtements pèle-mêle, quelques livres d'école qui pouvaient lui être utiles et un sachet plein de poudre de Cheminette. Elle revêtit fébrilement sa cape de voyage doublée de fourrure et mit toutes ses économies dans sa poche, en regrettant de ne pas pouvoir en prélever plus sur son compte, dans la Banque de Sofia, la capitale. Elle réduisit sa valise à la taille d'un sac à dos qu'elle mit sur ses épaules et elle se dirigea vers la fenêtre. C'était son seul moyen de retraite. Elle enfourcha son balai et se retourna une dernière fois. Sa chambre allait lui manquer, c'est sûr. Son lit à baldaquin si confortable, sa bibliothèque remplie de livres extrêmement chers, toutes ses affaires qu'elle ne reverrait probablement plus. Elle s'envola et sentit avec bonheur la fraîcheur du vent sur son visage. Elle se rendit à la volière du manoir, et, sans y entrer, appela son hibou grand duc.

- Glaciel ! Viens ici mon beau ...

Le rapace se posa près d'elle sur la corniche et la regarda de ses beaux yeux d'ambre. Elle lui chuchota en le caressant qu'elle allait partir et qu'il faudrait qu'il la retrouve où qu'elle aille. Elle ne pouvait pas le prendre avec elle mais elle ne voulait pas s'en séparer. Elle espérait juste que son père n'aurait pas l'idée de le faire suivre ou pire, de soulager sa colère sur lui.

Elle prit un peu d'altitude en regardant avec tristesse son manoir. Elle y avait quand même vécut toute sa vie et c'était une déchirure de le quitter ... Mais elle vit soudain de la lumière dans la chambre de ses parents et elle prit ses jambes à son cou. Elle connaissait assez son père pour savoir que jamais il ne lui pardonnerait l'affront qu'elle lui avait infligé en le stupéfixant.

Mais une fois le domaine passé, une nouvelle inquiétude l'envahit. Qu'allait-elle faire, maintenant, et surtout, où allait-elle dormir ? Elle avait sa cape pour se protéger du froid, mais elle ne pouvait pas aller n'importe où. Elle pensa presque immédiatement à la grotte où elle jouait étant enfant. C'était la cachette idéale, personne n'aurait l'idée de venir la chercher tout de suite ici, et jamais personne n'y venait.

Elle vola jusqu'à la grotte et s'y installa, un peu inquiète tout de même. Elle fit jaillir un feu de camp de sa baguette magique et s'assit à côté en se chauffant les mains. Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle se rendait compte qu'elle avait vraiment été idiote. Elle avait toujours su que ses parents soutenaient Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, et elle n'aurait donc jamais du leur parler de Dumbledore. Dumbledore ! Son pire ennemi ! Elle admirait ce grand sorcier depuis qu'elle en avait entendu parler, mais elle aurait du garder ça pour elle. Et surtout pas essayer, vainement elle le savait, de rallier ses parent à la cause du mage !

Tania sursauta soudain. Un craquement sourd venait de retentir à l'entrée de sa grotte, et elle aurait reconnu ce bruit entre mille. Quelqu'un venait de transplaner ! Elle sauta sur ses pieds et brandit sa baguette, prête à se défendre à tout prix. Le cœur battant, elle entendit l'intrus entrer et elle poussa une exclamation.

- Jerom !

- Tania !

Elle soupira de soulagement. Ce n'était que son frère aîné, Jerom, et elle avait une entière confiance en lui. Il avait les même idéaux qu'elle. Il la serra dans ses bras et la regarda d'un air inquiet.

- J'ai eu vraiment peur pour toi, tu sais ? J'ai cru qu'il allait te tuer ...

- Oh, Jerom ! Il l'aurait fait, j'en suis sûre ! Mais pourquoi est-ce que tu es là ? Et comment tu as fait pour me retrouver ?

- C'est simple, répondit-il avec un sourire. On venait toujours se cacher ici quand Père était furieux contre nous, quand on étaient petits. Tu n'as pas changé de ce point de vue ! Heureusement qu'il ne le sait pas ! Ma Tanou, qu'est-ce qui t'es passé par la tête de lui dire ça ?

- Je ne sais pas, avoua-t-elle. Mais si tu savais comme je regrette ! Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? Mais en même temps, ajouta-t-elle, une partie de moi est soulagée d'avoir enfin pu se libérer de tout ça.

Elle soupira et fixa son feu. Jerom la prit par l'épaule et posa sa tête contre la sienne. Ainsi, assis près du feu, ils avaient l'impression d'être revenus plusieurs années en arrière.

- Tu sais, il faudrait te trouver un endroit sûr où aller, maintenant. Ici, aucun endroit n'est vraiment certain, et même se réfugier chez des amis serait risqué, dans les temps qui courent. Mais je sais ce que tu pourrais faire. Ce qu'on pourrait faire tout les deux, d'ailleurs, fit Jerom.

- Vrai ? s'exclama Tania en relevant la tête.

- Oui, on pourrait partir loin d'ici, loin de la folie Estaroff. On serait en sécurité et on commencerait une nouvelle vie.

- A quoi tu penses ?

- A l'Angleterre bien sûr ! Toi, tu irais à Poudlard, et moi je me trouverais un travail près de toi !

- Tu rêves, mon pauvre ! L'Angleterre ? C'est au moins à deux milles kilomètres d'ici ! Et comment veux-tu que je rentre à Poudlard ? Je suis à Durmstrang, moi !

- Oui, mais tu ne pourras plus y aller, maintenant. Père a beaucoup d'influence et de connaissances, tu le sais. Et Dumbledore acceptera de te prendre, j'en suis sûr. Au Tournoi, il nous avait bien dit que nous serions toujours les bienvenus si nous voulions revenir. Et bien voilà, je veux que tu y aille. Je te promet que tu y seras bien.

- Mais comment on peux y aller ? Je ne vais pas voler en balai jusqu'à Londres !

- Non, bien sûr ... Mais on pourrait toujours y aller avec la Poudre de Cheminette. Si ça marche, bien entendu.

Tania resta les yeux fixés dans le feu, réfléchissant aux paroles de son frère. Quel rêve, aller en Angleterre, aller à Poudlard ! Rencontrer Dumbledore ... ! Elle y serait encore mieux que chez elle, encore mieux qu'à Durmstrang ! Ce serait vraiment le paradis d'aller là-bas ! Plus jamais elle n'entendrait parler de la famille Estaroff, et elle y serait en sécurité ! Son père ne pourrait pas l'atteindre là-bas, à supposer qu'il sache qu'elle y serait !

Tania et Jerom parlèrent longtemps cette nuit-là : ils firent leurs préparatifs pour leur voyage, Jerom lui fit part de ses souvenirs de Poudlard au Tournoi des Trois Sorciers, et Tania lui expliquait avec fébrilité ses souhaits et ses espérances. Ils ne s'endormirent que tard dans la nuit, après que Jerom eut fait quelques allées et retours vers le manoir familial pour prendre ce dont il avait besoin. A chaque fois qu'il transplanait, Tania comptait les minutes avec anxiété, imaginant les pires scénarios.

Le lendemain, elle se réveilla brusquement, impatiente et nerveuse. Elle n'arrivait pas à croire à ce qu'elle allait faire. Elle dévora un paquet de biscuits et son frère se moqua de sa hâte.

- Calme toi ! On dirait que tu vas rater ton train !

Tania lui tira la langue et se leva pour vérifier une énième fois le contenu de leurs bagages. Tout y était, mais elle avait tellement peur d'oublier quelque chose !

En début de matinée, Jerom et Tania sortirent de la grotte avec prudence et montèrent sur leurs balais. Ils allaient devoir voler jusqu'à Sofia pour prendre une cheminée pour Poudlard, et ils devraient être très prudents pour ne pas se faire repérer. Si Jerom n'était pas encore un traître à son sang, Tania, elle, devait avoir à cette heure toute la grande famille Estaroff à ses trousses. Ils volèrent en rasant les arbres, allant même jusqu'à voler en forêt à certains moments.

Ils arrivèrent enfin à Sofia vers neuf heures et se risquèrent à découvert dans la partie sorcière de la ville pour chercher une cheminée publique de libre.

- Le mieux, c'est d'aller à Pré-Au-Lard, le village voisin de Poudlard. On se rejoint là-bas, d'accord ? murmura Jerom. Et surtout, prononce bien distinctement ...

- Je sais, Jerom, je sais. Vas-y vite, on va se faire remarquer !

Tania regarda son frère serrer ses bagages contre lui, jeter la poudre dans l'âtre et prononcer le nom du village. Il disparut et elle ressentit un pincement au cœur. Apparemment, cela avait marché, mais comment savoir où il avait atterri ?

Elle entra dans la cheminée à sa suite et jeta un regard à la rue, pas encore très peuplée, mais qui le serait bientôt.

- Adieu, Sofia, adieu la Bulgarie ! Maintenant, je suis anglaise ! Pré-Au-Lard !

Elle se sentit monter dans la cheminée, dans un tourbillon de fumée et de couleurs sombres, comme à chaque fois qu'elle prenait la poudre de Cheminette. Le voyage dura cependant beaucoup plus longtemps et Tania n'en finissait plus de contempler des murs noirs qui défilaient indéfiniment devant ses yeux.

Enfin, après ce qui lui sembla être plusieurs heures de voyage, Tania sentit le sol sous ses pieds et elle sortit d'une cheminée pour contempler une ruelle peu fréquentée sous un ciel grisâtre. Si c'était ça l'Angleterre ... Elle s'était quand même attendu à un peu mieux ! A première vue, cela ne changeait pas beaucoup de la Bulgarie ...

- Tania ! Par ici !

Tania se dirigea vers son frère qui se tenait à quelque dizaines de mètres d'elle, devant une boutique.

- On est arrivés à bon port ?

- Je crois. Je ne suis jamais venu à Pré-Au-Lard, tu sais ... Mais ces bouquins sont en anglais, ce qui prouve qu'au moins, on est arrivés dans le bon pays.

Tania regarda la vitrine. Les livres avaient des couvertures attrayantes, et même la langue lui paraissait attirante. Elle avait apprit l'anglais dès qu'elle avait su parler, ainsi que le français, l'allemand, l'espagnol et le russe, comme il était coutume dans sa famille. Les Estaroff se devaient de pouvoir discuter avec les sorciers et les mages noirs de tout pays. Et ces livres, qui parlaient de l'histoire sorcière de l'Angleterre, donnaient très envie à Tania de se cultiver un peu plus sur ce pays.

Mais elle s'arracha de la contemplation des ouvrages pour observer un peu mieux la rue où ils étaient tombés. Une rue commerçante, apparemment, avec des boutiques de toutes sortes : confiserie, farces et attrapes, vêtements, une poste, et plusieurs bars et pubs. Tout au bout de la rue, à l'écart et à demie cachée par de grands arbres tordus, une vieille maison branlante et qui faisait froid dans le dos bouchait le passage. Elle était entourée de clôtures mal en point, et elle semblait abandonnée depuis des lustres. De l'autre côté de la rue, on voyait une route pavée de pierres qui montait en pente douce et qui disparaissait entre des arbres touffus. Et derrière les arbres, on pouvait apercevoir ...

- C'est Poudlard ? demanda Tania à mi-voix.

- Oui, souffla Jerom.

Tania était bouche bée. Elle n'avait jamais vu de photos ou d'images de Poudlard, elle s'était fait une image dans sa tête avec la description de son frère, mais le château qu'elle voyait derrière les arbres dépassait toutes ses espérances. Il était imposant, pour ne pas dire majestueux, avec plusieurs tours qui montaient haut dans le ciel. Elle avait hâte de s'en approcher un peu plus !

- Tu veux manger quelque chose, avant d'y aller ?

Tania avait très envie de refuser cette offre, mais son estomac protesta bruyamment et elle se rendit compte qu'elle avait très faim. Ils se dirigèrent donc vers un petit restaurant qui disparaissait à moitié dans un passage latéral à la rue principale. Le serveur leur apporta des mets typiquement anglais qui dépaysèrent complètement Tania. Il faudrait qu'elle s'y fasse, mais les anglais avaient des goûts très bizarres en matière de cuisine. Le patron ne fit aucunes difficultés en prenant l'argent de Jerom, et Tania fut surprise de voir que les Gallions et les Mornilles étaient également la monnaie sorcière de l'Angleterre.

Jerom et Tania sortirent du restaurant, rassasiés, et flânèrent un moment dans les rues du village. Ils en eurent vite fait le tour et se retrouvèrent devant la route qui menait à Poudlard. Tania, excitée, se tourna vers son frère. Il lui sourit, et, ensemble, ils se dirigèrent vers le château.

La route montait en pente douce jusqu'à un portail gigantesque, surmonté de deux gargouilles qui les regardaient de leurs yeux féroces. Tania les regarda, nullement impressionnée. Il y en avait de bien pires à Durmstrang ! Par contre, plus elle approchait du château, plus son cœur battait. Et si Dumbledore ne l'acceptait pas ? C'était légitime, elle n'était pas anglaise et elle avait fait toute sa scolarité en Bulgarie. Que ferait-elle si elle ne pouvait pas aller à Poudlard ? Elle ne pourrait pas rentrer chez elle, et elle serait obligée de rester ici, de trouver du travail, alors qu'elle avait à peine 16 ans. Effrayée par cette perspective, elle se mit à prier que Dumbledore l'accueille dans son école comme Jerom lui avait assuré. Mais comment savoir si les paroles qu'il avait eu au Tournoi n'étaient pas des paroles en l'air, déjà oubliées ? Le seul moyen de le savoir était d'entrer dans ce château.

Jerom appuya sur une sonnette posée sur un poteau. Quelques secondes plus tard, un homme au visage méfiant et peu accueillant se présenta. Il était suivi par un chat décharné au yeux rouges qui fixait les deux Estaroff.

- Vous désirez ? aboya l'homme derrière le portail.

Tania étouffa une grimace. L'accueil à Poudlard n'était pas des plus agréables, et cela n'était pas en la faveur de l'école de sorcellerie. Pas un bonjour, rien. L'homme n'avait même pas daigné ouvrir le portail. Que redoutait-il au point de laisser les visiteurs au-dehors ?

- Nous désirerions voir le directeur, fit Jerom dans un anglais où venait se mêler un léger accent bulgare.

- Le directeur ne reçoit pas comme ça. Pourquoi vous voulez le voir ?

- Je voudrais inscrire quelqu'un à Poudlard, mais cette personne n'est pas anglaise, répondit Jerom, légèrement exaspéré par l'attitude de l'homme.

- Bien, je vais voir ce que je peux faire pour vous, mais je ne vous promets rien. Le directeur est un homme très pris, il aurait fallu que vous preniez rendez-vous, ou que vous annonciez votre venue par hibou.

Et sans rien ajouter de plus, il fit demi-tour et reparti en direction du château. Il n'avait toujours pas ouvert le portail.

Quand il fut hors de portée de sa voix, Tania se tourna vers Jerom.

- Charmant, cet accueil, tu ne trouve pas ?

- Ne t'inquiète pas, Tanou. C'est le concierge, Rusard. Du peu que j'ai entendu, il est toujours comme ça. Mais Dumbledore saura se montrer plus accueillant, je te le promet. C'est un homme extraordinaire, tu verras.

Ils patientèrent un long moment en silence. Tania imaginait le concierge en train de parcourir le château pour voir Dumbledore, et pour revenir. Le chemin devait être long et cela expliquait le temps qu'il mettait. Du moins c'est ce qu'elle souhaitait, parce qu'elle imaginait aussi un autre scénario moins agréable. Rusard qui ne prenait même pas la peine d'aller voir le directeur et qui les laissait là. Mais elle espérait que cela ne se passerait pas comme ça.

Et en effet, le portail s'ouvrit de lui-même un peu plus tard. Tania regarda Jerom qui haussa les épaules. Rusard ne s'était pas donné la peine de revenir, mais au moins avait-il accepté de les laisser entrer. Cela signifiait que Dumbledore était prêt à les recevoir.

Ils traversèrent le parc. Tania était fébrile. Chaque pas la rapprochait de Poudlard, de Dumbledore, et de sa nouvelle vie. Ils arrivèrent devant la gigantesque entrée du château : des portes immenses, aussi grandes que leur manoir en Bulagrie, qui s'ouvraient sur un hall aussi spacieux. Sur les marches de l'entrée, Rusard les attendaient, son chat dans les mains.

- Suivez-moi, le directeur va vous rejoindre.

Tania serra la main de Jerom. Enfin ! Elle allait rencontrer le plus grand sorcier de leur époque ! Elle réajusta son sac sur son épaule et entra dans le hall, suivant le concierge.

Impressionnée, elle regarda autour d'elle. C'était si beau, c'était si grand ! Durmstrang ne pouvait pas rivaliser avec Poudlard. Quiconque entrait à Durmstrang sentait tout de suite l'atmosphère de magie noire qui régnait. Alors qu'ici ! Les tableaux qui lui faisaient des signes, les statues, les armures, tout semblait bienveillant. Tania ne pensait même plus qu'elle pouvait ne pas être prise. Elle était entrée dans Poudlard, et c'est tout ce dont elle se rendait compte.


Et voilà ! C'est terminé pour aujourd'hui ! J'espère que ça vous aura plu ! Si c'est le cas, ou même si vous n'avez pas aimé, laissez-moi une review !

Lyel