Prologue :

Elle est partie... Elle est partie sans me dire au revoir et m'a laissé dans ce monde toute seule. Elle, qui m'avait fait la promesse qu'on s'attendrait...

Mon monde s'est écroulé, personne n'y peut rien, c'est le destin.

Je survis du mieux que je peux mais soyons honnête, je ne suis pas dupe, je ne guérirais pas... Jamais...

Tout ce que je demande maintenant, c'est que la mort me passe sur le corps.

Chapitre I : Une souffrance qui ne disparaîtra pas...

Je me réveillais en hurlant. Ma tante ne vint pas vérifier si j'étais en train d'être agressé. Elle était habituée maintenant, deux mois que je me réveillais en hurlant la mort ou en hurlant le prénom de ma soeur. Je me levais et m'habillais pour échapper à mon lit et à la nuit qui étaient devenus mes pires ennemies. Je rejoignis ma tante dans la cuisine. Elle approchait des 40 ans, quelques rides et ses cheveux bruns lui retomber sur les épaules. Elle avait également les étranges yeux bleus saphir que notre famille avait mais moins foncé que les miens. Elle vint m'embrasser sur le front.

"Tu veux quoi ce matin ma puce ?, me dit-elle.

- Je vais le faire", lui répondis-je.

Elle me sourit et n'insista pas. C'est ce que j'aimais chez elle. Elle me laissait vivre ma vie mais sans me laisser broyer du noir. J'allais vers le plan de travail et coupais des tranches de pain puis les fit beurrer. Je pris un café et avalais le tout avec mes tartines.

"Tu vas être en retard Mackenzie, c'est ton premier jour de cours dans ce lycée vaut mieux pas que tu le rates, dis tante Miranda en regardant l'heure.

- T'inquiète j'ai faits mon sac, lui dis-je. Je ne vais pas être à la bourre.

- Il n'y a rien dans ton sac, juste un bloc de dessin et des crayons de papier, dit-elle en riant.

- Justement, c'est suffisant, répondis-je avec un faux rire.

- Bon il faut que je file moi sinon je vais être en retard aux bureaux. Il faudra que t'aille voir ta mère à l'hôpital demain", lança ma tante en s'en allant.

Je me levais, rassemblais mes affaires, fis la vaiselle et commençais à courir mon sac sur mon épaule dans la rue pour ne pas être en retard. Je suivis le quartier qui menait à mon nouveau lycée.

Quand j'arrivais enfin, je me mis tout de suite à l'écart pour ne pas être leur nouveau "joujou". Je mis la capuche de ma veste et marcha d'un pas rapide vers les établissements pour récupérer mon emploi du temps.

J'avais en première heure Espagnol, une des matières que je détestais. Je me diriger avec hâte vers la salle 213B mais il me fallut au moins 10 minutes pour la trouver mais j'étais en avance. Je me mis au fond de la classe, point stratégique pour qu'on me laisse tranquille. Je me mis contre le mur et rassembla mes cheveux de façon à cacher mon visage.

Pendant le cours, je me mis à dessiner tranquillement. Personne ne vient m'embêter comme prévu et à mon plus grand soulagement. On m'ignorait, c'était comme si je n'étais pas là.

Et le Kong retentit marquant la fin du cours. Je me levais et sortis avant même que le prof donne les devoirs. Tout de façon s'il croyait que j'allais faire ses devoirs, il pouvait bien courir. Tiens en parlant de courir, je finissais ma matinée par sport. La poisse. De toute façon, je n'avais pas mes affaires de sport. La prof me vira de cours et je sortis du gymnase en lâchant un "Merci". Elle et moi on allait s'entendre. Ou pas.

Je sortis dehors et allai m'allonger contre un arbre. Je sortis de mon sac mon bloc à dessin et quelques crayons de papier puis me mit à dessiner l'arbre qui se tenait devant moi, dessinant avec le plus de détails possible ses courbes. On m'a toujours dit que j'avais un don pour dessiner et que je devrais devenir graphiste ou un truc de ce genre. Mais on ne comprend pas que pour moi le dessin était ma seule façon de m'évader. Je n'avais pas besoin de mentir en dessinant, c'était mon journal intime refermant tous mes sentiments . Au bout d'une heure j'entendis la sonnerie qui annonçait que c'était l'heure de manger. Je me levais et partis dans le self. Je pris une pomme et me mis à l'écart. Je pensais pouvoir manger tranquillement mais un groupe de seconde que j'avais vu dans mon cours d'Espagnol et quelques-uns au cours de sport vinrent vers moi et s'assirent autour de la table.

"Salut ! Tu es Mackenzie Landd ? me demanda une jeune fille blonde.

- Oui, opinais-je en croquant dans ma pomme.

- On n'arrête pas de parler de toi depuis tout à l'heure, s'exclame un des garçons. Je suis Enzo et voici Sacha, Jane, Lucas et Nils, me dit-il en me présentant chacun de ses camarades.

- Bienvenue à Paavo ! Ta quel âge ? me dit Lucas, on nous a dit que tu venais d'arriver.

- 16 ans. Exact, lui répondis-je.

- Ta déjà fait des connaissances ? me demanda celle qui m'avait abordé en premier.

- Jane ! Elle vient d'arriver. Arrêtez de lui poser des questions vous voyez bien que sa la gêne, s'écria Sacha qui c'était assise à côté de moi.

- Merci", lui chuchotais-je en souriant.

Elle était incroyablement belle, ses cheveux boucler châtains blonds tomber à la moitié de son dos, elle avait la peau mâtée et les yeux verts. Bizarrement je ne vis aucune trace de maquillage, preuve qu'elle était d'une beauté naturelle. Je vis du coin de l'oeil qu'Enzo la regardait sans cesse.

Le reste du repas se passa dans le silence ou presque. Lucas et Nils s'échangeaient des blagues pourritent (il faut le dire) sur les blondes ce qui énervait Sacha.

Je sortis de table et jetais les restes de ma pomme dans la poubelle. Je revins à la table et pris mon sac. Je partis en direction de la sortie quand un garçon me heurta et me fis tomber. Il s'agenouilla vers moi et prit mon bloc à dessin qui avait dû tomber par la même occasion. Il allait me le redonner mais l'ouvrit et regarda mes dessins. Je me pétrifiais, ces dessins avaient quelques choses de personnel. Des dessins de l'accident, de Marie, et d'une jeune fille qui pleurait et qui était détruite de l'intérieur. Moi. Il les regarda attentivement puis tourna sa tête vers moi. C'était la première fois que je vis son visage. La peau beige claire, les cheveux comme la nuit. Nos regards se croisèrent et ce fut comme si j'avais reçu un coup de jus. Ses yeux... Bleu saphir identique au mien. Avec une touche de mystère. Il regardait mes yeux, comme si lui aussi avait été électrifier. Il avait l'air de s'interroger. Nous restâmes comme ça pendant plusieurs minutes. Au final je détournais la tête pour reprendre mes dessins et les remettre à leur place. Il secoua la tête comme pour se remettre les idées en place et se releva pour me tendre sa main pour m'aider à me relever. Je la pris et me releva. Il me regardait toujours quand quelqu'un le fit détourner la tête :

- " Matt ! Grouille un peu, ça a déjà sonné !, cria une fille qui lui ressemblait beaucoup.

- J'arrive Jade", lui dit-elle d'une voix magnifique.

Il partit sans m'adresser un regard. Je sortis avec hâte dehors. Effectivement la sonnerie avait sonné depuis au moins 10 minutes. Oh et puis Zut ! Je pris le chemin du retour vers chez moi, enfin... Chez ma tante. De toute façon je ne voulais pas continuer les cours avec mon expression de morte vivante. Dès que je fus arriver, je mis mon sac à l'entrée et allai dans ma chambre. Je me mis au rebord de la fenêtre et le grimpai pour aller sur le toit de la maison. Je me couchais sur le dos et regardais les nuages. Je ne vis pas les heures défilées ni mes larmes habituelles qui coulaient le long de ma joue.