Titre : Space Jam

Nombre de chapitres : 16, terminée

Nombre de mots : 56738 en VO

Avertissements : Vulgarité

Merci à Pangea de m'avoir donné son accord pour traduire son histoire. L'originale est à retrouver sur AO3 : works/367104/chapters/596740 ou sur ici : /s/7947075/1/Space-Jam

Image utilisée : fanart de Space Jam - palalife . tumblr post / 21135074168/space-jam-by-pangea-pft-this-doesnt-do-the-fic

Notes de traduction :

Les termes Prince de Guerre et Prince sont des rangs militaires de la série de romans des Animorphs. En gros, on peut pas être plus haut que Prince de Guerre et de Prince c'est pas mal du tout aussi. Mais ça n'a rien à voir avec la royauté. Les termes de Sous-Commandant et d'Adjoint ont la même signification, ils dépendent juste du contexte. Aucun oursin n'a été blessé pendant la traduction de cette histoire.


Charles Francis Xavier, Prince de la 322ième Brigade de la Troisième Terre, Sous-Commandant du TEF Cœur d'Acier et Diplômé avec Haute Distinction de l'Académie Impériale était en retard.

Embarrassant, pensa-t-il pour lui-même alors qu'il trottait le long de la fenêtre de plasma clair qui donnait une vue complète du premier soleil Ignea commençant à émerger de derrière la Troisième Terre alors que la planète continuait son orbite, J'espère que les recrues ne le remarquerons pas.

La Base Orbitale TEF Strontium — où B-O, suivant la personne qui en parlait — n'était pas la plus grande base la flotte de la Troisième Terre, ni celle au design le plus complexe. Cela prit pourtant dix autres minutes à Charles pour descendre jusqu'aux quais de chargement où il était supposé être depuis vingt minutes.

— Ah, Prince Xavier!

Comptez trente minutes avant qu'il n'arrive aux quais de chargement, et c'était s'il avait de la chance.

Charles s'arrêta, transformant son visage en quelque chose qui passerait si possible pour de l'impassibilité alors qu'il reportait son attention.

— Prince de Guerre Stryker.

Le Prince de Guerre émergeait de l'un des ascenseurs, prenant son temps alors qu'il s'approchait de là où Charles attendait. Si son sourire se faisait plus tranchant, il deviendrait une grimace moqueuse.

— Et où allez-vous avez autant de précipitation ?

Charles continua à regarder droit devant lui, même lorsque le Prince de Guerre commença à tourner lentement autour de lui. Stryker et son besoin d'exercer son autorité sur chaque soldat qui lui succédait en rang était connue de toute la 322ième et Charles n'appréciait pas l'homme pour ça. N'importe quel autre Prince de Guerre aurait rendu Charles plus à l'aise maintenant.

— Malheureusement, il apparaît que je sois en retard, monsieur, répondit Charles, restant parfaitement immobile alors que Stryker s'avançait pour brosser un pli invisible sur l'épaule de l'uniforme de Charles. Le geste tout entier était condescendant et Charles dû se retenir de grincer des dents.

— En retard ? Le sourcil de Stryker se haussa de surprise moqueuse et il secoua la tête en recommençant à tourner, disparaissant de la vue de Charles. En retard pour quoi, Prince Xavier ?

— Le nouvel escadron de Guerriers est arrivé sur B-O à zéro-cinq cent heures, Prince de Guerre.

La posture du salut n'était pas faite pour être confortable et les muscles du dos de Charles commençaient à se nouer.

— J'étais supposé les rejoindre à zéro-huit cent heures au quai de chargement, monsieur.

— C'était il y a vingt-trois minutes. La voix de Stryker était juste dans son oreille et Charles résista au besoin de frissonner. Vous êtes exceptionnellement en retard, Prince Xavier.

— D'où ma précipitation, Prince de Guerre.

Cette fois, Charles ne put s'empêcher de serrer les dents mais il le regretta à l'instant même où les mots sortirent de sa bouche. Stryker ria doucement, toujours dans l'oreille de Charles. Le Prince de Guerre était pratiquement appuyé sur lui depuis son dos, bien trop près pour être à l'aise.

— Ce genre d'attitude ne saurait être tolérée sur mon vaisseau, Sous-Commandant

— Alors c'est une bonne chose qu'il ne fasse pas partie de votre équipage, Commandant, s'éleva une nouvelle voix calme depuis le hall, et Charles voulut soupirer de soulagement. Repos, Xavier.

L'ordre calme mais impérieux permet à Charles de se détendre et il se retourne, incapable de retenir un petit sourire de percer sur ses lèvres.

— Bonjour, Prince de Guerre.

Le Prince de Guerre Erik Lehnsherr vint s'arrêter à quelques pas de lui, grand et imposant de son uniforme sombre. Il hocha la tête brièvement vers Charles, mais continua de surveiller Stryker avec la même dose d'amour que Charles imagine pouvoir avoir pour une limace de la Première Terre — c'est à dire, absolument aucune.

— Commandant.

Stryker lui rendit son regard méprisant avec une ferveur égale, mais sans réussir à émaner la même attitude distante qu'Erik porte comme un manteau.

— Je n'avais pas réalisé que vous seriez descendu des Quartiers de Commande.

— J'imagine que vous ne réalisez pas beaucoup de choses, répondit Erik sèchement alors qu'il frôlait Stryker de près. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, mon Adjoint et moi-même sommes en retard.

— Bonne journée, monsieur, dit Charles, avant de se hâter de suivre à pas silencieux Erik, sans aucun doute abandonnant Stryker le visage livide de rage.

Erik gardait ses foulées longues mais sans se dépêcher, et Charles était content de le suivre en silence alors qu'ils traçaient leur chemin jusqu'au bout du hall. Ignea était plus proéminent maintenant, coupant la Troisième Terre en deux — la moitié de la planète baignée de lumière, l'autre toujours dans l'ombre — et le second soleil Aureus était visible également. Charles n'étaient jamais fatigué de regarder le double lever de soleil, peu importe combien il était court.

— Tu es en retard parce que tu étais au labo de nouveau, n'est-ce pas ? Dit Erik calmement aussitôt qu'ils eurent tourné au coin, la fenêtre de plasma et Stryker hors de vue.

— Où donc aurais-je pu être ? demanda Charles. Monsieur.

Erik lui lança un regard et l'avertissement fut suffisant.

— Je ne vais pas te perdre pour les scientifiques, hum ?

Le mot scientifique est prononcé presque délicatement, comme s'il aimerait honnêtement l'écraser mais se retient de le faire pour le bien de Charles.

— Bien sûr que non, Erik, répondit Charles avec un sourire, reprenant aisément leurs habitues familières. Je t'ai dit que je te suivrais au travers d'un trou noir, non ?

Erik ne montra aucune réaction à la phrase.

— Qu'y avait-il dans les laboratoires aujourd'hui, Charles ?

Charles aimait le son de son nom avec le délicat accent de Première Terre d'Erik. Il était bien particulier.

— Oh, c'était merveilleux, Erik, tu devrais venir voir — ils ont mis la main sur un lot de squelettes d'oursins des mers de Première Terre ! Des oursins de Première Terre, Erik, n'est-ce pas fantastique ? En as-tu jamais vu quand tu y vivais ?

— Non.

— C'est bien dommage, répondit Charles avec ferveur.

Il était cependant conscient de jouer avec la ligne d'un territoire dangereux, si bien qu'il essaya de tempérer un peu son enthousiasme.

— Enfin bref, nous étions en train de les comparer avec les quelques échantillons de coquilles d'oursins de Troisième Terre, prenant des notes sur les différents schémas d'évolution—

— Je ne saurais jamais pourquoi tu as pris le chemin de la carrière d'officier à l'Académie, l'interrompit Erik sèchement. La science est ton véritable amour.

— Ce n'est pas vrai, remarqua Charles.

Erik lui lança un autre regard, comme s'il en doutait sérieusement.

— Nous avons une nouvelle mission. Tu ne vas pas l'aimer.

— J'aime les missions, dit Charles en fronçant les sourcils. Sauf si nous sommes envoyés à Betelguese.

— Je ne crois pas que tu sois légalement autorisé près de ce système, affirma Erik.

— Ce n'est pas très juste, tu vois, c'était simplement un immense malentendu—

— Non, ça ne l'était pas, l'interrompit Erik avec facilité. Tout ce que faisais Erik apparaissait facile. Charles l'enviait peut-être pour ça. Mais nous ne sommes pas envoyés à Betelguese.

— Et bien, il y a des chances que j'aime la mission, dans ce cas.

— Non, répondit le Prince de Guerre. Tu ne l'aimeras pas.


Logan Je Vous Emmerde Howlett, Légionnaire de la 322ième Brigade de la Troisième Terre, Timonier du TEF Cœur d'Acier et (ajoutaient les gens, de façon douteuse) Diplômé de l'Académie Impériale était en train de rire.

Bon, très bien. Je Vous Emmerde n'était pas vraiment son deuxième prénom. Mais c'était exactement la réponse qu'il aimait donner aux trous du cul qui lui posaient la question, merci.

Il riait des bleus.

— Toi, dit le blond. Il paraissait déchiré entre le choc et la colère et tous les autres paraissaient déchirés entre la confusion et la peur. Putain, pourquoi est-ce que c'est toi ?

— Attend qu'ton frère te voit, Summers, dit Logan derrière le cigare qui semblait être coincé en permanence entre ses dents. Il va être tellement content de voir ta petite tronche.

— Je te hais, cracha le bleu, et ouais, la colère surpassait le choc maintenant. Je me suis engagé sur ce vaisseau pour m'éloigner de vous deux et maintenant je suis assigné au même que vous, merde ! C'est quoi cette blague à la con ?

— Langage, Summers, dit Logan avec bonne humeur. Tu devrais garder les jurons pour quand tu briqueras les sols des 24 quartiers pour moi.

Bébé Summers le fusilla du regard mais garda bien sagement sa bouche fermée.

— D'accord, écoutez. Je suis le timonier. Je suis aussi en charge de votre bande de petites merdes jusqu'à ce que l'Adjoint arrive ici, c'est à dire d'une minute à l'autre, mais le gars a la tête dans les étoiles, si vous voyez ce que je veux dire, alors qui sait, bordel. Logan recracha un peu de fumée. Il est aussi plus intelligent que vous tous réunis alors n'imagniez même pas faire de la merde à cause de ça.

— Et vous, monsieur ? dit le noir. Il avait l'air d'être le plus calme de tous les bleus.

Logan le détailla.

— C'est quoi ton nom, le bleu ?

— Armanda Muñoz, monsieur, répondit le bleu rapidement depuis sa position au repos. Nous ne sommes pas des bleus, monsieur.

Logan sourit narquoisement.

— Oh, à bon ? Vous pensez que juste parce que vous êtes diplômés de l'académie, vous êtes tous des Guerriers maintenant ?

À sa décharge, Armando ne se dégonfla pas.

— C'est ce que notre diplôme dit, monsieur.

— Ben, t'sais quoi ? Le sourire de Logan s'étendit sur tout son visage. Vous êtes dans l'espace maintenant, les bleus. Bienvenue en orbite, putain d'sa mère. Vos diplômes disent peut-être que vous êtes des Guerriers, mais avant d'être traités comme tels, vous allez devoir le mériter.

Bébé Summers avait l'air d'être sur le point d'exploser, alors Logan eut pitié de lui.

— T'as quelque chose à dire, Summers ?

— On a mérité nos diplômes, tronche de cul, cracha-t-il. À quoi tu penses qu'ils servent ?

— J'ai hâte, lui dit Logan, de te ramener à Scott.

Bébé Summers avait l'air prêt à répondre mais les portes de l'ascenseur sur le mur opposé s'ouvrent avec un chuintement et ça ne prend qu'un regard à Logan pour redresser sa posture immédiatement, crachant son cigare pour l'enfoncer dans sa poche.

— Commandant sur le pont, crie Logan, un des nombreux ordres appris en préparation. Gaaaarde-à-vous !

Au moins on dirait que les bleus ont appris quelque chose d'utile à l'Académie, parce qu'ils se mirent tous en posture, droits et raides et ils avaient plutôt intérêt à ne pas avoir un seul cheveu qui dépasse. Logan était lui-même au garde-à-vous, mais il souriait comme un maniaque.

— C'est votre jour de chance, dit-il aux bleus, prenant un malin plaisir en voyant le blanc de leurs yeux, le Prince de Guerre est venu vous voir. Bonjour, messieurs.

— Pas besoin de les effrayer, Logan. Le Prince était juste à côté du Prince de Guerre, regardant les bleus avec un grand intérêt, béni soit-il. Il souriait même, putain de merde. Logan voulait secouer la tête, mais se retint pour sa propre sécurité.

— Bien sûr qu'il y a besoin de les effrayer, monsieur.

Le Prince soupira doucement, puis son regard tomba sur Bébé Summers au premier rang.

— Seigneur, il y en a un autre ?

Le sourire de Logan revint en force.

— Tout juste aussi plaisant que le premier, monsieur.

Le Prince ne parût pas rassuré une seule seconde.

— Repos.

L'ordre tranchant émanait du Prince de Guerre, et même si tout le monde se détendit d'une certaine façon, le silence de mort resta. Même Logan savait quand fermer sa putain de bouche.

Le Prince de Guerre n'était pas quelqu'un que tu pouvais entuber. Jamais. Il ne gratifia d'ailleurs même pas les bleus d'un regard, ce que Logan approuvait fermement.

— L'Adjoint et moi-même avons des choses à régler. Ils sont tout à vous, Howlett.

— Oui, monsieur.

Logan s'y était attendu aussitôt qu'il les avait vu tous les deux dans l'ascenseur. Le Prince de Guerre hocha la tête et commença à partir.

— Nous partons bientôt pour une mission, Logan, ajouta le Prince, mais il y avait quelque chose d'étrange dans la façon dont il l'avait dit, comme s'il n'était pas réjouit pas l'idée. Intéressant. Vous serez briefé plus tard, mais assurez-vous qu'ils soient tous prêts.

— Oui, monsieur. Logan afficha un autre sourire immense pour les bleus.

— Charles.

Le Prince de Guerre s'était arrêté, regardant par dessus son épaule. Le Prince offrit un sourire rassurant aux bleus, bien plus agréable que celui de Logan.

— Bienvenue à la 322ième Brigade, leur dit-il en sonnant réellement accueillant, bon sang. Et même si vous ne l'avez pas encore rejoint, bienvenue sur le TEF Cœur d'Acier.

Puis il se dépêcha de rattraper le Prince de Guerre, tous deux disparaissant dans le long couloir du vaisseau les surpassant tous.

Logan les regarda partir pendant un moment. Il priait pour qu'ils arrêtent leurs conneries et finissent par baiser jusqu'à s'en démonter le cerveau, bordel.

Puis il se retourna vers les bleus — la viande — et reprit son cigare de sa poche pour le fourrer entre ses dents avec un autre rictus moqueur.

— Z'avez entendu ? Hauts les cœurs, z'êtes à moi.


Charles avait rencontré Erik à son tout premier jour à l'Académie. Ils n'étaient pas colocataires. Ils ne s'étaient pas rencontrés dans le hall. Ils ne s'étaient pas rencontrés en classe. Ils ne s'étaient pas rencontrés sur le campus.

Ils se rencontrèrent quand Charles vomit sur les chaussures d'Erik alors qu'il trébuchait hors d'un bar.

Erik l'avait frappé. Depuis ce jour, il maintenait que ce n'avait été que pur réflexe. Charles n'en était pas aussi sûr. Depuis ce jour, il maintenait que le coup lui avait non seulement fait voir des étoiles, mais la putain de galaxie toute entière et Seigneur, Erik, il n'y avait pas moyen qu'un coup de cette force ait été un réflexe. Erik maintenait qu'il était en colère.

Après de nombreuses excuses bafouillées de la part de Charles et un échange d'identifiants de communication avec la promesse de lui acheter des nouvelles chaussures et de lui payer à dîner pour se faire pardonner, Charles et Erik étaient Amis.

Enfin, ils l'étaient dans la tête de Charles et une fois que Charles avait décidé quelque chose, il était incroyablement difficile de le changer. Cela prit facilement deux mois à Erik pour finir par le tolérer, mais si Charles étaient bien quelque chose, c'était borné à faire fonctionner tout ça.

Voilà comment Charles avait rencontré Erik, mais ce n'était pas comme ça qu'il était tombé amoureux.


Le trajet en ascenseur jusqu'au pont fut silencieux. Charles était rendu sans même savoir les termes complets de la mission. Erik avait raison, bien sûr — il ne l'aimait pas. Il ne l'aimait pas du tout. Il était en fait certain que quelqu'un dans les Quartiers de Commande le haïssait.

— Les nouveaux Guerriers ont l'air prometteurs, dit Charles à la place.

— Non, c'est faux. Erik était pratiquement indéchiffrable pour l'oeil non-entraîné, alors c'était une bonne chose que Charles le connaissait aussi bien. Là tout de suite, il pourrait presque être amusé.

— Non, approuva Charles, effectivement. Je n'arrive pas à croire qu'il y a un autre Summers. Pourquoi est-ce que Scott n'a jamais mentionné avoir un frère ?

— Peut-être pour la même raison qui fait que tu ne mentionnes jamais le tien ?

C'était particulièrement bas et cela faisait mal.

— Erik.

Erik sembla le réaliser.

— Désolé.

Il ne semblait pas désolé pour un sous, mais Erik ne semblait pas grand chose à la base, et Charles en était parfaitement conscient, alors cela devait vouloir dire qu'Erik était vraiment désolé. Charles sourit.

— Tout va bien. Juste, hum... ne le fais plus. S'il-te-plaît.

Erik le regardait maintenant et Charles se sentait presque suffoquer sous l'intense sérieux de son regard.

— Je ne le ferais plus.

— Merci, dit Charles en direction du sol.

Les portes s'ouvrirent et Erik sortit en premier, avec tout son calme et sa grâce confiante qu'il le faisait bouger comme s'il avait un but alors que Charles avait toujours l'impression de patauger. Le pont était allumé, les stations bourdonnantes mais vides, à l'exception d'un autre officier.

— Scott, le salut Charles. Nous avons rencontré ton frère.

Scott laissa carrément tomber la tablette de communication qu'il tenait.

— Putain de merde ?

Puis il réalisa qui venait en fait d'arriver sur le pont et se jeta hors de son siège, au garde-à-vous.

— Mes excuses, Commandant, Adjoint. Ça m'a échappé.

— Repos, lui dit Charles alors que Erik roulait des yeux et s'avança vers l'écran principal.

— Mais oui, Scott, ton frère. Il est en bas avec les autres nouvelles recrues de l'académie—

— Il a été assigné à ce vaisseau ? s'écria presque Scott avec incrédulité avant de réalisé qu'il lui avait coupé la parole. Euh, pardon, monsieur.

— Ce n'est pas un problème. Charles était plus curieux qu'autre chose. Est-ce vraiment une telle déception ?

Scott hésita.

— Permission de parler librement, monsieur.

Charles cligna des yeux.

— Accordée, comme toujours.

— Alex est un petit con, monsieur.

— Et bien. Charles n'osa pas regarder Erik. Il ne peut pas être aussi horrible s'il a été assigné au Cœur d'Acier.

— Si, répondit platement Scott. Il peut.

— Je suis sûr que Logan saura le mettre au pas en un rien de—

— Logan a les bleus ? Les yeux de Scott s'écarquillèrent. Et il l'avait encore interrompu. Merde ! Pardon, monsieur, mais juste, merde—

— Dégage de mon pont, Summers, grogna Erik, brisant la conversation. Charles était quelque part soulagé, parce que Scott donnait l'impression d'être sur le point d'avoir un attaque et un anévrisme en même temps. Ne revient pas avant d'être capable de te contrôler.

— Désolé, Commandant.

Scott se mit au garde-à-vous avant de quitter le pont. Charles se sentit plutôt désorienté alors que les portes de l'ascenseur se fermaient, emportant Scott avec elles.

— Je n'ai toujours pas compris la situation. Je crois.

Erik soupira.

— Raven. Ouvre le récapitulatif des missions

— Un instant, monsieur, répondit la voix douce du noyau central du Cœur d'Acier alors qu'un hologramme du récapitulatif apparaissait sur l'écran principal.

— Salut, Raven, dit Charles avec un sourire, s'avançant pour rejoindre Erik près du fauteuil de capitaine.

— Salut, Charles, le salua l'IA. Il ne l'avouerait jamais à Erik, mais il était toujours un peu touché quand elle mettait cette chaleur dans sa voix en s'adressant à lui. Le vaisseau l'avait toujours apprécié, bien sûr, mais ce n'était rien comparé à la complète dévotion qu'elle avait pour Erik.

— Surligne la nouvelle mission, dit Erik. Lis-la.

La mission en bas du récapitulatif s'éclaira avant de s'élargir sur l'écran en lettres épaisses. Raven commença à lire.

« Mission 003-4504-67. Mission d'escorte. TEF Cœur d'Acier doit fournir un service d'escorte pour un citoyen désigné. Voir fichier joint pour plus d'informations. Point de récupération TEF Base Orbitale Strontium— »

— Charmant, grommela Charles. Ça veut dire qu'il est déjà là.

« —et point de dépôt sur la planète Corellia du système Corellian. Utilisation des routes standards permise, ne s'agissant pas d'une mission d'infiltration. Durée de la mission estimée à six jours trois jours jusqu'à Corellia et trois jours pour revenir.

Charles était absolument immobile. Corellia. Bon sang, Erik n'avait pas mentionné cette putain de Corellia. Erik lui lança un bref regard. Peut-être était-ce une excuse silencieuse.

— Ouvre la pièce jointe.

— Oui, monsieur, dit Raven de son ton doux et égal alors qu'elle obéissait, et soudain apparut en grand sur l'écran principal le visage de Cain Marko.


Tadadam ! Voilà, j'ai un nouveau ship, un nouveau fandom et une nouvelle fic d'amour que je traduis. Que personne ne panique, j'étais en train de galérer à faire le NaNo, raison pour laquelle je n'ai rien posté depuis perpet'. Mais je reviens en force, promis. En attendant, je vous laisse savourer ce petit bijou de n'importe quoi spatial. Aussi, je cherche une bêta pour cette fic, si quelqu'un a la foi.

Je vous embrasse,

Amako.