Hello tout le monde !

Tout d'abord, je tiens à m'excuser de ne pas avoir finit mes autres fanfictions, l'envie de les continuer m'a quitté pendant un bon moment et je ne voulais pas me forcer à écrire, juste pour écrire et qu'à la fin le résultat soit complètement pourri. Je ne les abandonne pas, je les laisse juste prendre la poussière pour me concentrer sur un fandom (on dit un ou une fandom ?) qui me tient particulièrement à coeur. C'est un projet auquel je tiens et je compte bien m'y tenir. Le premier tome est déjà écrit, le deuxième est en cours d'écriture et je sais déjà la direction que je veux que cette histoire prenne, donc déjà je suis un peu plus préparé que les fois précédentes. C'est déjà ça, hein ?

Le couple Tom/Rose ne prendra pas existence avant un bon moment. Rose a onze ans, Tom en a plus de soixante, faut pas déconner. Même si l'homme a l'air d'avoir dans la vingtaine, psychologiquement et émotionellement Rose a un long chemin à faire. (Tom aussi quand on y pense)

Le bashing est plutôt light à mes yeux, vous allez devoir me dire ce que vous en pensez. Bien évidemment le monde de Harry Potter appartient à (bénit soit elle) J.K Rowling, je ne fais qu'écrire, lire et fantasmer sur ce monde.

Tom Jedusor - Ben Barnes


Rosemary Sage Potter

I – L'école des sorciers

1) Premier contact

31.07.1991, Royaume-Uni, Angleterre, Londres, le chemin de traverse, 10 : 06

Contrairement à la plupart des sorciers, Tom Jedusor ne trouvait pas contraignant de faire le chemin jusqu'à Gringottes, la banque des sorciers, à chaque fois qu'il désirait retirer de l'argent. Cela lui permettait de visiter sa chambre forte, hérité de son ancêtre, l'un des plus grands sorciers que la terre ait jamais porté : Salazar Serpentard.

Etre présent, dans cette prestigieuse banque, là où se trouvait des millions de trésors lui faisait oublier qu'il avait un jour été un pauvre orphelin qui rêvait d'avoir une place lui aussi dans le monde des sorciers et de faire ses preuves.

Non, il n'était plus le petit Tom, un orphelin parmi tant d'autres, coincé entre deux guerres. Il était Tom, professeur Jedusor, Lord Serpentard et son alias préféré : Lord Voldemort… bien que cette dernière identité soit un secret bien gardé, connu seulement d'une poignée de gens.

C'est là, qu'il l'a vit pour la première fois.

Il avait d'abord remarqué ce bouffon de demi-géant Hagrid, avant de se rappeler qu'il devait escorter ce jour-là, Harry Potter, le garçon qui a survécu l'avada kedavra de Gellert Grindelwald, le troisième sorcier le plus puissant de toute l'Europe.

Et son vainqueur n'était autre qu'Harry Potter.

Tom était déçu.

Le garçon qu'il observait était décevant. Il était pale, petit et maigrichon, un peu comme il l'avait été à son âge, vêtu de vêtements trop grands pour lui et de lunettes rondes rafistolés, ses cheveux partaient dans tous les sens comme s'il n'avait jamais entendu parler d'un peigne, son expression d'ébahissement était ouverte, simple et tellement enfantine… mais ce qui décevait le plus Tom, était que Harry Potter n'était pas particulièrement puissant. Son aura était appropriée pour un enfant de onze ans, rien d'exceptionnelle. Tom savait intellectuellement parlant, que le garçon n'avait rien avoir avec la défaite de son ancien mentor Gellert, que c'était Lily Potter qui en était la cause, mais il espérait tout de même voir un rival digne de ce nom.

Tom laissa échapper un rictus amusé apparaitre sur son beau visage, en imaginant comment Dumbledore réagirait face à un sorcier aussi faible comme seul arme face à son ancien amant.

Lord Serpentard s'apprêtait à continuer sa route, lorsqu'il croisa le regard de deux émeraudes qui brûlaient tel un feu ardent. Ces deux bijoux appartenaient à une petite fille frêle qui semblait flotter dans de vieux vêtements trop grands pour elle. Sa peau était pale comme si elle n'avait jamais vu la lumière du jour, et ses cheveux noirs était courts et emmêlés. Son visage banal semblait mitigé entre l'agacement et la confusion tandis qu'elle contemplait Tom. A première vue, elle n'avait rien d'extraordinaire mis à part ses yeux.

Il haussa un sourcil, ébahit, lorsqu'il sentit cette petite fille qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Harry Potter, touchait presque timidement sa magie à l'aide de la sienne.

L'aura de la petite fille était impressionnante pour quelqu'un de son âge. En se concentrant, il pouvait voir les couleurs dorées, argentés, violettes et bronzes intenses de son aura s'entremêlaient et flottaient autour d'elle, ainsi que quelques filets qui tentaient de toucher sa magie à lui.

Tom n'avait jamais rencontré à part lui, quelqu'un capable de manier sa magie brute. Il n'avait aucun doute que Dumbledore et Grindelwald en étaient capable, mais ils avaient des années d'expérience. Cette petite fille, tout comme lui à l'époque, allait de l'instinct.

La sœur jumelle d'Harry Potter était rarement mentionnée lorsque l'on parlait de ce qui s'était passé le 31 Octobre 1981. Tom était un des rares à se souvenir que les Potter avait eu des jumeaux, seul le garçon avait été placé sous la lumière des projecteurs, tandis que la fille avait été oublié dans l'ombre.

Pendant un court instinct, Tom se demanda si c'était vraiment le garçon qui avait survécu à son ancien mentor. Après tout, la fille était infiniment plus puissante et si à onze ans le frère et la sœur se ressemblaient autant, il était probable que bébés, ils aient été identiques. Non, Grindelwald était certain d'avoir ciblé le garçon, la prophétie parlait d'un garçon et c'était Harry Potter qui arborait la cicatrice maudite infusé de douce magie noire qui l'appelait.

Il offrit un sourire en coin à la fille Potter, incapable de se souvenir de son nom avant de pousser sa magie vers la sienne. Il la laissa se faire à cette nouvelle sensation pendant quelques secondes et la vit frissonner de plaisir, mais le demi géant les interrompit, brisant la concentration de la brunette.

-Professeur Jedusor ! Quelle surprise ! Vous avez à faire à Gringottes vous aussi ?

Il retint une grimace et répondit simplement :

-De toute évidence.

-Ah, je suis ici sous ordre de Dumbledore…

Tom grimaça ouvertement cette fois ci.

-… je dois récupérer le vous-savez-quoi dans le coffre numéro 713.

Le demi-géant était inconscient des regards curieux des enfants qui l'accompagnaient, trop occupé à parler sans réfléchir, comme à son habitude. Comment Dumbledore faisait confiance à un pareil crétin restait un parfait mystère aux yeux de Tom.

-Ah, je ne vous ais pas présenter. Harry, voici le professeur Tom Jedusor, ton future instructeur en Défense contre les forces du mal.

-Enchanté, professeur, répondit timidement Harry.

Tom hocha la tête, peu intéressé par la vedette en face de lui, son attention occupé par la fille.

-Hagrid, vous n'avez pas oublié que vous accompagnez deux enfants aujourd'hui, n'est-ce pas ? Pas seulement Harry Potter.

-Hein ? Oh, euh, oui…

Hagrid rougit avant de poser une main de la taille d'un couvercle de poubelle sur l'épaule frêle de la jumelle.

-Voici, Rose Potter.

La dite Rose, grimaça. Soit de douleur, soit par la façon familière dont le demi-géant se comportait, avant de rectifier.

-C'est Rosemary, dit-elle d'une voix agacée.

Tom s'avança et lui tendit sa main.

-Vous avez un bon control sur votre magie, miss Potter. Mais évitez de tendre votre magie vers n'importe qui, dans certaines cultures, ceci est une déclaration d'amour et de dévotion.

Rosemary qui était en train de lui serrer la main, la lâcha comme si elle était en feu, rougit furieusement et lui adressa une mine renfrogné.

-Durement noté, professeur, cracha-t-elle.

Elle lança un coup de coude à son jumeau qui avait laissé échapper un rire.

Tom ne put retenir un sourire en coin.

La jeune Potter était intéressante et Tom était quelqu'un qui savait admirer les choses intéressantes. Il songea un instant à sonder l'esprit de la petite sorcière en face de lui qui refusait dorénavant de lui adresser un regard avant de changer d'avis. Il aura toute l'année le loisir de l'observer et de se faire une idée sur elle. Pas besoin de se précipiter.

-J'ai réglé mes affaires avec les gobelins, je m'apprêtais à m'en aller. Nous nous reverrons le 1ER Septembre monsieur Potter, Hagrid… Rosemary.

Avec un hochement de tête, Tom sortit de la banque avec un sourie satisfait, avança de quelques pas avant de tourner sur lui-même et de disparaitre.

25.08.1991, Angleterre, Surrey, Little Whining, 4 Privet Drive, 09 : 32.

- Je sors aujourd'hui, je ne reviendrais qu'en fin d'après-midi, informa Rosemary son oncle et sa tante.

C'était durant le petit-déjeuner et Rosemary leur fit bien comprendre à son ton, que la décision était sans équivoque. Harry sourit à sa sœur, en mangeant sa petite portion de petit-déjeuner qu'il avait lui-même préparé.

L'oncle Vernon grogna. Rosemary tenta de deviner ce que ça voulait dire. Un grognement de la part de l'oncle Vernon pouvait vouloir tout dire, de « oui » à « non » en passant par « bah » et « j'espère que tu mourras d'une mort atroce » pour finir par « fais ce qui te chantes ». Rosemary décida que dans le contexte présent, son grognement référait au dernier exemple.

D'aussi loin qu'elle se souvienne, les Dursley avaient toujours détesté les Potter. Ils méprisaient ouvertement les deux enfants et n'avaient jamais hésité à leur faire comprendre à la moindre l'occasion qu'ils n'étaient pas les bienvenu, mais au moins, ils ne les battaient pas.

Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Une fois, quand les jumeaux avaient cinq ans, l'oncle Vernon avait osé gifler Harry après avoir reçu son bulletin de note ou il était mentionné qu'il s'amusait à grimper les bâtiments de l'école. Rosemary qui avait été témoin de tout, crut bruler de rage littéralement avant de s'apercevoir qu'elle avait véritablement des boules de feu entre ses poings serrés. Elle n'avait pas hésité à menacer les Dursley de brûler la maison jusqu'aux cendres, si jamais ils levaient une nouvelle fois la main sur eux.

Ce n'était pas le seul et unique incident. Harry et Rosemary avaient tous les deux eu plusieurs accidents semblables, ils avaient fini par se dire que la tante Pétunia avaient peut-être raison de les traiter de monstres… Harry en était misérable, mais Rosemary avait accueilli leur bizarrerie avec joie, elle ne trouvait rien de mal à être différent et avait donc passé son enfance à entretenir ses dons sans retenue, tandis qu'Harry ne le faisait que pour faire plaisir à sa sœur.

Rosemary maniait le feu et la terre presque sans effort à présent, elle maitrisait très mal l'air mais semblait incapable de produire la moindre goutte d'eau à son plus grand malheur. Quant à Harry, il savait léviter les objets avec une aise impressionnante mais ce n'était pas tout. Harry était capable d'ouvrir n'importe quelle serrure et avait la sale manie de faire exploser des objets lorsqu'il était en colère, quelque chose de rare à son plus grand soulagement.

Rosemary arrivait également à voir des choses. Aura, magie, énergie, elle n'était pas très sûre de ce que c'était. Parfois, elle avait même l'impression qu'il lui suffisait de vouloir quelque chose, suffisamment fort, pour que ça se produise. Hagrid ne leur avait pas vraiment laissé le temps d'acheter tout ce qu'ils voulaient et c'était une des raisons pour laquelle la jeune fille, souhaitait retourner au chemin de traverse. La jeune fille avait besoin d'information.

-Tu veux que je te rapporte quelque chose, Harry ? Demanda poliment Rosemary

La jeune fille était rarement polie, si ce n'était jamais.

Les adultes présents dans sa vie avaient perdu son respect il y a bien longtemps, s'ils l'avaient jamais eu, mais Rosemary aimait son frère plus que tout et le respectait contrairement aux adultes.

-Non, merci, répondit Harry.

Ce dernier avait refusé d'accompagner sa sœur de peur que les Dursley ne jettent toutes leurs affaires pendant leur absence. Il avait donc décidé de rester dans leur chambre, pour garder le fort. C'était une petite chambre qu'ils étaient forcés de partager mais c'était leur chambre. Rosemary avait dû menacer l'oncle Vernon de brûler la maison lorsqu'ils eurent sept ans pour qu'ils puissent déménager de l'horrible placard ou ils avaient dormit pendant six longues années.

Harry dit au revoir à sa sœur et retourna vite fait dans sa chambre pour pouvoir reprendre la lecture de son manuel d'histoire. Il ne tenait pas à rester plus que de raison en compagnie des Dursley, surtout sans sa sœur. Elle l'avait toujours quelque peu protégé contre eux. Dudley était terrifié par elle et ne s'en prenait à lui que lorsqu'elle n'était pas dans les parages, quant à l'oncle Vernon et à la tante Pétunia, ils avaient toujours observé la fille Potter comme une bombe prêt à exploser. Pourtant Rosie était gentille, elle ne le montrait pas facilement mais Harry savait au fond de lui que sa sœur avait un cœur en or.

Angleterre, Londres, Charring Cross Road, 10: 45

La fille au cœur d'or était à présent à Londres, en train de maudire tous les Londoniens qui la poussaient sans aucune retenue. Elle était à deux doigts de sortir sa baguette pour leur lancer un des sorts qu'elle avait récemment appris. Elle avait décidé de poliment ignorer son frère et Hagrid qui lui avaient conseillés de ne pas faire de magie sans chaperon, avant même d'entrer à Poudlard et s'était lancé tête baissé dans ses expérimentations.

Après un interminable trajet en bus, la jeune fille était d'une humeur massacrante et sa patience était aux abonnés absents.

Elle se perdit deux fois, et dû demander de l'aide afin de trouver Charring Cross Road ou était caché le chaudron baveur. Son sens de l'orientation était inexistant et elle avait presque hâte de retourner chez les Dursley… comme quoi tout était possible. D'abord la magie, et ensuite vouloir retourner chez les Dursley… qui l'eut cru !

Finalement après ce qui lui sembla être un siècle, Rosemary trouva enfin l'entrée du chaudron baveur et y entra avec soulagement.

Contrairement à sa dernière visite, l'endroit été calme. Comme Harry n'était pas avec elle, personne ne lui prêta attention. Non qu'on lui ait prêté attention la dernière fois, les gens n'avaient pas hésité à la pousser hors du chemin pour pouvoir serré la main de son frère et Harry avait dû la supplier de ne pas brûler l'établissement avec les gens dedans, pour les punir de leurs manières déplorables.

-Tu es perdu mon enfant ?

Rosemary se retint de toutes ses forces de ne pas lever les yeux au ciel. Tom, le barman essayait juste de se montrer serviable, mais la façon dont il lui parlait comme si elle avait cinq ans l'agaçait prodigieusement. Presque autant que le fait qu'il ne la reconnaisse pas.

-Non, tout va bien.

Et elle le planta pour se diriger enfin au chemin de traverse.

La rue était tout aussi bondé que la dernière fois et Rosemary ne perdit pas de temps pour se diriger vers Gringottes. La jeune fille voulait récupérer de l'argent pour pouvoir acheter des livres, mais elle avait également quelques questions à poser au gobelin qui gérait la fortune de sa famille. Par exemple pourquoi le garde-chasse d'une école dont elle n'avait jamais entendu parler avant le mois dernier, possédait sa clé et celle d'Harry ?

Gringottes était toujours impressionnante, Rosemary devait l'admettre, mais elle faisait de son mieux pour ne pas admirer la banque, la bouche grande ouverte comme si elle était quelqu'un de facilement impressionnée.

Elle se dirigea vers le premier gobelin qu'elle put trouver, un guichetier, et lui demanda de son ton le plus courtois si elle pouvait s'adresser à la personne qui s'occupait de la fortune de sa famille.

Le gobelin lui adressa un rictus dégouté qui donna à Rosemary des envies de meurtres. C'était exactement le même regard que l'oncle Vernon lui adressait tous les matins.

-Vous êtes de toute évidence une née moldue, à moins que vous ne souhaitiez convertir votre argent en or, vous n'avez rien à faire ici.

-Et comment savez-vous que je suis une née moldue ?

Il lui offrit son regard le plus condescendant et regarda délibérément les vêtements qu'elle portait.

Rosemary se sentit rougir mais refusa de baisser les yeux.

-Mon nom est Rosemary Sage Potter et jusqu'au mois dernier, mon frère et moi n'avions aucune connaissance sur le monde de la magie, j'ai une clé et je souhaite parler à un gobelin compétent, est-ce que c'est possible ?! Demanda-t-elle dans un murmure menaçant.

Le gobelin écarquilla les yeux et observa pour la première fois attentivement, la sorcière qui l'agaçait depuis plusieurs secondes. Elle était puissante. Trop puissante pour son âge, ce n'était pas normal. Son aura était impressionnante, et il pouvait sentir quelque chose d'ancien chez elle. Elle avait inconsciemment infusé de la magie dans ses mots et le gobelin pouvait sentir la sueur moite sur son front et une peur irrationnelle le prit.

-P-P-Potter ?

-Exact, vous avez sans doute entendu parler de mon frère, Harry, j'ai entendu dire qu'il était célèbre ? Demanda Rosemary de façon sarcastique.

-J-j-je vais cherchez sur le champ, la personne qu'il vous faut, Lady Potter.

Elle le regarda sans comprendre… Lady ?

Le gobelin s'enfuit en courant sur ses petites jambes, tentant de mettre le plus de distance possible entre lui et la sorcière. Rosemary Potter n'était pas une sorcière normal, il en était persuadé, et il ne voulait pas d'elle comme ennemi.

Une heure plus tard, Rosemary était assise face à un gobelin différent, dans un bureau impressionnant ou tout à l'exception du sol en marbre blanc, semblait fait d'or. La sorcière n'appréciait pas trop la décoration flashy mais savait reconnaitre l'élégance de la pièce. Le plafond était haut et l'air était saturé de magie qui lui était étrangère. Elle pouvait sentir la magie du gobelin également, mais elle était différente de la sienne et n'osa pas la touchait de peur de déclarer sa dévotion sans le vouloir.

Pendant qu'elle observait la décoration, la créature assise en face d'elle, l'observait elle.

Ragnok était un vieux gobelin, futé et expérimenté, entraîné dans l'art de la guerre, de l'orfèvrerie et de la comptabilité. D'un simple coup d'œil, il comprit comment Bogrod, un des plus jeunes gobelins de la banque ait pu réagir comme il l'a fait, face à une sorcière si jeune mais si puissante. La fille Potter deviendrait sans doute l'une des plus puissantes sorcières du Royaume-Uni dans quelques années, mais Ragnok était incapable de retenir son irritation lorsqu'il ouvrit la bouche.

-Je suis le gobelin chargé des finances de la famille Potter depuis 1899, miss Potter et je suis heureux de constater que vous daignez enfin m'accorder votre présence, dit-il d'un ton sarcastique.

-Je vous demande pardon ?

-Excuse refusée. Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer ou étiez-vous et votre frère, toutes ses années ? Et pourquoi vous n'avez répondu à aucune de nos lettres.

-Que… Quelles lettres ?! De quoi vous parlez ? Mon frère et moi ne savions même pas qui nous étions avant notre onzième anniversaire, de quel droit…

Rosemary se tut, trop énervée pour trouver les mots.

Le gobelin semblait lui également énervée. Il lança quelque chose qui ressemblait à un juron dans sa langue natale avant de percer la sorcière de ses petits yeux noirs sans blanc.

-Vous n'avez jamais reçu de hiboux ? Demanda Ragnok.

-Non. Ni mon frère, ni moi, n'avons jamais rien reçu.

Ragnok laissa échapper un floper de jurons en Gobelbabil.

-Comment Harry Potter n'a jamais reçu de hiboux alors qu'il est l'un des sorciers les plus célèbres d'Angleterre reste un mystère… même derrière des enchantements et de puissantes protections, notre courriel aurait dû vous atteindre… Nous vous avons envoyé une lettre par an, depuis la mort de vos parents, miss Potter. Vous étiez trop jeune pour comprendre ou répondre à nos lettres, mais vos gardiens…

-Nos gardiens sont des moldue, l'interrompit Rosemary.

Le gobelin lui adressa un regard mauvais pour avoir osé l'interrompre, mais la jeune fille lui rendit son regard avec intérêt.

-Votre gardien magique, répliqua Ragnok comme s'il s'adressait à une demeurée.

-Et qui est ce gardien ? Demanda Rosemary.

-Sirius Black est votre parrain à vous et à votre frère, et en son absence, comme la plupart des orphelins et nés-moldue vous êtes sous la garde du directeur de Poudlard.

-Une minute, Sirius Black ? Qui est-il ? Ou est-ce qu'il…

-Sirius Black est en prison pour meurtre. Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, vous avez des années à rattraper, l'idéal aurait été que votre frère soit présent, mais il faut faire avec ce qu'on a, je suppose…

Le gobelin soupira et sortit d'un tiroir une liasse de papier ainsi que quelques brochures.

-Vous trouvez ici, la politique de la banque et tout ce que vous avez besoin de savoir au sujet de nos règles et de nos lois, lisez les attentivement et revenez nous voir, le plus tôt possible. Ou l'été prochain au plus tard. Une fois que vous aurez pris vos responsabilités en main, j'aurais besoin de vous ou de votre frère pour signer différents papiers qui attendent depuis une décennie. La Maison Potter est une très ancienne et noble famille qui a prospéré principalement grâce à la vente de potions inventés par vos ancêtres dont vous continuez à recevoir les payements. Jusqu'à votre majorité, votre frère et vous devrez vous contenter de l'or présent dans vos deux coffres. A dix-sept ans, vous pourrez accéder à la chambre forte de la famille Potter. Vous pouvez visiter la chambre si vous êtes intéressés, également prendre des objets ou des livres, mais vous ne pouvez pas toucher à l'or. A dix-sept ans, l'aîné d'entre vous deviendra Lord ou Lady de la maison Potter, c'est un procédé qui ne concerne pas réellement Gringottes, nous devrons juste vous remettre vos chevalières le moment venu, en attendant vous êtes uniquement une héritière potentielle.

Rosemary faisait de son mieux pour assimiler chaque données et ne rien oublier, elle tentait de son mieux de ne pas l'interrompre toutes les cinq secondes pour lui demander de clarifier un point, mais sa tête commencer lentement à lui faire mal sous le flot d'informations qui l'assaillait. Annoncer à une pauvre orpheline qu'elle était la potentielle héritière d'une ancienne et noble famille était un choc suffisant, et ce, sans avoir à ajouter le facteur magique.

-… Avez-vous des questions ? Demanda Ragnok d'un ton qui disait clairement qu'il ne souhaitait qu'une chose : qu'elle s'en aille.

-Oui, répondit Rosemary. Pourquoi ma clé et celle de mon frère étaient chez le garde-chasse de Poudlard ? Quels genres de services offre Gringottes ? Pourquoi Hagrid ne nous a rien dit au sujet de la chambre forte des Potter ? Comment est-ce que je peux en apprendre plus sur la Maison Potter ? Et qu'est-ce que ça veut dire au juste ?

Ragnok laissa échapper un soupir à fendre l'âme avant de répondre las :

-Le garde-chasse de Poudlard n'aurait jamais dû obtenir votre clé, miss Potter, Gringottes est une banque qui fait affaire dans le monde entier et aide à étendre la fortune des sorciers, bien sûr nous sommes payés comme il se doit pour nos services. Pour ce qui est du reste, cela ne me concerne en rien, je n'ai pas pour habitude de me mêler des affaires des sorciers lorsqu'il ne s'agit pas d'affaires d'or. Vous feriez mieux de vous renseigner auprès de sorciers de sangs-purs si vous avez des questions au sujet des différentes maisons et de vos règles et lois.

Jusqu'à ce que vous lisiez ces papiers et nos pamphlets, vous n'êtes d'aucune aide dans ce bureau, miss Potter, avez-vous besoin d'autre chose ?

Ces derniers mots semblaient couter énormément au gobelin qui souhaitait se débarrasser de la sorcière et cette dernière s'en rendit compte avec un plaisir mesquin.

-Oui, j'aimerais visiter la chambre forte des Potter et retirer de l'argent de mon coffre. Merci de votre aide, vous avez été très serviable.

Rosemary décida qu'elle détestait les gobelins. Elle n'en avait rencontré que trois jusqu'à présent, mais jusqu'à ce qu'elle rencontre un gobelin différent des autres, elle était décidé à les détester. Et à en juger par l'expression de Ragnok, le sentiment était partagé. Néanmoins, elle décida de rester poli. Ce gobelin était peut-être agaçant au possible, il lui avait quand même montré plus de respect que beaucoup de gens… et puis il lui avait donné quelque chose dont elle avait désespérément besoin et c'était des informations.

Angleterre, Londres, le chemin de traverse, 12 : 32

La petite Potter était en ce moment en train de manger une glace chez Florian Fortarôme et de lire religieusement les pamphlets que Ragnok lui avait confiés. Elle comptait déjà forcer son frère à les lire également. Après tout, l'un d'entre eux était le futur Lord ou Lady Potter. Elle n'était pas encore sûre, de ce que cela voulait dire étant donné qu'elle n'avait pas encore déniché de sangs-purs à qui elle pourrait extorquer toutes les réponses dont elle avait besoin. En attendant de rencontrer quelqu'un à Poudlard, elle était décidée à lire tout ce qu'elle pourrait. C'est pour quoi elle avait retiré de la chambre forte des Potter, deux livres qui traitaient de l'histoire de sa famille, et elle comptait également acheter de nouveaux livres chez Fleury et Bott, dès que possible.

N'ayant pas envie de traîner ses affaires dans les mains toute la journée, Rosemary s'était arrêté chez madame Guipure, pour acheter ce qui ressemblait de l'extérieur à une simple besace noir. Madame Guipure y avait placé un sort d'extension indétectable à la besace qui rendait le sac capable de stocker énormément tout en restant très léger.

Après avoir fini sa glace, Rosemary rangea dans son nouveau sac, les papiers que Ragnok lui avait remis avec les deux livres qu'elle avait sortis de la chambre forte des Potter. La bibliothèque était impressionnante et remplit de secrets magiques qu'elle brûlait d'envie de découvrir mais Rose savait qu'elle n'en connaissait pas assez pour tout comprendre. Elle avait déjà presque finit tous ses manuels scolaires. Livre des sorts et enchantements (niveau 1), par Miranda Fauconnette avait été un de ses favoris et l'un des plus simples. Elle avait facilement réussi le sortilège de changement de couleur et celui de lévitation mais bloquait un peu sur la théorie derrière les sorts. Faire de la magie, c'était facile. Comprendre la magie, c'était autre chose.

Histoire de la magie, de Bathilda Tourdesac, était un des livres qu'elle n'avait pas pu finir, elle était plus intéressée par la magie que par l'histoire. Par contre, elle avait dévoré avec joie, Magie théorique, d'Adalbert Lasornette, Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, par Emeric G. Changé et Forces obscures: comment s'en protéger, de Quentin Jentremble.

Elle n'avait pas encore entamé les trois autres livres de la liste. Mille herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle était une sorte d'encyclopédie dont elle aura besoin pendant toute sa scolarité. Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau ne l'avait pas intéressé plus que ça, mais elle avait hâte de commencer à lire Potions magiques, d'Arsenius Beaulitron. Elle voulait vivre le mythe de la sorcière avec le chaudron, les explosions et le chapeau pointu, jusqu'au bout !

Fleury et Bott ne semblait pas être l'unique librairie du chemin de traverse mais elle était de toute évidence la plus populaire et Rosemary n'avait pas le temps de comparer toutes les boutiques. Récits, autobiographies, manuels scolaires, guides pratiques, livres d'Histoire... sérieux, curieux ou farfelus... rares ou moins rares, anciens ou modernes, coûteux ou moins coûteux... les clients avaient l'embarras du choix. La jeune Potter avait honte d'admettre qu'elle était un peu perdue et ne savait pas trop par ou commencer. Non seulement, elle ne savait pas par où commencer dans son apprentissage de la magie mais elle était également inquiète à l'idée de se faire attaquer par un des livres. Le jour ou Harry et elle étaient venus avec Hagrid, elle avait été témoin d'un livre en train d'insulter bruyamment son acheteur potentiel, un rouquin à lunette qui ne pouvait pas avoir plus de quinze ans. Ses frères étaient en train de pleurer de rire mais elle était mortifiée à l'idée que ça puisse lui arriver.

Ne sachant pas par où commencer et par peur du ridicule, Rosemary alla avec les joues rouges et une timidité étrangère vers le libraire Mr. Bott, pour demander de l'aide.

-Excusez-moi, monsieur mais j'aurais besoin d'aide ? Demanda-t-elle de son ton le plus poli.

La fille grimaça, peu habituée à se montrer aussi poli pendant aussi longtemps. Le libraire, lui se contenta de sourire et de repousser ses lunettes, contre son nez. Un geste qu'elle voyait souvent son frère faire.

-Bien sûr, tu as besoin d'aide pour retrouver tes parents ?

-Non, je suis venu ici toute seule. Je… Je vais commencer ma première année à Poudlard, et j'ai finis presque tous mes livres, mais il y a encore tellement de choses que j'ignore…

-Ah, je n'ai pas pris Divination à l'école, mais je sais reconnaitre une future Serdaigle, quand j'en vois une ! Tu cherches des livres sur quel sujet au juste ?

Rosemary qui avait lu au passage que la maison Serdaigle était réputée pour loger les esprits brillants, rougit de plaisir.

-J'aimerais en savoir plus sur la théorie de la magie. J'aimerais bien aussi savoir les différentes sortes de magie qui existent. Par exemple, à part Potions, est-ce qu'il y a d'autres formes de magie qui ne nécessite pas de baguette ?

Mr. Bott sortit sa baguette de sa manche et la remua distraitement, un volet de livres volèrent vers eux et se posèrent délicatement sur un tabouret à proximité.

-Au sujet, de la théorie. Le livre qu'on vous recommande en première année couvre les bases, mais rien n'ait jamais aussi mieux expliqué que par les professeurs. Je te conseille d'en parler au professeur Flitwick, une fois à Poudlard, c'était mon directeur de maison. Si tu veux quand même, quelque chose d'un peu plus approfondit, je te recommande La théorie derrière le sort, d'Alphonse Rusé et La théorie pour sorcier avec plus de deux neurones, de Romulus Tourdesac.

Il lui tendit les deux tomes et continua sans s'arrêter.

-Quant aux différentes sortes de magies, et bien il en existe plusieurs. Tu as mentionné les Potions, en troisième année, tu auras l'occasion d'étudier les Runes, plus tard, lorsque ton noyau magique sera un peu plus développé, j'imagine que tu pourras t'y essayé. L'occlumencie est quelque chose de trop avancé pour toi, de même que la transformation animagus, ou la projection astrale, bien sûr la magie de l'esprit est en générale quelque chose de trop avancée.

Magie de l'esprit ?

-Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire ?

Le libraire eu l'audace de rire face à la mine renfrognée de la sorcière.

-Contentes toi de te concentrer sur les Potions pour l'instant, c'est plus compliqué qu'il n'y parait. Dans deux ans, tu auras l'occasion d'étudier les Runes Anciennes, et plus tard, peut-être, si tu es suffisamment puissante, tu pourras te lancer dans quelque chose d'autre par toi-même.

-Qu'est-ce que c'est que la magie de l'esprit ? Demanda Rosemary, qui décida d'ignorer les conseils du libraire et qui prévoyait déjà d'apprendre tout ce qu'elle pourra.

-Ca regroupe tout ce que l'esprit est capable de faire, comme les illusions, les compulsions, suggestions, projections astrale, occlumencie. Toutes ces formes de magie sont dérivées de l'art de l'Esprit. Il existe d'autres formes d'Art magique, mais ne t'en fais pas les plus dangereuses, comme la magie du Sang ont été interdite par le ministère de la magie, il y a plusieurs années. C'est grâce aux nés-moldue comme toi que nous avons arrêté ce genre de pratique. Il a été prouvé que la magie du sang pouvait nous coutait plus que quelques gouttes de sang. Beaucoup de sorciers ont perdus la raison en se plongeant dans la magie noire… Par contre, c'est dommage qu'il n'y ait plus autant de livres sur ce genre de sujet. Nous autres, Serdaigle, sommes les seuls à avoir cet amour du savoir en soi. Apprendre pour la simple raison d'apprendre.

Rosemary décida qu'elle n'appréciait pas trop le libraire pour plusieurs raisons. Elle n'appréciait pas de se faire appeler né-moldue sans même qu'on lui demande si c'était le cas, elle appréciait encore moins se faire dire qu'elle n'était pas prête pour certaines formes de magies, et elle doutait sincèrement qu'elle irait à Serdaigle. Elle ne souhaitait pas simplement s'informer, contrairement à ce que Mr. Bott pensait. Elle voulait apprendre, tout apprendre, devenir puissante, ne plus jamais être faible face aux gens comme les Dursley, ou comme ce Grindelwald qui avait tué ses parents sans aucune raison.

Néanmoins, le libraire s'était montré serviable et utile, elle n'avait pas vraiment moyen de se plaindre.

Deux heures plus tard, à sa plus grande honte, Rosemary réalisa qu'elle était toujours assise par terre, contre une étagère de la libraire, entouré d'une pile de vieux livres, mais que le pire… c'était qu'elle lisait un livre de Potions, exactement comme l'avait conseillé le libraire.

Elle avait d'abord comparé les Potions, à la cuisine, et c'était pour cette raison que la jeune fille n'avait pas commencé par cette spécialité lorsqu'elle avait commencé à lire ses manuels scolaires. La cuisine, était le domaine de son frère, Rosemary n'avait aucune aptitude en cuisine. Elle faisait tout brûlait, même l'eau. Mais en réalité, les Potions étaient un art beaucoup plus raffiné. Tout était dans la précision et dans le calcul. La jeune fille ne pouvait s'empêcher de penser que ça ressemblait étrangement à la chimie, un des cours qu'elle avait eu hâte de commencer quand elle pensait entrer au collège. Elle avait été acceptée au collège d'Eton, même si l'oncle Vernon avait absolument refusé qu'elle y aille.

Rosemary sortit de la libraire avec une bonne demi-douzaine de livres, laissant un libraire très content, qui lui demanda de revenir très bientôt.

Elle marcha le long du chemin de traverse, son regard s'attardant un instant sur l'enseigne de la ménagerie magique…Hagrid avait été suffisamment généreux en offrant aux Potter une magnifique chouette des neiges pour leur anniversaire, elle se répéta plusieurs fois qu'elle n'avait pas besoin d'un animal de compagnie à elle… ou d'un animal tout court. Hedwige avait clairement choisit Harry comme sorcier. Rosemary était certaine que son frère la laisserait emprunter sa chouette à sa guise, mais la jeune fille n'avait pas pu s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie qu'elle s'empressa d'enterrer dans les confins de l'oubli. Pauvre Harry, avait déjà suffisamment de problèmes sur le dos avec toute une communauté qui suivait ses faits et gestes comme s'il était le messie… D'un autre côté, Rosemary était soulagée d'avoir enfin résolu le mystère qui tournait autour de son frère, et pourquoi des inconnus dans la rue avait la sale manie de s'arrêter pour le dévisager ou lui serrer la main.

Son prochain arrêt était une petite boutique qu'elle avait tout d'abord confondue avec un apothicaire mais l'endroit sentait trop bon pour en être un.

L'endroit n'était pas bondé, en fait, il était pratiquement vide. Comme si les gens passaient sans s'apercevoir de la boutique et pourtant Rosemary eu le coup de foudre pour elle. L'endroit sentait incroyablement bon et dégageait une aura chaleureuse et invitante. Un mélange d'herbes et de fleurs séchés jonchés toutes les étagères de la boutique. On y vendait des bougies, des cristaux de toutes les couleurs qui semblaient briller de mille feux. Il y avait également des miroirs, des dagues, des jeux de cartes de tarot et plein d'objets farfelus qu'elle ne reconnaissait pas.

-Puis-je t'aider ? Demanda une voix à l'accent étranger.

Rosemary se retourna pour découvrir une magnifique femme. Elle était grande de taille et mate de peau, ses yeux était d'un bleu aussi clair qu'un ciel.

-Di immortales ! s'exclama la femme. Je n'ai jamais vu d'yeux aussi beaux !

La jeune fille se sentit rougir, d'autant plus qu'en comparaison de la belle femme, vêtue d'une élégante robe de sorcière, Rosemary se sentait particulièrement hideuse. Ses cheveux étaient cours et emmêlés, elle était petite et maigrichonne, trop pale et vêtu de vieux vêtements de Dudley qu'elle ne savait pas encore rétrécir à l'aide de sa magie.

-Merci, marmonna Rosemary.

-Tu n'as pas répondu à ma questions, puis-je t'aider ?

-Je suis entré par curiosité. C'est l'odeur qui m'a attiré, avoua-t-elle en grimaçant.

-Sens-toi libre de fouiller. On trouve de tout ici, les plantes ne sont pas magique et donc n'attirent pas grand monde au chemin de traverse. Les sorciers britanniques semblent souvent oublier que la magie est partout et que même les fleurs qui leur semblent banales ont leur utilité.

Rosemary hocha la tête et se laissa guider par son odorat, elle s'approcha lentement vers une plante qui lui plaisait et demanda à la belle femme.

-Qu'est-ce que c'est ?

-Du romarin. On dit que la plante aide à la guérison, lucidité, protection et qu'elle améliore la mémoire. Placée sous un oreiller, elle attire la chance; portée sur soi, elle favorise le bonheur.

-Et c'est vrai ? Demanda Rosemary sceptique.

-Ca dépend. Les plantes ne produisent pas de miracles. Elle favorise, aide, défend, protège, mais on arrive à rien sans énormément d'effort. Ta magie est censée travailler avec tout ce qui l'entoure pour t'aider à aller de l'avant. On enseigne tout ça aux enfants en Grèce, j'ai été très déçu en arrivant en Angleterre…

-J'adorais visiter la Grèce, murmura Rosemary avec envie.

-Tu en auras un jour l'occasion, je sens beaucoup de magie venant de toi. Tu deviendras puissante, je le sens.

La petite fille se sentit rougir de plaisir et pointa vite fait une autre plante.

-Et celle-là, qu'est-ce que c'est ?

-De la sauge. Elle dit offrir, guérison, protection et prospérité.

C'est comme ça que Rosemary se décida à acheter plusieurs sachets de romarin (dont elle tirait son prénom), sauge (dont elle tirait son deuxième prénom), thym, acacia, lavande et iris. Léna, la propriétaire de la boutique lui offrit gratuitement un livre qui expliquait en détail les propriétés de chacune de ses plantes. Touchée par cet acte, la jeune fille décida de rester un peu plus longtemps et se promit de revenir l'été prochain.

-Cette bougie sent vraiment bon ! Ça sent la…

-La violette. On dit qu'elle provoque les passions amoureuses…

Rosemary s'éloigna immédiatement de la bougie traitresse et lança un regard noir à Lena, lorsque celle-ci éclata de rire.

Elle s'avança finalement vers les cristaux qui avaient attiré son attention lorsqu'elle était entrée et demanda presque timidement s'ils avaient une fonction.

-Ca dépend desquelles. J'en ai enchanté quelques-uns pour offrir chance, et protection contre le mauvais-œil mais je ne suis pas une grande mage capable de maintenir les enchantements trop longtemps. Les grands sorciers lancent eux-mêmes leurs enchantements sur leurs cristaux ou d'autres objets. La plupart du temps des pierres précieuses, ou des bijoux en argents, faits par les gobelins.

-C'est quel genre de magie ? Demanda Rosemary fascinée. Le libraire m'a parlé brièvement de magie de l'esprit et il a mentionné la magie du sang.

Léna se figea et sembla tout à coup mal à l'aise. Elle se mordilla la lèvre avant de flancher face au visage d'ange que lui offrait Rosemary.

-Officiellement, j'utilise des Runes auxquelles j'infuse ma magie ou des sortilèges… officieusement, et ça reste entre nous si tu ne veux pas que je te lance un maléfice petite curieuse, j'utilise la magie de la Terre.

-La magie de la terre ?

-La toute première magie utilisée par notre peuple à ce qu'il parait… Celle que les wiccans et les druides maniaient avant l'apparition de baguettes. Elle est encore pratiqué en Asie je pense, mais plus trop ailleurs, et encore moins au Royaume Uni… On l'appelle magie de la Terre parce qu'elle appelle à tout ce qui nous entoure, les quatre éléments les plus connues mais aussi le soleil, la lune, la foudre, les étoiles, c'est une magie très puissante et très belle mais extrêmement difficile à apprendre. Je ne suis qu'une débutante pour être tout à fait honnête. Il ne reste plus beaucoup de livres sur le sujet, tout ce que je sais me vient d'un grimoire qui appartenait à mon arrière-arrière-arrière-grand-mère, c'est au XVIIème siècle que cette magie à commencer à être mal vue.

-Pourquoi ? S'insurgea Rosemary qui s'imaginait déjà, chapeau pointue utilisait la magie sans l'aide de sa baguette.

Elle était tombée amoureuse de sa baguette à bois d'houx et à plume de Phoenix dès le moment ou ses doigts l'avaient effleuré, mais l'idée de se retrouver vulnérable sans sa baguette lui était insupportable. Et elle avait beau être parfaitement capable de manier le feu par sa simple volonté, elle n'avait aucune envie de brûler vif ses ennemis, pas même les Dursley…

-C'est une magie qui n'est pas donné à tout le monde. Alors quand de mauvaise personnes en sont capables et en abusent… imagines le résultat. C'a beau m'attristait, peut-être est-ce plus sûr comme ça ? Non, bien sûr que non…

Elle renifla avec dédain et marmonna quelque chose dans sa langue natale.

-Cet imbécile de ministère semble oublier que Grindelwald et le seigneur des ténèbres n'avaient aucun problème à utiliser tous les impardonnables pendant que nous étions sans défense…

Rosemary tenta d'en apprendre plus au sujet de cette magie mystérieuse mais Lena semblait décidée à changer de sujets et commença à poser des questions pour détourner son attention, c'est donc à contre cœur que Rosemary lâcha l'affaire et lui parla un peu de Poudlard, de son frère et de son excitation à l'idée d'apprendre autant avant de réaliser qu'elle avait suffisamment tardé. Elle n'avait pas mentionné que son frère était le célèbre Harry Potter, préférant garder cette information secrète.

-Je dois y aller, mon frère est resté suffisamment longtemps seul.

-Très bien Rose…

-C'est Rosemary !

-…prends soin de toi, et n'hésite pas à écrire si tu as besoin d'aide ou de conseil.

-Merci Léna, répondit la petite fille avant de sortir de la boutique avec ses achats. Elle avait décidé de quand même acheter la bougie qui sentait bon la violette, ainsi que quelques cristaux.

Le retour jusqu'à Privet Drive lui sembla long et court à la fois. Elle n'avait que très peu envie de rentrer dans une maison hostile ou elle n'était clairement pas la bienvenue et ou on la traitait comme un insecte répugnant, mais d'un autre côté, son frère l'y attendait et elle était impatiente de pouvoir enfin se reposer. Elle s'arrêta quelque fois pour acheter de quoi manger pour son frère et elle, et rangea soigneusement son argent moldue. Elle n'avait convertit que quelques pièces d'or en monnaie moldue mais Rosemary était persuadée que ça lui tiendrait jusqu'à l'an prochain.

Le quartier ou elle avait vécu pendant dix ans n'avait pas changé, mais Rosemary avait l'impression d'être une tout autre personne. C'était faux bien sûr, elle était la même fille bizarre, capable de faire des choses que peu de gens, si ce n'est personne n'était capable de faire. Elle était toujours aussi curieuse, avide d'apprendre, intelligente et sarcastique qu'il y a quelques mois mais à présent elle savait. Elle savait qu'elle et Harry n'étaient pas de monstres bizarroïdes. Elle savait ce qui était réellement arrivé à ses parents. Elle savait ce qu'elle était.

Angleterre, Surrey, Little Whining, 4 Privet Drive, 17: 02

Harry avait passé la journée à lire ses manuels scolaires sans s'ennuyer un seul instant. Il avait tout d'abord commencé par son livre d'histoire au début du mois, c'est de là que sa chouette tirait son nom, mais il restait sceptique à l'idée que ce qu'il lisait était réel. Par exemple, il n'était pas sûr de croire aux tapis volant, mais il avait néanmoins l'horrible pressentiment que les trolls existaient réellement… D'ailleurs, il soupçonnait son cousin d'avoir du sang de troll dans les veines. Une hypothèse que sa sœur soutenait.

Ce jour-là, il n'avait pas fait grand-chose si ce n'est feuilleter ses manuels de potions et de sortilèges tout en fantasmant à l'idée de jeter un sort à Dudley. Il était en train de caresser les jolies plumes de d'Hedwige quand sa sœur revint. Connaissant Rosie, il s'attendait à la voir les mains pleines de bagages mais à son grand étonnement, elles étaient vides. Il était un peu déçu, espérant recevoir quelque chose de la part de sa sœur, mais cacha vite sa déception.

-Rosie ! Tu as tardé, c'était comment ?

La dite Rosie l'ignora un moment et s'allongea sur leur lit à plat ventre et grogna de soulagement avant de répondre lentement.

-C'était…instructif. On a énormément à apprendre Harry, et il y a tellement de choses qu'on ne nous dit pas si on ne pose pas les bonnes questions… Mais avant que je ne t'assomme avec la paperasse qui nous attend. Mangeons, dit-elle en se relevant.

-Tu n'as rien ramené, dit-il.

Rose le regarda, l'air de dire qu'il venait de dire quelque chose de stupide avant de lever les yeux au ciel et de sortir de sa besace plusieurs sachets qui contenaient burgers, soda, eau et desserts. Elle décida qu'Harry avait bien mérité un bon diner avant de l'obliger à lire les papiers que Ragnok lui avait remis.

-Manges, tu en auras besoin dans un moment pour la tonne de paperasse que je t'ai ramené.

Harry gémit, mais sa sœur ne montra aucune pitié.

-Comment s'est passé ta journée ? Demanda-t-elle quand ils commencèrent leur repas.

Il haussa les épaules. Sa journée n'avait pas été terrible, mais il aurait aimé avoir quelqu'un avec qui parler.

-Laisse-moi deviner… misérable sans ma rayonnante présence qui te combles de joie ?

Harry laissa échapper un rire avant de se forcer à adopter une expression sérieuse.

-Je comptais les secondes jusqu'à ton retour.

-Tu as compté pendant longtemps ?

-Au bout de quatre secondes, j'ai abandonné et décidé d'adopter Hedwige comme sœur adoptive, elle est d'une compagnie beaucoup plus agréable.

La chouette hulula comme si elle confirmait ce qu'il disait et Rose balança sur son jumeau un mouchoir en papier qu'il esquiva avant de lui adresser un sourire espiègle.

-Crétin !

-Je t'aime aussi Rosie.

-Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mériter un frère pareil, soupira-t-elle faussement de chagrin.

-Tu étais sans doute une bonne personne dans une autre vie…

-Insinuerais-tu que je ne suis pas une bonne personne dans cette vie ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil.

-Et bien…

Elle sortit sa baguette magique de sa poche.

-Tu es la meilleure personne que je connaisse, déclara Harry rapidement.

Ayant été témoin de ce que sa sœur été capable de faire avec ou sans baguette, il ne tenait pas à tester sa patience.

-J'espère que tu ne me compares pas aux Dursley en disant ça, marmonna-t-elle en prenant une bouchée de son burger.

Harry laissa échapper un simple éclat de rire avant de continuer son repas.

Quelques minutes plus tard, elle sortit de son sac tout son contenu et raconta à Harry ce qui s'était passé de son côté. Elle lui raconta tout ce que Ragnok lui avait dit pendant leur meeting avant de lui tendre les informations sur Gringottes.

-Je n'ai pas fini de les lire, alors rends les moi dès que tu auras finis avec.

-Ok, et c'est quoi tous ces livres ?

Rosemary prit les deux livres qu'elle avait retirés de la chambre forte et les lui passa.

-J'ai retiré ceux-là de la chambre forte de la famille Potter. C'est une sorte de résumé de toute l'histoire de notre famille. Il y avait tellement de choses dans la chambre Harry, tu dois absolument aller la visiter. Il y a tellement de livres, d'objets magiques, de portraits qui bougent, d'armes et de bijoux, j'aurais voulu emporter plus mais je ne voulais pas trop m'encombrer…

-Et les autres livres ?

-J'avais besoin de plus d'informations. Ton nom est mentionné dans ces deux-là, c'est pour ça que je les ai acheté, dit-elle en lui passant Grandeur et décadence de la magie noir et Les Grands Evénements de la sorcellerie au XXe siècle.

Harry grimaça en les prenant, pas encore familier à l'idée d'être célèbre dans la communauté des sorciers.

-Sinon, j'ai acheté deux tomes qui traitent de la théorie de la magie, un qui explique l'art des potions plus en profondeur, apparemment c'est très différent de la cuisine… oh et un autre sur les traditions du monde magique.

Harry observa la façon avec laquelle sa sœur prenait soin de chacun des livres et les observait avec quelque chose qui ressemblait presque à de l'affection et sourit.

Lorsque Hagrid avait emmené les jumeaux Potter acheter leurs malles au chemin de traverse, il leur avait conseillé d'acheter le modèle standard, persuadé que ça leur tiendrait pendant leur sept années d'études, mais Rosie qui avait remarqué les modèles qui contenaient plusieurs compartiments et qui ne s'ouvraient qu'à l'aide d'un mot de passe avait refusé d'écouter un mot de plus de la part du garde de chasse. Elle avait pourchassé deux malles à plusieurs compartiments avec système de sécurité basique pour elle et son frère et ignora Hagrid pendant le reste de la visite. Son humeur ne s'était pas améliorer lorsque Hagrid empêcha les jumeaux d'acheter des livres en plus… Il n'avait pas compté sur la ténacité de Rosie.

-Tu as hâte de remplir le compartiment bibliothèque de ta malle, je me trompe ?

Elle rougit légèrement mais ne nia pas.

-Tu crois que ça va te suffire ? La taquina-t-il.

-Non, mais je compte sur Poudlard pour me tenir occupé et me fournir d'autre livres… Il doit bien y avoir une bibliothèque.

-Il ne reste qu'une semaine de vacances, soupira Harry en observant le calendrier qu'il avait fabriqué.

Il avait tellement hâte de partir.

Voyant que son frère avait la tête ailleurs, Rose lui piqua une bouchée de son dessert, un gâteau au chocolat qu'elle avait acheté en pensant qu'ils l'avaient tous les deux mérités.

-Hé !

-Interdiction d'être triste ! Dit-elle en guise d'explication.

Voulant lui changer les idées, elle lui montra les différentes plantes, herbes et cristaux qu'elle avait achetés. Elle lui raconta ce que Léna, la jolie propriétaire de la boutique lui avait dit à leurs sujets mais jugea préférable de ne pas mentionner la magie de la Terre, de peur de causer des ennuis à la femme, si cela venait à se savoir.


Dites-moi ce que vous en pensez.

Bisous,

LS.