Auteur: moi 'Luna
Inspiration: Gundam Wing
Disclamer: pas à moi... Y__Y
Titre: Une rencontre, une nuit
Couple(s) : HeeroxDuo ; QuatrexTrowa ; Wufeix? ? ; RélénaxHeero? (je viens juste d'entamer cette fiction, je ne sais pas comment elle va finir).
Une rencontre, une nuit.
Chapitre 1
Onze heures… Onze heures dix du soir… La lune était cachée par les nuages, seul un croissant blanc éclairait les rues de la ville. On entendait le bruit montant des artères principales, vacarme assourdissant qui rompt le silence de la nuit. Duo attendait un taxi sur le trottoir devant un bâtiment immense qui semblait toucher les cieux. En attendant, il farfouillait nerveusement dans sa mallette vérifiant encore et encore si tous ses papiers étaient présents. S'il en perdait ne serait-ce qu'un seul, il pourrait dire adieu à la préparation du contrat, ce qui entraînerait sa chute puis son licenciement. Une décadence qui le ramènerait au point zéro. Duo redoutait ce moment, il ne voulait pas revenir en arrière, dans cette période que tout le monde appelait « passé ». Déjà qu'il avait du mal à se remémorer ce qui avait été sa vie d'avant, ce n'était sûrement pas pour la revivre maintenant. Les gens ne pouvaient s'empêcher de le regarder comme s'il était un chiot galeux qui était tombé par inadvertance aux milieux d'une meute racée. A chaque fois qu'il racontait son histoire, on le regardait avec des yeux gros comme ceux d'une grenouille. Il s'était même demandé s'il ne pourrait pas écrire une histoire, son histoire. Il s'imaginait déjà derrière son bureau, la plume à la main, son écriture petite et irrégulière traçant sur du papier jaunâtre ces mots :
« Mon histoire pourra paraître absurde à certain. Elle pourra être une aberration pour d'autre ou encore paraître tout à fait normale. Vous ne pourrez surement pas vous empêchez de rire. Non, cela est trop risible pour être vrai direz-vous lorsque vous aurez finit ces quelques lignes. Mais ce n'est que votre avis. Dans ma vie, j'ai dix commandements… dix commandements qui ne sont que le tracé de mon existence… Je vais vous les citer :
1) Naître dans la boue, la puanteur et la sueur d'une mère qui accouche entre deux clients dans une chambre moisie. Une mère qui vous a gardé, on ne sait pourquoi ni comment vu qu'elle ne voit aucun intérêt en vous… Si ce n'est peut-être la pension qu'elle pourra extorquer de votre père.
2) Ne pas vous faire reconnaître par ce ledit père et donc au final ne servir à rien. A cause de cela, se faire battre à coup de fouet tous les jours par une mère aimant trop l'alcool pour oublier les sévices qu'elle subit le soir venu.
3) Vivre dans la misère.
4) Pleurer.
5) Vivre dans la misère.
6) Pleurer.
7) Se sauver à 16 ans de votre « foyer » et partir sur le routes en quête d'un travail décent ou qui pourrait simplement vous offrir à manger tous les jours convenablement.
8) Manquer de devenir prêtre mais se faire « sauver » des griffes du diable par un archevêque plus que compatissant, commencer des études et travailler comme larbin dans la cuisine d'une entreprise d'informatique.
9) Monter en grade, suivre des études encore et encore, monter en grade pour devenir assistant.
10) Avoir dix-neuf ans et tomber amoureux ? Pourquoi pas… »
Le jeune homme soupira, il lécha une larme qui avait glissé au coin de ses lèvres. C'était totalement imbécile de pleurer sur son passé, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il n'avait plus de jamais eu de nouvelles de sa mère, même trois ans après sa fugue. Lorsqu'il pensait aux seize années qu'il avait passé dans les bas-fonds de la société, son cœur s'emplissait de douleur et les vieilles cicatrices se rouvraient d'elle mêmes… Non, il ne pourrait jamais écrire ces mots, il ne pourrait jamais devenir écrivain. On dit parfois que le destin s'acharne sur certaines personnes, c'est une tragédie qui allait se dérouler. Alors qu'il bataillait pour refermer sa mallette, un taxi arriva, le jeune homme l'appela en équilibre en équilibre sur un pied, sa valise posée sur un genou.
C'est à ce moment là que le vent décida de se lever, emmenant avec lui une feuille. Le jeune homme regarda la course de la feuille sans réagir, son cœur ne battait plus et il semblait pétrifié sur place. Celle-ci s'envolait par le doux zéphir sous ses yeux de morts, elle virevoltait et s'enfonçait dans la nuit et ne semblait pas vouloir rester à sa place ni se poser. Duo laisse tomber sa valise à ses pieds d'un coup alors que le taxi jaune s'arrêtait devant lui, son chauffeur jetant par la vitre entrouverte son mégot de cigarette rougit. Le jeune homme commença à courir dans la direction où la feuille s'était envolée, les larmes perlant le long de ses joues. Il ne devait pas perdre cette feuille !! Il ne pouvait pas la perdre ! Sans elle il ne pouvait plus rester, il serait un homme mort. D'un coup, il la vit dans la lumière d'un réverbère, elle continuait sa course avec le vent, seulement les yeux violets de Duo ne la fixèrent plus, ils se posèrent sur une nouvelle ombre.
La silhouette se tenait dans le velours de la nuit, elle restait immobile devant la plage de lumière que diffusait le réverbère. Duo arrêta sa course comme s'il était attiré par cet étranger de la nuit. Il ne voyait pas son visage, seul ses contours lui apparaissaient et bizarrement c'est comme s'il connaissait cette personne, comme si son âme lui appartenait. Son instinct lui intimait de se sauver, de rompre cette attraction mais son corps entier s'approchait peu à peu de cet autre. Les deux arrivèrent en même temps dans la plage de lumière. Duo resta fasciné devant la beauté étrange de l'homme qui se trouvait devant lui. Sa peau pâle sur laquelle se reflétaient les rayons de lumière, ses yeux cobalts, ses cheveux bruns qui descendaient doucement dans son cou, ces lèvres, ce visage, ces mains, tout était magnifique et irréel en lui. L'autre passa à côté de Duo sans lui avoir adressé une seule parole et seulement un bref et rapide regard. L'américain resta immobile dans la lumière, pétrifié, de glace. L'aura qu'il avait sentit lorsque l'apparition était passée à côté de lui était puissante, magique et en même temps, elle avait un léger goût maléfique. Ses yeux se portèrent au sol et il découvrit à ses pieds la feuille volante. Il la ramassa et se retourna vivement.
« Pardon, je… »
Il n'y avait plus personne dans la rue que lui et le taxi qui l'attendait. Tout était passé si vite qu'il n'avait pas eu le temps de réagir. L'américain resta interdit, il commençait à se demander s'il n'était pas fou, s'il n'avait pas eu des hallucinations. Il soupira et tourna les talons, il ramassa sa mallette qui était restée au sol avant de s'engouffrer dans la voiture qui démarra à toute vitesse en direction de son appartement. Il ne pouvait s'empêcher de regarder dehors, d'un coup il avait peur, une peur sourde et effrayante. Qui était-il ? Est-ce que ce n'était que le fruit de son imagination ? Et même s'il avait réellement existé, pourquoi se sentait-il attiré par cet homme ? Il ne le connaissait pas, il ne lui avait jamais parlé… Non, de toute manière il n'aimait pas les hommes, la petite aide de la secrétaire de son patron l'intéressait beaucoup, il ne pouvait s'empêcher à ce genre de chose. D'ailleurs, il n'avait rien contre les homosexuels mais rien que de penser en être un lui donnait la bile aux lèvres. Il fallait qu'il oublie les évènements de la soirée, ou bien il allait finir raide dingue.
Avoir dix-neuf ans et tomber amoureux
Au centre d'un marécage, en haut d'une colline, un manoir surplombait les eaux qui l'entouraient. La bâtisse était fière, grande, noire, elle reflétait la puissance des personnes qui l'habitaient. Si seulement une personne arrivait aux abords de ce petit château, personne ne la voyait jamais revenir, les loups dont les hurlements résonnaient dans le ciel certaines nuits l'ayant surement trouvée avant que cette personne n'atteigne son but. Parfois des chauves-souris s'élevaient des plus hautes tours. Pour les rares personnes qui pouvaient entrer, l'intérieur pouvait leur couper le souffle dès le premier regard, il était l'assemblage de plusieurs époques, s'entremêlant, se retrouvant dans un même lieu. Il y avait une communauté qui habitait dans ces lieux, une communauté à part de toute humanité. Dans une tour du château se trouvaient des appartements de la Renaissance. En cette douce nuit, alors que les rayons de la lune éclairaient faiblement les tapisseries, des éclats de voix se firent entendre. Un homme, grand, brun faisaient les cent pas dans le salon particulier, sa cape pourpre tourbillonnant autour de lui, ses yeux cobalts fixant le sol comme s'il avait perdu quelque chose les quelques vases brisés autour de lui étaient témoins d'une colère passée, vases que l'homme piétinait rageusement.
« Heero… Calme-toi. Cela ne sert à rien de tout casser. Bois quelque chose, tu te sentiras mieux… »
L'homme prit le verre qu'une femme lui tendait et il s'affala dans un canapé pourpre, il porta le liquide rouge à ses lèvres et ferma les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, ses pupilles étaient devenues rouges elles aussi.
« Merci Sally…
-C'est pour ton bien. Tu penses vraiment qu'Elzan aimerait de voir ainsi ?! Tu devrais aller lui parler, il pourrait t'aider…
-Non, ma décision est prise. Il deviendra mon calice qu'il le veuille ou non !
-Et tu le jetteras dehors, non, tu feras en sorte qu'il meurt au bout de quelques mois comme les autres. Tu sais que depuis Réléna tu les as cumulés ! Tu ne peux pas prendre comme chien de compagnie tous ceux que tu croises, Heero !
-Je sais bien. Je me suis renseigné, il n'a aucune famille, aucune importance pour la société. Je ferais en sorte qu'il disparaisse aux yeux de tous pour qu'il m'advienne.
-Pourquoi lui ? Tu sais que beaucoup d'entre nous n'attendent que tes faveurs…
-Ce ne sont pas de bons animaux de compagnie… Parce que... il n'a pas eu peur de moi…
-Tu racontes n'importe quoi ! C'est vraiment n'importe quoi ! Tu devrais ouvrir les yeux ! C'est un esclave que tu veux non ? Tu n'as qu'à prendre une goule ou un loup mais arrête de prendre des humains ! Les calices sont fait pour nous accompagner toute notre vie et non pas pour être traité comme des chiens !
-Je n'en ai rien à faire, tout cela n'est pas mon problème. Je n'ai aucune morale tu le sais bien. Je fais ce que je veux ! ET SI JE VEUX L'ENCHAINER A MON LIT ET LE VOIR GEMIR DE DOULEUR PUIS LE TUER ET BIEN JE LE FERAIS !!! »
La jeune femme ne répondit pas, elle se contenta de soupirer et de plonger ses pupilles or dans tout l'appartement. Elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur pour lui. Elle avait bien le droit non ? Après tout Heero était comme son petit frère même s'il était plus vieux qu'elle mais il agissait toujours comme un adolescent. Elle croisa les mains et le regarda de nouveau, détournant ainsi ses yeux de l'épée d'argent qui était accrochée au dessus de la cheminée dans lequel flambaient des flammes éternelles.
-Heero Yuy… Vous devriez faire attention à vos actes et vos paroles. Elzan est peut-être votre père mais il est aussi le patriarche, il ne prendre pas le risque de mettre la communauté en danger parce que vous êtes trop bornée pour arrêter vos bêtises… »
Heero ferma les yeux dans un grognement, il s'allongea sur le canapé et des flashs de sa mémoire lui revinrent. Cette mémoire si fugace, ces souvenirs qu'il n'arrivait pas à rassembler. Il avait souvent demandé à son père de lui raconter son histoire, à croire que celui-ci le connaissait mieux que lui-même.
Un jeune homme, les cheveux bruns et cours, ses yeux cobalts plongés dans les flammes, il avait la tête posée sur les genoux d'une autre personne. Celle-ci lui caressait les cheveux avec une grande douceur. Son visage était emprunt de bonté, il regardait le jeune homme avec amour, l'amour d'un père. Dans ses longs cheveux gris et ses yeux bleus nuit se reflétaient le feu qui brûlait. Lorsqu'il parla, sa voix était chaude et douce.
« Ainsi tu veux que je te raconte ton histoire, mon fils, Heero.
-S'il vous plaît.
-Te souviens-tu de ta famille ? De ta première famille ?
-Un peu…
-C'était une grande et noble famille, une famille qui avait les faveurs du roi et toi, et bien toi tu étais le fils qui allait hériter de toute cette fortune. Seulement, tu étais d'une nature fragile, tout comme ta mère, elle était douce et gentille… Te souviens-tu ?
-Oui… »
Le jeune homme avait fermé les yeux et il se laissait porter par la voix de son père.
« Tu te souviens quand je suis venu te chercher ? Tu étais à l'asile parmi tous ces humains fous à lier… J'étais venu chercher de quoi ravitailler la communauté et je t'ai découvert dans cette pièce, dans un coin sombre. Tes yeux gris m'ont attiré car ils n'étaient pas ceux d'un fou..Je t'ai ramené avec moi. Toi qui à vingt-deux ans avait été évincé de l'héritage par ta famille car tu ne pourrais jamais succéder à ton père… C'est depuis ce jour que tu es devenu mon fils… Tu te souviens ? »
Le jeune homme se souvenait maintenant, les images étaient revenues dans les paroles de son père… Son père qu'il aimait par-dessus tout. »
La jeune femme n'en pouvait plus d'attendre la réponse à la question qu'elle venait de poser. Si Heero avait décide de n'en faire qu'à sa tête et bien qu'il fasse !
« -Fais comme tu veux, de toute façon, je n'ai aucun pouvoir, je ne peux pas t'en empêcher.
-Tu as raison Sally, tu n'as aucun pouvoir sur moi… »
La poupée blonde se leva, elle embrasse du bout des lèvres celles d'Heero, enlevant les dernières gouttes de sang qui étaient restées sur les lèvres du vampire. Celui-ci ne fit aucun geste, resta de marbre. Cette femelle ne lui donnait rien, elle était beaucoup plus jeune que lui et exaltée. Il attendit qu'elle referme la porte derrière elle avant de poser son verre sur la table basse et s'allongea dans le canapé. C'est vrai sa vie se résumait aux seules années où il avait vécu comme un être humain.
Depuis les années, les siècles s'étaient écoulés sans qu'il s'en aperçoive. Il avait aimé… Il avait aimé… Cette femme si belle et si traître… Celle qu'il avait choisit comme premier calice… Celle qui l'avait humilié, qui l'avait trahit en allant dans un clan ennemi et en devenant un être de la nuit… Cette femme qui avait essayé de le tuer… Réléna ! Rien qu'à ce nom qui rejaillit dans ses pensées, le vampire serre le poing. Il ne lui pardonnerai pas ! Elle aurait pu mourir, elle aurait du mourir ! Mais elle vivait encore ! Depuis, il passait sa frustration sur des humains qu'il cueillait un peu partout, humains avec lesquels il jouait et dont il se débarrassait après quelques temps d'usages…
Il ne savait pas faire autrement. Tout aurait été différent si elle était restée auprès de lui. Heero ferma les yeux et plongea dans un sommeil sans rêves. Il resta ainsi jusqu'au petit matin. Les rayons du soleil vinrent caresser son visage, le réveillant d'une grande douceur. Il se leva et se prépara lentement, il se prépara pour mettre en place son plan, plan qui allait lui offrir celui qu'il désirait à l'instant, cet homme blond qui courait après une feuille en pleine nuit.
*Duo Maxwell, moi, Heero Yuy, je te promets que tu deviendras mon calice, que ce soir tu ramperas devant moi pour que je te prenne… Je te le promets…*
Il noua sa cravate et sortit de ses appartements en prenant soin de verrouiller la porte derrière lui.
A une prochaine suite ^^
reviews s'il vous plaît ^^ pour me donner du courage pour la suite :p
