Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas, et j'ai beau chercher je ne trouve aucun lien de parenté avec David Shore... Tout est à la Fox!

Voilà un tout petit OS, je suis un peu rouillée alors...

Looking to lose everything

Juste un regard, à peine un effleurement de mes yeux sur son visage et voilà que les cercles de l'enfer m'en font voir de toutes les couleurs. Finie la relative sérénité, finis les moments de pur oisiveté. Je peux me vanter d'être un homme avec la tête sur les épaules, un regard a suffit pour qu'elle prenne ses quartiers dans les nuages. La regarder revient à une torture pour ma sérénité mentale. Je suis pris au piège par ses émeraudes, pris au milieu des flammes de sa chevelure. Je regarde ce qui va devenir ma douce aliénation, celle qui ne quittera plus mes pensées, hantera mes nuits, habitera mes journées. Un regard et me voilà à sa merci, plus maître de moi-même. Je ne suis plus sûr de rien. Son apparition est comparable à un voile qui s'est déposé devant mes yeux et n'est pas disposé à partir.
Je viens de signer ma perte, viens de vendre mon âme au diable. Plus je la regarde et moins je ne peux sortir de la léthargie dans laquelle je m'enfonce avec tant d'aise.
J'oublie tout ce qui n'est pas elle, tout le reste n'est plus digne que je m'y arrête. Il n'y a plus ni hôpital, ni patients, ni bureau. Juste cette apparition éthérée qui me rend fou.
Je ne connais d'elle que son physique, seule chose qu'elle me laisse entrevoir pour le moment, mais déjà je ne peux m'empécher de l'idéaliser. Elle, cette femme qui me fera souffrir mais aussi me rendra vivant, enfin. Cette femme que je ne connaitrai jamais tout à fait. Pour le moment juste un nom et un corps. Comment expliquer alors la litanie qui afflue à mes tempes, le leitmotiv qui me fait perdre la tête?
Son parfum a envahit la pièce. Il n'y est pas incongru pourtant. Elle appartient à cet endroit, comme une évidence. Alors que moi, là depuis six mois, j'ai encore l'impression de n'y étre qu'invité. Les effluves qui s'en dégagent affolent mes sens déjà assez excités. J'ai besoin de le sentir, une vraie accoutumance se crée.
Je n'ai jamais été un véritable romantique, er voilà qu'un simple regard est en train de me mener à ma perte. J'ai besoin de sa présence - ici - de la connaître, de voir son sourire, de la faire rire. J'ai besoin de savoir que, peut étre, je peux la contrôler aussi bien qu'elle me contrôle.
Elle pose ses yeux sur moi et le peu de maîtrise de moi qu'il me restait quitte mon corps. J'ai un besoin qui se révèle douloureux d'elle, de la toucher, de me rendre compte par moi-même qu'elle est réelle.
Dante n'aurait jamais imaginé que ces neuf cercles puissent étre franchis aussi vite. Mais la perversion faite femme se trouve devant moi et je n'ai d'autres choix que de l'accepter.
Je n'ai pas encore esquisser le moindre geste pour la saluer, trop plongé dans des réflexions qui font bouillir mon sang, celui-là même qui afflue à mon visage. Belle première impression...
Allez, on respire profondement, petit coup d'oeil sur mon langage corporel. Il ne me reste plus qu'à prendre mon courage à deux mains avant que mon cerveau ne se liquéfie. J'ouvre la bouche pour me présenter dans les formes. Mais aucun son n'a le temps de sortir que la porte s'ouvre à toute volée sur une canne suivie de son propriétaire.

-Vous prenez racine? Vu votre réputation auprès des infirmières, je pensais que vous l'auriez emmener dans un placard!"

Elle esquisse un sourire, et même si c'est à mon détriment, mon calvaire commence.
Je vous présente ma douce folie, Allison Cameron.

Fin.