Coucou ! Voilà un premier essai dans l'univers d'Harry Potter (que j'adore, bien entendu). Pour l'instant c'est le premier chapitre, je compte poster à peu près un chapitre par semaine :) , et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez (même si c'est nul) ! :)

Excepté pour Shin, les personnages et l'univers appartiennent à JK Rowling.

L'histoire prend place lors de la « huitième année » à Poudlard. J'ai modifié quelque peu le contexte : je refuse littéralement la mort de Dumbledor, Severus Rogue, Fred Weasley et tous les autres même si ça dépend des moments (XP !). Même si je ne sais pas encore qui de ces revenants apparaîtra dans cette fan fiction. Donc, bienvenue dans l'univers de Harry Potter. Veuillez vous hâter d'entrer dans le train : le Poudlard Express va bientôt démarrer. Rendez-vous à Poudlard, enjoy ! ;)

PS : Au cas où vous auriez des doutes, Shin se prononce à la japonaise, cad comme la Chine.

PPS : Je suis teeeeeeeeellement désolée pour les fautes d'orthographe que vous allez surement trouver ! (T.T) Je n'ai pas de beta reader, et même si je me relie plusieurs fois, je suis un peu une quiche alors il en reste toujours... N'hésitez pas à me les signaler si vous en voyez (^^')

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Partie 1 - Serpents et Lions

Chapitre 1 - Prologue

La grande salle était bondée, c'était l'heure du petit déjeuner. Et quand je dis bondée, c'est plus qu'habituellement à cette même heure. En effet, cette année et exceptionnellement, Poudlard accueillait des huitièmes années. Ceux qui avaient participé à la guerre ou qui n'étaient pas allés à l'école à cause de celle-ci, c'est-à-dire, tout le monde ou presque, revenaient rattraper le temps perdu, et surtout, passer leurs ASPICs ! La vie avait repris son cours dans le château et la guerre entre Serpents et Griffy battait son plein, bien que ce ne soit que la première journée de cours. Les conversations allaient de bon train, la bonne humeur était générale et tout le monde était ravi de revoir les vielles pierres du château de nouveau assemblées en des murs solides et familier. Les conversations s'estompèrent bientôt : c'était l'heure du discours de début des cours du directeur. Dumbledor se leva donc pour dire les quelques mots qui ouvriraient le repas, ainsi que les premiers cours dans ce château remis à neuf.

Les portes de la grande salle qui s'ouvrirent brusquement et volèrent en éclat ne lui laissèrent pas le loisir d'ouvrir la bouche. Un OVNI rouge et blanc vola entre les tables pour rencontrer le sol avec brutalité et s'écraser dans un gémissement de douleur. Une jeune fille blonde, les cheveux ramassés en queue de chevale haute, vêtue d'une chemise blanche, couverte de sang et d'égratignures se trouvaient là, roulée en boule et tentant de contenir avec peine le liquide rouge qui s'échappait d'une blessure plus sérieuse sur son abdomen. Avant que quiconque n'ai eu le temps de se remettre de sa stupéfaction et de penser à voler au secours de la jeune fille, un énorme loup apparut dans l'embrasure de la porte et se jeta sur elle. Mais elle était déjà prête. Debout, face à la bête, les yeux d'un rouge éclatant. Sa blessure ne semblait plus l'inquiéter et lorsque le loup fut sur elle, elle le saisit à la gorge et l'envoya valser à l'autre bout de la salle, derrière elle, dans un mouvement rotatif d'une force et d'une rapidité inhumaine. Le loup s'écrasa contre le mur avec un couinement, et sous le choque et la douleur, pris soudainement forme humaine. Tous reconnurent alors le loup garou qui se tenait devant eux. Greyback. Ce dernier se releva promptement et se jeta une fois de plus sur son adversaire, qui l'attendait patiemment. Sa course se stoppa à quelques centimètres seulement de la jeune fille. Il émit un râle sourd et s'affaissa légèrement. La jeune fille retira sèchement le bras qu'elle avait enfoncé dans la poitrine du garou, quelque chose de sanglant palpitant tranquillement dans sa main droite. Grey back s'effondra et ne bougea plus, un trou rouge sombre sur le côté gauche de sa poitrine. La jeune fille laissa tomber le cœur de son ennemi. Ses yeux se révulsèrent et elle s'effondra.

Un silence lourd, choqué et stupéfait, s'abattit sur la grande salle. Il fallut plusieurs instants pour apaiser le vent de panique qui souffla ensuite sur les élèves et les professeurs. Les cours de la journée furent annulés.

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Un plafond blanc à la peinture craquelé. Des voiles blancs qui flottaient autour d'elle. L'infirmerie. Il avait fallu à Shin quelques minutes d'intense réflexion pour en arriver à cette conclusion. Son esprit était engourdi, ses muscles de répondaient plus. On l'avait drogué.

« Ce n'est pas la peine d'essayer de bouger. Fit une vois à côté d'elle. Ils t'on drogué parce qu'ils avaient peur que tu tue tout le monde. Les potions du professeur Rogue sont vraiment très efficaces alors tu vas devoirs attendre encore quelques heures… »

De grands yeux d'un bleu azur presque transparents, surmontés d'une crinière de cheveux blond platine apparurent soudain au dessus d'elle.

« On m'a demandé de te surveiller parce que je suis la seule à ne pas avoir peur de toi. Tu sais si tu ne veux plus que ça se reproduise, tu devrais te protéger des Joncheruines… Ils sont très manipulateurs parfois. Au fait ! Je suis Luna Lovegood ».

Shin se demanda vaguement ce qu'étaient les Joncheruines et leva les yeux au ciel. Elle était dans l'incapacité de bouger à cause d'une potion préparée par Severus avec pour seul compagnie, la fille la plus tarée de Poudlard…

« Dis-moi, tu n'a pas l'air d'être une élève, je ne t'ai jamais vu en tout cas, alors qu'est ce que tu fais ici ?

- Retard »

C'est tout ce que Shin parvint à articuler, difficilement. Et c'était vrai. Elle était en retard, tout simplement. Elle était nouvelle dans l'école et elle avait loupé le Poudlard Expresse. Le temps qu'elle trouve une solution et c'était déjà le lendemain matin. Elle était arrivée à Préaulard par la voie des cheminées puis elle avait voulut rejoindre le château à pied. Et elle était tombée sur ce fichu loup garou qui semblait traîner dans le coin depuis un moment déjà. Ils s'étaient battus jusqu'aux portes de l'école, puis dans l'école et elle avait finit par passer à travers ces fichues grandes portes en bois. Et puis c'était le trou noir, jusqu'au moment de son réveil. Ils t'ont drogué parce qu'ils avaient peur que tu tue tout le monde. Il s'était donc passer autre chose… Dont elle ne se souvenait pas… Mais quoi ?... Elle n'était pas sûre de vouloir le savoir… C'est à ce moment là qu'une seconde voix choisit de se faire entendre :

« Ah tu es réveillée… Le professeur Dumbledor voudrait te voir… Dès que tu pourras bouger. Il doit décider à quelle maison t'attribuer… »

Shin perçus tout de suite l'étonnement et la méfiance dan sa voix.

« Oh ! Et je suis Hermione Granger. Préfète de Gryffondor et préfète en chef. »

Sur ce, deux yeux noisette surmonté une tignasse brune et emmêlé firent leurs apparition dans le champ de vision de la blonde. Elle ajouta :

« Merci Luna, je vais me charger d'elle maintenant.

- Elle me renvoie parce qu'elle pense que je suis trop bête pour veiller sur toi, parce que tu ne me fait pas peur. Lui confia cette dernière devant l'air plus que gêné d'Hermione.

- C'est vrai ? enchaîna Shin. Vous avez vraiment peur de moi ? »

L'autre ne lui répondit pas. Elle se contenta de la regarder d'un aire ahurit et incertain, se demandant si la jeune fille se moquait d'elle. Entre la tarée et l'attardée psychorigide, je me demande laquelle je préfère… N'y a-t-il donc personne de normale ici ?! Et franchement, j'ai plus l'impression d'être prisonnière qu'élève pour le moment… Les longues heures d'attentes pour que l'effet de la potion s'estompe en compagnie d'une tombe, ou tout aussi silencieux, lui donna l'occasion de mûrement réfléchir à ses interrogations. Mais la potion perdit son effet plus vite que l'arrivée des réponses. Elle s'apprêtait à se lever -Enfin ! - lorsque la porte de l'infirmerie s'ouvrirent en grandes pompes, et assez violemment, il faut l'avouer. Et encore un qui n'est pas tout seul dans sa tête ! pensa Shin avec un certain désespoir.

« Dites moi, c'est toujours aussi mouvementé chez vous ou c'est un honneur qu'on me fait ? ironisa-t-elle.

Le jeune homme qui venait d'entrer lui jeta un regard gris glacial et se tourna vers Hermione.

« Pas la peine de l'emmener chez le vieux fou Granger. Je l'emmène avec moi.

- Et en quel honneur, Malfoy ?

- Mais en l'honneur, qu'elle vient d'être acceptée à Serpantard.

- Pas comme si ça m'étonnait, mais sans passer sous le choixpeau c'est…

- C'est la décision du directeur. L'interrompit l'autre.

- STOP ! C'est quoi cette histoire de choixpeau ? Et comment ça acceptée ? Où ça ? intervint Shin qui avait encore du mal à reprendre ses esprits. Et je rêve ou on prend des décisions qui me concernent sans me consulter ?!

- Oui acceptée et je l'ai dis, à Serpantard, une des quatre maisons de Poudlard et oui, vu que jusqu'à maintenant tu étais aussi dynamique qu'une huître à marée basse, on a pris certaines décisions sans te consulter. Je suis Draco Malfoy, préfet des Serpantard et préfet en chef. Je suis en charge de te montrer nos quartiers, si tu veux bien me suivre… »

Les longs couloirs de pierre se ressemblaient tous et le château avait l'air d'un véritable labyrinthe. Shin fixa avec attention la silhouette pâle qui la guidait d'un pas sûr dans les méandres de l'école. Il y avait peu d'élèves dans les couloirs et les torches étaient allumées à intervalle régulier. Il était donc soit trop tard, soit trop tôt… Elle allait ouvrir la bouche pour poser la question lorsque l'autre pris la parole :

« Les cours commencent à 8 heure le matin et peuvent aller jusqu'à 18 heure, le couvre feu est à 11 heure pour le dernier cycle dont tu fais partie. A partir de ce moment tout le monde doit avoir rejoint sa salle commune et ses dortoirs. Ceux de notre maison se trouvent dans les cachots. Il y a quatre maisons à Poudlard : Serpantard, Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor. Chaque maison a ses caractéristiques et on est admis dans l'une d'elle grâce à ses qualités morale : le courage et l'intrépidité pour Gryffondor, la gentillesse et la compassion pour Poufsouffle, L'intelligence et l'ingéniosité pour Serdaigle… Quand à Serpantard, disons que nous somme les méchants de l'école »

Tout ce discours avait été prononcé d'un ton morne et monotone témoignant de la plus grande indifférence, mais Shin décela une pointe d'amertume dans la dernière phrase. Elle fronça les sourcils mais ne dis rien. Déjà, l'autre continuait :

« Normalement, c'est le choixpeau qui décide de l'affectation des élèves. Dis toi que ton cas est exceptionnel, peut être même le premier dans l'histoire de l'école… Chaque maison a son professeur référent. Le professeur McGonagal est celui des Gryffondor. Apprend à la détester.

- Et pourquoi si je peux me permettre ? s'agaça Shin qui avait horreur qu'on lui dise quoi faire.

L'autre haussa les épaules.

- C'est dans l'ordre des choses, les serpents détestent les griffons, les héros détestent les méchant. »

Encore cette histoire de méchant… Shin n'eut pas le loisir d'approfondir ses réflexions, ils étaient arrivés devant le portrait d'un homme aux cheveux bruns et aux yeux luisants d'une étrange lueur rouge. Shin frissonna. Comment oublier ce regard ? Salazar Serpantard se tenait fièrement devant eux, les dominant de toute sa morgue. Malfoy leva un regard gris étincelant sur le portrait « Cobra » prononça-t-il distinctement. Shin déduisit que ce devait être le mot de passe. L'intérieur de la salle commune était étonnamment chaleureux pour des cahots. Des sofas et des divans verts étaient répartit un peu partout dans la salle ainsi que des tables de travail. Il y avait une dizaine de personne dans la pièce, dont une fille brune qui la dévisageait avec un mélange de haine et de dégoût, un beau garçon, Shin devait bien l'avouer, ténébreux et discret, plongé dans un livre et un autre à la peau caramel et aux magnifiques yeux en amende qui l'accueillit avec un sourire d'une chaleur aussi inattendue que celle de la pièce. Shin sourit à son tour. Un visage amical ! Enfin !

« Shin, dit Malfoy, je te présente Pansy Parkinson, Théodore Nott et Blaise Zabini, nous sommes tous de la même année et Pansy est la préfète des Serpantard.

- Dis moi, fini par s'énerver Shin qui ne supportait plus le ton morne de son interlocuteur, ça t'arrive de montrer un minimum d'émotion de temps en temps ou tout te laisse-t-il si indifférent ?»

Mais le concerné lui avait déjà tourné le dos pour sortir de la salle. La brune que Draco avait nommé Pansy s'empressa d'aller à sa suite tandis que le ténébreux qui répondait apparemment au nom de Théodore restait plongé dans son bouquin, imperturbable. Seul le dénommé Blaise s'avança vers Shin un grand sourire charmeur sur les lèvres, ses dents d'une parfaite blancheur tranchant sur sa peau caramel.

«Ravis de faire ta rencontre. Ton entré à été… remarquable, je pense que c'est le moins qu'on puisse dire. Personne n'a vraiment encore fait ta connaissance que tout le monde parle déjà de toi. Il faut dire que tu as un sens du spectacle… sensationnel ! Draco te l'as déjà dis mais je préfère me présenter moi-même : Blaise Zabini, votre humble serviteur, si tu as besoins d'un service, n'hésite pas.»

Et il finit sa tirade par un clin d'œil et un baisemain avant de se diriger vers ce que Shin supposa être le dortoir des garçons.

«Décidemment, ici, ils ont tous un grain… grommela Shin pour elle-même.

- On fini par s'y faire, ne fait pas trop attention.

C'était Théodore qui daignait finalement considérer la présence de la jeune fille.

- Théodore c'est ça ? Dis moi juste où je pourrais prendre une bonne douche et trouver Sev… hum, Le professeur Rogue. S'il te plaît.

- Pour la douche c'est simple, couloir à droite, porte au fond. Quand au professeur Rogue, et bien comme à son habitude je suppose… Au fond du parc, près du lac. Mais tu sais, à cette heure tu n'as plus le droit de sortir.

Shin leva un sourcil interrogateur.

- Dehors ? A cette heure ? Mais il fait presque nuit…

- Les tombes se fichent bien de savoir quelle heure il est ou quel temps il fait… »

Shin ne répondit rien. Elle s'était figée. C'étai impossible. La potion qui l'avait droguée avait été préparée par Sev lui-même. Il ne pouvait pas être mort ! Au diable le règlement et ce fichu couvre feu ! Elle devait en avoir le cœur net. Elle refusait d'y croire. Les dalles de pierre défilaient à toute vitesse sous ses pieds. Elle courait sans même en avoir conscience, les émotions se mélangeaient en elles dans un tourbillon qui l'emportait de plus en plus vite, de plus en plus loin. Quelque chose se faufila entre ses jambes, quelqu'un cria derrière elle. On la poursuivait. Elle devait fuir, s'échapper, courir loin de tout ça, de ses émotion, de ces mots qui tournaient en boucle dans sa tête : Il est mort. Il est mort. Il est mort. Il est mort. Ces mots qui martelaient sa course au rythme de ses pas, qui effaçaient tout le reste, qui l'étouffaient et l'encerclaient comme la plus sûre des prisons. Non ! Elle refusait d'y croire. Elle refusait tout simplement d'y croire. Puis ce fut au tour des paroles de Théodore de retentir dans sa tête :

« Comme à son habitude je suppose, au fond du parc, près du lac ».

C'était ça. Il l'attendait. Il la foudroierait du regard, comme d'habitude; il lui reprocherait ses réactions démesurées, comme d'habitude; et puis il lui ferait ses recommandations d'un air sévère, presque réprobateur, comme si elle avait déjà enfreint toute les règles qu'il énonçait, comme d'habitude; et enfin ils iraient manger un de ses fameux repas qu'il réservait aux moments où ils se retrouvaient, comme d'habitude, comme une vraie famille. Oui. Comme d'habitude. Rien n'avait changé. Ils étaient toujours une vraie famille. Tout irait bien. Rien n'avait changé. Tout irait bien. Une énorme dalle de marbre blanc se dressa soudain devant elle, l'empêchant de poursuivre sa course, et elle buta soudain sur une autre dalle de marbre au sol. En levant les yeux pour se relever, les inscriptions lui sautèrent brutalement au visage :

« Severus Rogue. 1960 – 1998. »

Elle regarda autour d'elle, hébétée. Elle était arrivée au bord du lac. Ses eaux sombres et menaçantes étendaient sur elle leurs caractères angoissants. Une nuit noir l'entourait et elle frissonna. Les larmes coulaient sur son visage sans qu'elle ne songe à les arrêter. Elle resta là, agenouillée dans l'herbe, prostrée. Elle ne pensait plus, ne bougeait plus. Rien d'autre ne comptait que ces lettres dorées sur fond blanc qui dansaient devant ses yeux. S'était fini. Il était mort. Rien ne serait plus comme avant.

Un liquide sombre se rependait de son abdomen, s'écoulant au rythme de la vie qui la quittait, s'infiltrant lentement sous la dalle de marbre, dans la terre pour retomber en fines gouttes sur le cercueil de bois. Plic… Plic… Plic…