Joyeux anniversaire super en retard Ryooooo.
Donc voilà, cette fic est une requête de Ryokushokumaru et est largement inspirée de nos très nombreux MPs, je la poste un peu plus tard que prévu mais la voilà ! Bon, rien d'original, la trame suit presque fidèlement celle de Roméo et Juliette ! Il y aura donc un prologue, cinq actes et la majorité des personnages de la pièce trouvent leur alter ego dans ceux de la fic et, donc, de Code Geass. Je ne vais pas faire une liste de qui est qui mais, sachez que Lelouch est Juliette et que Suzaku est Roméo. Bien sûr, il y aura de nombreuses différences, notamment dans l'intrigue et dans l'organisation de "mes" scènes, sinon, ça ne serait pas drôle^^
Bref. J'ai fait un pari avec moi-même.
Voilà, les explications sont terminées ! Passons au disclaimer et cie puis je vous souhaite une bonne lecture :)
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent au manga Code Geass et à ses créateurs, comprenant CLAMP et autres.
Pairing : Lelouch Vi Britannia x Suzaku Kururugi
Lemon : Non
Double Jeu
- Acte 1, Prologue -
Lelouch ouvrit les yeux, baillant. Des voix l'avaient réveillé, non loin de sa chambre. Il soupira et se redressa. Quel jour était-ce, quelle heure ? Il regarda autour de lui, les draps étaient trempés. Sûrement s'était-il couché juste après sa douche… Maintenant qu'il était tout à fait éveillé, il reconnaissait les voix de ses parents qui se disputaient. Toujours le même sujet, une famille japonaise franchement installée à Vérone qui leur causait problème. Lui ne voyait pas ce qui dérangeait autant, la vie était bien morne sans compétition et l'entreprise des Kururugi était justement ce qu'il fallait pour qu'il puisse prouver que les Britannia restaient les maîtres. Mais ses parents ne voyaient vraisemblablement pas les choses comme lui les considérait. Il attendit que la tempête passe avant de sortir, regardant rêveusement les étoiles par la fenêtre. Il voulait tellement prendre à son tour la tête de l'entreprise et de prouver sa valeur mais même cela lui semblait bien morne. Il détestait s'ennuyer mais il ne savait pas quoi faire pour tromper cet ennui.
_ Princesse !
Lelouch haussa un sourcil et se tira malgré lui jusqu'au balcon. Un jeune homme élancé aux yeux violets lui adressa un grand sourire que lui seul pouvait voir. Lelouch eut un soupir amusé.
_ Rolo, que fais-tu là ?
_ Je me suis dit que tu devais être enfin réveillé ! Que dirais-tu de faire un tour en ville ?
Lelouch n'hésita pas longtemps. Il enfila immédiatement une chemise et un pantalon noirs et descendit par le balcon rejoindre son cousin. Il aimait sortir en ville avec Rolo qu'il considérait comme un frère. Rolo était un jeune homme très particulier. Il pouvait se montrer fidèle et enjoué puis taciturne et agressif la minute d'après. Avant tout, il était fidèle à sa famille et était le premier à vouer une haine sans borne aux Kururugi. Lelouch ne voyait pas l'intérêt de détester des gens qu'il n'avait jamais vu. Le jeune homme se raidit brusquement et Rolo se mit par réflexe devant lui pour le protéger. Il avait reconnu l'odeur du sang qui le mettait toujours aussi mal à l'aise. Des partisans des deux familles devaient sûrement encore s'être battus… Ces affrontements se terminaient toujours dans des bains de sang et Lelouch trouvait cela stupide. Il inspira un coup et se dirigea vers la ruelle d'où le combat avait certainement eu lieu. S'il voulait faire un jour changer les choses, il fallait commencer maintenant. Il s'avança alors lentement, suivi de Rolo. Il valait mieux être sur ses gardes à Vérone. Il trouva un jeune homme brun à l'air asiatique qui était grièvement blessé. Rolo s'avança comme pour l'achever mais Lelouch le prit par le bras.
_ Rentre.
Rolo le regarda longuement, divisé entre sa loyauté envers la famille Britannia et celle envers Lelouch. La seconde l'emportant comme toujours, il fit un signe de tête et s'en alla. Au moins, quoi que Lelouch allait faire, lui seul en porterait le poids et les conséquences. Il s'agenouilla à côté du jeune homme et put voir davantage son visage. Il était plutôt beau, les traits fins mais son corps était musclé, preuve d'un exercice régulier. Lelouch effleura son visage au teint olive de ses doigts glacés et les retira précipitamment quand l'autre poussa un gémissement. Bon, au moins, il était sûr qu'il était encore vivant… Il papillonna de ses yeux vert émeraude et Lelouch considéra que qualifier l'inconnu de beau était un euphémisme. C'était sans conteste l'homme le plus séduisant qu'il n'ait jamais vu. Le brun fronça les sourcils, reconnaissant bien que sonné les yeux améthystes caractéristiques de la famille Britannia. Lelouch se racla la gorge.
_ Je ne te veux aucun mal si tu ne m'attaques pas. Laisse-moi t'aider, c'est sûrement ma famille qui t'a blessé et je souhaite m'en acquitter.
L'autre fronça les sourcils davantage, au point que ses yeux ne furent plus que des fentes vertes inquisitrices. Enfin, il soupira et son expression redevint normale.
_ Un peu d'aide ne serait pas de refus, peu importe de qui elle vient…
Lelouch hocha la tête mais ne bougea pas. Ou pouvait-il l'emmener ? Pas chez lui, c'était sûr… Soudainement, il se rappela d'une vieille amie qui l'avait guéri à de nombreuses reprises… Rakshata l'aiderait sûrement, elle n'avait choisi aucun parti dans la guerre de Vérone et soignait aussi bien les Anglais que les japonais. Ou les Italiens. Étrangement, Rakshata respectait peu les Italiens ayant choisi un parti, elle prônait davantage leur indépendance dans cette situation. Et Lelouch ne pouvait qu'approuver cette décision. Il lui tendit la main puis, quand le brun se décida à la prendre, il l'aida à se lever.
_ Nous allons chez une amie.
L'autre hocha la tête et posa sa tête sur son épaule. Lelouch se sentit un peu mal à l'aise, il n'avait jamais eu ce genre de contact avec un étranger… Cependant, il devait admettre que c'était plus simple de le supporter de cette manière. Enfin, plus simple… Le jeune homme avait découvert récemment son penchant pour la gente masculine et avoir un homme aussi bien bâti collé à lui comme ça était comme une torture. Oh bien sûr, il pouvait toujours le faire chanter et coucher avec lui sous prétexte qu'il l'avait sauvé. C'était son genre, personne ne serait surpris, mais il n'était pas non plus insensible. Il n'allait pas faire chanter quelqu'un de blessé dans un intérêt purement personnel. Il frappa tant bien que mal à la porte de Rakshata qui vint lui ouvrir avec un sourire amusé.
_ Qui m'amènes-tu cette fois ?
_ Je ne sais pas, avoua le jeune homme, en allongeant l'inconnu qui s'était évanoui à mi-parcours sur un des lits de secours de la plantureuse femme. Je l'ai juste trouvé dans la rue, je ne pouvais pas l'ignorer.
_ Oh, Lelouch, prince des causes perdues. Je ne serais pas surprise le jour où tu prendras une identité masquée pour sauver la veuve et l'orphelin…
_ Ne plaisante pas… Ce n'est pas mon genre. De sauver la veuve et l'orphelin… Bref, occupe-toi de lui, je dois rentrer avant qu'on ne remarque mon absence.
Rakshata hocha la tête sans quitter son sourire et sortit des bandages pour commencer son ouvrage. Lelouch s'en alla après un dernier regard sur celui qu'il venait de sauver. Il fallait maintenant qu'il retrouve Rolo.
…
Suzaku ouvrit les yeux et gémit de douleur quand il voulu bouger. Que s'était-il passé ? Une seule chose lui venait en tête. Ses yeux. Violets, comme tous ceux de la famille Britannia. Ce garçon qui devait avoir son âge l'avait sauvé et, dans son étreinte, il s'était senti en sécurité. Il ferma les yeux, appréciant l'odeur de l'inconnu encore sur lui. Ce genre de choses arrivait tellement rarement… Non, c'était même la première fois qu'une personne d'une famille venait sauver quelqu'un de l'autre famille. Il se sentait privilégié même si, il fallait l'avouer, le plus simple aurait quand même été d'être plus prudent. Son père lui reprochait souvent sa candeur. Certes, se promener de nuit seul vers le quartier des Britannia n'avait pas été son idée la plus lumineuse. Mais, quoi, pourquoi était-ce un crime de se balader dans une partie de la ville ? Il trouvait ce raisonnement stupide : Vérone était à tous. L'attitude de sa famille le dépassait à ce sujet. Vouloir la suprématie était une chose, mais l'étendre sur toute une ville ? Il grimaça en s'asseyant. Il se souvenait maintenant de ce qui c'était passé. Une embuscade dans laquelle il avait foncé tête baissée. Ses agresseurs se fichaient pas mal de savoir qui il était, à partir du moment où il ressemblait de loin ou de près à un Kururugi. Heureusement, d'ailleurs, Suzaku n'osait pas imaginer le traitement qu'on lui aurait fait s'ils avaient su qu'il était l'héritier Kururugi. Ils l'auraient sûrement capturé. Il posa sa tête sur l'oreiller, pensif. Quelle vie étrange. Tout était si différent quand il vivait encore au Japon. Il n'y était plus allé depuis si longtemps que tous ses souvenirs de cette époque étaient flous, néanmoins, ils étaient bien plus doux et colorés que sa vie actuelle. Tout du moins jusqu'à ce soir… Qui était donc son mystérieux sauveur ? La femme qui entra le sortit de ses pensées. Il l'avait déjà vu…
_ Vous êtes Rakshata, pas vrai ?
L'Indienne sourit avant de venir changer ses bandages. Il la laissa faire sans protester. Il savait qui elle était. Une noble ayant choisi un parti neutre. Il la respectait pour avoir eu le courage de prendre cette décision dans la Vérone actuelle. Lui ne souhaitait que la paix mais il n'avait pas les outils pour l'établir. Il avait une fois songé à tuer son père mais, la haine déjà bien ancrée dans les cœurs des citoyens, ça aurait été inutile. Les Japonais auraient érigé un nouveau dictateur et ne l'aurait pas écouté, bien qu'hériter légitime. Il secoua la tête. Un dictateur. Son père n'était pas ce genre de personne, juste un chef d'entreprise qui souhaitait toujours plus. Et perdait de vue l'essentiel. Suzaku regarda Rakshata le soigner pensivement.
_ Qui m'a amené ? finit-il par demander.
_ Tu veux connaître son nom ?
Suzaku hocha la tête. Comment remercier un inconnu, sinon ?
_ Pourquoi veux-tu le savoir ?
_ Pour le remercier, bien sûr.
_ Vraiment ? demanda Rakshata avec un sourire espiègle qui fit rougir Suzaku.
Pourquoi voulait-il le voir, si ce n'était pour le remercier ? Il baissa les yeux. Non, il y avait plus.
_ Je veux le revoir, avoua-t-il. Je veux comprendre pourquoi un membre de la famille Britannia m'a sauvé, moi, un asiatique. Surtout à Vérone.
Rakshata secoua la tête, nullement surprise par la réponse qu'il lui avait apporté.
_ Rentre chez toi, Japonais. La réponse t'apportera davantage de questions et je ne suis pas sûre que tu voudras les poser.
Suzaku fronça les sourcils mais compris assez vite qu'il était inutile de discuter. De plus, par politesse envers celle qui l'avait soigné sans poser de questions, il se devait de respecter ses règles et de ne pas causer de problèmes. Il soupira longuement et enfila sa chemise. Après avoir salué la femme, il s'en alla, plus prudent cette fois, bien qu'il soit à la frontière. Sur le chemin du retour, alors qu'il était plongé dans ses pensées, un grand Italien aux cheveux blonds le fit sursauter.
_ Gino, comportes-toi correctement… Tu as encore bu ?
Le jeune homme haussa les épaules et l'entraîna dans une valse de laquelle Suzaku parvint à s'extraire tant bien que mal.
_ Qu'est-ce que cela signifie ? gronda-t-il, cachant ses blessures.
_ Oh, Suzaku, je viens de voir une sublime pièce. Ma chère et tendre du moment y jouait le rôle principal.
Suzaku leva les yeux au ciel et reprit sa route, l'écoutant d'une oreille. Ici, il était en sécurité mais on ne savait jamais… Il entra enfin dans l'immeuble de sa famille, un bâtiment ancien dans lequel il aimait vivre, y sentant un passé, une histoire. Sans les problèmes de ses parents, sa vie serait vraiment parfaite. Voyant qu'il pensait à autre chose, Gino lui donna un coup de coude.
_ Tu m'écoutes ? Où étais-tu passé ? Ne me dis pas que tu es encore allé voir cette Kallen… se moqua-t-il.
Suzaku leva les yeux au ciel. Certes, ça avait été un de ses projets quand il était sorti mais tout cela avait rapidement quitté son esprit suite aux événements de la soirée.
_ Ô Kallen, douce mais farouche Kallen, voilà que tu as ravi mon cœur et ce pour le plus grand malheur de mes amis les plus farceurs… commença Gino en s'asseyant sur le lit de Suzaku dans une position tragique.
_ Ha-ha-ha, très drôle ! Maintenant bouge, jeune homme ! Ce n'est pas ta chambre et je n'ai que faire de tes vers !
_ Oh, oh ! Monsieur est de mauvaise humeur ! Te serais-tu fait éconduire ? Kallen n'est pas faite pour toi, de toute manière, elle est plus Anglaise que des nôtres, si tu veux mon avis.
_ Gino…
Le blond sortit de la chambre avec un grand sourire moqueur.
_ Des entrailles prédestinées de ces deux ennemies A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d'amoureux Dont la ruine néfaste et lamentable Doit ensevelir dans leur tombe l'animosité de leurs parents. Les terribles péripéties de leur fatal amour Et les effets de la rage obstinée de ces familles Que peut seule apaiser la mort de leurs enfants, Vont en deux heures être exposés sur notre scène. Si vous…
Suzaku ferma la porte avec force, faisant résonner son claquement dans tout l'étage. Sa vie elle-même prenait des allures de tragédie, inutile d'en rajouter.
Ce que récite Gino à la fin est une partie du prologue de Roméo et Juliette.
Voili voilou, comme c'est un prologue, j'ai fait ça le plus court possible ! Je vous laisse à vos reviews et je vous dit à bientôt ;)
