Disclamer : Malgré le polynectar ces canailloux refusent de m'appartenir. Mrs Rowling en est donc encore l'heureuse proprietaire.
Avertissement : Rien de particulier, yaoi suggeré.
Couple : Assez facile à voir donc je ne dis rien :)

Note de l'auteur : Bonsoir ! C'est un texte très court écrit en une heure au beau milieu de la nuit, avec la chanson "Something I can never have" en fond sonore.
Ambiance donc.
Si vous aimez, detestez... Faites m'en part avec des reviews, promis je mors pas.
Bonne lecture...

Couleurs de cendres

Tous les ans il venait.

Réglé comme un métronome, entre les mois d'hivers, tranchant les ombres avec ses vêtements aux couleurs trop vives.

Eclaboussure de vie sur les murs blancs.

Plus fou que les fous ?

Tes veines, violet entêtant.
Violet de sang.
Violet tourment.
Où coulent nos serments.

oOo

Tous les ans il écrivait.

Sur un coin de table, en attendant un regard qui ne venait pas, ne viendrais pas.

Des poèmes maladroits, que les infirmières se repassaient sans pudeur tellement il était triste le visiteur, tellement il était beau.

A voix enrouée, elles lisaient tous les papiers, leur imprimant des plis différents incrustés d'espoir amer.

Si naïf, le visiteur ?

Ta bouche, rouge violence.
Rouge malchance.
Rouge naissance.
Au bout de ton souffle, une dernière danse.

oOo

Tous les ans il parlait.

Monologuait doucement pour un homme qui ne voulait plus entendre.

Chanson triste, filée d'amour usé.

Il se faisait tendre, peut être pour prétendre, qu'il l'aimait encore.

Les mêmes mots, figés ?

Tes cheveux, blonds argent.
Argent comptant.
Argent larme, indécent
Fine lame, vraiment.

oOo

Tous les ans il repartait.

Comment il était venu, avec ses remerciements silences, et un sourire aux femmes blanches.

Emporté par le vent, troublant la tranquillité de février.

Gardant une fibre d'éternité, un cheveu du visité tombé par hasard.

Suffisant, le fil d'ange ?

Ta peau, blanc de lait.
Blanc frôlé.
Blanc regrets.
On s'aimait.

oOo

Tout sourire, il marchait, la dernière fois.

En blanc, vêtu de juillet.

Et elles ont comprit les commères.

Que les larmes claires déposées en offrande seraient les dernières.

Vivant, le rescapé de guerre ?

Et tes yeux, gris souris.
Gris tu m'oublies.
Gris folie.
Gris c'est fini.

oOo

Tous les jours elles fredonnent les gardiennes.

A cet homme blond et frêle qui regarde la mer par le carreau grillagé.

Une chanson d'amour en vers, le testament de l'inconnu de cinq ans.

Pour ne pas oublier, les yeux d'alcool vert.

Eternel, l'amant fou et sans mémoire ?

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04/01/07

03 : 46

A bientôt et bonne année à tous !

MaiLei