Salut, les gens :D
Voici donc ma toute première fanfiction que je publie ici ~ C'est aussi ma première histoire que j'écrit sur les VOCALOID. Je suis encore débutante, alors je vous demanderai d'être indulgent avec moi 0 Pardonnez-moi pour les éventuelles fautes d'ortho' ou même parfois de logique.
J'ai galéré pour trouver le style qu'il fallait à une fic pareille ... Donc, j'espère que vous prendrez plaisir à me lire :3 Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture ! =)
Mourir.
D'une autre façon que les autres.
Voilà mon destin.
Qui sont les autres ?
Ce sont ceux qui attendent que le temps passe, ce sont ceux qui laissent faire la vieillesse de l'âge, ce sont ceux qui remettent leurs vies entre les mains du hasard, ce sont ceux qui abandonnent leurs destins dans les poubelles du quartier.
Quelle différence ai-je avec eux ?
Je refuse d'attendre que l'on me tue, je refuse de laisser faire une partie de moi que je ne contrôle pas, je refuse d'offrir ma vie à quelque chose que je ne comprends pas, je refuse de me jeter mon destin à la figure.
C'est pourquoi …
C'est pourquoi je suis là.
Sur ce pont.
Baigné dans le brouillard de ce matin d'automne.
Je regarde l'eau calme du lac, couverte d'une légère masse blanche que bientôt, je traverserai comme une porte que l'on ouvre pour passer dans un autre monde.
Le monde de la paix.
Ce monde où tous les soucis du cœur et du cerveau n'existent pas.
Là où je vivrais ma vie sans me soucier du destin lui-même.
… Le bonheur.
Je ne vois pas mes yeux bleus vitreux se reflétés, ni ma silhouette.
Je ne sais pas si j'ai encore une ombre, mais peu m'importe.
Je lève les yeux vers le ciel encore sombre.
Les étoiles brillent péniblement à travers les nuages et la lune me sourit narquoisement.
J'ai hâte.
Je ne supporte plus de voir cet astre préservé de tout, presque immortel, osant m'éclairer, moi, moi qui me meurs doucement sous ses yeux.
Je passe une main dans mes cheveux blonds.
Le vent souffle doucement sur mon visage, me griffant les joues.
Qu'importe.
Mon corps sera bientôt dévoré par les eaux …
Je jette un coup d'œil au cadran de ma montre.
Un cadeau de ma mère …
Je suis content de pouvoir bientôt la retrouver, j'imagine qu'elle m'attend avec impatience.
Pourquoi ne pas passer le pas maintenant ?
… J'ai envie de me rendre compte encore et encore à quel point ce monde est dégoûtant, avant de voler vers celui qui m'a toujours été destiné.
Juste pour savourer ma mort.
Je regarde autour de moi.
Les herbes sont d'un vert écœurant, les chemins de terre sont sales et mal entretenus, les arbres sont sur le point de s'effondrer, les feuilles mortes sont piétinées et le brouillard enveloppe tout, rendant ce cadre plus triste et plus pauvre qu'il ne l'est déjà.
J'esquisse un sourire.
Je ne vois aucune fleur.
Peut-être qu'un pétale de rose aurait pu me retenir ici encore un peu …
« … -Eeeen ! ».
Un cri de désespoir ?
Mon cœur parle bien fort.
« Leeen ! ».
Qu- … ?
« L-Len … Mais qu'est-ce que tu fais ici ? ».
Non, je ne peux pas le croire …
Cette voix.
Cette inquiétude persistante.
Je n'ose pas me retourner.
Aurais-je peur ?
Non.
Je ne veux juste pas m'étaler sur le sujet …
« Nous t'avons cherché partout ! ».
Pourquoi ?
Pourquoi voulez-vous tous me retenir ici ?
Pour me torturer ?
Eh bien, sachez que cela est vain.
J'ai décidé de m'en aller.
« Jusqu'à ce que l'on trouve ta lettre, j-j'ai cru … J'ai cru que tu avais été kidnappé. ».
Elle … S'en est faite pour moi ?
J'entends le bruit de ses pas sur le bois fragile du pont.
Elle s'avance vers moi, mais ne me touche pas, ne me prends pas dans ses bras.
Elle reste loin, elle reste distante.
« Heureusement, tu … Tu es encore là. ».
C'est un pêché mortel de vivre ici.
« Ne restons pas ici plus longtemps, Len … ».
Tu as raison.
Je devrais partir tout de suite, avant de ne regretter ma décision.
… Et toi ?
« Tu viens ? ».
…
« Len ? ».
…
Elle s'approche.
Elle me tire la manche avec hésitation.
« Le brouillard s'épaissit, nous devrions nous dépêcher ... ».
…
« Allez, Len … On y va. ».
…
J'ai envie de rire.
J'ai envie de rire de ma propre idiotie.
J'avais cru qu'un misérable pétale de rose pourrait me retenir encore un peu en ce monde.
Mais je me suis trompé.
Je me suis honteusement trompé …
Car la seule chose qui puisse me forcer à rester ici, c'est elle.
« … Pourquoi tu restes silencieux ? ».
Mais …
Je ne suis pas obligé de me condamner.
Je ne suis pas obligé de nous condamner.
Moi et Elle.
Toi et Moi.
« Len … Tout va bien ? ».
…
Oh, oui.
Tout va merveilleusement bien.
Elle prend ma main dans la sienne, gantée de cuir.
« Le- ... ? ».
Je ne la laisse pas terminer de prononcer mon nom.
Je ne veux pas qu'elle insiste.
Je ne veux plus que la crainte torture son cœur.
Je la tire par la main.
Elle se retrouve tout contre moi.
Je la serre dans mes bras.
Et nous nous jetons par dessus le pont.
Nous traversons le brouillard comme une porte qu'on ouvre pour passer dans un autre monde.
Le monde de la paix.
Un monde que j'ai toujours désiré habiter.
Un monde où nous vivrons désormais.
Ensemble.
Je ne pouvais pas y aller sans toi.
Je ne pouvais pas partir sans ton précieux regard bleu azur, sans ta soyeuse chevelure dorée, sans ton sourire angélique, sans ton doux rire. Sans toi. Sans ton cœur et ton cerveau. Sans tout ce que tu es. Car ce que tu es a fait que ce que je suis maintenant.
Tu n'as pas à t'en vouloir, loin de là …
Tu devrais plutôt être fière.
Car grâce à toi, nous allons vivre une vie éternelle et parfaite.
Car grâce à toi, je vais pouvoir retrouver ma mère et toi, ceux que tu as perdu par le passé.
Nous allons être heureux et comblés de tous les plaisirs imaginables par l'être humain.
Merci …
L'eau me déchire le corps, mais je trouve encore la force de me rapprocher de toi.
Je serre ton corps contre le mien, je prends ton visage entre mes mains.
Tu te débats, tu essaye de fuir.
Je te retiens.
Ici, avec moi.
Doucement, j'approche mes lèvres des tiennes et goûte enfin la saveur sucré de tes baisers.
Cela fait je ne sais combien de temps que j'attendais cet instant …
Ou plutôt, ces instants.
J'attendais pouvoir t'embrasser et te dire combien je t'aime.
Je sais que mes mots ne t'atteindront pas sous l'eau, mais lorsque nous serons enfin dans ce monde qui nous attend, je te les dirais. Je t'avouerai mon amour pour toi, même si je sais parfaitement que tu l'as déjà deviné …
Je sourit.
Je suis tellement heureux.
L'air commence à manquer cruellement dans ma poitrine.
Toi aussi.
Je vois que tu as peur.
Tes beaux yeux deviennent vitreux. Je m'en veux un peu de ne pas t'avoir expliquer. Tu aurais compris et tu aurais pu te sentir libérée en cet instant précis, comme moi.
Tu tentes de te dégager de mon emprise, mais je refuse de te laisser partir.
Je souhaite plus que tout prolonger ce baiser pour qu'il soit mon dernier acte ici-bas.
Mon cœur se serre.
Pas d'amertume ou de regret.
C'est la mort qui vient, qui draine agréablement ma vie et la tienne.
Nous arrivons lentement à destination.
Nous quittons ce monde fou.
Nous quittons ces gens lâches, incapables d'avoir le courage de découvrir la vérité.
De découvrir l'autre monde.
C'est ainsi que doucement, je me meurs dans les vagues.
Serrant contre mon cœur la chose la plus précieuse à mes yeux …
Rin.
… Je suis encore en vie.
Je suis toujours là.
Rin, où es-tu ?
« Len ! ».
Sa voix d'ordinaire mélodieuse me brise les tympans.
« Len, ce n'est pas ce monde qui est lâche ... C-C'est toi ! ».
Qu'est-ce que tu racontes ?
« Tu es trop faible pour te battre ici, c'est pourquoi tu fuis là-bas … ».
N-Non, je …
« Len, tu as encore une chance ! ».
Comment ça ?
« Cet autre monde n'existe pas ! Il n'est que le fruit de ton imagination, de ton esprit qui cherche désespérément une issue de secours à ... Tout ça ! ».
Je … Je ne te crois pas !
« Mais il le faut ... Len, par pitié ! Crois-moi. Tout n'est pas perdu, il y a encore de l'espoir. Alors, s'il te plaît, essaye de sauver ta vie. N'abandonne pas tout ce qu'il y a en ce monde ... Ce n'est pas ton heure ! ».
Tout ce qu'il y a en ce monde m'a déjà abandonné …
« PAS MOI ! ».
Hein ?
« J-Je crois toujours en toi, Len ! Et je suis sûre que ta mère aussi ! ».
… Je …
« Len … J-Je … Je … ».
Et sa voix s'est coupée.
Je me retrouve seul.
Et dans cette solitude terrifiante, alors que je ne vois rien, que je ne sens rien, que je t'entend plus rien …
Je réalise que je suis face à un ultime choix.
Vivre ou mourir ?
Mourir ou vivre ?
Quelle différence entre les deux ?
De toute manière … Peu m'importe la réponse à cette question.
Si elle n'est pas auprès de moi, je ne peux pas fuir cet univers maintenant.
Je … Je dois y retourner.
Je dois aller la chercher.
Et je la garderai avec moi, pour toujours.
Dans cet autre monde.
« Moi, Kagamine Len, ait fait le choix de vivre. ».
… C'est étrange, tout de même.
Vivre en Enfer pour mourir au Paradis.
Est-ce vraiment … Logique ?
Merci d'avoir lu :3
Alors, déjà, je tiens à m'excuser pour les nombreux retours à la ligne, mais c'était pour l'effet x) Sinon, je suppose que ce prologue (car oui, c'est plus un prologue que le premier chapitre) est un peu sombre, n'est-ce pas ? Eh bien, pas de panique ! Tout va vite devenir coloré, pas forcement marrant, mais je ferais de mon mieux (à vrai dire, j'ai un humour assez particulier xD) ! Et bien sûr, tout prendra son sens ;3
J'ai hâte de publier le prochain chapitre 33 Encore merci =D See you soon ~
