Titre : Payer la caution à tout prix

Pairing : Butch x Cassidy (Neoshipping)

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, je ne fais que m'amuser un peu avec eux !

Résumé : Lorsque Butch arrive à échapper à la police mais que Cassidy n'a pas cette même chance, il va devoir tout faire pour trouver l'argent nécessaire afin de faire sortir sa partenaire de prison.


Coucou tout le monde ! Voici ma deuxième idée concernant ce duo !

Cette fois-ci, j'ai voulue essayer une histoire au présent, j'espère que cela ne sera pas trop bizarre étant donné que je n'ai pas du tout l'habitude d'écrire avec ce temps là. Cette histoire est assez courte, elle fait 6 chapitres et elle est entièrement écrite.

Comme d'habitude, je m'excuse des fautes qui auraient pu échapper à ma vigilance.

J'espère que l'histoire vous plaira ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire ! Ça me fait très plaisir d'avoir des retours ! Surtout avec des personnages sur lesquelles je n'ai pas l'habitude d'écrire !


Chapitre 1 :

Butch gémit et émerge doucement de son sommeil de plomb. Quand il roule sur son flanc et pose une main sur l'autre côté du lit, il sent les draps froids. Il ouvre automatiquement les yeux et constate que le corps de sa partenaire n'est pas endormie à ses côtés. C'est à ce moment-là qu'il se rappelle des événements de la veille.

« C'est vrai... », expire-t-il en roulant à nouveau sur le dos.

Le talon de ses paumes sur ses yeux et les coudes en l'air, il soupire lourdement.

Il se souvenait pourquoi Cassidy n'était pas avec lui : elle s'était fait choper par les flics et elle était maintenant derrière les barreaux.

Butch se demande encore comment cela avait pu arriver ? A eux, les membres d'élite de la Team Rocket en lesquelles le Boss avait pleinement confiance... ? Il se sentait honteux d'avoir échapper à la police alors que sa co-équipière blonde n'avait pas eu cette chance.

L'opération avait pourtant bien commencé : ils avaient pu pénétrer dans l'enceinte du musée d'Illumis par les conduits d'aérations, ils avaient désactivé les alarmes, et ils avaient fait très attention à ne pas renverser un vase précieux ou une sculpture exposée.

Même lorsqu'ils avaient remplacé le tableau d'art qu'ils convoitaient par une réplique exacte, ils avaient pris soin de ne pas dépasser les deux secondes de temps imparti pour échanger les deux objets avant que les capteurs ne se déclenchent.

Cependant, alors qu'ils faisaient silencieusement leur chemin retour pour s'enfuir avec le butin, des lumières rouges s'étaient soudainement mises à clignoter au même rythme qu'une sirène hurlante. Le duo avait juré à voix basse et s'était dépêché de regagner leur issue de sortie, ne se souciant désormais plus du bruit de leurs pas lourds sur le carrelage.

Butch n'avait pas regardé en arrière alors qu'il fonçait droit devant lui. Le bruit de l'alarme avait été tellement assourdissant qu'il ne s'était pas préoccupé d'entendre ou de sentir la présence de Cassidy derrière lui. Il avait confiance en elle pour le suivre, après tout. Il se souvenait s'être plaint mentalement de choper des sifflements d'oreilles le lendemain et avait grimacé en faisant un dernier effort pour sortir de là.

Mais une fois qu'il avait été sur le toit de l'immeuble voisin, essoufflé par sa course, et qu'il s'était retourné pour croiser le regard pétillant de satisfaction de Cassidy, seul le vide lui avait fait face tandis que le vent sifflait dans ses oreilles. Son visage s'était décomposé et un frisson glacial lui avait parcouru l'échine lorsqu'il avait pris conscience de la situation.

Malgré les sirènes légèrement atténuées par la distance, la voix aiguë de Cassidy qui jurait comme une charretière l'avait sortit de ses pensées et il s'était rapproché du bord pour voir que la blonde se débattait entre les mains des forces de l'ordre qui la forçait à entrer dans la camionnette bleue.

Le sac à dos contenant le tableau fraîchement volé, quant à lui, avait été récupéré par une agent Jenny qui avait acquiescé de la tête en dévoilant l'œuvre au projecteurs des journalistes. Butch avait soupiré et avait regretté d'avoir cédé sous l'insistance de sa partenaire : elle avait voulu à tout prix se charger de la pièce d'art –certainement pour lui prouver qu'elle pouvait être aussi forte que lui ou une connerie du genre, et résultat, il avait perdu non seulement sa coéquipière mais également leur précieux butin.

Quand il y repense, peut-être qu'il y avait un détecteur de mouvement indépendant au système d'alarme présent dans le musée qu'ils n'avaient pas pu décelés, et c'est sans doute ce dispositif qui avait dû alerter les autorités...

Mais peu importe : ce qui était fait, était fait, conclu Butch en laissant tomber ses bras et en ouvrant les yeux pour regarder le plafond de la chambre.

Maintenant, le point positif, c'est qu'il allait pouvoir la sortir de détention. Ils s'étaient déjà fait attraper quelques fois mais ils avaient pu s'en sortir grâce à la générosité de leur patron. Alors, c'est tout naturellement qu'il choisit la méthode la plus simple pour régler le problème : appeler le Boss.

Il se redresse d'un mouvement lent et se penche vers sa table de nuit pour empoigner son portable. Il compose le numéro de son patron qu'il connaît sur le bout des doigts et colle son téléphone à l'oreille tout en se raclant la gorge. L'interlocuteur décroche au bout de la deuxième tonalité.

« Oui ? », demande une voix grave.

« Bonjour, Boss. C'est Butch. »

« Qu'y a-t-il ? »

« La mission du vol du musée de Illumis a foiré. Cassidy s'est fait prendre et la caution est de 1500 Pokédollars. Alors je me demandais si... ? »

« Si je pouvais régler la somme à votre place ? », complète-t-il sur un ton ferme. « Vous vous fichez de moi ? Cela fait déjà 3 fois que vous avez été arrêtés. Je refuse de payer une nouvelle fois la caution pour vous. Débrouillez tout seul. »

Puis il raccroche sèchement. Alors que le bip de la ligne résonne dans ses oreilles, Butch soupire grassement et redescend son bras pour le poser sur sa cuisse.

« Bon, bah c'est pas tout de suite que Cassidy va sortir de taule... », marmonne l'homme aux cheveux verts en se grattant la tête.

Mais avant d'aller voir sa partenaire pour l'informer de la situation, il allait devoir se déguiser et se fasse passer pour quelqu'un de sa famille. Sinon, la police ne le laissera jamais passer et si elle le reconnaissait, il était bon pour finir, lui aussi, en cellule.

Il jette ses couvertures de côté et se lève de son lit pour aller se rafraîchir le visage dans la salle de bain et tenter de faire disparaître ses cernes. Après être rapidement passé à la douche, il accède à l'armoire où ses vêtements pour le séjour sont accrochés. En tournant la tête vers l'extérieur, il constate que de la buée entoure le coin des fenêtres, ce qui signifie qu'il fait toujours froid dehors et qu'il a intérêt à bien se couvrir.

Ne voulant pas tomber malade inutilement, Butch ne prend pas de risque et s'habille d'un jean beige, enfile un pull blanc surmonté d'une veste marron, et pour finir, il prend une imposante écharpe noire qui entoure son cou et brosse le bord de son visage.

Pour parfaire son déguisement, il s'empare d'une paire de lunettes carrés ainsi que d'un bonnet gris à pompon, qu'il enfonce soigneusement sur tout son crâne.

Avant de sortir de l'Hôtel dans lequel Cassidy et lui séjournent, il se permet de faire une halte dans le salon qui propose un copieux petit-déjeuner. De toute façon, ce n'est pas comme si Cassidy pouvait s'enfuir maintenant, se dit-il en haussant les épaules.

Et puis, ce qu'il apprécie dans ce genre de mission, c'est que l'hébergement et les repas sont aux frais de la Team Rocket, et qu'ils n'ont pas à débourser un centime concernant leur logement temporaire.

Alors Butch s'attable en silence et profite de déjeuner tranquillement sans la voix agaçante de Cassidy qui lui vrille parfois les oreilles dès le matin.

Une fois son repas terminé, il quitte la salle sans un regard pour son plateau vide qu'il a intentionnellement laissé à sa place : après tout, les serveurs sont également là pour débarrasser les plateaux. Il n'est pas dans un self ou dans une auberge de jeunesse où il doit lui-même apporter son plateau sur un chariot mis à disposition.

Butch se dirige ensuite dans le hall d'entrée, puis sort de l'hôtel après avoir fait un léger signe de tête à l'hôtesse de l'accueil. Il sent immédiatement le froid lui mordre les joues puis ouvre la bouche pour exhaler un nuage de buée devant lui. Il enfonce confortablement son menton dans sa chaleureuse écharpe, ses mains dans les poches de sa veste, et prend la route qui mène au poste de police.

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A l'approche du bâtiment où une étoile de shérif et un drapeau de police orne la devanture, Butch commence à sentir le tract l'envahir. Il replace fébrilement son bonnet sur sa tête, resserre légèrement son énorme écharpe autour de son cou, et déglutit pour s'humidifier la gorge.

Il prend une inspiration et souffle discrètement en poussant les portes vitrés. Il va directement à la réception, où une membre des forces de police l'accueille dans un sourire poli.

« Bonjour, monsieur : que puis-je pour vous ? », salue-t-elle.

« Bonjour, je viens voir Madame Cassidy. Elle a été admise hier, je crois. »

La femme tapote sur le clavier de son ordinateur et tourne la tête quelques secondes plus tard.

« Oui. Pour tentative de vol dans le musée principale de la ville. Et vous êtes... ? »

« Brice. Son fiancé. », répond-t-il avec calme et assurance.

« Vous avez une pièce d'identité ? »

« Oui, tenez. »

Après avoir fouiller l'intérieur de sa veste marron et avoir sortit son portefeuille, il lui remet sa fausse carte d'identité. Elle l'inspecte et relève les yeux pour le regarder d'un air interrogateur. Un frisson lui parcoure le dos tandis qu'il replace correctement ses lunettes carrés sur son nez.

« Le nom que vous m'avez pas donné n'est pas le même que sur votre carte d'identité. Il y a écrit « Bruce. », dit-elle suspicieusement.

« Oh. Eh bien vous savez, tout le monde se trompe sur mon prénom et moi-même, je ne sais parfois plus comment je m'appelle, ahah. », plaisante-t-il.

La policière le regarde un instant avant de sourire d'un air compatissant.

« Je vous comprends, je m'appelle Jocelyne et on m'appelle toujours Jacqueline... »

« Oh, je suis désolé que cela vous arrive aussi. », compatit Butch en posant une main sur son torse et en levant dramatiquement les yeux au ciel. « Les gens sont tellement irrespectueux de nos jours. »

« A qui l'dites vous... », dit-elle dans un soupir fatigué avant de pointer quelque chose derrière lui. « Bien. Mon collègue va vous conduire aux parloirs. »

Quand Butch tourne la tête pour regarder au-dessus de son épaule, un imposant policier s'était matérialisé comme par enchantement à ses côtés, ne manquant pas de lui provoquer une crise cardiaque. Il tente aussitôt de reprendre un rythme cardiaque à peu près normal tout en conservant un visage impassible tandis que le policer le guide dans un petit couloir qui débouche dans un pièce avec vitres et téléphones pour communiquer avec les prisonniers.

Le membre de la Team Rocket prend place dans une des cabines en face de la vitre transparente que lui désigne un des agents, et attend que Cassidy arrive à son tour. Ses mains jointes sont sur le rebord en bois devant lui et sa jambe tremble anxieusement au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Quelque part dans le fond de son esprit, il prie tous les dieux possible et inimaginable que les surveillants qui sont postés aux deux extrémités de la salle ne le reconnaissent pas malgré son déguisement.

Quand elle arrive, Butch la détaille rapidement d'un coup d'œil. Vêtue de l'uniforme typique orange de prison, elle ne semble pas inquiète ni même rancunière envers lui pour l'avoir laisser derrière. Elle n'a même pas de cernes sous les yeux, signe qu'elle n'est pas du tout anxieuse concernant sa sortie de prison. Il remarque également qu'elle n'avait plus ses boucles d'oreilles mauves en triangle. C'était bizarre de la voir sans, pense brièvement Butch.

« Alors ? Quand est-ce que le Boss pourra t'envoyer l'argent pour payer ma caution ? », veut-elle savoir dès qu'elle est assise et que le téléphone est collé à son oreille.

Hésitant, il s'humecte les lèvres et prend un air penaud.

« Ben en fait... le Boss a refusé de me fournir l'argent à cause de nos précédents échecs. »

« Quoi ?! Tu plaisantes, j'espère ?! », s'exclame-t-elle avant de menacer du doigt. « J'veux pas moisir dans ce trou à rat ! T'as intérêt à trouver le fric au plus vite, Crunch ! »

Elle raccroche brusquement et se lève pour rejoindre un des agents qui est posté à l'entrée d'une autre porte. Sourcils froncés, il se lève aussitôt et agrippe le rebord de la vitre en plastique en tendant le cou.

« Hé ! J't'ai déjà dit que je ne m'appelais pas comme ça ! », râle-t-il.

Mais la blonde ne se retourne pas, pas plus qu'elle ne jette un regard au-dessus de son épaule. Elle s'engouffre dans un autre couloir, laissant Butch tout seul. Avec un soupir déjà éreinté, il raccroche le téléphone contre la paroi du mur et quitte l'enceinte de la prison.

Une fois dehors, il sort son paquet de cigarette et en coince une entre ses lèvres. Une fois allumée, il inspire une gorgée de nicotine et relâche son trop-plein d'air dans un nuage de fumée. Il reprend ensuite sa marche d'un pas nonchalant tout en observant les rues dans lesquelles il déambule.

Ses yeux se posent partout, passant des gens qui sont habillés chaudement en cette période hivernale, aux banderoles de Décembre accrochées aux lampadaires, en passant par les devantures des commerces et reniflant les odeurs agréables qui flottaient dans l'air.

Cependant, malgré cette marche apaisante, son cerveau tourne à plein régime. La situation de Cassidy le préoccupe sérieusement. Après un petit moment de réflexion, il pense que le meilleur moyen de trouver une somme aussi grande serait de braquer une banque. Mais avec le cambriolage qu'ils viennent de rater, les forces de l'ordre et les gardes dans les magasins vont être renforcés.

« Et puis tout seul, je n'ai personne pour surveiller mes arrières au cas où quelque chose clocherait... », marmonne-t-il, le menton coincé entre son pouce et son index.

Il pense brièvement à demander de l'aide à ces bras cassés de Jessie et James, mais il secoue la tête pour chasser ses pensées. Ils ont encore moins d'argent qu'eux, aucun moyen qu'ils le dépannent. Et puis, sa fierté et celle de Cassidy en prendrait un coup s'il devait leur demander de l'aide. Cassidy ne lui pardonnerait jamais d'avoir eu recourt à ces crétins. De plus, tel qu'il les connaissaient, ils n'hésiteraient pas à rappeler qu'ils l'avaient aidé à chaque fois qu'ils se croiseraient, rien que pour le plaisir de leur foutre en pleine gueule...

Ouais, non. C'était mort.

Cependant, s'il pouvait trouver un travail normal qui payait suffisamment pour récolter une partie de la somme nécessaire, cela pourrait peut-être le faire. En fait, c'était...la meilleure solution possible à l'heure actuelle, se rendit compte Butch.

Oui, cela semblait un bon plan, approuve-t-il d'un signe de tête pour lui-même.