Auteure: Videl104

Disclamer: Les personnages de FullMetal Alchemist appartiennent à Himoru Arakawa.

Série: FullMetal Alchemist

Genre: Drame

Résumé: Alphonse est partit: Edward est triste. Roy demande à celui-ci s'il ne veut pas habiter avec lui pour réduire sa solitude.

Chap1

Cela faisait déjà quelques mois qu'Alphonse avait retrouvé son corps. Il voulait retourner à Resembool et vivre une vie normale avec sa ''famille''. Pour Edward, la chance tournait moins: il n'avait toujours pas récupéré son bras, ni sa jambe et devait continuer de travailler auprès du Colonel Mustang. Celui-ci avait demandé à l'adolescent de seize ans s'il voulait bien vivre avec lui pour combler le vide que procurait le départ du cadet Elric. Bien qu'il en avait plus ou moins envie, il accepta.

Edward travaillait de moins en moins à l'extérieur, en mission, et de plus en plus dans le bureau même du Colonel, qui lui avait aménagé une table pour qu'il puisse l'aider à remplir les rapports et toute sorte de paperasse qu'il n'avait pas pu finir. Vous connaissez Mustang: toujours à rêvasser et à ne pas travailler. Pour le blondinet, les sourires étaient beaucoup moins fréquents, laissant une mine de désespoir sur son doux visage. Le Colonel s'en aperçut bientôt mais décida de ne rien dire et de voir si ce n'était que passager.

Un soir, lorsque Roy appella Edward pour le repas, celui-ci eut la surprise de sa vie lorsqu'il vut la petite tête blonde sortir d'une chambre et marcher dans le corridor faisant face à la cuisine. Ses yeux essayaient de fuir la grande shilouhette devant lui, ne voulant pas voir sa réaction. Même s'il n'avait pas vu le visage du Colonel, il savait déjà qu'il avait des yeux ronds comme des assiettes et qu'il le regardait avec grand étonnement. Le garçon à la natte dorée se rapprocha davantage de la table à manger et s'assit sur la chaise en face du militaire. Enfin, des mots sortirent de la bouche de celui-ci. Il avait hésité à dire quelque chose qui aurait pu le vexer, comme d'habitude.

''Ed... Edward! Tes cheveux!

- J'en avais assez: je les ai coupé...'' souffla Edward après un moment.

Roy ne poussa pas sa curiosité, et du coup la conversation, plus loin. Ils commencèrent à manger, en silence. Un silence lourd et gênant. Le grand noir se posait vraiment beaucoup de questions: Pourquoi Edward avait-il eut une soudaine envie de se couper les cheveux? Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé avant? Pourquoi avoit fait cela lui-même? Ce petit: ses cheveux étaient sa plus grande fierté avait-il entendu un jour. Alors, pourquoi diable les avoir coupé s'il y en était fier? Mustang regarda Edward: il avait l'air encore plus jeune et plus détestable comme ça. Il avait l'air d'un petit garnement. Au fait, c'était la même coupe, ou s'était-il trompé, que lorsqu'il l'avait vu enfant, la même coupe que celle d'Alphonse.

Pour le moment, les assiettes se vidaient peu à peu. Non, pas toutes. En fait, une seule, celle de Roy.

Celui-ci le remarqua, avala la dernière bouchée qu'il avait prit et se risqua à briser le silence.

''C'est le fait que tu n'as plus les cheveux longs que tu n'as pas faim?'' fit Roy d'un air moqueur.

''Non Colonel...

- Edward! Je te l'ai déjà dit: garde mon nom et mon grade pour le travail. Appelle-moi Roy.

- Gomen Roy.'' répondit Edward dans un soupir. Roy fut surpris.

''Mais qu'est-ce qui se passe avec toi! Tu ne m'as jamais pardonné auparavant! Et encore mois pour une banalité du genre!'' remarqua le Colonel.

Ses yeux noirs et perçants demandaient une réponse de la part du blondinet mais celui-ci ne répondit pas. Il fixait son assiette encore remplie et faisait aller un petit pois de gauche à droite de celle-ci. Il ne pouvait plus rester sous ces yeux intimidants plus longtemps.

''Hey petit! Je te parle!'' rajouta Roy d'une voix plus imposante.

Il attendit même une réaction excessive d'Edward à propos de la remarque désobligeante sur sa taille mais celui-ci ne leva pas un soucil, ni même la tête. Cela rendit le Colonel de plus en plus anxieux. Il ne devait pas aller très bien si aucune ''insulte'' consernant sa grandeur ne l'atteignait. Soudain, il se leva de sa chaise. Roy le suivit de ses yeux ténèbreux.

''Je n'ai plus faim.''

Enfin, le ''plus'' étant plus près du ''pas'': il n'avait même pas mangé le moindre petit morceau de viande ou de légume. Le jeune blond délaissa son assiette, du coup, un Colonel médusé, à la table et retourna, la tête toujours baissée, dans sa chambre. Le garçon referma la porte derrière lui et poussa un soupir, comme s'il était soulagé. Il ne prit même pas la peine d'ouvrir les lumières: ses yeux allaient bien s'habituer à la nouvelle obscurité de toute façon. Cela ne prit qu'une minute, plus ou moins. Alors, il prit la direction de son lit en butant quelques fois sur les divers objets laissés pêle-mêle sur le sol gelé de la pièce. Enfin, il put s'assoir sur le matelas moelleux. Puis, il se coucha de tout son long, mais prit aussitôt la position du foetus et se couvra des couvertures chaudes et douces amassées au pied de son lit. Edward regarda ses mains. Lentement, il prêta de plus en plus attention envers elles. Il les regardait tristement: l'une en chair, chaude, l'autre en métal, gelée. Il la fit fermer, puis rouvrir. Elle lui faisait mal: cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas huilée. Qu'est-ce qu'aurait dit Winry? Winry... Elle lui manquait, autant, bien que peut-être moins, que son petit frère. Qu'est-ce qu'il devenait? Est-ce qu'il pensait à lui, lui aussi? Cette idée fit naître un mal terrible dans le corps recroquevillé de l'alchimiste. Qu'est-ce qu'il aurait donné pour entendre un petit ''Nii-San'' à ce moment précis! Une envie soudaine traversa l'esprit tordu d'Edward...

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