La réalité est l'Amour, le reste n'est qu'illusion
Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, je les ai juste empruntés à J.K Rowling
Couple : Lucius/Severus
Rating : M
Résumé : Lorsqu'une blague des Maraudeurs va trop loin et que Severus sombre, qui sera là pour le retenir ?
Pas de spoilers.
Note : Cette fiction se passe à l'époque des Maraudeurs. Severus, Lucius, les Maraudeurs et Lily sont en 6ème année. Lily et Severus ne sont pas amis.
Chapitre 1
Severus avançait d'un pas rapide, le nez plongé dans un livre. Il ne vit donc pas Potter, Black, Lupin et Pettigrew qui étaient derrière lui et semblaient en grande conversation. Finalement, Black, sous les regards moqueurs de James et Peter et celui exaspéré de Remus, lança un sort au dessus de Severus. Une cascade d'eau savonneuse tomba sur celui-ci. Il fut tellement surprit qu'il glissa et s'écroula violemment à terre sous les rires de tous les élèves passant dans le couloir.
-Alors Snivellus t'aime tellement pas te laver que tu t'évanoui dès que tu touche de l'eau !
Severus ne répondit même pas à la provocation de James et entreprit de ramasser ses affaires qui avaient glissées de son sac durant sa chute. Il ramassa son livre et constata avec effroi qu'il était dans un état déplorable : les pages étaient mouillées, gondolées et collées ensembles et son encrier s'était ouvert et l'avait taché. Il sentit ses yeux se remplirent de larmes mais les contint rageusement, il était hors de question qu'il donne cette satisfaction aux Maraudeurs. Après avoir rangés toutes ses affaires, il se releva et parti vers les cachots de Serpentard toujours poursuivit par les rires des élèves, toutes maisons confondues. Il sentit l'amertume le gagner. Dumby devrait être fier de moi tout le monde a oublié les rivalités inter-maison pour se moquer de moi.
Une fois arrivé, Severus se déshabilla rapidement et entra dans la douche enlevant le savon qui lui brulait les yeux puis il resta quelque instant immobile profitant de l'eau chaude et se détendit progressivement. Il lava ensuite ses cheveux, qui contrairement à la légende n'était pas gras, avant de sortir et de s'habiller. Il s'aperçut que l'heure de déjeuner était passée et se rendit directement devant la salle de potions en soupirant. Dix minutes plus tard, le reste de la classe Griffondor-Serpentard de 5ème année arriva en se regardant en chien de faïence. James et Sirius s'arrêtèrent à la hauteur de Severus.
-Alors tu t'es lavé finalement ? Comme quoi les miracles existent !
-Mais Prongs on a épuisé son quota de douche pour ce trimestre !
Tous les Griffy éclatèrent de rire tandis que Severus lançait un regard méprisant à ses tourmenteurs. Il se leva et pénétra dans la salle de cours où il s'installa seul, comme d'habitude. Le professeur entra et débuta son cours. Le brun sentant un regard insistant sur sa nuque se retourna et croisa les yeux argenté de Lucius Malfoy. L'intensité de ce regard fit rosir Severus qui détourna la tête et se cacha derrière ses trop longues mèches noires. Il ne vit donc pas le sourire amusé du blond avant que celui-ci ne retrouve son air impassible.
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Après le cours, Severus se dirigea vers la forêt où il marcha pendant 20 minutes et arriva dans une petite clairière tapissée de fleurs où chantait une rivière. Il s'arrêta et se laissa tomber dans l'herbe douce de ce lieu idyllique qu'il avait découvert lors de ses fréquentes virées dans la forêt à la recherche de plantes pour ses potions. Il ferma les yeux laissant le vent le caresser en repensant au regard que Lucius lui avait lancé. Il devait avouer que ça l'avait troublé, d'autant plus qu'il n'était pas insensible au charme du beau préfet…bon d'accord c'est vrai il mentait. En fait, il était tombé amoureux du blond s'en même s'en apercevoir. C'était d'abord de l'admiration et ça c'était transformé en amour, un matin il s'était réveillé et avait compris la nature de ses sentiments pour Lucius. De toute façon, il n'y avait aucune chance que Lucius ressente la moindre chose pour lui. Il ne le regardait même pas ! Et sur ses pensées décourageante Severus s'endormi.
Pendant le repas, Lucius avisa l'absence du brun et il sentit l'inquiétude le gagner. Depuis quelque temps déjà il se souciait plus de lui. C'était assez bizarre… Le jeune homme entendit des rires et se tourna vers la table des Griffondor où apparemment Black venait de lancer une des ses blagues nulles dont il avait le secret. Lucius fronça discrètement le nez. Ce qu'il pouvait les détester, lui et ses amis ! Ils étaient tellement immatures et ce qu'ils faisaient subir à Severus, c'était du harcèlement, et ils avaient en plus la bénédiction des professeurs. Lui voyait bien les regards blessés, désespérés ou vides qu'affichait son camarade lorsqu'il était victimes de leurs farces qui ne faisaient rires qu'eux et ça le mettait dans une rage folle ! Il se souvenait des larmes qu'il avait vues dans les beaux yeux noirs, du léger tremblement de ses lèvres roses si bien dessinées et du rosissement diffus sur ses joues, de…Et voila, il s'était encore laissé aller à penser à Severus ! Ca devenait de plus en plus fréquent ces temps-ci mais il ne voyait pas du tout ce que cela voulait dire. Il se leva brusquement et sorti suivit de près par ses larbins.
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C'est le froid qui réveilla Severus. Il papillonna doucement des paupières et mit un moment avant de se souvenir de l'endroit où il était. La Lune le couvait d'un œil argenté comme une mère bienveillante et il réalisa que la nuit était tombée depuis longtemps. Severus se leva d'un bond et se précipita vers l'école d'un pas aussi rapide que silencieux. Il ne fallait pas déranger la Nature. Une fois arrivé, il se dirigea vers les cachots et était presque parvenu à l'entrée de la Salle commune de Serpentard quand une armure malicieuse tendit le pied. Severus s'écroula de tout son long dans un fracas assourdissant. Alors que le jeune serpentard reprenait doucement ses esprits, une paire de mocassin en cuir italien cousu main apparue devant ses yeux et une longue main blanche se tendit vers lui. Le brun s'en saisit et se releva se retrouvant nez à nez-bon, d'accord nez à torse-avec Lucius Malfoy. Severus leva la tête et plongea dans les yeux d'orage de son camarade, il remarqua au passage que les rayons de la Lune allumait des éclats d'argent dans la chevelure pâle de celui-ci et illuminait l'albâtre de sa peau. Après quelques instants de silence, Lucius adressa un sourire au jeune homme qui se sentit fondre.
-Ca va ? Tu n'as rien.
-Euh…Non, tout va bien.
-Que fais tu dehors à une heure pareille ?
-Euh…bah…euh
Le sourire du préfet s'agrandit tandis qu'une flamme amusée dansait dans ses yeux.
-Je vois. Tu ne veux pas le dire. Je comprends. Mais…
Lucius tendit le bras et remis une mèche masquait le regard de Severus derrière son oreille. Celui-ci sentit son cœur raté un battement avant de repartir de plus belle.
-…tu sais, tu ne devrais pas sortir aussi tard. C'est dangereux. Et avec les Emmerdeurs, excuses mon langage, qui te courent après…Promets-moi de faire attention. D'accord ?
-Ou…oui…promis.
Le blond, qui avait laissé sa main sur la joue diaphane de son camarade, fit doucement glisser son index sur la lèvre inférieur de celui-ci et approcha son visage jusqu'à ce que leurs nez se touchent. Les onyx de Severus se troublèrent et une rougeur envahit ses joues. La voix traînante et sensuelle de Lucius reprit dans un murmure.
-C'est bien. Je serais vraiment triste s'il t'arrivait quoique ce soit.
Un air surpris se peignit sur le visage du brun.
-Je tiens à toi.
Et Lucius réduisit l'écart entre eux et embrassa cette bouche qui le narguait depuis près de six mois. Après un moment de surprise, Severus répondit timidement au baiser laissant son camarade le dominer. Rapidement, cet innocent baiser n'eut plus rien de sage. Le brun laissa la langue du préfet pénétrer sa bouche et glissa ses bras autour de son cou, s'accrochant désespérément à la première personne, depuis la mort de sa mère, à lui témoigner un peu de tendresse.
Lucius, lui, n'avait encore jamais éprouvé le plaisir que le lui procurait ce simple baiser malgré les nombreuses conquêtes qu'il avait eu. Lorsqu'il sentit le manque d'air se faire sentir, il se détacha à contrecœur des douces lèvres de Severus et plongea ses yeux dans le regard d'obsidienne voilé par le désir de celui-ci avant de plonger son nez dans ses mèches noires respirant à plein poumons l'odeur enivrante -un mélange de pluie, de violette et d'une odeur qui faisait penser à une forêt un soir de pleine lune- qui s'en échappait.
-Il faut que tu rentre dans ton dortoir, il est très tard.
-Et toi ?
-Je n'ai pas fini ma ronde.
-Ah.
-Ne t'en fais pas, je n'ai absolument pas l'intention de faire comme si de rien n'était. Demain, retrouve-moi à 12h devant le tableau de la fée Morgane au troisième étage, OK ?
-D'accord.
Lucius souri à Severus qui lui répondit avant de se détourner et de se rentrer dans son dortoir. Le blond le suivit un instant du regard puis continua sa ronde.
Aucun des deux ne vit le regard malicieux qu'échangèrent deux paires d'yeux, l'une bleue et l'autre noisette.
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Lorsque Severus se réveilla, il eut du mal à croire que ce qui c'était passé était réel mais il y avait des détails qu'il n'aurait pas pu imaginer comme l'odeur de pin qui émanait des longs cheveux blonds. Rassuré par cette idée, il alla en cours avec une bonne humeur inhabituelle.
Après le cours de potions, le brun se rua dehors et se précipita dans les escaliers voulant rejoindre Lucius au plus vite.
James et Sirius, cachés derrière une armure du troisième étage, virent Severus s'approcher et ricanèrent. Ils avaient trouvé un magnifique sort d'illusion qui faisait voir à la personne visée l'une de ses peurs. Ils savouraient d'avance l'expression apeurée qui se dessinerait sur le visage d'ordinaire impassible de leur souffre-douleur. C'était de loin la meilleure farce qu'ils n'aient jamais faite. Ils lancèrent le sort.
Severus se sentit pris d'un malaise. Il ferma les yeux quelques secondes puis les rouvrit. Il sentit alors son cœur s'affoler tandis que son sang se glaçait dans ses veines. Devant lui, un sourire sadique sur le visage, se tenait son père, Tobias Snape, une clé à molette à la main, et, plus loin, gisait le corps sans vie d'Eileen Snape. Tobias s'approcha de Severus et le cauchemar commença.
James, Sirius et les autres élèves qui passaient dans le couloir se figèrent en voyant la terreur indicible qui déformait le visage de Severus. Celui-ci commença à s'agiter et semblait essayer de se protéger de quelque chose d'horrible. Les deux maraudeurs échangèrent un regard qui semblait dire « Mais qu'est-ce qu'on a fait ? ». Ce qu'ils ne s'avaient pas c'est que le sort qu'ils avaient utilisé permettait de faire revivre le pire souvenir de la personne touchée.
Lucius, qui était arrivé au moment où le sort avait été lancé, tenta de s'approcher du jeune homme mais celui-ci se débattait encore plus, criait et marmonnait des paroles inintelligibles en le sentant approcher.
Severus ne savait plus où il était, il essayait d'échapper au regard vitreux et accusateur de sa mère et de se protéger des coups de son père sans succès. Les coups pleuvaient sur sa peau et le sang coulait de diverses coupures. Et il reculait de plus en plus jusqu'aux escaliers, sur le point de tomber. Puis la clé à molette atteignit son visage.
Alors, sous le regard choqué et horrifié des élèves, Severus bascula dans les escaliers. Un craquement horrible retentit quand son crâne frappa violemment sur le rebord d'une marche. Il dégringola les trois étages avant de s'arrêter dans le hall gisant comme une poupée de chiffon, une flaque rouge s'agrandissant sous lui.
Après une seconde interminable de silence absolu, les élèves hurlèrent et Lucius rejoignit rapidement Severus en évitant le sang qui maculait les marches. Il s'agenouilla près de lui et ordonna aux autres d'aller chercher de l'aide.
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Voili, voulou !
J'ai enfin fini le 1er chapitre. J'espère que ça vous plaira.
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Bye.