Quelques mots avant de commencer cette longue aventure.

Je me dois donc de remercier avec chaleur Obviously Enough pour m'avoir entrainé dans cette galère. Qu'elle sache que je me vengerai.

Dire à Tymara que ce n'est pas la peine de se moquer, elle verra bien assez tôt ce que je réserve à Loki, Drago et Tony Stark.

Aux amoureux de Skins, je ferai ce que je peux pour épargner Naomily, Cook, Effy et toute la bande mais je ne promets rien.

Quant aux rares qui liront un bout de cette « bêtise » comme j'aime appeler mes soi-disant histoires, j'assure que c'est contraint que j'écris cette aventure et que j'y prends un grand plaisir. Le masochisme n'a pas de limite.

Ce n'est pas la peine de laisser un commentaire à moins que vous y teniez vraiment. Bon, quelques mots pour que je me sente moins seul, c'est gentil, mais alors pas plus de 5OO.

On se retrouve dans un an environ. A plus.

The Roundview's Crew

Prologue

5 écrans allumés, chacun offre une image différente, mais toutes sont d'un gris sale comme si elles reproduisaient le film d'une mauvaise caméra de surveillance.

L'être devant son clavier appuie sur la touche « envoi ».

Scène 1

Côte nord-est de l'Ecosse. Comté de l'Aberdeenshire

Les ruines lugubres du château de Dunnottar s'élèvent au bord d'un promontoire dont les falaises de granit se noient 50 mètres plus bas dans une mer du Nord déchainée.

La brume recouvre pour l'éternité la presqu'ile qui relie à la lande famélique, ce qu'il reste de la splendeur de la demeure de lord Stoneheaven, pair du royaume d'Ecosse. Il n'existe plus depuis des siècles de chemin pour se rendre dans ce lieu maudit dont ces chiens de Normands se sont emparés pour le piller et se livrer aux pires exactions.

Aucun paysan n'acceptera de vous conduire dans cet antre de l'enfer et aucun pécheur n'abordera dans la crique en contre-bas. Et si vous posez la question du pourquoi dans la salle de l'unique auberge du village, prudemment installée à 3 kilomètres de là, un vieux marin au visage buriné tirant sur sa pipe de buis vous répondra à voix basse que les âmes des chatelains égorgés par les sauvages du Sud errent toujours dans les cachots, que leurs enfants hurlent de douleur, essayant d'échapper à leurs assassins et qu'aucun des hommes qui ont eu la folie de s'aventurer dans cet endroit dédié à Satan n'en est revenu. Et pour prouver ses dires, il vous fera entendre les cris déchirants qui proviennent de la tour de garde dont le squelette se dresse dans la lumière laiteuse de la lune.

Si malgré tout, vous osez vous aventurer près des remparts, si dans votre inconscience vous approchez des douves, alors subitement, surgissant du néant, vous verrez distinctement se détacher la silhouette d'un chevalier galopant dans votre direction, brandissant une énorme épée à double tranchant, la tête tressautant sur son épaule, retenue à son cou que par un mince morceau de peau.

Croyez-moi, vous ferez demi-tour en criant, courant, glissant dans la boue, vous relevant sans jamais regarder derrière vous car vous sentirez le souffle du cheval décharné de ce cavalier de l'apocalypse dans votre dos. Le cœur au bord de l'explosion, les poumons en feu, les jambes flageolantes, vous serez heureux d'apercevoir les lumières du village. Vous vous engouffrerez dans l'auberge qui vous accueillera sous le regard hilare des habitués du lieu. Vous avalerez d'un trait les escaliers qui mènent à votre chambre, vous en refermerez alors à double tour immédiatement la porte et dès le lendemain matin, après une nuit blanche d'angoisse, vous prendrez le premier train qui vous ramènera dans votre confort quotidien.

Un vieil homme à la longue barbe blanche et au regard malicieux, se met à rire, ce Nick Quasi sans Tête en fait toujours un peu trop. Il se détourne de l'une des trente fenêtres à ogives de l'immense salle d'apparat du château. Des tentures cramoisies brodées d'or recouvrent les murs de pierre. Une table en chêne massif pouvant accueillir au moins une centaine de convives trône au centre de la pièce. Une cheminée où un cerf embroché pourrait tenir sans difficulté, jette un feu joyeux et réconfortant, réchauffant ce lieu qui reste toutefois humide. Devant lui, trois fauteuils matelassés. Un seul est occupée par un géant, au corps robuste et à la carrure impressionnante, sanglé dans un imperméable de cuir noir. Son visage lui-même d'ébène est barré par un bandeau sombre qui recouvre son œil gauche. A ses côtés, un homme à l'allure svelte, au costume élégant est assis dans un fauteuil roulant dont le carénage semble avoir été dessiné par Ray Bradbury lui-même. Il n'a pas de roue et flotte dans les airs. Ce qui frappe également, ce n'est pas sa calvitie qui rend son crane luisant à la lumière des flammes, mais son regard puissant et hypnotique.

Il a un verre de jus de carottes à la main, tandis que son compagnon boit une large gorgée d'un pur single malt Ardbeg.

D'un pas assuré et agile, le vieil homme s'avance vers eux, il est vêtu d'une élégante robe de sorcier bleu nuit, décorée d'étoiles scintillantes. Il a le sourire aux lèvres. « Messieurs, je suis enchanté de vous accueillir dans cette modeste demeure et je vous remercie sincèrement d'être venus jusqu'ici. Mais permettez-moi de me présenter, Professeur Albus Dumbledore. »

L'homme dans le fauteuil plane vers lui et tend une main franche. « Professeur Charles Francis Xavier, c'est un plaisir de vous rencontrer enfin. »

L'autre déplie sa carcasse. Il dépasse d'une tête le professeur Dumbledore bien que celui-ci soit déjà grand et le fixe de son unique œil. Il découvre alors un regard d'un bleu intense qui bien que bienveillant recèle son inflexibilité. Semblant rassuré, il s'incline légèrement. « Nicholas Joseph Fury, Directeur du SHIELD. Je vous remercie de votre hospitalité. Et si je peux me permettre, votre système de camouflage est impressionnant. Iconoclaste mais efficace. »

« Effectivement et intriguant. J'espère que nous aurons le temps d'en parler. » Rajoute le professeur Xavier.

« Certainement mais pour l'instant, nous avons un sujet bien plus urgent à aborder. » Albus Dumbledore s'assoit, imité par Fury. Son sourire a disparu. « Messieurs, sans être alarmiste, la situation est très grave. »