Après une petite pause (pas du tout productrice niveau chap, mais je vais en parler plus bas) c'est parti pour la 2eme partie de Voyages! Bonne lecture et j'espère que se chapitre ne vous donnera pas de migraine, il est un peu barbant mais il y a beaucoup de réponses dedans ^^

Merci pour les reviews!


Voyages temporels au cœur d'une amitié.

2eme partie: De l'influence de nos Pairs.

Chapitre 01 : Gabriel Potter.

En ce début août, tout était calme dans l'école de magie et de sorcellerie, Poudlard. Les élèves étaient en vacances depuis 1 mois déjà et ne reviendraient pas avant un deuxième mois. La plupart des professeurs étaient partis quelques semaines pour profiter de leurs vacances avant d'entamer les préparations pour la nouvelle année scolaire.

Dans l'infirmerie, Madame Pomfresh terminait l'inventaire de son stock de potion, bientôt elle confierait la liste de celles manquante au professeur Slughorn pour les plus compliqué et à st-mangouste pour les plus communes. Contrairement aux autres années où elle profitait des vacances pour aller voir sa famille éloigner, l'infirmière était restée sur place depuis le départ des élèves. Ce n'était pas tout à fait les vacances pour elle car dans la petite chambre privé qui servait la plus part du temps au jeune Remus Lupin, était encore occupé.

Le jeune garçon arrivé pendant la finale de Quidditch qui opposait les maisons Poufsouffle et Serpentard, était encore là, plongé dans un coma sans doute en partie provoqué par la chute de plusieurs mètres qu'il avait effectuée à son arrivée. Malgré les soins de Madame Pomfresh, il n'avait pas semblé presser de se réveiller. L'infirmière craignait que son talent ne soit pas suffisant pour l'aider mais le professeur Dumbledore avait fermement refusé l'idée d'un transfert à Ste Mangouste, sauf cas de force majeure, bien sûr. Alors elle était restée à s'occuper de lui, attendant un miracle sans doute.

Et apparemment, ce miracle était destiner à se passer aujourd'hui car alors qu'elle entrait dans la petite pièce pour s'assurer de l'état actuel de son patient, elle eut la surprise de se retrouver face à deux yeux vert qui la fixaient, semblant tenter de mettre un nom sur son visage. Alors qu'elle restait figée à l'entrée de la pièce, n'en croyant pas ses yeux, le jeune homme referma les siens et sembla s'endormir. Sortant de sa stupeur, Madame Pomfresh exécuta un rapide sort de diagnostic avant de soupirer de soulagement. Il était bien sorti de son coma. Rassurée sur l'état immédiat de son patient, elle sortit de la pièce. Il fallait qu'elle prévienne le professeur Dumbledore.

« Tirade. » Appela-t-elle et presque instantanément, l'elfe de maison apparut devant elle dans un pop retentissant.

« Madame Pomfresh a appelé Tirade ? Oui oui oui, Tirade a entendu qu'on l'appelait ! Que peut faire Tirade pour Madame Pomfresh ? » S'exclama la petite créature en sautillant sur place, toujours aussi loquace.

« Oui Tirade, je t'ai appelé, je sais. Peux-tu prévenir le professeur Dumbledore que notre jeune invité s'est réveillé ? » Lui demanda-t-elle en essayant de garder son calme face au déluge de paroles de l'elfe. Pourquoi s'obstinait-elle à faire appeler à lui alors que le château ne manquait pas d'elfes de maison, elle n'en savait rien.

« Bien sûr, Tirade y va tout de suite, oui oui oui ! » Accepta-t-il avant de disparaitre dans le même bruit de pop qu'à son arrivée.

En attendant l'arrivée du professeur Dumbledore, Madame Pomfresh retourna à son inventaire mais son esprit n'était plus à ses potions. Elle repassait dans sa tête le contenu du dossier médical qu'elle avait monté de toutes pièces pour le jeune homme. Sans nom, il leur était impossible de savoir s'il en avait déjà un et Dumbledore ne voulait pas attirer l'attention du ministère sur Poudlard, il avait eu besoin de l'aide d'Henry Potter pour éviter que l'incident ne s'ébruite trop.

Avec tous les élèves de l'école témoins de son arrivée spectaculaire, il n'y avait aucun espoir de garder tout ceci secret mais quelques manipulations plus tard et pour le ministère s'était une affaire classé : un portoloin qui s'était déréglé et les deux personnes avaient repris leur route le lendemain.

La vérité était toute autre, bien entendu. Le plus âgé des jeunes hommes était arrivé mort, victime d'un Avada Kedavra, sans qu'ils ne puissent rien faire. Son identité inconnue et avec la seule personne pouvant les renseigner dans le coma, ils avaient dû se résoudre à lancer un puissant sort de stase sur le corps qui avait été entreposé dans une pièce sécurisée des donjons. Bien que Madame Pomfresh se fût vue obliger de prévenir le professeur Dumbledore du fait qu'il y avait de réelles possibilités pour que son nouveau patient ne puisse pas les aider autant qu'ils le souhaiteraient.

Car la blessure la plus inquiétante qu'elle avait eue à soigner était le traumatisme crânien, résultat de son atterrissage sur le terrain de Quidditch. Celui-là même qui avait de grande chance d'être le principal responsable du coma duquel il venait seulement de sortir. A part une raison inconnue, c'était la seule blessure qui avait pu avoir ses conséquences. La seule autre blessure qui avait causé quelques inquiétudes à l'infirmière était située au niveau d'une de ses jambes. La belle entorse au niveau de sa cheville avait pu être soigné sans problème mais une vilaine plaie marquait sa cuisse et ce qui ressemblait à du venin n'arrangeait pas son apparence. Tout le problème avait été d'identifier la créature à l'origine de celui-ci. Heureusement, et malgré une recherche infructueuse, la plaie se montra finalement moins inquiétante que ce qu'il semblait. Un léger boitement restait possible tant qu'elle n'avait pas vu son jeune patient marcher, mais ce n'était qu'une faible possibilité.

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Au même moment, dans le bureau du directeur de l'école, Albus Dumbledore caressait pensivement son familier, un magnifique phénix répondant au nom de Fumseck. Sur son bureau, au milieu de la paperasse habituelle des vacances d'étés, deux baguettes magiques reposaient. Albus devait bien s'avouer, au moins à lui-même, que celles-ci posaient autant de mystères que leurs propriétaires, l'un d'eux étant à l'infirmerie dans un profond coma, bien qu'il ignorât que ce n'était plus tout à fait le cas, et le corps de l'autre reposant dans l'un des donjon protégé pour éviter les curieux.

Pensant que cela serait un bon moyen de les identifier, Dumbledore s'était rendu chez son vieil ami, Ollivander, avec les deux baguettes. Apres tout, c'était bien connu que le vieux fabriquant n'oubliait jamais à qui il avait vendu chaque baguette. Le résultat fut des plus troublants. Ollivander ne savait pas à qui appartenaient celles-ci, pour la simple et bonne raison qu'il ne les avait pas encore vendues ! Une recherche rapide de ses piles de boites plus ou moins poussiéreuses confirma cette information. Baguette de Houx avec une plume de phénix, le familier du directeur de Poudlard plus précisément, et Frêne contenant un crin de licorne pour la deuxième.

Alors que le professeur Dumbledore était toujours dans ses réflexions, tentant de résoudre ce mystère, Tirade apparut à ses côtés, toujours aussi heureux de remplir une mission pour Madame Pomfresh. Il sautillait sur place, attendant que le vieux sorcier ne tourne son attention vers lui. Ce qui ne tarda pas.

« Oui Tirade ? Que me vaut cette agréable visite ? » Questionna Albus en souriant à l'elfe de maison hyperactif même pour son espèce.

« Madame Pomfresh a dit à Tirade de dire au Professeur que le jeune homme s'est réveillé, Monsieur. » Déclara Tirade en bombant le torse, conscient de l'importante mission qu'il venait d'exécuter.

« Merveilleuse nouvelle ! Merci Tirade, je vais rendre une petite visite à l'infirmerie dans quelques minutes. » S'exclama Dumbledore, voyant enfin un espoir de réponse.

Ignorant le pop retentissant de l'elfe qui retournait aux cuisines, le directeur se dirigea vers son bureau et après avoir rapidement écrit quelques mots sur un morceau de parchemin vierge, il retourna vers le perchoir où Fumseck avait observé toute la scène.

« Tu veux bien amener cette note à Henry Potter ? » Questionna le vieil homme en tendant le parchemin que l'oiseau de feu prit dans son bec avant de disparaitre dans un flash de lumière. Ceci fait, il se tourna vers la porte de son bureau, impatient d'arriver à l'infirmerie et de peut-être découvrir le fin mot de cette histoire.

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« Ah Henry, tu as fait vite ! » S'exclama Dumbledore alors qu'il apercevait l'Auror en chef, toujours vêtu de son magnifique uniforme, marchant à grand pas dans la même direction que lui : L'infirmerie de l'école.

« Comme si tu t'attendais à autre chose en m'envoyant Fumseck, Albus ! Il est finalement sorti du coma alors ? » Répliqua le chef de la famille Potter en rejoignant le directeur. Déjà ils arrivaient aux portes de leur destination.

« On va le constater tout de suite. » Répondit le professeur en entrant dans l'infirmerie. Repérant rapidement Madame Pomfresh qui terminait enfin son inventaire, ils se dirigèrent vers celle-ci, attendant qu'elle se tourne vers eux pour ne pas l'effrayer.

« Albus, M. Potter. Je vois que Tirade vous a prévenu comme je lui avais demandé. » Les salua-t-elle simplement avant de poser les potions qu'elle tenait en main et de se diriger vers la porte de la pièce privée, les deux hommes la suivant.

« Avant que vous ne le voyez, je tiens à vous prévenir. Il n'a ouvert les yeux que quelques instants avant de se rendormir. Oui je me suis assurée qu'il n'était plus dans le coma ! Je ne sais pas encore s'il reste des séquelles du traumatisme crânien, son comportement nous le dira plus sûrement que n'importe quel sort de diagnostic. Ne vous étonnez donc pas si vous ressortez de cette pièce avec plus de questions que de réponses. » Expliqua l'infirmière, s'assurant qu'ils avaient bien compris ce qu'elle expliquait, avant d'ouvrir la porte et de pénétrer dans la pièce.

A leur surprise, le jeune homme de toutes leurs préoccupations et questions était assis dans le lit, les fixant de son regard vert émeraude. Alors qu'ils récupéraient du léger choc, madame Pomfresh venait de dire qu'il s'était rendormi après tout, ils s'avancèrent vers son lit.

« Bien réveillé cette fois ? » Demanda simplement l'infirmière avant de lever sa baguette pour lancer une fois de plus un rapide sort de diagnostic, pour évaluer son état général. Mais à la vue du bâton de bois, tout le corps du jeune garçon fut parcouru d'un frisson clairement visible pour les trois adultes. Fronçant les sourcils, l'infirmière rangeant sa baguette, elle ne souhaitait pas l'effrayer plus qu'il ne devait déjà l'être.

« Si on commençait par se présenter ? Je suis Albus Dumbledore, directeur de cette école. Oui nous nous trouvons dans l'infirmerie d'une école. » Expliqua-t-il devant le regard perplexe de jeune patient avant d'ajouter en se tournant vers l'infirmière et l'Auror : « Et voici, Madame Pomfresh. Elle est l'infirmière de l'école. Et Sir Henry Potter. » Il laissa volontairement des éléments concernant la magie en dehors du sujet, se basant sur sa réaction face à la baguette magique de l'infirmière.

« Est-ce que tu peux nous dire ton nom ? » Tenta Madame Pomfresh face à son manque de réaction après l'introduction par le directeur.

Des secondes puis des minutes s'écoulèrent alors que le jeune homme réfléchissait à la question, ses sourcils froncés en signe de concentration. Apres un rapide coup d'œil en direction du directeur, l'infirmerie allait reprendre la parole pour lui assurer que cela n'était pas grave, mais il la devança.

« Oncle Vernon m'appelle Garçon ou Potter. » Déclara-t-il dans un murmure, en évitant leurs regards. Clairement il était encore confus par ses longues semaines de coma.

« Repose toi, nous repasserons plus tard. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à le demander à madame Pomfresh. » Annonça le professeur Dumbledore après un rapide échange de regards entre Henry Potter et lui-même. N'obtenant pas de réponse du garçon qui était toujours plongé dans ses pensées apparemment, ils ressortirent de la pièce, laissant la porte entrouverte avant de se diriger vers le bureau de madame Pomfresh.

« C'est bien ce que je craignais, il doit souffrir d'au moins une amnésie temporaire. Il faudrait voir dans quelques jours, peut-être qu'il est encore sous le choc de ce qui a pu lui arriver avant son apparition dans le stade Quidditch. La confusion due au long coma n'aide pas non plus. » Expliqua l'infirmière en faisant les cent pas devant son bureau.

« Mais il doit se souvenir de quelque chose. Le fait qu'il ait répondu, même après une longue réflexion, nous le prouve, non ? Et qui est cet « Oncle Vernon » ?Il ne me paraît pas très sympathique s'il l'appelle Garçon. » Questionna Henry en évitant d'aborder l'autre nom que l'enfant, il ne devait pas être plus âgé que James après tout, avait révélé.

« Il semble bien que seul le temps nous le dira. Laissons-le reprendre ses esprits, peut-être pourra-t-il plus nous en dire sur lui dans quelques jours. » Décida le directeur avant de se tourner vers l'Auror. « Tu as le temps d'un détour jusqu'à mon bureau avant de retourner au Ministère ? Je crois que nous avons des choses importantes à discuter. »

« Bien sûr. » Accepta simplement celui-ci avant de faire ses adieux à madame Pomfresh et de le suivre dans les dédales du château.

« Cette affaire ne fait que se compliquer. » Déclara le professeur Dumbledore, quelques minutes plus tard alors qu'ils étaient confortablement installés dans son bureau.

« Pas de ça avec moi, Albus. Tu dois bien avoir une petite idée de la réponse à ce mystère. Moi-même je commence à voir pas mal de coïncidences étranges. » Répliqua Henry, sachant parfaitement que le vieux sorcier avait une tendance à tout savoir avant les autres.

« Certes. Voici ma théorie mais note bien que cela ne reste que cela, une théorie. Je n'ai aucune preuve et tu pourrais la trouver parfaitement loufoque, même venant de moi ! » Annonça Albus en se servant un bonbon au citron. Il n'essaya même pas d'en proposer à son vieil ami, pas depuis qu'il l'avait menacé de les lui faire avaler jusqu'à ce que mort s'ensuive, tout ceci avec un grand sourire !

« Premièrement, je suis sûr que tu n'as pas loupé la grande ressemblance entre le jeune homme présentement à l'infirmerie et ton propre fils. Il possède clairement des traits récurrents chez les Potter. Il suffit de voir ses cheveux. » Commença-t-il, observant la réaction d'Henry. Celui-ci n'était effectivement pas surpris par cette remarque. La première fois qu'il l'avait vu, déjà plongé dans le coma, Henry avait eu un instant de peur, croyant voir James sur ce lit d'infirmerie. Il était sûr que son cœur s'était arrêté sur le coup. Si peu de temps après la perte d'Alexandra, si cela s'était réellement passé, Henry se demandait s'il aurait survécu.

« Deuxièmement, j'ai amené leurs baguettes à Ollivander. J'espérais qu'il pourrait reconnaitre leurs propriétaires. A ma plus grande surprise, ce n'était pas le cas mais surtout, il avait exactement les mêmes baguettes magiques dans sa boutique. Il m'a affirmé et je suis d'accord avec lui, qu'il était impossible d'avoir créé des reproductions aussi parfaites. Ces baguettes sont les mêmes que celles chez Ollivander. » Continua le professeur en montrant les bâtons de bois qui étaient toujours sur son bureau, à côté du trophée qui était arrivé avec eux. Et en parlant de celui :

« Troisièmement, en examinant cet objet et le fait que les deux jeunes hommes se tenaient, le plus jeune avec ce trophée dans l'autre main, je ne peux qu'en conclure qu'il s'agissait d'un portoloin, particulièrement puissant d'ailleurs si j'en crois les traces de magie qu'il reste sur celui-ci. » Expliqua-t-il avant de reprendre un bonbon, faisant durer le suspense pour le plus grand agacement de son public qui n'était plus limité au chef des Aurors car sur les murs, plusieurs des tableaux d'anciens directeurs, d'ordinaire « endormis », étaient clairement pendus aux lèvres du vieil homme.

« Albus ! » S'impatienta Henry. Il était grand temps qu'il sache de quoi il en retournait réellement, surtout si cela semblait concerner d'une façon ou d'une autre sa famille !

« Ma conclusion, aussi étrange pourrait-elle paraître, est que le jeune garçon présentement à l'infirmerie, est bel et bien un Potter, comme il l'a dit avec beaucoup de difficulté quand madame Pomfresh lui a demandé son nom. Oui, un Potter mais pas de cette époque. Je pense que quoiqu'il se soit passé avant leur arrivée surprise il y a un mois, ces deux garçons viennent du futur. Quelque chose, plusieurs sorts combinés peut-être, a détraqué le portoloin, les envoyant ici. Pourquoi du futur et pas du passé, te demandes-tu peut-être ? Tout simplement à cause des baguettes ! A notre époque, elles n'ont pas encore trouvé de propriétaire, elles sont toujours chez Ollivander où elles prennent la poussière, attendant leur heure. » Termina-t-il, pas peu fier de sa théorie.

Un long silence s'installa dans le bureau, l'idée faisant son chemin dans l'esprit d'Henry, reprenant chaque détail l'un après l'autre, vérifiant que tout collait bien ensemble. Finalement, il dut bien avouer que cela tenait la route. Aussi hallucinant que cela paraisse.

« Pf, foutaises, s'il suffisait de modifier quelque peu un portoloin pour voyager dans le temps, cela se saurait ! » s'exclama une vieille sorcière d'un des tableaux accrochés au mur. Rapidement, une cacophonie s'éleva alors que chaque toile y allait de son avis personnel.

« Silence ! » Ordonna Henry en se levant de son siège. « Si cela est vrai et j'avoue ne pas voir de raison que cela soit faux, bien que pour ma tranquillité je le souhaiterais, ce garçon à l'infirmerie pourrait être mon petit-fils ? » Continua-t-il en direction du directeur qui avait observé les événements sans intervenir, laissant chacun se faire sa propre opinion.

« Oui c'est une possibilité. » Confirma celui-ci.

« Mon petit-fils, ou arrière-petit-fils, qu'importe. Et il est arrivé du futur… Avec un camarade mort à cause de l'Avada Kedavra ? Pourquoi je sens que je n'ai pas fini de m'inquiéter dans les années à venir ? » Questionna Henry dans le vide en ne s'attendant pas vraiment à ce qu'on lui réponde. Avec Voldemort qui gagnait de plus en plus de pouvoir, il se faisait déjà de nombreux cheveux blancs pour James alors que celui-ci passait son temps à enfreindre le plus de règles possibles à Poudlard. Henry avait arrêté de compter le nombre de lettres qu'il avait reçu d'un professeur McGonagall complètement dépassé par les Maraudeurs comme ils se faisaient appeler.

« Ah, les joies de la paternité. » Commenta simplement Dumbledore. « La question que l'on doit se poser maintenant, c'est ce que nous pouvons faire pour lui. Le renvoyer dans son époque ? Plus facile à dire qu'à faire, j'en ai bien peur. De plus, il ne semble absolument pas être en état pour un retour à l'issue incertaine. Madame Pomfresh a raison, il y a les séquelles possibles et probables du traumatisme crânien et peut-être de ce à quoi il a assisté avant son arrivée ici, à prendre en compte. » Continua-t-il en caressant pensivement Fumseck qui avait quitté son perchoir pour se poser sur le bureau.

« Il va venir vivre avec James et moi au Manoir Potter, en attendant qu'on trouve une solution sûre et qu'il soit en plein santé. » Déclara fermement Henry. Pour lui, c'était une évidence. Les Potter n'étaient pas du genre à laisser un membre de la famille dans le besoin. Et même si cet enfant n'était techniquement pas encore né et que cela resterait le cas pendant encore quelques années, du moins Henry l'espérait bien dans l'intérêt des oreilles de James, il était et restait un Potter et son hypothétique petit-fils.

« Et il continuera sa scolarité à Poudlard dans la même année que James ? Pourquoi pas, mais il ne faut pas oublier que nous ne savons pas encore l'étendue de l'amnésie dont il souffre. Tu as vu comme moi sa réaction face à la baguette de Pompom. Et s'il ne se souvenait plus du tout de ce qu'il devrait avoir déjà appris ? Il ne peut pas suivre des cours de 5ème année et espérer passer ses BUSES sans ses connaissances primordiales. » Fit remarquer Dumbledore qui, avec sa tendance à avoir toujours deux étapes d'avance, s'attendait à cette décision de la part de l'Auror.

Pour Henry Potter, la famille avait toujours été une priorité, même si ces dernières années cela avait pu être en partie éclipsé par sa traque sans relâche de Voldemort et de ses Mangemorts. Sa femme et lui s'étaient battus des années pour avoir un enfant, ce n'était pas pour baisser les bras à la première difficulté. Même s'il ne connaissait pas vraiment le jeune homme qui se trouvait présentement à l'infirmerie, Henry sentait déjà qu'il était de son devoir de le protéger. Et si le corps du malheureux qui l'accompagnait avait une seule signification, c'était bien que cet enfant avait besoin de toute la protection possible. Aucun gamin ne devrait être témoin du résultat de l'Avada Kedavra, même pas le plus insupportable !

« Je lui trouverai un précepteur ou il restera avec moi au Manoir s'il n'est vraiment pas en mesure de venir à Poudlard à la rentrée. » Contra Henry. Après tout, ce ne serait pas le premier enfant que les elfes de maison des Potter surveilleraient.

« Très bien, mais il reste un détail à régler et rapidement. Quelle sera son identité ? On ne peut pas dire qu'il vient du futur : soit on nous prendra pour des fous, bien que cela ne me gêne pas spécialement bien sûr, soit le Ministère voudra mettre la main sur l'enfant pour recueillir le plus d'informations possibles sur le futur ! Ou les deux d'ailleurs. J'ai bien peur que pour sa sécurité, personne en dehors de nous ne doive savoir la vérité. » Fit justement remarquer le directeur avant de se tourner vers les portraits qui écoutaient toujours très attentivement la discussion, ayant cessé de se disputer, pour le moment. « Et cela vaut pour vous, bien sûr. Je suis certain qu'un petit séjour dans les toilettes de Miss Mimi devrait être une menace suffisante pour stopper toute envie de lancer une rumeur à ce sujet, n'est pas ? La pauvre est particulièrement triste depuis le départ des élèves. » Annonça-t-il simplement mais avec fermeté.

« Je crois que j'ai la solution. » Déclara Henry après y avoir réfléchi quelques minutes. L'invocation du fantôme par le directeur lui avait refait penser à une tragédie ayant eu lieu dans la famille. « Il pourrait se faire passer pour mon neveu : Gabriel. Seul mon frère Charlus devrait être mis au courant, mais il n'a pratiquement plus de contact avec la communauté sorcière depuis l'accident pendant lequel sa femme Dorea et son fils ont disparu. Celui-ci était un peu plus jeune que James mais personne n'y fera vraiment attention. » Expliqua-t-il en ne montrant pas la tristesse que le rappel de cet événement provoquait en lui. Ces deux disparitions qui le concernaient directement avait été dans les premières à apparaître alors que les rumeurs d'un mage noir augmentaient peu à peu. Henry avait enquêté pendant des semaines, des mois, avant de devoir s'avouer vaincu. Aucune piste ne leur avait permis de retrouver Dorea et Gabriel. Ils avaient dû accepter cette tragédie et faire leur deuil. Cela avait considérablement affaibli Alexandra qui montrait des signes d'amélioration de son état général à cette époque.

Henry se disait parfois, dans les heures les plus noires de la nuit, qu'en échouant à retrouver sa belle-sœur et son neveu, il avait précipité sa femme dans la tombe.

« Hum, oui cela pourrait fonctionner. » Accepta le directeur après un moment de réflexion. « Oh une dernière chose, je pense que cela serait mieux pour sa sécurité, que « Gabriel » soit convaincu d'être bien Gabriel Potter, fils unique de Dorea et Charlus Potter. Si son amnésie s'améliore, il sera toujours temps de lui expliquer nos raisons mais ne pas savoir que c'est un mensonge, le protégera en cas de besoin. Apres tout, il ne peut pas avouer ce qu'il ne sait pas ! » Termina sombrement Albus.

« Cela pourrait nous exploser à la figure Albus ! Mais je suis d'accord, allons-y comme ça. Bien sûr, il faudra que je mette mon fils dans la confidence. James ne sait que trop bien que Dorea et Gabriel sont morts, il a fait son deuil de son jeune cousin après tout. Bien entendu, je tairai notre théorie sur le futur. Pour lui, ce ne sera que l'inconnu arrivé à la fin de l'année et qui a besoin de la protection que notre famille peut lui apporter. » Conclut Henry en se levant, mettant un terme à leur conversation.

« Je suppose que tu repasseras demain auprès de madame Pomfresh pour savoir quand Gabriel pourra quitter l'infirmerie ? »


Encore vivant? :P Bon, les choses moins drôles maintenant: je n'ai toujours que 2 chap en plus de celui-ci, donc on va rester avec un rythme de postage de 2 semaines minimum. C'est un peu compliquer, j'ai moins le temps avec mes cours et surtout, je dois retravailler la 2eme intrigue qui fait son apparition en plus de celle des maraudeurs. ^^