Retrouver Le but de sa vie.
Alors qu'Aizen venait d'être jugé par la chambre des 46, tous reprenaient leur vie là où elle s'était arrêtée. En tout cas c'est que tous essayaient de faire. Ils savaient que jamais ils n'oublieraient mais leur seule chance était d'avancer, coûte que coûte, un jour après l'autre.
Le capitaine Hitsugaya avait conscience de tout cela, pourtant voir la détresse de son lieutenant lui était insupportable. Le lendemain de sa sortie de la 4ème division, elle était venue travailler. Déjà à ce moment, il avait sursauté de surprise. Il lui restait encore deux semaines de convalescence et Matsumoto n'était pas du tout du genre à aimer remplir de la paperasse. Même au meilleure de sa forme, elle s'arrangeait toujours pour le faire enrager jusqu'à ce qu'il lui ordonne d'aller s'occuper des hommes de la division ou de toutes les tâches qui ne demandaient pas de rester assis derrière un bureau. Cependant ce jour là, elle était rentré dans le bureau, avait salué respectueusement son capitaine avec un sourire. Sa phrase de salutation sonnait si faux et son sourire ressemblait tellement à une grimace qu'il avait presqu'eu envie d'aller la prendre dans ses bras pour la réconforter. Mais, il n'avait même pas eu le temps de bouger le petit doigt qu'elle était déjà à son bureau, un dossier ouvert devant elle.
Il n'avait rien dit, que pouvait-il dire ? Quel mot pouvait soulager la perte de l'homme qu'elle aimait depuis sa plus tendre enfance, surtout que le Gotai venait de le reconnaitre officiellement comme un héro sans qui vaincre Aizen aurait été bien plus difficile.
Ils avaient tout deux continué à travailler jusqu'à la nuit tomber. Et cette scène s'était répétée tous les jours et se répétait encore aujourd'hui. Leur monotonie n'était brisées que par les quelques missions dont ils étaient chargées.
Karin Kurosaki regardait son frère. Cela faisait maintenant 17 mois qu'il était rentré de sa bataille contre Aizen et qu'il avait perdu tous ses pouvoirs. Même sa capacité de voir un simple fantôme lui avait été enlevée, alors protéger sa famille n'en parlons pas. Karin savait qu'il souffrait de cette situation, lui qui avait toujours eu ce besoin presque maladif de protéger tout le monde. A ce moment même, il affichait ce faux sourire qu'il sortait lorsqu' il n'allait pas bien et qu'il ne voulait pas que cela se sache. Mais comment lui dire que c'était justement grâce à ce sourire qu'elle voyait qu'il s'enfonçait de plus en plus ces 17 derniers mois.
De son côté, ses pouvoirs s'étaient incroyablement accrus. Elle était de plus en plus harceler par des fantômes. Enfin, s'il n'avait qu'eux, elle ne se plaindrait pas (ou presque pas), mais les hollows, eux aussi, apparaissait de plus en plus nombreux. Pour l'instant, ils étaient encore mineurs, un simple coup de ballon bien placé suffisait a brisé leur masque, mais elle savait que d'autres, plus puissant, finiraient pas venir.
Et c'est ce qu'il finit par arriver. Alors qu'elle rentrait du collège, un hollow apparut devant-elle. La jeune fille sentit dès la première seconde qu'il lui serait impossible de le battre avec un simple ballon, qu'elle n'avait de toute façon pas avec elle. Il ne lui restait qu'une chose à faire fuir. Elle courut aussi vite qu'elle le put. Mais malgré son excellente capacité physique, elle finit par s'épuiser et ralentir. L'Hollow se rapprochait de plus en plus. Elle voulut ré accélérer malgré son cœurs qui battait à tout rompre, mais ses jambes lâchèrent sous l'effort. Elle s'étala de tout son long sur le trottoir, s'écorchant les deux genoux. Ignorant la douleur, elle voulut se relever mais trop tard, déjà le monstre n'était plus qu'à deux mètres d'elle, près à bondir sur elle et dévoré son âme.
Elle frissonna. La peur aurait-elle eut raison de ses sens ? Mais ce n'était pas ca. Le trottoir tout autour d'elle s'était recouvert de glace. L'Hollow s'arrêta net. Une épaisse couche de glace remontait déjà le long de son corps. Il eut beau essayer de s'en défaire, rien n'y fut. La glace continuait son ascension. A peine, la glace l'eut-elle entièrement recouvert qu'il explosa.
La jeune fille sourit devant ce spectacle, soulagée qu'il soit venu la sauver. Car c'était bien inutile pour elle de se retourner pour comprendre qui était son sauveur. Ce spectacle, elle l'avait déjà connu quelques années auparavant et puis elle n'oublierait jamais cette aura.
Bonjour, Toshiro. Dit-elle alors qu'il apparaissait dans son champ de vision.
Idiote, il était sur le point de te tuer et tout ce que tu as dire c'est bonjour ?
Karin sourit devant le garçon aux cheveux blanc qui lui tendait la main. Elle la prit et essaya de se relever, mais la douleur à ses genoux la rappela à l'ordre. Elle vit son regard inquiet se poser sur ses jambes. Elle eut une soudaine envie de tirer sur les bords de la jupe de son uniforme. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester cet uniforme.
Il finit par se pencher, passer un bras autour de ses épaules et l'aida à se relever. Une fois debout, elle put se rendre compte à quel point il avait de la force, il l'avait remise debout en la soulevant comme si elle n'avait été qu'une simple plume.
Appuie-toi sur moi. Ordonna-t-il en resserrant sa prise sur ses épaules.
Ce qu'elle fit tout en passant son bras autour de sa taille pour assurer son équilibre. Elle put remarquer qu'en plus de devenir plus fort, il avait aussi un peu grandit, la dépassant à présent de quelques centimètres.
Il la conduisit tant bien que mal jusqu'à la clinique des Kurosaki.
Je suis rentré ! S'exclama-t-elle une fois la porte de la maison franchie.
Ichigo qui était venue l'accueillir dans l'entré, se figea sur place devant le spectacle qu'offrait sa sœur et Toshiro.
Que c'est-il passé ? Demanda-t-il en remarquant les genoux en sang de sa sœur.
Rien du t…
Elle a été attaquée par un Hollow. Dit le petit capitaine en coupant la parole à la jeune fille.
Elle lança un regard noir à Toshiro.
Ce n'est rien. Continua-t-elle.
Mais déjà le regard de son frère s'assombrissait. Cependant, il ne dit rien. Il prit sa sœur dans ses bras, sous les protestations de celles-ci, et la conduisit jusqu'au salon où il l'allongea sur un fauteuil. Ensuite, il quitta la pièce pour revenir quelques minutes plus tard avec une trousse des premiers soins. Il la soigna en silence.
Karin et Toshiro le regardèrent faire en respectant son silence. Cependant, quand Ichigo releva la tête, sa sœur put voir toute la colère qui irradiait dans ses yeux.
Reste allongée et repose toi ! Ordonna-t-il. Toshiro suit moi.
Le ton de sa voix n'admettait aucune réplique et les deux adolescents lui obéir sans rouspéter.
Hitsugaya suivit le rouquin dans la cuisine. A peine la porte fut-elle fermée que le rouquin se tourna vers lui et verrouilla ses yeux aux siens.
Je veux qu'un shinigami compétent vienne assurer la protection de ma sœur.
Ce n'est pas…
Non ! Tu m'as pas comprit ! L'interrompit Ichigo. A partir de demain, un shinigami surveillera ma sœur. Vous me devez bien cela ! Je ne suis plus capable de protéger ma famille, mais je ne la laisserai pas mourir sous mes yeux !
Un lourd silence s'installa dans la cuisine.
Très bien. Finit par dire le capitaine. Je vais en parler au commandant, j'appuierais moi-même ta requête auprès de lui et je veillerais à envoyer un de mes meilleurs hommes.
L'ainé des Kurosaki hocha la tête d'assentiment.
Je dois y aller maintenant. Souffla Hitsugaya en tournant les talons.
Toshiro…Merci.
Le lendemain matin alors que Karin sortait de chez elle, une shinigami apparut devant-elle.
Matsumoto-san ? Interrogea la jeune fille en reconnaissant le lieutenant de Toshiro qu'elle avait vue quelques années auparavant.
Bonjour Kurosaki-chan, je suis venu te prévenir que j'assurerais ta protection à partir d'aujourd'hui.
