Disclaimer: tout est à J.K. Rowling, si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer! ;)
blabla auteurien: J'ai lu beaucoup de fic, et je me lance enfin dans l'écriture. Ceci est une OS en 2 parties (normalement ;) ) sans spoiler du tome 7, c'est la 1ère que je poste et j'espère que vous pouvez prendre un peu de temps pour la lire et surtout, j'espère qu'elle vous plaira!
Bonne lecture!
1ère partie
C'étais la guerre. Des soldats couraient dans tous les sens sous un ciel d'orage. Londres n'était plus qu'un champs de ruines et toute la poulation magique et moldue avait évacué la ville. Ne restait plus que les deux armées qui s'affrontaient face-à-face. Les mangemorts contre l'Ordre du Phénix, l'armée de Voldemort contre ceux restés loyaux à Harry Potter. Mais rares étaient ceux qui avaient encore foi dans le Survivant et plus rares encore ceux qui croyaient à l'Elu et à la prophétie. Le ministère de la Magie était en déroute, des créatures maléfiques, détraqueurs et autres loups-garou infestaient tout le pays. On n'était plus en sécurité nulle part. Ceux qui restaient n'espéraient plus à la victoire, ils ne maintenaient plus qu'une faible résistance, une illusion face aux forces grandissantes du Seigneur des Ténèbres. Un fragile barrage contre l'horreur et la désolation. Ils luttaient de toutes leurs forces mais ils savaient que lorsqu'ils mourraient, il n'y aurait personne pour les venger, pour prendre la relève. Et quand le dernier d'entre eux serait tombé viendrait alors le règne du Mal.
Elle était de ceux-là. Petite silhouette brune qui courait entre les sortilèges, slalomait entre les décombres. De temps à autre un jet de lumière jaillissait de sa baguette et faisait mouche à chaque fois. Elle avait tout juste 22 ans, est-ce qu'on peut mourir à 22 ans? Il y a 5 ans, elle se serait vue interne à Sainte- Mangouste, préparant un doctorat d'Arithmancie, étudiante en métamorphose appliquée... Mais combattante? Non, ça jamais. Bien sûre, à l'époque elle savait qu'elle devrait se battre, mais une guerre à ciel ouvert, ça elle ne l'aurait jamais imaginée. Elle n'était pas faite pour être soldate, pas assez d'endurance. Elle avait le coeur trop tendre pour supporter cette boucherie sans y perdre la raison.
Bon sang, c'était quoi cette folie! Elle n'avait que 22 ans! Comment peut-on mourir à 22 ans?
Elle avait fini par atteindre un coin plus tranquille, les rumeurs du combat s'estompaient peu à peu. Elle se glissa à l'intérieur d'une masure dont les murs décrépits avaient essuyés de nombreux sorts et là, elle se recroquevilla en boule sur le sol, ses bras entourant ses genoux et elle se mit à pleurer.
Elle pensait à Harry, Harry qui avait tellement changé. Ses traits étaient durcis par le désespoir, ses yeux enfoncés dans leurs orbites brillaient d'une lueur sombre. Il n'avait plus qu'une seule idée, se battre. Se battre et mourir.
Comment pourraient-ils gagner si même leur chef n'y croyait plus? Harry portait sur ses épaules tout le poids de cette guerre, il supportait la culpabilité de chaque mort. Paradoxalement, toute compassion l'avait quitté. Il se montrait aussi cruel et innébranlable que n'importe quel mangemort, rendant coup pour coup et mort pour mort. Et parfois, il semblait à Hermione aussi inhumain que Voldemort. Il lui semblait alors déceler dans les yeux de son ami, les prunelles de serpent du Seigneur des Ténèbres.
Ginnie aussi était différente. La douleur, la peur et les privations l'avaient marquée. Elle était aussi blanche et maigre qu'un cadavre, le regard vide. On l'avait éloigné pour la mettre en sécurité. Restait-il encore un endroit sécurisé sur cette maudite planète? Hermione pensait à son amie, qui attendait Harry à chaque instant du jour et de la nuit, dévorée d'inquiétude pour l'homme qu'elle aimait. Ginnie, Ginnie qui ne savait pas encore qu'elle avait perdu un frère. Ron était porté disparu depuis cinq jours déjà. Et dans une guerre comme celle-là, c'était comme si il était mort. Il valait mieux pour lui que ce soit le cas plutôt que d'être tombé aux mains de Voldemort.
22 ans, mort pour rien. Quel était donc ce cauchemard absurde qu'ils vivaient, quel esprit dément avait imaginé cette horreur?
Hermione se sentait comme emputée. Une partie vitale d'elle-même lui manquait depuis la disparition de Ron. Il l'aimait mais la guerre leur interdisait cet amour. Comment construire un avenir ensemble si l'on mourrait le lendemain?
Et là, dans une petite cabane en ruine, Hermione Granger, Miss je-sais-tout de Poudlard, pleurait toutes les larmes de son corps, morte de peur. Du moins, elle le faisait. Jusqu'à ce qu'elle entende un bruit...
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Sa vie entière avait basculé alors qu'il n'avait que 17 ans. Sa vision du monde, des autres, de lui-même, tout cela avait changé lorsqu'il s'était trouvé face à Dumbledore, une baguette à la main. Il n'étais pas un tueur, du moins il était incapable d'abattre quelqu'un de sang-froid. Il n'avait dû sa chance qu'à Rogue qui avait pris les choses en main et leur avaient permis de s'enfuir.
La colère du Seigneur des Ténèbres avait été terrible. Il lui semblait sentir encore la brûlure du Doloris, lorsqu'il s'était tordu de douleur pendant ce qui lui avait semblé être une éternité, sans que son père ne fasse rien pour arrêter cette torture. Son père, qui lui avait toujours paru grand et fort, son inébranlable protecteur, avait rampé comme un simple moldu aux pieds de son Maître. Il n'avait rien fait quand le Lord l'avait condamné aux pires travaux, lorsqu'il l'avait marqué, non pas dans l'honneur comme n'importe quel futur mangemort, mais comme un chien, comme un esclave que son maître marque au fer rouge pour qu'on puisse bien voir à qui il appartenait.
Non, Lucius Malefoy n'avait rien fait.
Mais ce n'était pas ça le pire. Le pire, s'était sa mère. Elle avait tout fait pour le sauver, se traînant misérablement près du Lord, l'implorant, le suppliant... Et, dans un moment d'impatience, celui-ci avait nonchalamment sortit sa baguette et un éclair vert avait mis fin à la vie de Narcissa Malefoy.
Alors il s'était réfugié dans cet endroit minable pour échapper à la l'horreur des combats, pour oublier, surtout. Oublier Crabbe, mort ce matin et qui avait rejoint son éternel accolyte, tué il y avait une semaine, déjà...
Oublier Pansy en pleurs, violentée par quelques mangemorts à bout. Oublier qu'il n'avait rien fait pour l'aider, qu'il n'était qu'un lâche. Trop peur pour se battre, pas assez de cran pour mourir. Voilà ce qu'il était devenu. Il s'était imaginé leader des mangemorts, honoré par le Maître. Il voyait la fierté dans les yeux de son père et la crainte sur le visage de ses camarades de classe.
Comme tout cela lui paraissait lointain, rêveries d'enfants pathétiques, le petit prince des Serpentards avait été déchu de son trône il y a bien longtemps. Ses rivalités de Poudlard lui parurent soudain si puériles. Ils jouaient à la guerre mais ils ne savaient rien. Dans la vraie vie on mourait, à la guerre il n'y avait pas de seconde chance, jamais.
Il en était là dans ses reflexions lorsqu'il entendit un bruit au rez-de-chausée. Immédiatement sur ses gardes, il saisit sa baguette et s'immobilisa. Plus rien. Et puis, tout à coup, des pleurs, des sanglots de désespoir de plus en plus violents. Et sans qu'il ne s'en rende compte, il était déjà dans l'escalier. Il aperçut un corps recroquevillé sur le sol crasseux, une masse de cheveux bruns. Une marche de l'escalier craqua. Le temps s'arrêta. Pétrifié, il vit l'autre se redresser et saisir sa baguette.
Fin de la 1ère partie, j'espère que ce début vous a plu, je poste bientôt la suite.
Un critique, un conseil ou une appréciation sont toujours bienvenus alors... svp...
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