Chap.1 recorrigé !
genre : Jisbon
Auteur : Chizuru300
Disclaimer : les personnages et l'univers ne sont pas à moi
Résumé : RedJhon va frapper encore une fois dans la vie de Jane. Cela va lui faire comprendre certain de ses sentiments qu'il éprouve pour sa boss.
Note de l'auteur : cette fanfiction devait prendre un autre chemin, mais à la suite d'un discutions dans dans un topic " Jisbon or not Jisbon" j'ai décidé de continuer cette nouvelle histoire... Toutes les critiques même les plus acerbes sont bonnes à prendre ! Je vous souhaite un bonne lecture ;)
Remerciements particulier : je remercie Ocee (allez lire ses fanfictions !!) parce qu'elle a eu la très grande gentillesse de me relire et de corriger mes horribles fautes ! :)
Le sang n'est pas toujours rouge
Chap 1
La pluie ruisselle sur la vitre glacée. Pour une fois, Jane n'est pas affalé sur son divan. Il a le front contre la fenêtre, et regarde les nuages déverser leurs larmes sur la terre. Ils laissent si peu de lumière passer qu'il fait presque nuit.
Le bureau est plongé aussi dans le noir. Le reste de l'équipe du CBI est allé interpeller le suspect de l'affaire qu'ils ont fini par conclure, encore cette fois grâce aux méthodes farfelues mais très concluantes du mentalist. Un silence pesant se fait entendre.
Il ferme les yeux un instant. Et comme d'habitude, à chaque fois qu'il est seul, une image vient le frapper de plein fouet : le smiley. Fait de sang. Celui de sa femme… Un bruit de moteur le fait sursauter. Il ouvre les yeux, chassant l'image cauchemardesque qui le hante depuis deux longues années, et regarde les voitures de l'équipe entrer dans l'enceinte des bureaux. Il met sa main sur la vitre froide comme la mort et un frisson parcoure tout le long de son dos. Puis, il retire de son visage cette expression de lassitude profonde et revêt son masque habituel : une impression de calme total et de contrôle, une touche d'ironie et d'arrogance, et surtout de vie. C'est ce qui est le plus dur à montrer : une expression de vie, faisant pétiller ses yeux éteints depuis cette nuit-là. Ces magnifiques yeux qui attirent tous les regards, qui voient tout, devinent tout.
Il soupire et se détache de sa contemplation du vide pour aller s'allonger dans son sofa et fermer les yeux. C'est une simple façon d'avoir la paix : on ne dérange jamais quelqu'un qui dort sauf pour une urgence.
Il tend l'oreille : l'ascenseur vient d'arriver avec à son bord Rigsby, Van Pelt, Cho et Lisbon.
La lumière est allumée, le bureau reprend vie et Jane ouvre les yeux, se redresse et sourit.
Ses dons de mentaliste lui disent tout de suite que l'arrestation s'est bien passée : ils ont tous une allure détendue et aucun n'affiche l'envie de découper en lamelles son voisin.
Il s'assoit au moment où Lisbon arrive devant lui et lui annonce, sourire aux lèvres, qu'il a raison :
- Tout s'est bien passé. On l'a arrêté, et Minelli m'a appelée : on a tous notre week-end.
- Génial ! s'exclame-t-il, deux longues journées pendant lesquelles je vais passer mon temps à espérer que l'on trouve un cadavre pour qu'on nous appelle à la rescousse.
Van Pelt outrée l'interrompt :
- Jane !! T'as pas honte de dire de telles choses ? Tu espères la mort de quelqu'un juste parce que tu n'as rien à faire !!
- Bof, il ou elle n'en sait rien !
- Vous êtes irrécupérable ! lance Lisbon, coupant court à toute argumentation sordide du blondinet.
Il penche la tête de côté avec un petit sourire espiègle comme pour acquiescer et se lève en attrapant la veste de son costume trois pièces, gris, ce jour-là.
Lisbon part dans son bureau, tandis que les autres membres s'en vont : Cho rapidement, Rigsby tentant vaguement d'inviter Grace à sortir boire un verre, celle-ci rougissant un peu à chaque approche détournée. Jane s'assoit à son bureau et tape quelque chose sur son ordinateur. Sans qu'il s'en rende compte, un certain temps s'écoule jusqu'à ce que Lisbon vienne le tirer de ses rêveries :
- Jane ? Vous n'allez pas dormir ici tout de même ?
- Non, non. Je vous attendais, répond-il pour la taquiner.
Il se lève et la suit dans l'ascenseur.
Dehors, la pluie s'est un peu calmée.
- Vous n'aviez pas un parapluie tout à l'heure ? s'enquiert-il alors qu'ils s'arrêtent devant les portes vitrées de l'entrée.
- Je l'ai laissé à Van Pelt, le sien s'est cassé.
- Oh ! Ça, c'est gentil, sourit-il, vous avez de la chance, j'ai le mien.
Et il lui en montre un qu'il vient de prendre dans le porte-parapluie laissé pour les visiteurs.
- Jane ! Ce n'est pas à vous !! Reposez-le tout de suite !
- Bah, la personne qui l'a oublié ne viendra pas le chercher de suite. Et promis, je le rapporte lundi !
Elle soupire exaspérée : il répond toujours à tout ! C'est à la fois craquant et terriblement énervant. Mi-figue mi-raisin, elle acquiesce tout de même, et il ouvre le pépin rouge tout en poussant la porte, l'invitant à passer devant en gentleman.
Lisbon ne peut s'empêcher de sourire à son tour. Jane la prend par le bras et il se met à courir, l'entraînant avec lui.
Ils arrivent essoufflés et riant à gorge déployée devant son 4x4 noir, sa Citroën DS bleu ciel garée juste à côté. Elle a ouvert la voiture à distance, alors une fois de plus, il lui ouvre la portière en souriant.
- Merci.
Elle monte, il referme.
Il sort ses propres clefs et ouvre sa voiture, et lui-même se met au volant. Un petit signe de la main et Lisbon effectue une marche arrière, puis s'éloigne. Quelques seconde après, il fait de même.
Jane monte l'escalier, soupire pour se donner du courage et tourne doucement la poignée. C'est le noir intégral, mais ça ne le dérange en rien : il n'y a plus aucun meuble et il connaît la pièce par coeur. Il ouvre sa penderie, dans un tiroir il y a des boîtes de somnifères. Jane en prend un, il voudrait rattraper le sommeil qui lui manque en permanence mais il n'y arrive pas.
Le blondinet a retiré son masque, mais il n'est pas triste. Lisbon et le reste de l'équipe du CBI lui laissent souvent l'esprit léger, pas trop encombré. Il s'allonge sur son lit de camp après avoir jeté nonchalamment ses chaussures ainsi que sa veste et son gilet. Il grignote une pizza froide qui traîne depuis la veille. Au bout d'un temps infini, il s'endort avec le smiley qui flotte autour de lui tel un fantôme et aussi un parapluie.
Malgré l'espoir quelque peu déplacé qu'un meurtrier ne passe à l'acte durant le week-end, le téléphone du Mentalist ne bouge pas d'un iota.
Pourtant, le lundi matin vers cinq heures, le téléphone se met à sonner. Jane l'a réglé pour qu'il réussisse à le réveiller, malgré le somnifère. Une ou deux minutes plus tard, il trouve la force de tâtonner autour de lui pour répondre. Etre réveillé alors que vous étes sous de tels médicaments qui endorment votre cerveau est très désagréable. Il a l'impression d'être dans un autre monde, il réfléchit au ralenti et a la bouche pâteuse. Pire réveil, c'est impossible.
Jane ouvre son portable, et prononce un " allô " de mort-vivant quand il se souvient qu'il faut prévenir son interlocuteur que l'on est en ligne.
- Bonjour Patrick.
La voix est inconnue.
Jane répond sans réfléchir :
- 'jour aussi, qui est-ce ?
- Tu me connais bien… en même temps c'est vrai que tu ne m'as jamais rencontré.
- Fait donc un effort Jane ! Voyons qu'est-ce qui pourrait te mettre sur la voie ?… oh ! je sais. C'est moi qui ai tué ta femme et ta petite fille adorées.
Le sang de Jane se glace. Les connexions se font incroyablement plus vite dans sa tête.
- RedJhon… qu'est-ce que vous voulez ?
- Oh rien, tu n'as plus personne à m'offrir… ou presque. J'ai rarement autant apprécié le sang que j'ai utilisé pour refaire la peinture de ta chambre… Au fait, tu devrais savoir que dormir sous le smiley va te donner des cauchemars.
- Je n'ai que faire de vos conseils ! Vous les avez tuées ! Je vous tuerai à mon tour !
- Tututu. Jane, voyons, du sang froid ! Je voulais juste te prévenir.
- De QUOI ?!
- Tu as tout de même une personne qui m'intéresse… Je crois que ton boss ne sera pas au bureau aujourd'hui…
- Que… quoi ?
- Lisbon est avec moi actuellement.
La phrase a un effet fulgurant sur le mentalist. Il se redresse d'un coup provoquant un vertige qui lui donne envie de vomir.
" Lisbon, Lisbon…" son nom tourne dans sa tête alors qu'il assimile et comprend ce que lui dit son ennemi mortel.
Il parvient pourtant à articuler :
- Qu'es…qu'est-ce que vous lui avez fait ?
- Rien, pour l'instant.
RedJhon raccroche avant que Jane ne dise quoi que ce soit.
Une sueur froide lui coule tout le long de l'échine. Le rythme de son coeur s'accélère, et il est pris de légers tremblements.
" Lisbon, Lisbon…" le nom de sa co-équipière ne le quitte plus.
Les effets de la panique et de la fin du somnifère lui provoquent comme une crise d'angoisse. Les mains moites, il reprend son téléphone et appelle Cho, c'est le premier dans sa liste de contact de l'équipe. Il attend quelques instant puis la voix de l'Asiatique se fait entendre :
- Quoi ?
- Lisbon a été enlevée par RedJhon.
