Voici une nouvelle fanfiction, pas vraiment dans mon style habituel. J'espère qu'elle vous plaira quand même. Bonne lecture!

Chapitre 1 : Ou comment atterrir en douceur sans soucoupe volante.

- …marque un fossé entre les cultures magiques et moldues. Il s'est alors créer deux mondes avec leurs propres structures sociales, économiques et gouvernementales. Au fil des années, il est pourtant devenu de plus en plus pressant que le Monde Magique demeure ignoré des Moldus. En 1600, comme vous le savez, eu lieu la Révolte des gobelins en Grande-Bretagne…

J'ouvre délicatement un œil, essayant vainement de comprendre pourquoi la voix de mon professeur de mathématique me parvint bien plus morne et grave que d'habitude.

- … sorciers atteignent leur sommet à cette époque. Les gouvernements du Monde Magique se rencontrèrent pour trouver des solutions à la crise et en 1692, ils conçoivent le Code International du Secret Magique. Cela sépara à jamais les deux cultures et donna à tous les gouvernements magiques la responsabilité de maintenir leur communauté dans le secret. C'est ainsi que les choses très visibles comme le Quidditch ou encore les dragons disparurent du paysage Moldus…

Hum… pourquoi mon professeur de mathématique si… passionnant… parle-t-il de magie?

Ma tête toujours étalée sur la table, mon bras me servant d'oreiller, je me tord le cou pour voir le dos de ma voisine de devant. C'est étrange, je suis presque sûre de m'être assise derrière Marie, une jolie blonde vénitienne. Pourtant, les longs cheveux de la fille devant moi sont d'un noir de jais.

Je jette un coup d'œil circulaire à la partie de la salle que je peux voir –Je n'ai pas le meilleur angle de vue possible- et contemple, dubitative, la plupart des élèves regarder le plafond, dormir sur la table, discuter à voix basse et même... jouer au échec. Ils sont tous l'air d'être habillés de la même manière. En noir. En comparaison du patchwork de couleur habituel des élèves de ma classe, cela semble particulièrement lugubre.

Encore légèrement somnolente, je ne comprend pas immédiatement l'étrangeté de la situation. Il me faut encore quelques instants pour que les brumes du sommeil s'efface et me rendre compte que je ne dors plus.

Je lance un nouveau regard circulaire à la salle, plus attentivement et remarque que personne ne m'est familier.

Avec un sursaut de panique, je me relève précipitamment, ma mâchoire se décroche, mes yeux s'agrandissent. La partie rationnelle et terre à terre de mon cerveau se met en pause, refusant d'intégrer ce qu'elle voit. L'autre partie carbure à fond les turbines.

Qu'est-ce que c'est que cette chose?!

Devant moi, se tient une classe assez banale, mais le professeur, lui n'a RIEN de normal.

C'est quoi –ça- ?! Oh mon dieu, Oh mon dieu! Je suis devenue folle.

Une chose humanoïde, légèrement transparente, agite ses mains en parlant tout en traversant le bureau de long en large sans s'en rendre compte.

Je rêve!

Ma panique augmente à vu d'œil. Je ferme les yeux en pensant très fort à mon professeur de math, les rouvrent et pousse un grognement en voyant le corps définitivement immatériel déblatérer tout seul sur la révolte des gobelins.

Si on m'avait dit que j'espèrerai un jour de tout mon coeur et de toute mon âme me retrouver en cours de Math, j'aurai éclaté de rire. Je ne ris plus.

Du tout.

La partie rationnelle de mon cerveau, dans un sursaut, se réanime et tente de me rassurer. Cela ne peut qu'être un rêve. Un rêve particulièrement réaliste, certes, mais un rêve quand-même.

La personne devant moi se retourne. J'écarquille les yeux. La personne qui me regarde en fronçant les sourcils n'a décidément rien de féminin, malgré les cheveux longs.

Que faire? Que dire? Je tente un sourire crispé.

Il se tourne vers son voisin, un garçon au cheveux châtain et lui tape sur l'épaule sans cesser de me fixer.

Ce dernier lui accorde un coup d'œil ennuyé puis voyant qu'il ne le regarde pas, suit son regard. Il me fixe un instant, l'air étonné, puis se penche en avant et tapote l'arrière du crâne ébouriffé du garçon qui somnole devant lui.

Il faut un certain temps et un tapotage intensif avant qu'il ne daigne se retourner. L'air passablement endormit, il pose ses yeux sur moi, les cligne sans comprendre, hausse les sourcils puis secoue sans douceur son voisin, un blondinet qui ronflait allègrement, le tout sans me lâcher du regard.

J'ai maintenant huit yeux qui me fixent intensément. Dont quatre sourcils froncés et trois haussés. Je crois pouvoir m'estimer heureuse que le dernier à s'être retourné n'est pas poursuivit la chaîne…

- Il n'y avait personne à cette place, si? Demande le garçon que j'ai honteusement pris pour une fille.
- Non et je n'ai vu personne entrer. Répond son voisin.

Existe-il des hallucinations auditives? Si ce n'est pas le cas, je dois effectivement rêver. Ou alors, je vire schizophrène.

- Sans vouloir t'offenser, je ne crois pas t'avoir déjà vu, tu es… heu… nouvelle?

Il a un air septique, les nouveaux ne doivent pas être courant, ni atterrir comme par magie en plein milieu d'un cours.

- Je…

Ce n'est pas une mince affaire que de savoir quoi répondre…

- Et bien... Je... Est-ce qu'il est possible de... de parler à… je sais pas, le directeur?

Bon choix, toute école a un directeur. Ils se jettent un coup d'œil.

- Oui. On t'y conduira.

Ils ont l'air méfiant. Remarque, je le suis moi-même. Est-ce que c'est ce que ressentent les gens que l'on qualifie de fou?

La fin du cours sonne et je reste assise, complètement paumé et légèrement angoissé, pendant que les élèves se réveillent petit à petit et s'enfuit de la salle avec un air soulagé. Les quatre garçons se sont levés mais ne bougent pas jusqu'à ce que la salle soit vide.

- Heu... Tu étais là, au début du cours? Me demande le plus petit des quatre.

- Heu... Je ne... me souviens pas.

Quatre regards septiques se posent sur moi.

- Est-ce que je pourrais voir le directeur, alors? Dis-je précipitamment, avant qu'ils ne décident de se lancer dans un interrogatoire auxquels je serais bien en mal de répondre.

- Je vais t'y conduire. Me répond le jeune homme châtain.

- Merci. Dis-je, soulagée.

- Allez manger, je vous rejoindrais dit-il aux autres.

Ils acquiescent et se dirigent vers le porte, non sans m'avoir jeter quelques regards par dessus l'épaule.

- Viens.

Je le suis, un grande partie des gens que je croise me regarde étrangement. Je mets un certain temps avant de me rendre compte que mon accoutrement ne peut qu'attirer le regard au milieu de leurs uniformes noirs. Je porte un jeans bleu clair, légèrement fendus à un genou, des DocMartens noire, un t-shirt rouge et un petit sac à bandoulière noir sur lequel j'ai accroché un certain nombre de pin's.

Un peu gênée, je regarde autour de moi et… des tableaux qui bougent? Oh misère, je fais vraiment des rêves déments!

Des armures, des tentures anciennes, des cravates rouges, d'autres jaunes, des bouts de bois qui dépassent des poches. Je suis en pleine hallucination visuelle et auditive. Ce n'est pas possible autrement.

On s'arrête devant une statue de pierre atrocement moche. Le jeune homme qui m'accompagne prononce un mot que je ne comprends pas et un passage s'ouvre.

Non… Ce n'est pas possible...

Les escalators en pierre, ça existe? Je sens qu'on me pousse doucement pour que j'avance, je monte donc dessus.

Arrivé en haut, il toque à la porte, je lève les yeux vers lui, il est plutôt grand mais je n'ai pas le temps de mieux le regarder.

- Entrez.