Un dernier Adieu
Note de l'auteure : Me revoici en force!! Et oui, après un arrêt de plus de deux ans, je reviens! Je ne sais pas trop ce qui me prend, mais bon…peut-être une certaine nostalgie, sachant que le dernier tome arrive bientôt. Alors voici une fic que j'avais jadis commencé...et j'ai décidé de la reprendre...mais en m'adaptant au 5e et 6e tome. J'ai donc tout repris à zéro, réalisant que finalement, ça ne ressemblait pas du tout à la première version...ce qui n'est pas trop dommageable, puisqu'il n'y avait que 5 chapitres d'écrits. Alors bonne lecture!
Résumé : La guerre contre Voldemort est terminée et Harry est le vainqueur. Mais l'est-il vraiment puisqu'il a perdu beaucoup de ceux qu'il aimait et ceux qui pouvaient lui servir de liens avec son passé? Et si on lui offrait une dernière chance de dire adieu à ce passé qu'il n'a jamais connu...
Disclamer : Rien à moi, comme d'habitude, si ce n'est de l'histoire et de quelques personnages qui s'ajouterons au fur et à mesure de l'histoire.
Prologue
Harry se tenait debout, devant le monument qui était, depuis quelques années, la maison de Dumbledore. Déjà quatre années complètes s'étaient écoulées depuis la mort...ou plutôt l'assassinat de son mentor, et la douleur que ce souvenir lui provoquait était toujours aussi présente. Ironiquement, il pensa pour lui-même qu'avec autant de pertes préméditées des personnes qui lui étaient chères, il aurait dû finir par s'y faire. Mais peut-on vraiment devenir indifférent face à la mort de personnes qu'on aime? Humainement, c'était impossible! Mais en y réfléchissant bien, puisque le hasard faisait généralement bien les choses, c'était justement un être, qui jadis peut-être avait été un humain mais qui depuis fort longtemps n'était plus qu'un reste d'âme, qui avait tué tout ce qui restait de sa famille.
Souvent, il repensait à ce jour, comme s'il avait voulu lui-même s'infliger une torture mentale. Il se remémorait toutes les images, à partir du moment où ils étaient revenus de la caverne, jusqu'au corps de Dumbledore disparaissant en flamme, laissant pour seules cendres, ce monument blanc. Peut-être continuait-il ce petit manège, juste pour se persuader qu'il n'était pas responsable de la mort du « seul-sorcier-dont-Il-n'avait-jamais-eu-peur ». Il savait pertinemment que cela ne servait à rien, autant que ça ne lui avait rien servi de faire la même chose après la mort de Sirius. Il savait qu'il était responsable, et ce, juste parce qu'il s'appelait Harry Potter.
Suite à sa petite visite au ministère, au terme de sa cinquième année d'étude à Poudlard, où il avait pris connaissance de la prophétie l'entourant, il s'était cru prisonnier d'une sorte de spirale, de laquelle il ne pouvait s'échapper. Il n'y avait aucune issue : soit il était meurtrier, soit il était victime. Il avait alors été tenté de se laisser gagner par la lâcheté, mais la vengeance de la mort de Sirius, ainsi que la haine qu'il avait envers Voldemort, lui avait donné cette énergie pour continuer d'avancer. C'était sans compter, à la fin de l'été, son retour à Poudlard, avec Hermione et Ron qui avait atténué le tout. Au cours de cette même année, Dumbledore lui avait fait comprendre que cette dite prophétie, n'était en fait, qu'une interprétation qu'avait fait Tom Jedusor et qu'elle n'était que le reflet du choix qu'il avait fait en désignant Harry comme son égal. Il avait alors eu l'impression de gagner une première bataille contre sa conscience. La finalité n'était alors pas une fatalité, mais bien une évidence.
Le temps continuant son ascension, il avait poursuivi sa sixième année, tout en se familiarisant avec l'histoire de celui qui le pourchassait depuis toujours. C'est aussi à ce moment qu'il avait découvert l'existence des horcruxes. Mais c'est aussi durant cette même année que Dumbledore était mort, emportant avec lui une partie des espoirs de la communauté magique. L'année qui avait suivie avait été une des plus pénibles depuis bien longtemps. C'était comme si en partant, le directeur avait fait tomber une partie du gouvernement. Bien que Rufus Scrimgeour ainsi que ses prédécesseurs n'aient jamais voulu entendre ce que Dumbledore avait à dire, plus que personne, ils savaient qu'il était le seul à pouvoir anticiper les agissements et les pensées de Voldemort. Personne ne le comprenait mieux, autant peut-on comprendre un être si démoniaque, que lui.
Il avait donc fallu relever le ministère, sans parler de l'avenir incertain de Poudlard. Mais, se désintéressant de tout cela, Harry avait décidé de partir en quête des derniers horcruxes, convaincu plus que jamais de détruire Lord Voldemort. S'en était alors suivi des années de recherches, de combats, de bonnes et moins bonnes rencontres, jusqu'à il y avait encore moins de deux semaines.
Revenu depuis quelque temps à Londres, Harry avait forcé une rencontre avec le mage noir. Une journée qui s'annonçait des plus normales, mais qui s'était finalement transformée en une journée mémorable. Mémorable oui, car c'était la journée où l'on avait assisté à la destruction de Tom Elvis Jedusor, mais aussi mémorable à cause du carnage qu'elle avait accueilli. Des morts par dizaines, dans chacun des deux camps, sans compter toutes les vies que cette guerre avait ravies depuis plus de 20 ans.
Harry avait peine à se remémorer cette bataille, ayant agi d'un bord et d'autre, ne sachant où donner de la tête. En fait, il essayait désormais de se détacher de tout ce qui entourait cette guerre entre bien et mal, même si cela représentait une grande partie de son histoire. La seule chose qu'il garderait en mémoire, c'était la réaction de Voldemort lorsqu'il avait été atteint par le sortilège d'Harry. Tout d'abord, il avait eu ce petit sourire, croyant encore en l'existence de ses horcruxes. Il se croyait toujours immortel. Mais en l'espace d'une seconde, il avait semblé à Harry que Voldemort avait laissé place à un Tom Elvis Jedusor paniqué à l'idée de rejoindre la mort, comme s'il venait de comprendre qu'il ne lui restait plus que la partie d'âme qu'il abritait en son corps même. C'est alors qu'Harry avait décelé cette petite lueur d'admiration dans les yeux de son adversaire. Une lueur qui lui était désignée. C'était cette même lueur qui l'avait poussé à achever le mage noir, alors que ce n'était pas nécessaire.
Maintenant que tout était terminé, il se sentait plus lâche que jamais. Depuis le jour où il avait appris qu'il était un sorcier, il avait passé tout son temps à se battre ou a s'enquérir de ce que faisait Voldemort. Aujourd'hui, il était mort. Aujourd'hui, Harry Potter n'avait plus de réel but. Enfin, il supposait qu'il était mort, mais pouvait-on vraiment en être sûr? La dernière fois, c'était ce qu'on avait dit, et onze ans plus tard, il était réapparu. Rien n'avait prouvé à Harry qu'il puisse y avoir plus de sept horcruxes, mais rien ne lui avait prouvé qu'il ne puisse pas y en avoir plus. Mais en attendant toutes preuves du contraire, Tom était bien mort. Il n'y avait plus de réel danger, si ce n'était que de quelques mangemorts en libertés, trop peu pour être encore dangereux. Harry Potter se retrouvait donc devant un avenir à reconstruire...
Mais quel avenir au fait? Que pouvait-il reconstruire après tout cela? Que lui restait-il? En définitive, pas grand-chose. Assez tôt, il avait perdu ses parents. Dès lors, il avait été orphelin. Quand il était entré à Poudlard, il s'était entouré de gens qui lui étaient très chers, et qui lui avaient permis d'acquérir une certaine appartenance. Ce n'était pas une famille, mais au moins, il se sentait moins abandonné. Or, il avait rencontré Sirius et Rémus. Certes, ils n'étaient pas liés par le sang, mais ces deux hommes étant des frères pour son père, Harry avait alors trouvé une seconde famille. Mais tout cela étant trop beau pour être vrai, le destin s'était chargé de couper tous les liens qu'il aurait pu avoir avec son passé. Tout d'abord, il lui avait ravi Sirius, le projetant au-delà du voile, toute trace de son existence disparaissant du même coup. Ensuite, ça avait été Dumbledore, son mentor, son guide, sa raison. Finalement, comme s'il n'avait pas déjà assez souffert, lors de la bataille finale, Rémus avait gravement été touché, et il reposait entre la vie et la mort, dans un état plus qu'incertain.
Comment devant tout cela, ne devait-il pas se sentir responsable? Tout était inévitablement de sa faute. Si tout ces gens n'avaient pas compté pour lui, et si lui-même n'avait pas compté pour eux, jamais Voldemort ne se serait intéressé à eux, tout autant que jamais ils ne seraient morts pour le protéger. Le jour où Voldemort l'avait désigné comme l'Élu, il les avait tous mis en danger...Mais le jour où lui avait décidé de se venger, il les avait tous condamnés. Désormais, il était trop tard pour revenir en arrière.
Évidemment, il lui restait Ron et Hermione. En y pensant bien, il réalisait qu'il s'agissait presque d'un miracle. Les deux avaient été exposés sensiblement aux mêmes dangers que Voldemort lui avait fait subir. Penser que, par sa faute, ses deux meilleurs amis avaient frôlé la mort, lui provoquait à chaque fois un petit pincement au niveau de l'abdomen. Bien sûr, ils avaient fait le choix de l'épauler dans sa quête, mais sa responsabilité n'en était pas moindre. Heureusement, l'intelligence d'Hermione, combinée aux efforts de Ron, leur avait épargné la mort. Mais maintenant, Hermione était là pour Ron, et Ron était là pour Hermione. C'était l'histoire de leur vie, et Harry ne doutait pas qu'ils songeraient bientôt à s'investir dans l'élaboration d'une famille et par le fait-même, l'agrandissement de la famille Weasley. Justement, la dite famille Weasley était toujours intacte. Fred et George avait agrandi leur commerce, si bien qu'ils étaient maintenant à la tête d'une chaîne mondiale de farces et attrapes. Les noces de Bill et Fleur avaient bel et bien eu lieu l'été suivant sa sixième année, et tous deux se portaient bien, tout autant que le petit Arthur Junior. Charlie était en Nouvelle-Zélande et Percy...c'était Percy! Depuis la mort de Dumbledore, Molly Weasley ne cessait de surprotéger Harry et Arthur avait travaillé comme un fou durant les dernières années. Finalement, il y avait Ginny...
Non, il ne l'avait pas oublié. Il se souvenait du jour de l'enterrement de Dumbledore comme si c'était hier. Il n'avait pas oublié la cérémonie, ni ce qu'il avait dû faire quelques minutes après. Il ne savait même plus où il avait trouvé la force de lui dire qu'ils ne pouvaient plus se voir. Il se souvenait tout aussi bien des yeux de celle qu'il aimait, comprenant ce qu'il s'apprêtait à faire, sans pour autant l'accepter. Mais il n'avait pas eu le choix, il devait la protéger, et il avait une mission. Il se souvenait malheureusement de la douleur ressentie à ce moment...douleur qu'il ressentait toujours...à moins que ce ne soit des regrets. Maintenant que tout était terminé, il aurait pu retourner la voir, si ce n'était de ce qu'il lui avait dit un an au par avant...
Pour ce qui était du reste, Harry avait gardé très peu de contacts avec ses anciens camarades. En fait, il avait gardé très peu contact avec la société elle-même. Molly et Rémus lui avaient fait parvenir de brèves nouvelles pendant son périples, mais c'était le seul lien qui le rattachait au reste du monde. Il avait entre autre appris que Draco Malfoy était mort de façon « subite » alors qu'il s'apprêtait à changer de camps. Il avait aussi découvert que Seamus Finnigan avait rejoint le camp de Voldemort. Mais la seule nouvelle à laquelle il avait vraiment porté attention, c'était celle LE concernant. Un peu plus d'un an après la mort du directeur de Poudlard, Severus Rogue avait refait surface. Le ministère avait alors procédé à son arrestation, mais au terme d'un long procès, dut le relâcher, le déclarant innocent de toute accusation. Semblait-il qu'on avait réussi à prouver qu'il avait agit sous l'emprise du serment Inviolable et que même Dumbledore était au courant. Nouvelle qui avait surpris tout le monde. Mais avant même qu'on ne puisse émettre la moindre réaction, Rogue était allé à la rencontre des derniers membres de l'ordre, leur avait donné des informations et était disparu dans la nature. Ne sachant s'ils pouvaient le croire, les membres de l'ordre avait tout de même pris en compte ces informations, qui leurs avaient permis d'identifier des traîtres au sein même du ministère. Depuis, on n'avait plus jamais entendu parler de Severus Rogue, ni d'un camp comme dans l'autre. Avec le temps, les gens avaient même fini par l'oublier. Harry, lui, ne l'avait par contre pas oublié. Il n'en avait certes plus rien à faire, mais n'empêche qu'il ne pardonnerait jamais à celui qui avait accéléré la mort de Dumbledore. Il pardonnerait encore moins à cet homme qui était à la base même du fait que Voldemort avait jeté son dévolu sur lui. Il ne lui pardonnerait certainement pas d'être le responsable de la mort de tous ceux qui lui avait été le plus chers. Mais jamais il ne l'avait recroisé. Aujourd'hui, c'était sans importance. La haine était toujours aussi présente, mais le désir de vengeance n'y était plus.
Non, Harry Potter n'avait désormais plus rien à quoi se raccrocher. Peut-être pourrait-il poursuivre une formation d'aurors, bien que le cœur n'y soit plus. Ou peut-être pourrait-il aller enseigner à Poudlard, bien que tous les souvenirs qu'il y avait vécus là reviendraient le hanter. Ou peut-être pourrait-il partir s'installer quelque part où personne ne le reconnaîtrait...Ou peut...
Un bruit derrière lui le fit sursauter et il se retourna en pointant sa baguette sur celui qui se tenait à une dizaine de mètres.
-Attends! –S'éleva alors une petite plainte de la bouche de cet homme qui regardait Harry de ses petits yeux gluants...yeux qu'il détestait par-dessus tout.
Face à lui se tenait Peter Pettigrow, un des acteurs dans le calvaire qu'avait toujours été sa vie, mais plus que tout, celui qui avait tué ses parents.
-Donne-moi une seule raison de ne pas le faire! –cracha Harry hargneusement.
-Je comprends que tu m'en veuilles et rien ne t'empêchera de me tuer une fois que j'aurai fini de parler, mais écoute-moi, seulement une fois...-le supplia l'homme.
-Je ne vois pas pourquoi je le ferais. –Dit Harry en resserrant sa poigne autour de sa baguette.
-Je t'en dois une Harry! Regarde...-dit-il en montrant ses mains vides,- je ne peux même pas t'attaquer...tu feras bien ce que tu veux de moi par la suite, je m'en fiche. Je n'ai plus aucune raison d'être ici...je ne veux pas de ta pitié au contraire, et je sais très bien de toute manière que je ne l'obtiendrais pas. J'ai trahi les seules personnes qui n'ait jamais compté à mes yeux et je veux faire la dernière chose qui me permettrait de prouver ma loyauté et de reconstituer les maraudeurs.
-Oublie ça Peter! Tu ne feras jamais partie des maraudeurs, tu les as séparés. Deux déjà sont mors par ta faute et peut-être trois, paies-en le prix de ta conscience! –dit froidement Harry avec tout le mépris dont il était capable.
Il avait abaissé sa baguette au fur et à mesure que Peter avait prononcé chacun des mots. Il réalisait qu'en offrant la mort à ce traître, il ne ferait que lui donner ce qu'il recherchait. Ce ne serait pas Harry Potter qui mettrait un terme à la vie de Peter Pettigrow. Non, il voulait le faire regretter bien plus que cela. Lui-même savait ce que c'était que de vivre sous le poids des remords. Peter, lui, commençait à peine son supplice.
-Je ne vois pas ce que tu puisses avoir à me dire qui vaille vraiment la peine d'être entendu. -cracha Harry si haineusement que Peter recula de quelque pas sous le poids de cette accusation camouflée.
-Est-ce que ce qui a trait à James et Lily ne t'intéresserait pas? -demanda Peter avec cette petite lueur vicieuse à elle seule, qui donnait l'envie à Harry de l'égorger à main nue.
-Comment peux-tu oser parler d'eux comme cela? -Dit Harry en crispant la mâchoire et en referma la poigne sur sa baguette. Tant pis pour les bonnes idées de regrets. Il s'avançait sur un terrain dangereux en parlant de ses parents qu'il avait lui même tué. Un mot et il irait les rejoindre.
-Si je t'offrais la chance de revenir en 1977 et de les rencontrer? -Dit-il avec une lueur de malice dans les yeux.
-Qu'est-ce que tu racontes Pettigrow? Tu sais aussi bien que moi que c'est impossible, et qu'est-ce qui me dis que ce n'est pas une de tes manigances pour mieux me piéger? -Dit Harry avec méfiance.
-Je ne pourrai pas te convaincre autrement que par ce que je t'ai déjà dit. Oublies-tu Harry que j'ai déjà été un maraudeur? -Dit-il cette fois-ci avec sincérité. - Je sais très bien que ça ne rachètera pas ce que j'ai fait, mais au moins je t'aurai permis de leur dire un dernier adieu...
Harry plongea ses deux émeraudes dans les yeux de l'homme qui se tenait devant lui. Il ne savait pas du tout s'il pouvait lui faire confiance. Il y avait cette lueur de malice à la surface, mais si on cherchait plus profondément, il y avait aussi une pointe de sincérité et de douleur.
Mais Harry ne se laisserait pas avoir aussi facilement. Il ne pouvait pas s'enlever de la tête que c'était probablement un autre plan du rat pour l'éliminer. Il ne se laisserait pas avoir aussi facilement...
Et pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir las. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire si une bonne fois pour toute, Harry Potter, le survivant venait à mourir. Il avait vaincu Voldemort, et il n'avait plus rien à faire ici. Partout où il irait, on le pointerait du doigt en murmurant. Il avait assez souffert depuis sa naissance, il en avait assez. Maintenant sa tâche accomplie, que lui restait-il. Et puis ils l'avaient tous abandonnés...
Ils étaient tous partis un par un, le laissant seul ici, avec que des bribes de souvenirs. Les seuls liens qu'il n'avait jamais eu avec son passé s'étaient échappés. À quoi bon continuer d'essayer d'avancer si sans cesse on le ramenait à la case départ. Et voilà qu'on lui offrait la chance de leur dire un dernier au revoir. Et ce, autant à ses parents, qu'il n'avait jamais connu, qu'à Sirius, Dumbledore et Rémus.
Mais c'était impossible! Ça ne s'était jamais vu des gens qui retournaient dans le temps. Bien sûr il existait les retourneurs de temps, mais on parlait ici de quelques heures, voir quelques jours tout au plus. Comment Queudver pouvait-il affirmer lui permettre de revoir tous ces gens auxquels il avait tenu plus qu'à lui-même?
-On ne peut pas remonter le temps! -Dit Harry, perdant toute méfiance, d'un ton anéanti.
-Tu oublies que j'ai été le bras droit de Lord Voldemort!- Dit Quedever avec un sourire en coin.
-Je ne vois pas en quoi ça nous aide...! -dit-il sarcastiquement.
-Je te croyais plus fort que ça Potter! Avec le temps, je pensais bien que tu aurais compris sa tactique. Comment croyais-tu qu'il faisait pour analyser tes faiblesses? LE PASSÉ! –Dit-il avec un petit ricanement caractéristique à son animagus.
Harry s'empêcha de lui lancer une petite réplique cinglante, trop intéressé de savoir de quoi il parlait.
-La pensine, Potter! Normalement on retourne dans les souvenirs et on reste invisible, mais un petit sort et le tour est joué. Je pense à quelque chose et tu retournes au moment de la septième année de Lily et James...-dit-il en lui lançant un regard insistant.
-Si j'accepte...que se passe-t-il avec mon corps?
-Tu l'emportes avec toi! Le grand Harry Potter, volatilisé dans la nature, c'est ce que les gens penseront, alors que toi tu seras en 1977 avec...eux!
Était-ce vraiment possible? Non, sûrement pas! Mais...le désir de revoir tous ces êtres perdus valait-il vraiment la peine de prendre ce risque? Oui...pour une fois, c'était à lui de risquer sa vie pour revoir ceux qu'il avait perdus. Harry se mordit la lèvre avant de tendre sa main à ce traître, pour sceller l'entente.
Peter l'avait entraîné à l'entrée d'une petite caverne qui lui servait probablement de maison. Harry ne pu s'empêcher d'afficher un petit sourire ironique en songeant que le défunt mage noir n'avait même pas le luxe d'offrir un habitat convenable à ses disciples. Qui avait dit qu'on parvenait à la richesse et la gloire en se ralliant à Voldemort?
Toujours en était-il qu'il n'arrivait pas à croire ce qu'il était en train de faire. Il avait accepter l'aide du seul homme, outre Voldemort, qu'il aurait sans remord exterminé de la terre. Mais il lui offrait une chance unique de retourner et pouvoir emplir sa tête de souvenirs de gens qu'il n'avait pas connu, ou trop peu. Il pourrait comprendre ce qui avait poussé ces gens à agir ainsi et mourir dans ces circonstances. Et ce n'était pas comme s'il laissait vraiment quelque chose derrière lui. Certes, il y avait bien Hermione, Ron, Ginny, mais ils réussiraient sans doute à s'en sortir tout aussi bien que s'il avait été là. Ils finiraient par passer l'éponge et oublier leur douleur.
Harry remarqua que son guide s'était arrêté. Outre la petite bassine qui dégageait une lueur argentée, il n'y avait rien d'autre dans la grotte. Une dernière hésitation l'empêcha de s'avancer vers la pensine. Mais ses craintes s'envolèrent. Peut-être était-ce un piège, et dans ce cas, Peter serait lui qui abrègerait ses souffrances. Il fit un pas et vit que l'homme pointait sa baguette dans le liquide qui commença à s'agiter de plus en plus vite. Sans un regard en arrière, Harry y plongea sa tête, se sentant aspiré, et désertant le monde présent de toute trace de celui qui avait mis fin au carnage.
Bon alors c'est le prologue...pas très long, mais comme l'idée est de faire une fic au temps des maraudeurs et non pas au temps d'Harry...je trouve que c'est justifié. D'autre part, comme le 7e tome arrive sur les tablettes dans moins d'un mois, je n'ai pas mis trop de détails sur le combat final, puisque je ne voudrais pas que ma fic devienne sans intérêt quand vous l'aurai lu...et qu'elle ne soit absolument pas cohérente. D'ailleurs, même si j'ai l'intention de lire le 7e livre dans sa version anglaise, il n'y aura aucun spoiler, puisque je sais que certaine personne le liront seulement lors de sa sortie française...et donc...je voudrais pas vous gâcher le délice de ce dernier tome!
En passant, si quelqu'un pouvait me donner les trucs html pour faire de plus grands espaces entre les aparagraphes, ca serait très apprécié. Ainsi que pour faire des étoiles entre les paragraphes! Merci
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Alyssa
