Dans ce texte, j'ai du improviser pour ce qui est du comportement du docteur, puisqu'on n'a pas encore vue le 13e docteur en action. J'ai calqué son attitude générale sur celle des autres docteurs. L'avenir me dira c'est une interprétation crédible.
Journal de River Song
Date : quelque part dans le temps.
Lieu : on s'en fiche.
Chronologie de rencontre avec le docteur : six semaines après avoir la soirée de karaoké avec Jim le Poisson.
Dans ce journal, je ne parle normalement que de mes rencontres avec le docteur, sinon, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de journal. Il y aurait trop de matériel. Mais je me dois de reporter cette histoire, même si le docteur n'est pas impliqué. Parce que d'une certaine façon, je reste avec l'impression qu'il était là, même si je ne l'ai pas vu. C'est étrange, mais sur ce mystérieux docteur, une énigme pour l'univers tout entier, je me vante d'en connaître un peu plus que les autres. Et je sens qu'il y a quelque chose dans cette histoire qui porte sa signature.
J'étais dans ma cellule à me mêler de mes affaires. Ces prisons sont sûrement les lieux les plus ennuyeux de la galaxie, surtout pour une prisonnière de haute sécurité, telle que moi.
Ce n'est pas que je suis dangereuse, le problème est que, quoi qu'ils fassent, j'arrive toujours à m'échapper et ça les agace. Pourtant, ce n'est pas un problème, puisque mes escapades ne sont que temporaires. Après tout, je reviens toujours à la maison.
Ce qui les agace, c'est que si je peux aller où je veux quand j'en ai envie, alors je suis plutôt une pensionnaire de luxe, logée à leur frais et non une prisonnière purgeant sa peine.
Donc, cette fois-ci, j'avais décidé que je m'échapperais une fois de plus, même si je n'avais pas eu de message du docteur. C'est long six semaines et je m'ennuyais. Tout ce que je voulais, c'était une petite ballade, ce n'est pas trop demandé.
Pour l'évasion, je dois admettre que ça devenait plus compliquer à chaque fois, parce que je ne pouvais pas utiliser la même méthode deux fois. Chaque fois que je m'évadais, des mesures étaient prises pour prévenir la prochaine évasion. Sachant cela, je me devais de faire un peu de magasinage avant de retourner en cellule.
Le rouge à lèvre euphorisant étant devenu ma marque de commerce, il m'était maintenant interdit de me maquiller et tout mes produits cosmétiques m'avaient été confisqués.
Par contre, on ne m'avait pas interdit les faux ongles.
Ce qui est pratique quand on est un prisonnier de mon statut, c'est qu'il y a toujours un garde devant ma cellule, pour me surveiller évidement. Mais c'est aussi une faille dans le système de sécurité de toute prison, car la chair est faible.
Bon, je dois admettre que ma tentative de séduction a lamentablement échoué quand j'ai réalisé que le garde était un androïde et que ça rendait mes faux-ongles hallucinogènes complètement inutiles. Mais, comme je suis archéologue, j'ai pu garder mon matériel en cellule, incluant ma truelle, inutile ici puisque les murs et le plancher de ma cellule sont d'un matériel si solide que rien ne peux les entamer.
Ai-je déjà mentionné que ma truelle est sonique? Je crois avoir oublié de le leur mentionner.
Bon, ma serrure résiste aux outils soniques depuis que le docteur m'en a sortie pour m'emmener à une fête d'anniversaire sur la Tamise au 19e siècle.
Mais un androïde est d'une fabrication différente.
Ok, je dois admettre que je ne l'ai pas eut du premier coup mais après quelques essais, il était totalement sous mon contrôle, ce qui me changeait des gardes humains que je devais abandonner complètement hagards après qu'ils m'aient ouvert la porte.
Celui-ci était si obéissant qu'il ne se contenta pas d'ouvrir ma cellule, mais il ouvrit toutes les portes qui se tenaient entre moi et la liberté. Il poussa même la galanterie jusqu'à maîtriser les gardes qui tentèrent de m'arrêter.
La technologie aussi peut être séduite avec les bons outils, mais j'ai du me résoudre à laisser mon nouvel admirateur à la porte de la prison. Je devais me faire discrète si je ne voulais pas être repérée.
La seconde partie de mon plan consistait à récupérer mon manipulateur de vortex.
Quand je revenais d'une escapade avec le docteur, je le cachais toujours avant de me livrer aux autorités. La prison était sur une île au milieu d'une planète recouverte d'océan. Le manipulateur avait été caché dans une grotte. Pour l'atteindre, j'ai du escalader la falaise située sur la plage et alors que je montais, je vis les gardes qui se rassemblaient aux pieds de la falaise. Ils me visaient avec des objets qui n'étaient pas des armes, mais des lanceurs de transpondeurs.
Si un de ses transpondeurs me touchait, il s'activerait et je serais automatiquement téléportée dans ma cellule. Je devais augmenter la cadence, même si mes bras commençaient sérieusement à m'élancer. J'entendais les transpondeurs lancés frapper la paroi tout près de moi, puis enfin, je me glissai dans une brèche pour me retrouver dans la noirceur de la caverne. En bougeant une pierre, je retrouvai l'objet de mes convoitises, caché dans une fissure. Il y avait aussi une petite valise avec des vêtements plus discrets. En fait, pas vraiment discrets, mais au moins, je n'aurai pas l'air d'une évadé de prison.
Je m'habillai en vitesse et je glissai le manipulateur de vortex à mon poignet. J'entrai les coordonnées du marché galactique le plus près et après avoir appuyé sur le bouton, j'apparus au beau milieu d'une rue achalandée et je faillis percuter un être à la peau bleue qui me rappelait vaguement Dorium Maldovar, mis à part l'embonpoint.
- Hé! S'écria-t-il, on ne se téléporte pas comme ça au milieu de la rue.
Je lui donnai mon sourire le plus sexy.
- Oups, j'ai du me tromper en entrant les coordonnées. Je visais l'aire de téléportation la plus près.
Il se radoucit.
- Ce sont des choses qui arrivent. Si vous le voulez, je peux vous faire visiter les lieux.
Avant que je puisse répondre, nous fûmes tous les deux percutés par une femme qui courrait à prendre haleine sans regarder où elle allait. Elle tomba par terre avec mon interlocuteur. Je me précipitai pour aider mon nouveau guide à se relever quand je remarquai le regard de la femme, toujours étendue sur le sol. Elle me fixait avec surprise.
- River, murmura-t-elle?
Je me tournai vers elle.
- On se connaît?
Elle réfléchit un moment avant de répondre.
- Je crois que la réponse appropriée serait « spoilers ».
Je compris.
- Vous venez de mon futur. C'est ça quand on voyage dans le temps, on est appelé à faire des rencontre dans le désordre.
- Ça s'est sure, dit-elle, en tentant de se relever alors que mon compagnon bleu s'était étalé sur ses jambes.
- Pousses-toi, lui dis-je avec brutalité.
Devant mon changement de ton, il se releva et repartit en grommelant. Je tendis la main à l'étrange femme et l'aidai à se relever et c'est là que je remarquai son accoutrement.
Elle portait un pantalon trois-quart bleu, des bas de laine et des bottines brunes. Elle portait aussi un tricot bleu marine décoré d'une ligne multicolore et des bretelles jaunes. Par dessus le tout, un imperméable bleu pâle avec un capuchon.
