Requiem
Oui je sais j'ai un peu de retard sur la parution du prochain chapitre de E.U.F. alors ben jme rattrape avec cette pitite shots
One Shots sur Count Cain, un manga que j'adore vraiment
Alors les persos ne sont (malheureusement) pas à moi mais à Yuki Kaori etc. etc.
" Il faisait si beau, si beau pour cette pale journée d'automne ou les arbres pleurait des larmes de feuilles rougeoyantes qui allaient se poser délicatement sur la chaussée grise. Dans la rue les enfants se promènent avec des bouquets de feuilles et les garçons jouent aux billes avec les marrons. Chaque jour qui passe transforme plus le parc ou j'emmène Maryweather se promener. Mais toi, tu ne verras plus jamais ce spectacle apaisant qu'est celui de l'automne qui transforme le parc du Manoir de vert en rouge. Rouge et vert... C'était tes couleurs je crois, le rouge de tout le sang que tu as versés, le rouge du sang que tu as vu et enduré et le vert, le vert de tes beaux yeux si délicatement pailletés. " Extrait du journal intime de Riff
xxxxx
Maryweather
xxxxx
Riff entra dans la chapelle un bouquet de roses d'un rouge ardent à la main. Je le regardais un moment avant de rabattre le rideau. Il à beau se cacher je savais qu'il pleurait le soir en silence dans sa chambre. Tout avait changé depuis peu. Toute cette histoire les avait tellement stressés tout les deux...Et Riff s'imagine encore que c'est de sa faute.
Vous étiez complémentaires ; Tu étais l'air dont nécessitait Cain pour garder vivant le feu qui brûlait en lui et toi, tu avait besoin de ce feu pour réchauffer ton cœur glacé. Il se sentait étouffer sans ta présence et tu te sens te geler doucement sans la sienne...
Je m'éloignais de la fenêtre et allait tirer mon jeu de tarot. Dans la tristesse de ses derniers temps mes prévisions se réveillaient toute justes mais le cœur me manquait maintenant, ou le courage peut être, de tirer les cartes pour savoir comment tout allait finir. J'avais si peur de tirer encore cette fatale faucheuse comme je l'ai tirée si j'ai eut le malheur de la tirer ce jour là...
xxxxx
Riff
xxxxx
Je m'avançais, roses à la main vers la chapelle du parc ou était entreposer ce corps si cher à mes yeux. Devant le bâtiment, je m'arrêtais et le regardais. Quoi, c'était dans un si lugubres lieux que Cain reposait ? J'avais encore du mal à croire à sa disparition, cela avait été si soudain, si inattendu....Je m'en souviens encore...
Flash back
------------
J'étais tenu, le corps criblé de trace de fouets et autres signes de violence, par deux effroyables mastodontes au service de Delilah .Nous étions dans ses affreuses cavernes ou l'assemblée avait élue domicile. Alors que je n'y croyais plus, Cain était arrivé, habilement déguisé en homme de main. J'étais si faible que je ne me rappelle pas comment il m'enleva. Quand j'ouvrait à nouveau les yeux c'était pour voir le docteur venir et Cain montrer la tête de l'arcane de justice.
Jézabel avait eut un moment d'incertitude dont Cain profita pour lui lancer une dague qui loupa malheureusement son destinataire. Un long combat s'en suivit et à la fin le collecteur d'âme trébucha et tomba dans le puis. Le premier geste de Cain fut de courir à moi et me prendre dans ses bras. Cette dernière étreinte fut le souvenir le plus poignant que je garde de mon maître, cette étreinte ou les rôles étaient inversés ou j'étais celui qui pleurer et le jeune lord celui qui consolait, cette étreinte qui fut interrompu par ce traître, ce fourbe, qui fut autrefois mon maître.
Alexis qui sans état d'âme tuait son fils d'un coup d'arme à feu et me laissait son corps dans ses bras. Ce traître, ce fourbe qui nous accabla encore d'humiliation. Il nous laissa, moi et le corps de mon jeune maître nus et sales, abandonnés dans la périphérie de Londres.
Et les derniers mots qu'il prononça avant de partir, alors que je lui demandait pourquoi, furent simplement « J'ai fais ce que je voulais faire...tu ne m'es plus bon à rien, te tuer ne me servirait à rien puisque Cain n'est plus là pour en pleurer... »
------------
Fin du Flash Back
Les souvenirs m'étaient douloureux mais je retenais mes larmes autant que possible. Doucement je m'approchais du corps du Lord, entreposé sur la pierre dans ses plus beaux atours le visage si serein. Je m'asseyais près de lui et laissais courir mes doigts sur sa peau pale. Une larme, puis deux, glissa le long de ma joue et vint se choir sur le visage de mon maître.
Il est si beau, si beau et je maudis autant que je bénis la mort d'avoir si peu d'emprise sur lui. Il est mort il y a deux jours mais ses chaires n'ont pas encore prisent cette odeur caractéristique de la mort que nous connaissons tous au plus profond de nous et que je ne veux associer en aucun cas à Cain.
Je caressais doucement ses joues douces. Pourquoi a-t-il fallu attendre la mort pour que je puisse ainsi te toucher. Pourquoi a-t-il fallu que la vie s'échappe de ton corps pour que je ressente à quel point j'avais besoin de toi. Tu disais que j'étais comme l'air pour toi mais pour moi, toi, tu étais bien plus vitale que cela et sans toi je ne suis, moi aussi qu'un cadavre.
Doucement je me baissais et déposais un baiser chaste sur ses lèvres rouges, rouge comme le sang qu'il avait versé comme si ses veines palpitaient encore sous la pulpe de sa bouche.
"M'aimes tu ? " demandais-je doucement regrettant de ne plus pouvoir regarder ses yeux pétillants de vie d'insolence me toiser calmement. Combien de fois ai-je rêvé depuis cette nuit fatidique de te voir te réveiller et sortir de ton tombeau sous mon baiser telle Blanche-neige devant son prince charmant. Mais je n'ai rien d'un prince aussi ma belle ne se réveille pas. Pourquoi ? Pourquoi es tu venu me sauver ? Tu aurais du me laisser mourir comme un lâche que je suis n'ayant jamais trouvé les sentiments qui m'habitaient. Un lâche, oui c'est bien le mot. Alexis cours les rues et je le laisse faire...Mais je ne suis pas comme toi. Je n'ai pas ton courage ni le feu qui brûlait en toi...je ne suis qu'un cadavre qui se putréfie peu à peu. Pourtant je donnerais ma vie pour te revoir encore, rien qu'une fois même si ce n'est que quelques minutes, juste le temps de te dire enfin ce que j'ai au fond du cœur depuis si longtemps. Cain, me pardonnera tu un jour ?
Je le regardais encore et encore m'abîmant dans la contemplation de la perfection morbide que je voyais en son corps, en son visage si calme, en ses lèvres si rouges et pourtant si froides me rendant compte avec un effrois dissimulé que j'avais l'impression de mourir de tristesse tant le voir si beau et pourtant mort me désolait.
Les larmes coulaient maintenant sans fin sur mes joues et venaient arroser le visage androgyne de mon beau maître. Doucement, encore je me penchais et lui donnait un autre baiser plus passionné pour autant qu'il était possible d'embrasser passionnément une chose inerte et mon âme.
La cloche du repas sonna et je songeais avec désespoir que c'était la dernière fois, la dernière fois que Cain et moi avions été seul. Demain déjà aura lieu les obsèques et la cérémonie. Demain déjà je ne verrais plus son visage aimé et mes yeux se remplirent à nouveau de larme à cette simple pensée. Je posais une rose entre ses doigts enlacés et les autres tout autours de son visage laissant quelques pétales sanguins s'éparpiller dans ses cheveux
Je me réveillais en milieu de la nuit ne me souvenant plus du cauchemar m'ayant ainsi tiré loin des bras de morphée. Le seul souvenir tenace de ce songe était une petite comptine dont par ailleurs je ne me souvenais plus de la fin.
Fantômes et trahisons des temps lointains nous hantent
Qui sauvera maintenant la fragile plante
Lasse de soupirer après son âme amante
A coté de moi, par la fenêtre j'admirais en chantonnant les quelques vers l'éclat meurtrier que projetait la lune sur la croix de la chapelle. Une ombre passa devant la fenêtre et je sursautais. Qu'est ce que cela pouvait t'il être ? Mu par la curiosité j'ouvrait les deux battant et jetait un regard sur la gouttière, situé sous ma fenêtre car ma chambre se trouvait mansardée dans le coin Est de la maison, juste au dessus de l'ex chambre de Cain. Il n'y avait rien. Je ricanais mentalement de ma sottise, j'avait du rêver voila tout ou un bête nuage était simplement passé devant la lune...rien de grave.
Un bruit étrange, sous ma chambre me fit dresser l'oreille. S chambre... Sa chambre n'était pas vide. Refoulant mes espoirs idiots qui me montrait Cain en image dormant dans son lit je me demandait si un cambrioleur n'avait t'il pas réussit à monter jusqu'à la fenêtre de la chambre du Lord. Je prit une chandelle et descendait, calmement en me disant que je ferait directement fuir le voleur s'il jamais il me voyait dans mon pyjama gris et mes cheveux en bataille.
Enfin, j'arrivais devant la porte de la chambre et longtemps j'hésitais. Enfin, d'une poignée sèche et rapide j'ouvrais grand la porte pour découvrir la pièce vide. Je regardais un peu quand soudain une légère musique me parvint aux oreilles :
De cruelles fleurs l'ont abandonnées sur la pente
Qui puis la sauver si c'n'est l'âme équivalente ?
Je me retournais vivement.
« Qui est là ? » demandais-je n'attendant aucunement une réponse qui vint pourtant sous la forme d'un croassement en provenance du lit. Je me retournais et apercevais maintenant l'ombre noir d'un corbeau, perché sur l'oreiller et me regardant de ses yeux jaunes tout en ouvrant ses ailes.
Je le fit sortir par la fenêtre me demandant comment il avait pu rentrer puis tachait de refaire le lit que l'animal en se débattant avait un peu défait et constata avec horreur une épingle de cravate sur le lit...L'épingle de cravate que Cain était sensé porter en ce moment même...Et puis surtout il y avait trois petites taches rouges sur le tissus pale. Trois petites goutte de sang frais qui luisait ironiquement dans la lumière lunaire.
L'effrois me prit et je me précipitais dehors vers la chapelle. Elle était fermée à clef, je du forcer la porte. Quand je pu entrer je constatait avec soulagement que Cain était toujours là, allongé et si beau, toujours aussi serein. Sans savoir pourquoi, je ne m'inquiétais même pas du fait que toutes les bougies soient allumées plongeant la salle dans une luminosité trouble et floue.
La pince glissa de mes doigts tant ce spectacle me blessait de par sa beauté posthume. Je m'asseyais au chevet de Cain et prenais ses petites mains glacées dans les miennes. Une chouette hulula au loin tandis qu'a nouveau je déposais un baiser sur ses lèvres rouges. Pour la première fois, je me laissais aller à la passion en enfouissant ma langue dans sa bouche, cherchant la sienne froide et molle et la chansonnette retentissait dans mon esprit comme un une musique de fond, sur un air aigus et triste comme une complainte
Morte il y a peu, laissées seule et pendante
Sur les plus hautes tours, sur la plus haute charpente
Du château des regrets ou la flore urticante
Blessent les cœurs de ceux venu sauvé charmante
Qui pend sur le clocher, la morte convalescente
« Cain... »Articulais-je doucement tandis que je me retirais de son baiser morbide le regardant calmement les yeux embués de larmes.
A nouveau la chouette hulula, plus prés cette fois et je me laissais aller à mon désespoir pleurant de chaudes larmes
Pleure, petite plante, si pale, agonisante
Ne survivra pas de cette éternelle attente
Qu'elle s'abandonne dans l'illusion dormante
Des rêves suspendus aux ténèbres rougeoyantes.
Laisse les flammes t'emporter dans leur valse tournante
Viens brûler ta peine dans leurs cendres fumantes
La chanson recommençait, je la laissais faire, n'écoutant qu'a peine les paroles tant la mélodie calme et triste m'enveloppait et me soignait dans ma douleur. J'imaginais avec une peine dévorante Cain demain sur le bûché et cette vision me donnait envie d'hurler, de crier au monde la peine que je ressent devant mon jeune maître si cruellement fauché dans sa jeunesse...par ma faute. Doucement mes doigts glissaient sur les pierres froides, aussi froide que les chairs de mon beau Lord. La chanson s'était tue. Je me mit à fredonner les derniers vers que j'avais machinalement enregistrer écoutant cette fois le sens des paroles
Laisse les flammes t'emporter dans leur valse tournante
Viens brûler ta peine dans leurs cendres fumantes
Mes mains glissèrent toujours jusqu'à rencontrer le toucher du bois de la caisse ou était rangé l'alcool nécessaire à l'immolation de mon bien aimé...demain...le matin...Le jour, par la porte se teintait déjà de rose et je rectifiais mentalement ma précédente pensée. Ce n'était plus demain, c'était aujourd'hui bientôt, dans quelques heures...
Laisse les flammes t'emporter dans leur valse tournante
Viens brûler ta peine dans leurs cendres fumantes
Je chantais encore, m'arrêtant parfois pour reprendre mon souffle dans ma douleur entrecoupée de larmes. Oui...petite plante viens brûler tes peines dans la cendre...Ma main s'empara d'un des bidon d'alcool et j'arrosais copieusement mon défunt aimé pleurant toujours tant et tant puis finit par arroser tout autours de nous, le sol les murs, moi-même. La plupart des bougies avaient finies de brûler j'en trouvais pourtant une avec encore assez de flamme. La tenant dans la main je m'allongeais sur le corps de Cain le sentant sous moi pour la première et dernière fois. Je ne souhaitait pas mourir en pyjama aussi je m'en débarrassait et restas là un moment à le contempler encore une dernière fois puis, enfin fis tomber la petite bougie sur le sol, au contact du combustible qui s'enflamma aussitôt nous plongeant tout les deux bientôt dans les enfers auxquelles j'aspiraient et qui jamais en rêve ne m'avaient semblée aussi belles puisque j'y était ici avec mon bien aimé
xxxxx
Maryweather
xxxxx
L'odeur de la fumée me tira de mon lit et il ne fallut pas longtemps pour que je sorte dehors. Lisa ma servante attitrée m'expliqua que Riff avait disparu et je contemplais alors la gorge serrée les restes fumants de ceux que j'avais le plus aimé, Cain et Riff. De grosses larmes vinrent rendre flou ma vue quand un papier volant attira mon attention. Il portait sur lui une étrange comptine parlant d'une âme immoler et d'une plante venant brûler sa peine dans les flammes...je ne comprenait pas, surtout le dernier passage.
Et enfin s'acheva l'histoire accablante
D'un fils maudit dont le souvenir me hante
Précipité au feu comme dans l'eau les Atlantes
Et avec lui, cet amour, cette preuve dissonante
Post mortem peut être mais pourtant bien troublante
A.Hargreaves
