Bonjour à tous! Ou bonsoir, ça dépend de l'heure.

Ce court texte (et non, toujours pas de pavé!) est ma réponse au défi 43 du Poney Fringant sur Thranduil.
Je suis loin d'en être satisfaite mais j'espère qu'il vous plaira tout de même.

Bonne lecture! :)


La sagesse du roi

Thranduil avait vu le royaume de ses ancêtres s'effondrer, crouler sous les assauts de nains et d'elfes supposés leurs alliés. Il avait vu les ravages provoqués par une avidité que rien ne pouvait combler, deux peuples s'entre-tuer par amour pour une même pierre.

Il avait vu le Mal, pourtant vaincu, renaître en Terre du Milieu, et corrompre même les créatures les plus parfaites. Il avait vu les siens, aveugles au péril, forger eux-même avec orgueil l'instrument de leur propre perte, découvrant l'ennemi au milieu d'eux lorsqu'il était déjà trop tard.

Il avait participé à la Bataille de la Dernière Alliance. Il avait découvert le visage du Mal, l'avait affronté. Il avait assisté à la mort de nombreux camarades, avait vu son propre père mourir devant ses yeux, emporté par la folie de son orgueil. Une part de lui était partie avec eux.

Il avait perdu sa femme, avait vu son royaume être envahi par l'ennemi sans qu'aucun de ses alliés ne semble s'en soucier, devait combattre chaque jour des araignées de plus en plus dangereuses tandis que l'Ombre grandissait au sud. Il ne pouvait plus passer un seul jour sans se battre.

Pourtant, Thranduil continuait d'organiser des fêtes avec son peuple et de vivre selon son gré, de célébrer chaque jour de la vie joyeusement, comme si rien ne pouvait altérer sa bonne humeur. Et les autres seigneurs elfiques ne comprenait pas comment il pouvait faire preuve d'autant de légèreté en d'aussi graves circonstances. Sans doute était-il bien peu sage pour se montrer aussi insouciant.

La vérité était que se divertir au milieu de ses gens et célébrer la vie était le seul moyen que Thranduil ait trouvé pour éloigner de lui tous ces souvenirs obscurs et ces soucis quotidiens. La seule façon de s'empêcher de sombrer dans le plus noir pessimisme. C'était dans les fêtes et les banquets qu'il parvenait à s'oublier un peu et à retrouver le sourire.

Mais il y avait une chose que Thranduil, malgré tous ses efforts, ne parvenait pas à oublier. Une chose qui le tourmentait jour et nuit et qui ne quittait pas un seul instant son esprit. Une chose qui l'obsédait et le détournait de ses tâches. Une question à laquelle, malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à trouver de réponse.

Comment son fils unique avait-il pu sympathiser avec un Nain ?