Disclaimer : Le Truc est à moi ! Le Truc est mon précieux !!!

Le Truc

"Tac. Tac. Tac. Tac. " claquaient les doigts de Lucius Malefoy sur le bois noir de la longue table. " Tac. Tac. Tac. Tac. " claquaient les aiguilles de la grande horloge victorienne au dessus de la dite table, comme pour marquer la mesure. le temps passait décidément trop lentement. Point de réunion tupperware en ce matin là, au QG des mangemorts de Lord Voldemort. Pas de meeting weight-watchers, pas de one ma's show, ni de toute autre réunion aux noms anglophones-pour-se-donner-l-'air-sérieux. Lucius Malefoy commençait même à se demander ce qu'il faisait là. A sa droite, le professeur Rogue - mais si, vous savez bien, l'homme qui retournait sa veste plus vite encore qu'il ne peignait ses cheveux graisseux ! Celui avec le nez en clou tordu et l'allure en clou anorexique ! ( désolée, là je devais avoir qq chose contre rogue ^^' ndrl ) - fixait loin devant lui, se disant certainement qu'il aurait du écouter son père et devenir électricien si c'était pour asssister à des Lord's Show comme celui-ci. Severus Rogue n'aimait pas non plus les réunions aux noms sérieux mais aux abords de cirques de mauvais gouts. A sa gauche se tenait Queudver. " Se tenait " était un bien grand mot : la posture du mangemort ( si tant est que "mangemort" soit aussi approprié ) n'était pas sans rappeler celle qu'aurait votre petit cousin si, béat mais complètement hermétique, il écoutait votre grand oncle parler de la dette du pays, en se disant que, plus tard, il veut aussi bien parler de la culture des poureaux que lui. Satisfait de se rendre compte que l'avenir du mangemordisme était franchement compromis avec de telles recrues, Lucius reporta son attention sur le spectacle qui les avait tout trois conduits à venir passer leur matinée enfermés dans une pièce surchauffée - mais pourquoi fallait-il toujours qu'un feu brûle dans un des coins de ce salon ?! On était pas dans un roman, que diable ! - au lieu de tranquillement aller avadakadavériser des courgettes dans le champ d'à coté. " Alors ?! " Pardon, tous les quatre. Un autre personnage - et non l'un des moindres, si l'on aime le genre psychopathe mégalomaniaque - entrait en jeu : Lord Voldemort. Dans le cas où vous viendriez d'une autre planète ( dans ce cas, sachez que je suis très ouverte aux autres mondes et que me lobotimiser ne vous rapporteait rien! ) ou que vous ayez été dé-cryongénisé il y a peu ( et, dans ce second cas, je vous félicite d'avoir si vite découvert la merveille qu'est Internet et vous suggère d'aller raser votre barbe de plusieurs siècles si vous ne voulez pas passer votre nuit dans ce que l'on appelle maintenant " commissariat " ) laissez moi vous dresser en quelques lignes le portrait chinois de Lord Voldemort, afin que votre culture personnelle soit au moins enrichie de l'un des plus grands personnages de notre siècle.

S'il était un arbre, il serait bien déprimé : un arbre ( si, si, même les cactus, bien que l'on ai tendance à imaginer le contraire ! ) ne fait pas de mal aux autres et leur est trop utile. S'il était une personne importante, il serait lui même, car personne n'est plus important que Lord Voldemort ( à part, peut-etre, voire même surement, Itachi Uchiwa, mais ça, c'est une tout autre chanson ) . S'il était une personne, autre que lui même ( car, il ne fallait pas exagérer, Lord Voldemort était conscient qu'il existait d'autres gens que lui-même : ses larbins ) , il serait l'un de ses mangemorts, pour avoir la joie de s'admirer tous les jours en s'étant utile. S'il était l'un de ses ennemis, il serait Harry Potter, petite larve balafrée et excessivement chanceuse, seul rempart à la domination totale et sans pitié de son monde, qui lui échappait encore et toujours. Mais Lord Voldemort ne serait jamais l'un de ses ennemis ; il ne pourrait résister à la tentation de se tuer et tuer Lord Voldemort serait une perte inconsolable pour l'humanité. Le mangemort préféréait laisser cela aux simples sangs-de-bourbe. S'il était une couleur, il serait le vert. Lord Voldemort était, avant toute chose, un serpentard aguerri, un véritable guerrier de la perfidie, le maître incontesté de la fourberie. Et puis le vert allait fort bien à son teint de craie.

Enfin, si le maître avait à être un accident – un de ces malheuerux accidents qui tombent à pic et qui sont souvant d'une originalité sans bornes – il serait un avada kedavra bien placé. Simplicité et modesties étaient les maîtres mots de Lord Voldemort.

« Alors ?! » se répêta le dit Lord, en l'absence de réponse. Pour l'heure – et depuis deux bonnes heures au moins – il était conformatblement calé dans son fauteuil, en bout de la large table de réunion, autour de laquelle patientaient trois de ses collaborateurs. De ses meilleurs larbins, aimait-il tout du moins à penser. Pourtant, bien que les conditions de la réunion fûtent idéales ( un grand feu ronflait même dans un coin de la pièce ; le Lord ne reculait devant rien pour le bien-être de ses partisans. Un Maître du Monde sans armée béate n'était plus que l'ombre de lui-même. ) , le plan, lui, commençait à prendre une tournure qui l'agaçait... Et Reggiano Salva di Torino auraot du savoir qu'agacer Lord Voldemort ne pouvait que rimer avec la mort. ( « une chance que le nom du mage noir n'avait pas été Sylvie » s'était un jour risqué à raconter Queudver... il s'était vite repenti d'avoir cassé l'effet de style de son Maître Adoré. )

« Si, si, ça arrivé tout de souite ! Patience, patience, Maestro ! »

Lucius Malefoy leva les yeux au ciel et en profita pour ainsi détacher ses yeux du spectacle qui l'incitait à penser qu'un retour à la légalité ne serait pas si mal, finalement... Les sorciers italiens... Les mangemorts étaient vraiment tombés au plus bas, sans nul doute possible. Voleurs, menteurs, tricheurs ( et comment, tricheurs ! Leurs frasques à la Coupe du Monde de Quidditch avaient fait la Une de la Gazette pendant plus d'un mois et étaient restées au coeur des conversations des sangs-de-bourbe pendant au moins une année entière... vulgaires gens ! ), le mangemort aurait encore préféré que le Maître ramène un nouveau miroir hideux lanceur de sorts foireux, une machine à écrire tueuse ou (même! ) engagé un moldu...

« ALORS ?!!! »

Lucius soupira, du plus discrètement qu'il le pouvait, et dirigea de nouveau son regard vers la paire de fesses de l'artisant – ahem – italien qu s'activait devant un objet non identifié.

« C'est bon, c'est fini, c'est fini, Maestro, c'est fini ! Admirez ! »

Et l'italien – dont Lucius ne parvint jamais à retenir le nom par la suite – se retourna. Et seul Queudver étouffa un « waaaaaaaa » qui témoignait à la fois de son hermétisme au sujet que de sa profonde loyauté envers son Maître. Gentil Queudver. Severus Rogue et Lucius Malefoy échangèrent un regard. Un de ces regards qu'échangent deux inconnus plongés dans une même mouise les traversa et, sur cette fraction de seconde, les deux mangemorts décidèrent tacitement de commencer une carrière de vendeurs de churros sur une plage des Caraïbes. D'ailleurs, quant à la question de l'huile, la solution était déjà toute trouvée.

« Hm... Qu'est-ce que... cette chose ? » se risqua en premier Rogue, incapable de détacher ses yeux de la chose en question., de l'animal crevé ou, peut-être, du légume pourri que l'italien tenait dans ses bras comme s'il se fut s'agit de la cinquième merveille du monde.

« ... Maître ? » ajouta-t-il instantanément. Lord Voldemort ne s'interpellait pas comme un vulgaire vendeur de churros. Cette idée soudain en tête, Lucius ne pouvait s'empêcher de se dire, dans le petit coin de son esprit qui n'était pas obnubilé par le morceau de carcasse de chèvre – ou peut-être était-ce le cadavre d'une Veracrasse ? - dont on l'oibligeait à supporter la vue, que s'il se convertissait à la vente de churros, il faudrait qu'il supporte les « Mademoiselle ! », « Eh, le blond ! », « Toi, là ! » et autres infamies du même genre. Sans parler de la vue de Severus en maillot qui, elle, dépassait les sommets de l'atrocité. Tout à coup, Lucius Malefiy vit l'utilité de garder son job et, donc, de donner un tant soi peu son avis lorsque l'on ne le sollicitait pas.

« Voyons, Severus, tu vois bien que c'est le cadavre de Harry Potter découpé, bouilli dans de l'huile de triton et assaisonné de quelques... »

Lucius plissa les yeux pour tenter de donner un nom aux espèce de furoncles suitants qui pointaient hors du ballot non identifié. « ... cornichons. » Lucius Malefoy n'avait jamais porté les cornichons dans son coeur.

« De toutes façons, le Maître ne nous aurait jamais convoqué pour nous faire voir autre chose qu'un moyen de supprimer Harry Potter. Mais considérant le fait que... » qu'il nous a fait perdre une matinée entière de chasse avec ses conneries, songea-t-il. « ... qu'il est notre Maître oncontesté, j'ose supposer qu'il s'agit, cette fois, de la dépouille du balafré... »

Un rictus méprisant s'était dessiné sur les lèvres de Lucius Malefoy et il prit garde à ne l'adresser qu'à l'italien, de sorte que ce dernier eu soudain comme l'envie de disparaître six pieds sous Terre avant d'y être poussé... Le mangemort haissait au moins autant les italiens que les cornichons.

« Ne sois pas bête, Lucius ! Ca ne va bien qu'à Queudver ! »

Lord Voldemort se leva et s'approcha lentement du sorcier italien qui, comme soudain attaqué par une horde de machines à laver, s'était mis à trembler de tous ses membres, secouant le paquet de linge sale ( mais peut-être était-ce seulement une manchette en vison, après tout ) comme un prunier. « J'ai demandé à Monsieur Reggiano ici présent ... » ce disant, Lord Voldemort déposa une main blanche et osseuse sur la cape miteuse qui semblait envellopper entièrement le sorcier italien. Ce n'eut pour seul effet que de renforcer le tremblement de ce dernier qui rivalisait maintenant avec le huitième échelon de l'échelle de Richter. Du coin de l'oeil, Lucius et severus se dirent que, si l'explosion du petit gars italien était imminente, jamais ils ne sauraient ce qu'était réellement ce monticule de chair. « Ca ressemble quand même bien à une bestiole crevée. » songèrent-ils de concert.

« ... de me confectionner un sac. »

Un sac ?! C'était tout ? Rien de plus dangereux ? Rien de plus Voldy-esque ?! Juste un bête sac où on perdait son rouge à lèvres et où on feignait d'avoir perdu son permis ?

« Hm Hm. Un sac... » répêta, une fois le choc de la désillusion passé, Severus Rogue, tout en croisant els bras, ne voulant pas croire que l'homme auprès duquel il s'était engagé pouvait ainsi le décevoir. « Mais... Un sac qui contient le crâne de Potter ? Qui empêche ses boyaux de goutter sur le tapis ? Qui permet de ne pas perdre une once du peu de matière cérébrale que contenait ce petit crétin ? » se risqua-t-il, plissant à son tour les yeux pour tenter de, tout d'abord, trouver une quelconque ressemblance avec un sac au truc poilu que le sorcier détenait toujours et d'enfin y discerner quelque chose de visqueux, une bosse dans le tissu ( ou était-ce de la peau ? ) de l'ouvrage qui viendrait appuyer sa théorie.

« Non, Severus, ce n'est qu'un sac. Comment le trouves-tu ? »

A cet instant précis, Severus Rogue avait commencé à écrire le prix de ses churros sur une ardoise mentale. Tanpis pour la vue de Lucius en maillot. A force, le mangemort supposait qu'on s'y faisait.

Mais Lucius fut le plus rapide.

« Oh, il est ma-gni-fique, Maître ! Tout à fait char-mant ! J'imagine que vous comptez organiser un défilé, une exposition peut-être, à laquelle vous convierez Potter ? Vous espérez qu'il aura une crise d'extase devant une horreur pareille ?! » Le mangemort blond – le seul, l'unique, d'ailleurs, une exclusivité Mangemorts&cie – s'était levé et avait jeté sa cape sur ses épaules, ne pouvant contenir sa rage plus longtemps. « Je vous souhaite bien du plaisir avec vos jupons et vos rubans, mesdames, je retourne à plus de sérieux... » cracha-t-il avec un mépris qui, cette fois, n'était pas dissimulé. Il n'eut pas le temps de faire volte-face.

« Lucius, assis. Prochain avertissement et je te promets que tu ramperas devant moi avant d'avoir pu prononcer mon nom. »

La voix de Lord Voldemort qui, quelques minutes plus tôt, s'était faite proche de celle de la femme au foyer, fière devant ses crêmes de jour, était maintenant plus glaciale que l'acier trempé d'une lame de couteau. Les serres osseuses du mage noir s'étaient crispées sur les épaules de Reggiano qui, n'ayant rien demand à personne, commença à égrêner les perles d'un chapelet imaginaire, et, si Lucius avait eu, à cet instant là, la mauvaise idée de se retourner, il aurait immédiatement été fusillé du regard par son Maître qui le fixait avec un mépris que beaucoup auraoent confondu avec une jaine féroce.

« Souviens-toi de qui est ton Maître, Lucius... Je commande, tu obéïs. C'est ainsi que les choses marchent. Faut-il que je le grave dans ta chair ? » siffla Lord Voldemort comme si sa simple voix avait eu le pouvoir de faire fondre la plus active des résistances. Ce qui était le cas.

« Si Monsieur Reggiano m'a confectionné un sac, c'est pour transporter en toute sécurité... » commença Lord Voldemort, reprenant peu à peu contenance, bien que le doloris le démangeât encore. « ... mon nouveau plan. » Lucius, Severus et Queudver étaient en haleine.