Fic écrite dans le cadre d'un défi sur Livejournal- le défi musique- qui consistait à écrire une histoire- fanfiction ou originale- en rapport avec une musique. Là où l'histoire se corse, ce que la lecture doit être équivalente à la durer de la chanson. When the Love Falls a donc été écrite par rapport à When the Love Falls du pianiste coréen Yiruma. Il va s'en dire qu'ici, j'ai totalement échoué, puisque qu'on peut écouter deux fois la pièce durant la lecture (moui…exactement deux fois…), mais je me sentais pas le courage de couper alors j'ai laissé comme tel. Et… Hum… Finn est un peu OOC ici, je l'avoue, mais allons-y avec le fait qu'il peut maturer un l'espace d'un an! Bonne lecture!


Pairing : Finn/Rachel

Rating : T

Disclaimer : L'histoire et les personnages ne m'appartiennent pas


Résumé

Les rêves peuvent être plus forts que l'amour, mais le cœur sait toujours ce qu'il veut…


When the love falls

Finn savait que ce moment était pour arrive un jour. Il l'avait sut à l'instant même où ils s'étaient tous les deux mis d'accord pour plonger dans cette relation, même en sachant que leurs avenir ne se croisaient en aucun lieu. Il le savait et pourtant, il ne s'était pas préparé à ce qu'il survienne aussitôt. Il pensait avoir encore un long moment devant lui, au moins une année. À vrai dire- il avait encore du mal à se l'avouer- il en était stupidement venu à penser qu'il serait capable de la faire changer d'ide; que leur amour serait suffisamment fort pour la garder auprès de lui. Mais il avait sûrement oublié, quelque part au cours de la route, que c'était de Rachel Berry dont il était question. Que l'amour de la scène était beaucoup plus fort chez elle que l'amour envers Finn Hudson ne pourrait jamais l'être.

La météo s'était liguée contre lui comme tant d'autres choses ces derniers jours. Ce soleil qui par un pur hasard brillait en traître de l'autre côté de la large baie vitrée, ces oiseaux qui pépiaient si joyeusement qu'ils vous donnaient l'envie de les rejoindre et de chanter avec eux et cette légère brise fraîche qu'il avait ressentit en sortant de la voiture, celle qui vous donnait un impression de renouveau. Finn ne parvenait pas à desserrer les dents face à ce spectacle. Il aurait espéré quelque chose du peu moins clément pour s'aider à affronter la situation. Quelque chose d'aussi sombre et lourd que son cœur, des nuages, de la pluie, un orage. La tempête rageait en lui et n'attendait que le moment de s'exposer au grand jour.

Kurt l'avait accompagné, Puck également. Ils les sentaient derrière lui alors que leurs regards brûlaient son dos, tous les deux en retrait. Comme si Puck avait compris qu'il avait besoin d'intimité, si futile soit-elle- ou que Kurt le retenait de dire des idioties, ce qui semblait plus crédible. Et lui, lui, il se tenait quelque part au milieu de l'aéroport. Il avait depuis longtemps cessé de faire le décompte des personnes qui allaient et venaient de chaque côté de lui, transportant des bagages, faisant leurs adieux ou célébrant leurs retrouvailles. À certain point, il en avait presqu'oublié leur présence; il n'y avait que le brouhaha constant pour le lui rappeler. Il n'avait de yeux que pour elle.

C'était probablement de la voir qui le maintenait là, droit et rigide comme à l'armée, et qui tenait à distance les tremblements qu'il sentait désagréablement naître dans son bas-ventre et mourir instantanément pour laisser place à d'autre plus puissants encore. Il avait l'envie de l'enlever qui le démangeait. Il arrivait même à s'imaginer en train de le faire. Férocement, il luttait contre son envie de courir vers Rachel, de la soulever dans ses bras et l'amener ailleurs, très loin de tout ce qui pourrait lui rappeler new York et la scène. Dans un endroit où ils pourraient vieillir paisiblement, chantant de vieilles ballades romantiques. Aussi désuète et clichée était cette idée, elle n'empêchait pas Finn Hudson de sourire comme un idiot.

Il aurait pu prendre une chance. Il aurait dut le faire. Comme cette fois où, un an plutôt, il avait pris la chance de l'embrasser lors de leur prestation aux Nationales .Une erreur qui, même si elle lui avait valut des semaines à se faire détester par certain membres des new Directions, lui avait donné droit à une année d'amour et de bonheur. Il aurait du saisir cette chance, mais il ne l'avait pas fait. Il l'avait laissé filer derrière lui, ses yeux tendrement posés sur la silhouette de Rachel…

Elle embrassait une dernière fois ses deux pères. Un élan de jalousie monta comme une vrille quelque part en lui, venant nouer sa gorge. Chaque étreinte qu'elle réservait à un autre en était une de moins pour lui. Finn soupira. Elle n'était pas encore disparue de sa vie que la chaleur de son corps lui manquait déjà entre ses bras. Il se sentait étrangement 'vide' sans sa tête posée contre son torse. Il réprima un frisson au souvenir de ses mains parcourant son dos nu, et ramena son attention sur elle. Il se sentait tellement égoïste. Néanmoins, il n'essaya même pas de repousser le sentiment négatif qui risquait de lui pourrir la vie. Point plus qu'il n'essaya de combattre l'air morose qui s'accentuait un peu plus sur les traits de son visage à chaque instant qui s'écoulait. Aussi mal ça lui faisait, il avait Rachel Berry dans la peau.

Il cligna des yeux. Soudainement, elle n'embrassait plus ses pères; elle se tenait devant lui. Souriant. Rayonnante. Ensorcelante. L'étincelle du rêve et de l'aventure brillait dans la noirceur de ses iris. Finn ne réalisa qu'elle le tenait sous son charme et qu'il avait cessé de respirer lorsque leurs doigts s'effleurèrent, laissant ses jointures picoter agréablement. Et ressentit l'effet à travers tout son bras, voyageant aussi lentement qu'une onde le pouvait vers son cœur. Il n'aurait jamais assez de cette sensation. Comment deux personnes qui s'aimaient, entre qui l'air était emplit de filament électriques et qui voyaient des étoiles à travers un simple duo chanté, pouvaient-ils s'en retrouver réduit à autant de douleur? Rachel referma sa main chaude autour de la sienne, bien plus grande, et serra aussi fort qu'elle le pouvait, lui transmettant des vagues de réconfort. Ce fait fut suffisant pour le rassurer sur le fait que le monde n'allait pas s'effondrer. Sa gorge se dénoua doucement et il parvient même à parler, sa voix atrocement rauque et incertaine.

-Alors, c'est terminé, c'est ça? Plus d'erreurs et d'espoirs de renouer? Nos chemins ne se recroiseront plus?

Son ton était interrogatif, mais ils savaient tous les deux qu'il ne s'agissait pas d'une question; c'était davantage une déclaration. Une façon de s'obliger à réaliser des faits qu'il n'arrivait pas à assimiler. Ce n'était qu'il ne voulait pas le croire ou l'accepter, c'était plus que ça lui semblait impossible. Comme s'il était détaché des évènements qui chamboulaient sa vie. Une chaleur familière l'obligea à quitter les yeux de Rachel et à les baisser sur ses mains. Elle les tenait désormais entre ses mains, pressant fermement. Comme chaque fois où ils s'étaient laissé emporté par ses émotions ou sa stupidité et où elle avait voulu le ramener à l'ordre, auprès d'elle .Un geste simple qui allait cruellement lui manquer.

Lorsqu'elle lui répondit finalement, sa voix était brisée, jurant outrageusement avec l'éclat de ses yeux et les quelques larmes qui venaient de trouver refuge dans ses yeux. Finn aurait juré que le soleil, à l'extérieur du bâtiment, s'était terni à cet instant. Il retira ses mains de celles de la jeune femme, se refusant de gémir à la sensation perdue, et s'empressa d'enrouler ses bras autour d'elle. Elle ses mains à plat au centre de son torse et leva le menton.

-C'est terminé, Finn. Plus d'erreurs.

Elle cligna des yeux pour chasser ses larmes. En vain, d'autres naissaient.

-Qu'est-ce que je pourrais dire pour te retenir, Rachel? Demanda le jeune homme sans retenir la supplication qui perçait sa voix.

Elle mordit sa lèvre, laissa ses doigts glisser contre son torse dans une caresse nerveuse. Ses doigts se refermèrent fermement contre le tissu. Elle pouvait le sentir à travers; elle sentait sa peau. S'il n'y avait pas eu tous ces gens autour d'eux et s'il n'y avait pas eu le tic-tac constant de la montre qui bourdonnait dans ses oreilles en guise de rappel que ses rêves étaient à porter de main, elle n'aurait pas hésité à lui retirer son chandail et de faire de ce moment leur dernière fois. La veille ne lui avait pas suffit; son corps demandait encore les caresses et la rudesse du sien.

-Rien, souffla-t-elle sans le regarder. Tu sais que tu ne peux rien dire, Finn…

-C'est égoïste, Rachel, mais je ne suis pas près à te laisser partir encore.

L'une de ses mains quitta son dos et se posa sur sa joue, la prenant en coupe. Elle avait la peau si douce… Rachel s'appuya dans son étreinte, mais garda obstinément son regard rivé sur un banc délaissé. Elle n'arriverait jamais à maîtriser les fêlures de sa voix.

-Tu savais, Finn. C'était notre accord. Entre mes rêves et l'amour, j'ai choisi mes rêves. Rester ici et les abandonner, ce serait choisir de ne jamais être totalement moi.

Finn laissa tomber sa main contre sa hanche.

-Mais tu aimes?

Encore une fois, il ne chercha pas à cacher ses sentiments, sa peur et son hésitation forçant les mots. À son tour, il sentait ses yeux s'humidifier.

-Oui… plus que tout. Je t'aime sincèrement, Finn.

La façon qu'elle avait de prononcer son nom encore et encore le fit déglutir. Ce n'est que là qu'il s'aperçut du nœud qui obstruait sa gorge. Le gémissement franchit ses lèvres cette fois. À son tour, elle avait posé ses mains sur ses joues, caressant ses cernes du bout des doigts, témoins de sa nuit blanche. Leurs lèvres s'effleurèrent et elle se retira du baiser.

-Tu m'oublieras, Finn. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Tu trouveras une autre fille à aimer et tu seras heureux. Tu es fais pour ça Finn, pour l'amour. Je ne le suis pas.

-Tu m'oublieras aussi?

Un ton enfantin. Un air idiot. Une moue adorable. Le cœur de Rachel se serra. Un instant, elle considéra l'idée de rester entre ses bras une autre année et de remettre à plus tard la poursuite de ses rêves à un autre moment, mais elle la repoussa aussi qu'elle était venue. Elle ne pouvait pas lui faire plus de mal. Ni à elle ni à lui.

-Non, jamais. Chaque chanson que je chanterai, je la chanterai pour toi. C'est ma douleur qui fera de moi une étoile de Broadway. Tous les grands ont une histoire constituée de drames, non? Bientôt, je te remercierai pour ça.

-J'irai te voir, Rachel, répondit-il avec conviction. Je te promets que je serai là le soir de ton premier spectacle.

Elle eut un mouvement de recul, mais il raffermit son étreinte, l'empêchant de s'enfuir.

-Non, surtout pas. Ça ne ferais que rendre les choses plus difficiles pour nous deux.

-Je ne peux pas croire que je te laisse partir, Rachel, mais je vais le faire. Si c'est la seule façon pour toi d'être heureuse…

Il la serra plus fort contre lui, pressant son visage sur son torse. Il entreprit de mémoriser des sensations qu'il connaissait déjà par cœur. C'était la dernière fois; son corps en aurait mal longtemps.

-Merci, Finn. Prends soin de toi…

Et se frôlèrent une dernière fois leurs lèvres et il ne put s'empêcher d'approfondit le baiser. Lorsque leurs langues se rencontrèrent, elle se retira. Rachel se détourna de lui et se fondit rapidement dans la foule de gens pressés. Les yeux de Finn restèrent fixés un long moment sur l'endroit où elle avait disparut. Jusqu'au moment où il sentit une main serrer la sienne. Kurt et son sourire compatissant; Kurt sans qui il n'aurait pas fait tout ce chemin. Et une main se referma sur son épaule. Puck et sa bonne volonté; Puck qui ne le laisserait jamais tomber.

-Aller, viens mec. Rester ici va juste te faire déprimer encore plus.

Alors qu'ils marchaient tous les trois vers la sortie, Finn réalisa que Rachel Berry avait tort sur un point. Il allait certainement trouver une autre fille à aimer- peut-être même plus vite qu'il ne voulait le croire- mais jamais il ne pourrait l'oublier. Chaque sensation qu'elle avait fait naître chez lui était gravée en lui, quelque part parmi ses plus beaux souvenirs. Et il savait que malgré ses promesses, lorsque Rachel performerait pour la première fois sur la scène de Broadway, Kurt et lui seraient là, dans l'ombre de la salle et dans l'anonymat, pour l'encourager… Le premier amour, celui qui n'était pas obligé ou qui n'avait pas d'intérêt personnel, était comme un fantôme qui même trente ans après hantait le cœur d'un homme…