Bonjour à toutes et à tous !
Donc d'abord, je tiens à bien préciser que c'est une traduction de la fiction intitulée "Now we are home" qui appartient à la merveilleuse auteure Roses-and-Cinnamon. Pour voir la version originale de l'histoire, en voici le lien : http : s /7049638 / 1/Now-we-are-home
Alors Rose si tu passes par ici pour voir à quoi la traduction ressemble, je voudrais encore une fois te remercier chaleureusement pour m'avoir autorisé à traduire ta si belle histoire pour laquelle j'ai eu un véritable coup de coeur ! Bref, voilà, sache juste que je t'admire et que je t'embrasse très fort pour ta gentillesse !
Maintenant je voudrais préciser que même si j'ai l'habitude de lire très souvent en anglais, c'est la première fois que je traduis, et j'espère le faire le mieux possible, pour vous faire apprécier cette sublime fiction qui me fait planer au-dessus des nuages. J'espère vraiment qu'elle vous plaira, et je ne vais pas m'appesantir en explication pour vous saouler encore un peu plus.
Bonne lecture !
Prologue
L'air de l'aube était froid, et le vent apportait avec lui l'odeur de l'hiver et de la neige. Cependant, le ciel était aussi clair que le verre poli, et le soleil levant peignait déjà les montagnes d'une délicate nuance oscillant entre le vert et le gris. La forêt dépourvue de feuillage en cette saison apparaissait indistinctement comme une masse inquiétante et menaçante, entourant la puissante structure du mur d'Hadrien. La lumière du soleil entourait les champs, illuminant les chaumes d'une brillante couleur bronze.
Et là, au loin, telle une apparition d'une bête à multiples facettes, venait l'armée Saxonne. Versant sur les collines une immense masse putride, troublant l'image sereine d'un calme matin d'hiver.
Elle se dirigeait vers la forteresse romaine du Mont Badon, qui gardait la porte principale du mur. Il régnait une atmosphère si palpable de violence que l'on pouvait être sûr qu'elle n'avait guère l'intention de laisser une moindre parcelle du fort.
Déjà, un sinistre nuage écrasait l'espace, montant dans le ciel, derrière la citadelle. La fumée noire tourbillonnait dans la brise matinale alimentée de feux de foin.
Quelques charriots sortaient par la porte Sud et beaucoup de gens jetaient de longs regards inquiets derrière eux. Certains avaient les larmes aux yeux en voyant leurs maisons s'effacer, et des mots d'adieux non prononcés s'esquissaient sur leurs lèvres.
A l'intérieur du mur d'Hadrien, pénétrait un large silence frémissant. Ceux qui n'avaient nulle part où aller pour se protéger se cachaient dans leurs maisons, et d'autres se préparaient pour l'inévitable bataille qui n'annonçait. Les cours s'étaient vidées, laissant les lieux déserts. Seul un petit chaton noir et blanc se pressait de courir autour d'une feuille sèche et volante, apparemment peu troublé par le manque inhabituel d'activité.
Le seul endroit où subsistait encore de l'énergie était les chambres de guérison. Elles étaient logées dans une construction faite de briques, sur deux niveaux séparés, blottie contre le bâtiment principal de la forteresse, à mi-chemin de la porte principale et des écuries. L'étage supérieur tenait de logement au guérisseur Gweir, ainsi que sa famille et normalement son apprenti, quoique la chambre de ce dernier fût vidée depuis un certain temps maintenant. En bas résidait une très grande pièce abritant l'espace chirurgicale, et quatre autres salles plus petites, à peine plus que des alcôves, pour les patients qui avaient besoin d'être surveillés durant la nuit.
Des serviteurs portaient activement des seaux remplis d'eau et ce qui était nécessaire aux réserves, équivalent à un approvisionnement entier de linges propre, qui serviraient à être préparés en tant que bandages. La conformation s'écoulait sous le regard attentif et vigilant d'un homme grand, aux larges épaules, pourvu de cheveux grisonnants et d'une barbe courte et sombre.
Gweir était le guérisseur de la forteresse depuis plus de vingt ans, il avait vu nombre de chevaliers venir et repartir, réussi à en sauver et vu en mourir. Mais l'imminente attaque Saxonne serait sa plus difficile épreuve, il le savait. Ses yeux se fixèrent un bref instant sur sa fille, Marianne, tandis qu'un froncement de sourcils froissait son front.
Une fois de plus, il regretta de ne pas avoir seulement écouté son instinct paternel et de ne l'avoir renvoyée avec les autres réfugiés. Néanmoins, il avait besoin de toutes aides médicinales possibles, et il avait formé ses filles dans cet art depuis qu'elles étaient enfants.
Marianne, la puînée des deux, avait maintenant atteint l'âge de ses dix-sept ans. C'était une jeune fille mince, à la peau claire et délicate, dont les cheveux châtain foncés parsemaient le cou. Ses grands yeux tiraient sur un étrange vert pâle. Son caractère avait toujours été sérieux, et elle ne riait que très rarement. Étant renfermée et secrète, la plupart des gens avaient tendance à l'oublier.
En grandissant, elle était devenue une habile assistante dont son père ne pouvait se passer. Les soldats préféraient être soignés par elle et sa douceur féminine. Elle savait les mettre à l'aise, telle une mère.
Ce jour-là, elle ne parvenait pas à maintenir son calme habituel. Ses mains tremblaient tant, qu'elles étaient semblables à des brindilles noyées dans une tempête lorsqu'elle attacha un tablier autour de sa fine taille. La peur s'enroulait dans son estomac comme un vers de terre. Elle sentit des perles de sueurs froides coulées de son front.
Tout en jetant de timides regards à travers les chambres de guérison, à son père, elle reprit de profondes respirations pour essayer de se détendre. Gweir paraissait aussi calme que jamais, tandis qu'il installait deux bouilloires d'eau dans le foyer, et qu'il allumait le feu dans l'âtre.
Marianne avala sèchement, atteignant de sa main un bocal contenant de l'écorce de saule qui reposait sur une étagère, et regarda autour d'elle pour trouver le mortier. Elle aurait voulu être le plus loin possible d'ici, elle aurait voulu qu'aucun Saxon n'arrive en Grande-Bretagne, que sa mère soit ici et qu'elle lui tienne la main. Ou à défaut, elle aurait voulu Dagonet.
Hélas, ils avaient enterré le doux chevalier quelques jours avant. Sa présence calmante ainsi que sa voix profonde et relaxante manquaient déjà terriblement à Marianne. Depuis les obsèques de son ancien apprenti, son père n'avait point adressé la parole à quiconque.
Enfin, la cheminée fut allumée, et le feu commença à joyeusement crépité dans un bruit guilleret. L'intérieur fût réchauffé en un clin d'œil. Gweir se redressa et essuya ses mains sur sa tunique pendant qu'il commençait à inspecter leurs provisions de bandages propres et d'herbes. Il fit claquer sa langue et fronça ses sourcils avec mécontentement, faisant serrer le cœur de Marianne encore un peu plus. Elle faillit faire tomber le pot après avoir versé une partie du contenue dans le mortier. Heureusement, son père n'avait rien vu. Ses doigts fragiles se refermèrent autour du pilon et elle entreprit de broyer l'écorce de saule en une fine poudre.
Son regard balaya la pièce, inscrivant mentalement les emplacements de chaque instrument pour qu'elle puisse les trouver le moment approprié, alors qu'ils seraient essentiels. Elle eut une nausée à la pensé de devoir utiliser un couteau d'amputation, aussi elle se dépêcha d'en détourner les yeux.
Soudain, la porte s'ouvrit, laissant passer une bouffée d'air froid, ainsi qu'une belle jeune femme. Marianne poussa un énorme soupir de soulagement. Sa sœur, Rhian, qui les avait quittés quelques années auparavant pour être sage-femme dans un petit village, était revenue en apprenant la mort de Dagonet. Gweir avait envoyé un messager pour l'informer de ne pas venir et de rester libre de la ligne de mire des Saxons. Cependant, comme d'habitude, elle avait décidé d'ignorer ses ordres et de venir épauler sa famille.
Le seul fait de voir sa sœur allégea le poids qui siégeait sur le cœur de Marianne, comme toujours. La beauté de Rhian était comme la flamme d'une bougie dans une obscurité totale et absolue. Ses cheveux cascadaient le long de son dos en de magnifiques boucles épaisses d'une couleur châtaigne. Ses yeux verts étaient assimilables à deux pierres d'émeraude, encadrés par de longues franges de cils foncées. Elle avait la grandeur, l'allure royale de celle qui avait connaissance de sa beauté. Et possédait la capacité de rendre son ordinaire robe de lin brune semblable à celle d'une reine, par le simple fait de la porter.
Elle avait grandi en étant choyée et admirée par tous, mais Marianne savait qu'en dépend de cela, sa sœur était une sage-femme qualifiée, et qu'elle pouvait mettre toute sensiblerie de côté lors des moments ou un tel état était requis. En fait, elle était tout à fait vaine. Nonobstant, elle aimait sa sœur de toutes ses forces.
Rhian courut jusqu'à son père et se jeta dans ses bras.
"Pourquoi es-tu venu ici !" S'écria-t-il tout en étreignant sa fille de près. "Je t'avais dit de rester à l'écart, ma fille !"
"Comme si je pouvais vous laisser seul en un tel moment" protesta-t-elle en s'écartant de lui pour se précipiter vers sa sœur et l'enlacer.
"Je suis si heureuse que tu sois là !" Lui dit Marianna, apaisée. Elle fût récompensée par un sourire lumineux. "Viens, nous allons emmener tes affaires dans ta chambre, et je vais t'expliquer tout ce que tu dois savoir. "
Gweir regarda avec tendresse ses deux filles monter les escaliers, et écouta leurs voix calmes discutant de ce qu'il allait falloir faire. Un battement de cœur plus tard, son sourire se figea. Un puissant écho résonna entre les mûrs, de ce qui devait être au loin les tambours de guerre des Saxons.
Ses filles revinrent, et Rhian portait maintenant son tablier, fermement serré autour de sa taille. Les yeux de Marianne semblaient encore plus grand, maintenant que la peur s'y reflétait.
"Père… ?" Demanda-t-elle, sa voix tremblante sur la deuxième syllabe de l'unique mot qu'elle réussit à prononcer. Gweir ne put que secouer légèrement la tête. Il n'avait pas de mot de réconfort à formuler.
Ils se tinrent tous tranquilles pendant un long moment, à l'écoute. Puis un autre bruit ressemblant à un bruit de tonnerre gronda quelque part.
"C'est le bruit de chevaux qui galopent!" Cria Marianne en courant pour aller à la fenêtre, son père et sa sœur sur ses talons. "Il y a des cavaliers qui approchent!"
Se pressant tout trois autour de l'étroit vasistas, ils regardèrent fixement la rue dépeuplée tandis que le son devenait de plus en plus fort. Puis, enfin, un bataillon de chevaliers apparut. Leurs armures reflétant le soleil d'hiver, leurs bannières volant dans le vent, et sous chacun des heaumes, bien qu'à peine visible, un regard de détermination farouche luisait.
Les yeux de Marian suivirent Lancelot, qui dirigeait la cavalcade vers la porte principale, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le voir. Son cœur palpitait dans sa poitrine comme un petit oiseau.
"Ils sont de retour!" chuchota-t-elle, un espoir absurde la remplissant à craquer. "Je savais qu'ils reviendraient!"
"Oui." Gweir convenu avec acharnement: "Je savais qu'ils seraient assez fous pour mourir ici ..."
... À suivre ...
J'espère que le prologue vous aura fait envie, et sachez que le Chapitre I arrive très prochainement !
Pour ceux qui le veulent aussi, je peux envoyer un petit extrait du chapitre suivant à chaque fois, demandez et vous aurez, c'est promis !
A bientôt j'espère : )
