Chapitre 1 : Un tramway nommé Désir, Tennessee Williams

"La constellation d'Andromède s'éloigne de plus en plus de celle de Cassiopée, c'est flagrant ce soir". Voici le fond des pensées d'Elona Jones. Couchée sur un matelas de plumes, posé à même le sol, la jeune fille était perdue en pleine rêverie. Son astrolabe lui avait indiqué, quelques minutes auparavant, qu'il était 3 heures 30. Le réveil risquait donc d'être compliqué dans quelques heures. Le regard fixe sur le mobile accroché au plafond, Elona comptait les secondes qui s'égrainaient lentement. Cette construction imposante qui pendait dangereusement près du sol, était unique en son genre. Il faut dire que son élaboration lui avait, ainsi qu'à Kiran O'Donell son co-constructeur, donné plus d'une nuit blanche il y a quelques étés. Il s'agissait d'une reproduction de la voie lactée et des constellations alentours qui, par un enchantement complexe, se déplaçait à vitesse réelle. Elona pensa avec mélancolie aux beautés de l'univers : les supernovae, les constellations, les trous noirs, les ...

"Elona débout, il est l'heure, tu as un train à prendre".

L'identité de la personne dont la voix stridente traversait les boiseries laissait peu de place à l'imagination. Elona ne pu, en ouvrant un œil, le visage fatigué et les chevaux en batail, grommeler qu'en retour :

- "Mère, par pitié. Encore cinq petites minutes."

Madame Jones, femme grande et sèche aux bras maigres et noueux et au regard inflexible, ouvrit la porte de la chambre avant d'ajouter d'une voix doucereuse quoiqu'autoritaire :

- "Non, tu vas te dépêcher jeune fille. Ta sœur va te déposer avant d'aller travailler, il est hors de question de la mettre en retard."

Sa voix se fit de plus en plus aigues à mesure que ces yeux balayaient la chambre. L'état de la pièce ne donnait que peu de doute sur l'avancé de la confection de la valise d'Elona : il était clair que les quelques uniformes et objets, étendus de manières disparate sur le sol, étaient nécessaires à tout élève de Poudlard qui se respecte.

- "Tu as dix minutes pour arriver en bas des escaliers" cru bon d'ajouter Parvana Jones, du seuil de la porte avant de descendre les escaliers d'une démarche qui se voulait gracieuse et altière.

Elona se leva d'un bon, saisi un pantalon gris et un pull grenat sur le sol qu'elle enfila par dessus des sous-vêtements trouvés dans une petite commode. Elle se pencha avec panique vers le sol pour prendre à pleine brassée un ensemble de vêtements, chaudrons et instruments de mesures et de le jeter pèle mêle dans un grand sac à dos. Une fois le sol entièrement débarrassé et un coup d'œil par la porte jeté, Elona s'approcha à grande enjambée de son gros sac et plongeât à l'intérieur les deux pieds en avant. Elle enjamba le fartât accumulé au pied de l'escalier et avança dans la petite pièce rangée avec soin : de chaque côté se faisaient face deux grandes bibliothèques, dans le fond se trouvait un petit salon avec des fauteuils et des coussins à l'allure confortable, sur les murs bordant les marches des cadres avec des photos disparates des amis et de la famille d'Elona étaient accrochés et au centre de la pièce trônait une grande table sur laquelle trônaient les derniers manuels scolaires achetées la semaine précédente sur le chemin de traverse. La pièce était éclairée d'une lumière douce et l'odeur d'une huile essentielle d'orange épicée donnait un coup de fouet à la pièce. Les dernières affaires furent placé en vrac dans une grande malle placée contre un mur. Une fois le coffre fermé, Elona sorti précipitamment de son sac avant de s'en saisir, de sortir de sa chambre, de s'élancer vers les escaliers et de les dévaler au pas de charge.

Dans l'entrée de la maison familiale, l'attendait une sorcière raffinée au regard doux et au sourire tendre : Charlotte Jones était la perfection incarnée. Après de brillante étude à Poudlard, elle avait entreprit et réussit sous les honneurs des études de guérisseuses à l'hôpital St Mangouste. En plus, d'avoir été une Serdaigle d'une intelligence rare - comme toute sa parenté - Charlotte était d'une beauté remarquable. Sa peau de nacre était soulignée par des lèvres vermeilles et des yeux d'un vert profond, ses cheveux d'un blond doux tombaient en cascades sur ses épaules. Elle avait une taille de guêpe et le plus détestable : la bonté d'un ange. Elona se demandait comment ses parents avaient pu concevoir deux êtres humains si dissemblables : une grande beauté blonde et longiligne et une grande fille aux cheveux fillasse d'un châtain sans reflet – eau de vaisselle se plaisait-elle à constater - qui dépassait toutes les autres filles d'une bonne tête et était un peu enrobée.

Il n'y a qu'une chose que Charlotte ai pu faire qui n'entrait pas parfaitement dans les plans bien ficelés de sa mère : tomber follement amoureuse d'un indésirable lors de ses études. Qu'il ne vienne pas de Serdaigle était déjà dur à accepter pour sa mère mais qu'en plus il n'ait pas une profession respectable comme bureaucrate au ministère, banquier à Gringotts ou professeur était tout bonne impensable L'heureux élu - Dalsime Skalerbot- était auror, métier dangereux pas excellence (si l'on omet dresseur de dragon). Ses parents avaient essayé de la dissuader d'une telle fréquentation mais Charlotte était tellement attachée à son "Cher Dalsime" qu'il était question d'un mariage prochain … au grand dam de Mme Jones.

Contrairement à sa mère, Elona avait adoré Dalsime dès qu'elle l'aperçu. Et si l'auror fort et avisé voyait en Elona une source continuelle d'amusement et de bonne humeur, elle avait trouvé en sa personne le frère dont elle avait toujours rêvé. Elona avait également une autre raison d'adorer Dalsime : il avait appartenu à la maison Poufsouffle tout comme elle. De mémoire d'hippogriffe, tous les Jones étaient passés pas Serdeigle, tous sauf elle ! A son entrée à Poudlard, Dalsime avait été le seul à se réjouir de sa répartition. Il lui avait envoyé une lettre pleine d'encouragement dès qu'il avait apprit la nouvelle.

Son sac - cadeau de l'Auror sus- nommé et offert lors de sa première rentrée - chargé dans la voiture, la jeune sorcière se dirigea d'un pas lourd et sonore vers la cuisine dans l'espoir – vain - d'avaler un petit déjeuner consistant avant de dire au revoir à ses parents. La cuisine des Jones était une vaste pièce ronde aux rideaux vert et blancs et aux meubles d'un brun doux. Elle s'approcha de la table centrale et saisie un morceau de brioche qui trainait aux milieux des divers pains aux céréales et quelques clémentines qu'elle mit dans sa poche.

- " Moins de dix minutes", annonça triomphalement Enola en levant les bras et en arrivant dans l'entrée où l'attendait ses parents, "un record de tous les temps".

Les rentrée à l'école de Poudlard revêtaient toujours la même pénibilité pour Enola qui tentait de masquer la solennité du moment pas un trait d'humour. Années après années le schéma était toujours le même : son père l'embrassait tendrement sur le front en lui faisant promettre de lui écrire le plus vite possible et sa mère passait beaucoup trop de temps à lui conseiller de se rapprocher le plus possible des élèves de Serdaigles. Cela mortifiait toujours Elona, après cinq années à Poudlard, sa mère l'encourageait toujours comme si un changement de maison était possible. Elona était persuadée qu'elle avait toujours le secret espoir de recevoir un hibou de Dumbeldore l'informant qu'une regrettable méprise avait été faite et que sa fille aurait due être envoyée à Serdaigle. Après lui avoir -hypocritement- promis de faire son possible pour être amie avec le plus des adeptes de Rowena possible, elle pu monter sur le siège passager avant de la voiture de sa sœur. A peine assise, sa sœur démarra la voiture qui partit sur les chapeaux de roues direction King Cross, la gare de Londres.

Charlotte venait tout juste de décrocher son permis moldu – du premier coup – et était excessivement concentrée sur la route ce qui laissait à Elona tout le temps de penser au fait que, malgré les espoirs de ses parents, elle aurait été très déçue de quitter Poufsoufle. Elle se sentait comme un poisson dans l'eau dans sa maison, elle ne s'y sentait pas trop gauche et la plupart des étudiants étaient bienveillants et ouverts d'esprit. C'était la maison de ses meilleurs amis et elle ne comprenait pas pourquoi rechercher la compagnie d'autres que ces condisciples lui auraient ouverts d'autres portes. C'est à Poufsoufle qu'étaient les personnes les plus loyales et les plus drôles. Mais mieux que tout le reste, elle aimait Poufsoufle car les professeurs n'attendaient jamais rien des élèves de cette maison. Pour Elona, que les parents avaient toujours poussé vers l'excellence, c'est un véritable oasis en plein désert, une fontaine de jouvence en mieux, en bien mieux. Elle adorait être assise à papoter dans la salle commune, pensant qu'elle n'avait pas finit ses devoirs mais qu'aucun professeur ne se montrerait trop sévère avec une Poufsoufle. Les professeurs regardaient ses co-disciples avec pitié, comme s'ils étaient désolés de ne pas pouvoir inculquer leur savoir à ces pauvres enfants. Seuls les professeurs de leur maison étaient exigeants, eux seuls savaient que si les Poufsoufles avaient des notes inférieures aux autres c'est par ce qu'ils ne se donnaient pas la peine de travailler avec sérieux et préféraient lire des magazines, jouer au quiditch et aux échecs ... Il semblait d'ailleurs y avoir un consensus entre les élèves répartit dans cette maison : ne montrons pas ce que nous savons faire où on nous en demandera toujours plus. Faire partit d'un complot aussi brillant rendait Elona euphorique. Tant de brillance depuis des siècles ! Faire semblant qu'on ne vaut rien pour avoir la paix, voilà qui relève du génie. Mais point trop n'en faut, trouver le juste équilibre pour rester crédible n'était pas chose aisée mais les Poufsoufle étaient doués. Elona avait déjà vu Debby Eliott transformer un cousin en radio pour pouvoir danser dans leur salle commune mais l'avait vu sécher, devant une McGonagall désabusée, qui lui demandait de changer un grain de maïs en balle de golf.

Charlotte tournait à gauche en direction de la gare et, puisqu'aucun accident n'était encore arrivé, sembla se détendre et commencer à raconter combien elle était pressée de retourner à l'école autrefois et combien cette époque lui manquait. Une fois arrivée Elona embrassa sa sœur en lui demandant :

"Tu as eu des nouvelles de Dalsime, sa nouvelle mission se passe bien ?

- "Pas encore de nouvelle", répondit Charlotte avec les sourcils froncés. "Mais cela n'a rien d'étonnant, ce n'est pas la premières fois qu'il part pour des missions de quelques semaines sans nous donner plus d'information. Il est jeune dans le service, il fait souvent les missions les plus lointains et les plus ennuyantes. Il doit faire ses preuves."

- " Tu lui diras bien de m'écrire dès qu'il rentre ? J'ai envie de tout savoir de ces belles montagnes d'Albanie."

- « Ne t'inquiète pas, je lui dirai. Et puis, tu le connais, toujours prompt à fanfaronner, il ne te laissera aucun répits avant de t'avoir raconté comment il a vaincu mil périls et triomphé avec gloire. »"

- " Je n'en doute pas une seule seconde », ajouta Enola avec un franc sourire. « On se voit à Noël ?"

- "Je viendrais surement te chercher, avec Dalsime peut-être ... prends bien soin de toi "cru bon d'ajouter Charlotte à Elona qui claquait la porte de la voiture en lui faisant un signe de la main.

Elona traversa la place de la gare d'un pas alerte avec son gros sac posé négligemment sur les épaules qui ondulait de droite à gauche comme un pendule. Elle entra dans le bâtiment par l'une des grande porte situé à l'avant de l'édifice et jeta un œil au grand panneau d'affichage qui surplombait une foule compact composée de familles, d'hommes en costumes et de femmes en tailleurs biens coupés. Le prochain train était à destination de Brighton et Elona se mit à penser que cette destination sentait fort les vacances et qu'elle prendrait bien ce train plutôt que celui qui l'attendait voie 9 3/4. Elle avança néanmoins en direction de la voie 10 en jetant un regard bienveillant au couple qui le devançait et était accompagné d'une jeune fille aux chevaux brun et qui portait à bout de bras une cage – presque aussi grande qu'elle – dans laquelle un hibou grand duc était brinqueballé. Arrivée devant les arches qui séparaient les voies 9 et 10, Elona doubla le couple et la fillette, avant de traverser le mur, son sac toujours sur l'épaule.

De l'autre côté du mur, l'ambiance était tout aussi frénétique mais les hommes en costume et attaché-case avaient été remplacé par une foule au chapeau pointu multicolore et aux long châles rappelant les tissus indiens. Les familles entières des sorciers étaient nombreuses sur le quai, Elona pu repérer plusieurs premières années écoutant religieusement les paroles de leurs parents. Le long d'un mur, se tenaient à l'écart les familles de moldus qui se regardaient d'un œil rassuré. Le long du train à vapeur certains galopaient déjà derrière un chat ou crapaud égaré. Les élèves les plus jeunes couraient en tous sens à la recherche de leurs amis. Partout, c'était l'effervescence des jours de départ.

Elona profita des quelques moments de calme avant la tempête qui l'attendait lorsque ses amies la rejoindrait pour aller faire un tour du côte des kiosques. Elle eu tout juste le temps d'acheter un exemplaire de sa revue botanique préférée et le calendrier astral de l'année à venir avant qu'une masse surmontée d'une choucroute blonde ne vienne s'abattre sur son dos :

- « Trouvée ! » hurla Brooke d'une manière tonitruante, « tu ne sais pas bien te cacher, le kiosque ? Quelle idée … Moi qui avait justement besoin d'une bonne âme pour m'aider à porter ma valise, je suis bien contente de tomber sur toi».

Elona saisie la poignée de la valise que lui désignait son amie avant de s'exclamer :

- « Par Merlin, elle semble encore plus lourde que l'année dernière ! Et plus grande encore, elle bloque tout le passage. »

- « J'ai réussi un sort d'extension », ajouta Brooke en grande confidence, «si tu savais tout ce que j ai pu y faire rentrer tu serais surprise ».

Avec toi je vais toujours de surprise en surprise. Je crois même que ça pourrait me lasser au bout d un moment », ajouta Elona mutine.

- « Mais je suis encore loin de ton sac. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un beau frère aussi habile … et aussi beau, il faut bien le dire. Mais j'y arriverai un jour à faire rentrer une pièce dans un baluchon. J'y arriverai ».

Qu'il était bon de retrouver une amie aussi chère. Brooke était dans la même maison et la même classe qu'Elona. Elles avaient été amies dès leur première rencontre. Le hasard de la répartition avait voulu qu'elle soit assise l'une à côté de l'autre et avant la fin du repas elles savaient presque tout de la vie de l'autre.

Brooke était la sorcière la plus originale et fêlée que l'on puisse rencontrer. Son père était un sorcier mais elle semblait en avoir fait totalement abstraction, la jeune fille vouait une passion sans limite pour le mode de vie moldu et n'utilisait la magie que très rarement et uniquement lorsqu'elle était dans l'impossibilité absolue de faire autrement. D'ailleurs par trois fois elle avait oublié sa baguette magique avant de venir à l'école, sur quatre rentrés, cela faisait un score plus d'honorable. En première année, lorsqu' elle avait du changer un verre a pied en perruche, Brooke avait essayé de coller des plumes sur son récipient. Alors que tous rêvaient d'apprendre des sorts et de devenir des experts en magie, Brooke n'avait qu'un but : devenir libraire. Mais pas libraire chez Fleury et Bott, libraire dans une boutique de romans moldu. Elle venait d'ailleurs toujours au château avec une impressionnante collection de livre ... ce qui expliquait le poids de va valise. Plus qu'une valise, il s'agissait d'une bibliothèque sur roulette. Très loin d'être aussi grande et pratique que le sac de voyage d'Elona, la valise de Brooke devait tout de même figurer dans le palmarès de l'école de celles qui avaient subis le plus de sort d'agrandissement. Elle lui offrait de multiples possibilités même si malheureusement, le poids de l'objet restait un chantier sur lequel quelques petites choses devraient être améliorées. Peut-être que Jane aurait une ou deux idées de sort qui pourraient être bien utiles … Mais le moment n'était pas à la réflexion mais à l'action et les deux amies durent s'y reprendre à deux fois pour faire entrer la valise de Brooke dans la bagagerie du train. Une fois fait, elles montèrent dans le train et se mirent à la recherche d'un wagon libre. La plupart des compartiments étaient déjà occupés par les premières années qui semblaient prendre leurs aises, voilà qui promettait pour l'année à venir. Un bon cru pour les Poufsouffle pensa Elona. Dans leur quête des meilleurs place encore disponible, elles tombèrent nez à nez avec Jane.

- « Mesdames, je vous cherchais justement, j'ai réussi à arracher le compartiment du milieu, on s'y installe ? »

- « A l'arracher à qui ? » Questionna Elona.

- « A une bande de jeunes délurés, cela va sans dire », intervint Brooke en claquant une bise très française sur chacune des joues de Jane, « en tout cas, je te suis avec plaisir. Tes vacances se sont bien passées ? »

- « Extrêmement bien », répondit Jane en s'asseyant, « nous avons visité les îles anglo-normandes avec mes parents, très prenant, la communauté magique y a vraiment été persécutées, c'était une visite très instructive … mais vous m'avez manqué et cela fait plusieurs semaines que je prépare la rentrée. J'ai pensée a toi Brooke et ai préparé un plein chaudron de polynectar, je sais que cela s'avérera utile bien plus tôt qu'on ne le pensera. »

- « Ah Jane, que ferais-je sans toi ? » questionna la grande blonde avant de s'affaler sur la banquette. « Nous pourrons donc commencer nos expéditions nocturnes des ce soir, c'est inespéré. Vive toi. ».

- « On commencera par dévaliser les cuisines, les provisions c'est le plus important et avec les pains au graines de ma mère vous pensez bien que je n'ai plus grand chose dans ma valise à me mettre sous la dent » s'amusa Elona, « Tu es toujours aussi bien organisée Janette, cela me fait un peu froid dans le dos parfois».

Elona, c'était toujours demandée comme Jane pouvait être amie avec elle. Les deux jeunes filles se connaissaient depuis l'enfance. En effet, leurs mères étaient deux camarades de classe de Serdaigle et Jane aurait manifestement du y être envoyé : c'était de loin la plus intelligente de tout Poufsoufle, toutes années confondues. Une véritable anomalie dans l'histoire de la maison. Elle avait un goût très prononcé pour les potions et était capable de vous faire une pleine marmite des breuvages les plus mortelles. Cela expliquait sans aucune difficulté qu'elle fasse partie du club d'Horace Slughorn, leur professeur de potions. Ce dernier avait monté un club dans lequel il tentait de rassembler l'élite de l'élite, ce qui faisait beaucoup rire Jane qui ne voyait pas en quoi elle était exceptionnelle.

Alors Brooke, quelle brillante idée as-tu eu pour nous faire renvoyer cette année ? » demande Jane.

Hé bien vois-tu pour quelqu'un qui viens de préparer un plein chaudron de polynectar, je te trouve bien prompte à accuser les autres. »

- « C'est pas faux », appuya Elona avec un sourire en coin

- « Toutefois, puisque tu me le demande », continua Brooke avec malice, « je suis scandalisée par le fait qu'aucune de nous n'ai été nommé préfet l'an passé. Qu'Elona est moi n'ayons pas eu cet honneur- ne te fâche pas Elona - je le comprends, mais toi ! Dumbeldore devait avoir de la bouse de dragon dans les yeux pour ne pas t'avoir nommé ! J'y pensais justement avant de monter dans le train en voyant comment Scarlett Winky - cette pimbêche -, se trémousse avec son insigne. Je me disais donc qu'une petite inspection dans la salle de bain des préfets ne pourrait pas nous faire de mal. »

Oh oui », s'exclama Elona, « quelle charmante idée ! Du bain moussant à perte de vue, le pied ! »

C'est dommage d'avoir une gigantesque baignoire à portée de main et de n'y avoir jamais mis le gros orteil ».

C'est un problème qui va vite être réglé… Au fait les filles, je me suis inscrites a des cours supplémentaire de potion que va dispenser Slugh », précisa Jane à brûle pourpoint.

Quelle horreur ! Des cours supplémentaires ? Tu veux te faire virer de Poufsouffle ? »

- « Je ne pense pas que le moine gras laissera encore passer ce genre de fantaisie de ta part ma chère. Trop d'offense ont déjà été commises par tes bonnes notes ! »

- « Bien trop en effet ».

Une fois l'horreur de la situation passée, les trois amies commencèrent à se raconter plus en détail leurs vacances. Brooke en était à l'épisode de l'attaque de rhinocéros qu'elle avait subi lors de son safari en Afrique lorsqu'un chariot tintinnabula dans le couloir. Elona et Brooke se levèrent d'un seul corps pour aller s'acheter quelques friandises. Elona, pour qui la brioche n'était plus qu'un lointain souvenir, prit deux Patacitrouilles et un Fondant du Chaudron lorsqu'elle entendit une voix grave derrière elle :

- « Bouboule va dévaliser le chariot, dépêche-toi de te servir ! »

- « Black, toujours aussi adorable ! Tu es un véritable enfant de cœur », l'attaqua Brooke féroce.

- « Piedelievre, tu es la aussi, te voir est un véritable enchantement. Tu devrais dire à Jones de freiner sur la patacitrouille. Mettez-moi trois Ballongomme s'il vous plaît », ajouta-il a l'adresse de la vendeuse.

- « Ah ! Mais c'est l'hippogriffe qui se moque de la licorne ! » fit-remarquer Elona après avoir repris ses esprits.

- « J'espère que tu n'es pas en train de te comparer à une licorne Jones, on ne saurait être plus loin de a vérité », persifla Sirius affable avant de retourner dans son compartiment et d'ajouter « Tu viens Remus »?

- « Désolé Jones, n'écoute pas ce qu'il dit », ajouta Lupin avec un regard de compassion avant de filer.

Lorsque les deux filles retournèrent, pour l'une verte de rage et pour l'autre rouge pivoine dans leur compartiment, Jane leur demanda ce qui c'était passé.

- « Une rencontre avec deux maraudeurs au chariot a friandise », précisa Brooke.

- « Oh oh ! » s'exclama Jane intéressée, « le beau Potter? »

- « Non, pas Potter, juste Black et Lupin ».

- « Eh bien, vous êtes des veinardes, tomber la coqueluche de l'école dès les premières heures, il y a des filles qui tueraient pour ça … notre chère préfète par exemple. »

- « Bouboule laisse Cyanure a Scarlett », grogna Elona.

- « Il t a encore appelé bouboule ? »

- « Encore et toujours », confirma Brooke, « il y a des choses immuables … quoiqu'au bout de la cinquième année, je pensais qu'il se serait lassé ».

- « Je sais, Scarlett serais heureuse que le très convoité Cyanure Black lui adresse la parole, mais que veux-tu moi je ne suis pas jouasse », rigola Elona.

- « Qu'il lui adresse la parole ET lui donne un surnom », précisa Jane.

- « Elle tuerait père et mère pour qu'il l'appel « ma petite goule lubrique » », fit remarquer Brooke.

- « Que pensez-vous de « mon boursouffle des Carpates » ? Elle se damnerais pour qu'il lui susurre ce nom à l'oreille », fit remarquer Jane.

- « Moi, si Potter veux m'appeler « son botruc rabougrit », je suis preneuse », répliqua Brooke dans un sourire.

Le reste du voyage se passa joyeusement tandis que les trois amies s'imaginaient les surnoms les plus étranges – et dégoûtants – que pourraient leurs donner les maraudeurs, les garçons de l école, les joueurs de quiditch …