Good old-fashioned lover boy
Pairing : Sherlock Holmes/John Watson
Rating: M
Disclaimer: Le blabla habituel, je ne m'appelle pas Conan Doyle, de fait les personnages et leur univers ne m'appartiennent pas, je me base sur les Robert Downey Jr et Jude Law pour le physique des personnages mais l'idée de l'histoire est à moi.
Le titre de cette histoire et aussi et surtout le titre d'une magnifique chanson de Queen (une de mes préférées), je l'emprunte avec beaucoup de respect et une admiration sans bornes pour Freddy Mercury.
Cette fic est le mirroir de « Once upon a time » mais en POV Holmes
Gently play on your heart strings
Assis dans la calèche qui me mène vers Cambridge University, je rumine. Moi, le grand Sherlock Holmes, détective consultant de son état et génie incontestable, me voici obligé de m'abaisser au point de donner des conférences sur la science du comportement pour survivre! Bon, d'accord, cela ne fait pas deux ans que je suis détective, je ne suis pas encore connu et je rame pour manger à ma faim, mais il n'empêche que je suis un génie et que c'est dégradant! En plus, je déteste être enfermé...
Je vois enfin les murs gris de l'école se profiler. Me dégourdir les jambes me fera le plus grand bien. Je descends de la calèche, remercie et paye le cocher avant de m'aventurer sur le perron. Plutôt impressionnant. Comme je m'y attendais, il n'y a personne pour m'accueillir. Il est vrai que je ne suis que conférencier, et pas l'un des riches parents d'élèves venu pour faire un don rondelet à l'école... Je m'avance dans l'entrée et m'adresse à l'accueil.
-Bonjour, je suis Sherlock Holmes, on m'a engagé comme conférencier et...
-Le bâtiment au fond du jardin intérieur, les clefs sont sur la porte.
Mouais... Aussi aimable qu'une porte de prison. Bon, eh bien, en avant pour le fond du jardin intérieur alors...
Je m'avance sur la pelouse, un timide rayon de soleil perce à travers les nuages. Il n'y a pas si longtemps que j'ai quitté l'école, et pourtant il me semble que c'était il y a dix mille ans.
Je marche sans vraiment regarder où je vais lorsque, soudain, quelque chose entre violement en collision avec moi. Pas déstabilisé pour deux sous, je me contente de regarder ce qui m'a percuté de plein fouet. C'est un étudiant, à peine plus jeune que moi. Il a l'air tout à fait furieux. Il lève les yeux vers moi et… Change immédiatement d'attitude. Une expression d'admiration sans bornes se plaint sur son visage. Il semble totalement désorienté. Littéralement hypnotisé.
Bon, tâchons de nous montrer aimable. Je lui tends la main en demandant :
-Est-ce que tout va bien ?
Toujours les fesses à terre, le jeune homme continue de me regarder, sans répondre, sans bouger. Une légère gêne s'insinue en moi. J'ai l'impression d'être un dieu tendant la main à un mortel. Ce qui est tout à fait nouveau pour moi, vraiment gênant mais… Pas du tout désagréable.
Il finit par se reprendre.
-Pardon, monsieur, je vous prie de m'excuser, je n'avais pas vu que je fonçais droit sur vous, je ne faisais pas attention, je suis vraiment désolé.
Ola ! Qu'est-ce que c'est que ce déballage de politesses ? C'est bon, tu ne l'as pas fait exprès ! Ce n'est pas comme si tu m'avais balancé un coup de pied !
-Ne vous répandez donc pas comme cela en excuses, il n'y a pas de problème. Vous ne vous-êtes pas fait mal ?
Ses yeux se transforment en véritables sous tasses tant ils deviennent rond. Mais enfin, qu'est-ce qui lui prend ? Il a gardé ma main dans la sienne. Je n'ose pas la retirer de peur de le brusquer. Il me semble déjà si déstabilisé… Il se rend finalement compte qu'il est toujours en possession de quelque chose qui m'appartient et vire au rouge pivoine.
-Par… Pardonnez-moi.
Je ne parle pas anglais, moi, ou quoi ? C'est bon pour les excuses, j'aimerais juste savoir s'il se sent bien, moi !
-Ce n'est rien. Maintenant, allez-vous enfin me dire si vous vous êtes fait mal oui ou non ?
Il commence à se tortiller les mains, toujours très rouge.
-Non, monsieur, tout va bien. Merci, monsieur.
Sans vraiment savoir trop pourquoi, je me prends à sourire. Ce jeune homme me semble tout à fait… Adorable… Hum, il est grand temps que je prenne congé !
-Je vous en prie. Bonne journée.
Je reste un instant à le regarder. C'est à la fois drôle et agréable parce qu'il semble avoir vu un ange tant ses yeux sont immenses et ses joues rouges. L'ange, en l'occurrence, c'est moi.
Il ne bouge pas, complétement tétanisé par ma personne, je présume.
Je finis tout de même par m'éclipser, ma première conférence va commencer d'un instant à l'autre, et ce serait tout de même merveilleux que je parvienne à arriver en retard !
Je presse le pas jusqu'à l'amphithéâtre qui m'est réservé. J'arrive juste à temps pour entendre la clocher annoncer la fin du temps de midi. Mes élèves arrivent peu à peu dans la salle.
J'allais commencer mon cours lorsque la porte s'est à nouveau ouverte. Je vois le jeune homme que j'ai rencontré sur la pelouse entrer, l'air tout penaud.
Un nouveau sourire nait sur mes lèvres (c'est que ça va devenir une habitude !). Inexplicablement, ça me fait plaisir qu'il soit là.
Je sens qu'on va bien s'amuser !
-Soyez le bienvenu, jeune homme !
Je sais… J'avais dit pendant les vacances… Mais j'ai pas précisé quelles vacances ! Non, plus sérieusement, cette histoire a pris un impardonnable retard, et je compte bien rattraper ça !
J'espère que ce miroir ne vous décevra pas ! A bientôt (je l'espère !) pour la suite !
