Bonsoir tout le monde !
Me voici de retour avec ce qui est censé être un OS.
L'histoire est venue d'un petit défi personnel dans lequel je voulais mettre quelques non-dits en forme.
J'ai tenu à faire assez vite pour ne pas vous laissez des plombes sans récit à lire, donc pardonnez-moi si vous trouvez cela d'une banalité monstre au niveau du style d'écriture.
Si une majorité de personnes se manifestent…Mon cerveau a une suite de rechange (peut-être plusieurs parce que dès qu'on commence, on s'y met pour un moment…) sinon je resterais avec cette fin qui bizarrement me plaît bien.
Bonne lecture !
Give me strength to face the truth, the doubt within my soul
Donne-moi la force de faire face à la vérité, au doute dans mon âme
Emma Swan grommela.
Alors qu'elle était sereinement allongée aux côtés de Regina, la puissante sonnerie de son téléphone portable raisonna à travers la chambre.
C'est à contrecœur qu'elle repoussa la soie qui l'entourait.
Elle s'éloigna des mèches brunes éparpillées contre son épaule, de la paume fermement installée sur sa clavicule et de la cuisse galbée posée entre ses jambes le plus délicatement possible.
La blonde déposa un baiser sur les lèvres endormies, tout en contemplant la beauté naturelle qui lui était offerte avant de quitter la pièce.
Le shérif dévala les marches silencieusement avant d'identifier le nom de l'interlocuteur qui insistait.
- Oui ? demanda-t-elle, tout en arrivant dans la cuisine.
Elle passa une main sur le radiateur de la salle, regrettant presque d'être descendue en boxer et t-shirt moulant.
- J'ai reçu le résultat de votre prise de sang ! informa l'émetteur de l'appel.
Emma enclencha la machine à café tout en triturant nerveusement ses boucles négligées.
Elle avait contacté le médecin local il y a quelques jours pour effectuer des analyses tant sa santé la préoccupait.
Les nausées dévastaient ses moments de répits et la fatigue l'obligeait souvent à écourter ses journées de travail.
La blonde s'était secrètement rendu à l'hôpital pour ne pas alarmer sa famille, mais elle restait persuadée qu'un virus ou qu'une bactérie s'acharnait sur son système immunitaire.
- C'est positif ! déclara Whale, qui avait vérifié le bilan deux fois de suite tant il était sidéré par les conclusions scientifiques qui en découlaient.
Les soupçons d'Emma étaient fondés.
Ce simple bout de papier allait ruiner sa relation idyllique avec la mairesse.
- Bonjour mon amour…chuchota une voix en arrière-plan.
L'odeur du café fraîchement préparé avait visiblement attirée Regina hors de son lit.
La jeune femme embrassa le cou encore criblé de suçons de sa partenaire, puis encercla la peau laiteuse de celle-ci dans un peignoir.
Surprise par l'arrivée inopinée de la brune, Emma opta pour une tactique qui déstabilisa le praticien.
Regina ne prêterait jamais d'attention à la conversation si la personne au combiné était une femme qui la détestait.
- Tu veux que je m'occupe de Neal pour le week-end ? lança Emma, comme si elle parlait à sa mère.
Les doigts fins qui s'étaient infiltrés sous le haut de la blonde la délaissèrent rapidement pour la préparation du petit-déjeuner.
Depuis qu'Emma fréquentait officiellement Regina, Snow et David s'accordaient pour que le couple se déchire.
Leur dernière tentative avait presque été un succès quand l'emprise maternelle avait convaincue Robin d'étaler son soda sur un chemisier neuf et blanc éclatant de Regina.
La mairesse avait naturellement retiré le vêtement tâché pour dissiper la tâche dans les toilettes du Granny's et Robin s'était entêté à la suivre pour se confondre en excuses.
La vision qu'avait eue Emma en rejoignant sa compagne avait été terrible.
Regina avait été en soutien-gorge devant l'homme qu'elle avait quitté pour la blonde caractérielle.
Le quiproquo avait été résolu depuis, mais la détermination de Snow était toujours aussi grande pour récupérer sa fille sous son toit.
- Vous devez en parlez à Regina ! insista le clinicien, qui trouvait la parade sélectionnée trop enfantine.
Emma détestait avoir recours à des malversations tordues qui alimenteraient certainement une grosse dispute, mais elle ne pouvait envisager la séparation qui lui serait fatale.
Ces derniers mois, la blonde avait perdu trop de proches pour rajouter Regina à la liste macabre qu'elle tenait.
L'ambition d'Ingrid lui avait été mortelle et sa disparition avait causée énormément de chagrin au shérif.
Henry évitait souvent Emma depuis que Robin refusait que l'adolescent côtoie Roland suite à sa rupture avec la mairesse.
Snow était trop distante envers sa fille depuis que Regina avait informé l'institutrice que ses projets de mariage avec Emma allaient se concrétiser, même si la professeur évoquait inlassablement la mémoire de Léopold.
David, lui, se contentait de suivre les ambitions de sa femme pour ne pas subir des remontrances ou pire, un fâcheux divorce.
Il clamait, telle une propagande, que le rejet cesserait une fois qu'Emma se détacherait de la brune.
La seule réponse du shérif avait été de prendre ses effets personnels et de s'installer dans le luxueux manoir.
Regina avait été exemplaire, embellissant au maximum le quotidien de sa partenaire depuis que la famille de celle-ci maintenait ses retranchements.
- Tout va bien ? demanda la mairesse, qui avait été obligé de secouer la silhouette figée à ses côtés pour la sortir de sa transe.
Emma avait automatiquement raccroché quand son auditeur avait élevé la voix pour l'avertir.
Les consignes de Whale étaient pourtant judicieuses.
Le courrier finirait par arriver avec une enveloppe révélant sa visite médicale clandestine.
Les ongles parfaitement entretenus et vernis de la brune finiraient par déchiqueter l'encolure.
Il ne serait alors plus question d'omission, mais de trahison.
- Ça ira mieux quand j'aurais mon câlin du matin ! répondit la concernée, en se réfugiant dans l'étreinte réconfortante qu'on lui proposait.
Regina savoura le contact, le toucher expert qui effleurait ses hanches pour la faire frissonner.
Emma était rarement expansive, si bien que chaque moment tendre provenant de sa personne était à profiter longuement.
Tout en restant blottie contre le corps frêle, la brune attrapa du chocolat dans un placard pour concocter la boisson préférée de sa compagne.
Alors qu'elle allait y ajouter un soupçon de cannelle, Emma replaça l'épice sur l'étagère.
L'odeur poudreuse qui en réchappait n'avait rien de positif sur l'odorat trop réceptif du shérif.
- Je suis un peu barbouillée ! clama-t-elle, pour justifier ce soudain renoncement.
Regina fronça les sourcils, étonnée d'un tel revirement.
L'état d'Emma devait être assez fâcheux pour refuser un de ses ingrédients fétiches.
Regina se promettait de remédier à ces problèmes digestifs en achetant la médication nécessaire.
- Tu as acheté des pattes d'ours ?! s'écria celle-ci, en ouvrant le frigidaire pour confectionner une omelette.
Regina laissait sa conjointe sélectionner quelques aliments riches et caloriques pour certaines soirées conviviales avec Henry, mais elle ne s'était pas attendue à voir une énorme quantité de pâtisseries sur les rayons frais.
- C'est Zelena qui a tout fait ! répondit Emma, qui reniait l'accusation.
La blonde se délectait du fondant au chocolat et des petites pépites disposées à l'intérieur de chaque part.
Devant l'exploit culinaire et l'enchantement qu'exprimait Emma en avalant un morceau, Regina fulmina.
La rousse l'irritait vraiment à s'approprier les faveurs du shérif.
Elle voyait clair dans le jeu de son aînée, dont l'objectif était de métamorphoser l'unique amitié qui lui était accordée en un amour inébranlable.
De plus, quand Emma s'acharnait parfois à défendre Zelena, Regina percevait un enclin qui l'alarmait fortement et contre lequel elle luttait avec vigueur.
- Elle voulait me remercier pour lui avoir acheté les pots de peintures ! expliqua Emma, qui appréhendait la crise de jalousie qui allait suivre.
Quand Zelena s'était installée dans sa mythique ferme sans aucun revenu, Emma avait été la première à lui porter assistance pour quelques travaux.
Elle avait été la seule à croire en la réhabilitation de la rouquine, à lui attribuer une seconde chance tout comme la mairesse y avait eue droit.
Regina, qui avait difficilement digéré le fait qu'on libère sa sœur, s'était abstenue de tout effort.
La brune craignait que l'insouciance et la naïveté de sa compagne engendrent de nouveaux ennuis à leur communauté.
- C'est étrange, mais elle ne m'a pas remercié de l'avoir laissé fouiller mon placard…déclara Regina, qui supportait mal le manque de décence et de courtoisie de Zelena à son égard.
La concernée s'insinuait dans la grande demeure à toute heure pour extirper des vêtements à sa cadette sans l'avertir au préalable.
- Dois-je te rappeler que c'est ta sœur ? lança Emma, qui déplorait l'insuffisance de tolérance.
Regina restait sur ses acquis : à savoir que Zelena était manipulatrice, exécrable et dépourvue de bonnes manières.
Zelena ne tolérait toujours pas le manque de respect de sa cadette, notamment la gifle qu'elle avait reçue et elle rêvait fortement de lui rendre la pareille.
Les deux femmes n'arrivaient jamais à dialoguer correctement, sans que la conversation soit stérile ou qu'elle ne dérive sur une envie de s'affronter.
La magie fusait alors et quelques bâtiments précieux en subissaient les effets.
- Et ça lui donne le droit de voler toutes mes robes ou de s'infiltrer chez moi ? s'enquit Regina, qui ne possédait plus aucun habit noir ou sombre.
Emma leva les yeux au ciel, un brin de shopping arrangerait le déficit.
La blonde admettait que Zelena et sa pimpante curiosité s'imposaient dans le manoir sans y être invitées, mais Regina ne faisait pas mieux en jetant tous les paniers de pommes vertes disposés dans la cuisine.
La Reine pouvait prétexter que l'acidité du fruit était mauvaise pour son estomac, mais la vérité était toute autre.
- Elle a cassé la fenêtre du salon deux fois avec son maudit balais…murmura la brune, qui déplorait les déboires consécutifs qu'elle devait en plus nettoyer et arranger.
Emma entama discrètement le café dédié à celle qui confessait ses tracas.
- Laisse-lui le temps de s'habituer à la civilité ! répliqua la blonde, convaincue que Zelena finirait par utiliser la marche comme moyen de locomotion.
Regina hocha silencieusement la tête, les pupilles claires arrivaient à lui donner un peu d'espoir.
Après tout, Emma était la mieux placée pour canaliser l'énergie de Zelena.
- Tu viens ? demanda le shérif, qui s'armait d'un plateau pour y disposer les tasses et rejoindre l'étage plus facilement.
Regina ne put s'empêcher de sourire devant la belle et paresseuse initiative.
Elle se voyait déjà déshabiller sa compagne, l'embrasser férocement et l'entendre gémir avec passion.
- Laisse-moi finir les tartines et j'arrive…chuchota-t-elle, en étalant du beurre sur du pain.
La mine crispée de la brune indiquait qu'un mensonge était prononcé, mais Emma ne s'attarda pas sur ce fait.
Elle avait hâte de cajoler la brune sous les couvertures.
Il n'y avait rien de mieux qu'un moment de détente pour bien commencer la journée.
(...)
Regina soupira.
Elle n'arrivait pas à cacher sa nervosité.
C'est avec une grande délicatesse qu'elle souleva l'écrin qui reposait dans une poche de son peignoir favori.
- Emma n'acceptera jamais d'épouser la Méchante Reine…murmura-t-elle, dépitée.
