Bonjour à tous !
Peut-être avez-vous déjà lu ou aperçu le titre de cette fiction quelque part. Bien que peu probable, c'est possible ! En effet, je l'avais déjà publiée un an auparavant, mais je l'avais vite abandonnée.
Je me suis remise à l'écriture de cette fiction il y a quelques semaines, plus motivée que jamais ! J'ai supprimé l'ancienne version de ma fiction de ce site pour la recréer afin de réorganiser les chapitres que je trouvais un peu trop courts.
A présent, venons-en à la fiction en elle-même. Il est évident que les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas. Ils ont été créés par JK Rowling, que nous remercions tous. Il y a tout de même un personnage que j'ai créé par moi-même qui arrivera prochainement. J'ai aussi fait le choix de rajeunir la plupart des mangemorts et des Black comme Bellatrix, Narcissa, Rodolphus, Lucius etc afin de garnir l'intrigue. En espérant que cela ne gêne pas votre lecture.
Voici le premier chapitre, je vous souhaite une bonne lecture !
Il fonça dans ce mur, plus qu'impatient de retrouver ses amis. Il adorait ce petit moment, signe qu'une nouvelle année était sur le point de commencer, sûrement pleine de rebondissements. Après tout, Poudlard était tellement unique... Impossible de s'ennuyer ! Et encore moins avec sa petite bande, tous plus fous les uns que les autres. Dire qu'en entrant dans cette école, Remus était un élève très studieux, sage et solitaire. Il s'attendait à le rester jusqu'à la fin de sa scolarité, d'autant plus qu'à cause de ses antécédents, il n'était pas quelqu'un de très sociable... Lorsque Sirius et James se sont pointés et se sont intéressés à lui, il était tout d'abord très surpris et peu à l'aise, mais il s'est finalement intégré. Ces deux personnes se sont d'ailleurs révélées être une mauvaise influence pour lui. Mais qu'importe, il ne regrettait pas de les avoir rencontrés, il ne regrettait pas d'avoir eu des retenues, il ne regrettait pas toutes les bêtises qu'ils avaient faites ensemble, il ne regrettait absolument rien. Il restait tout de même le chouchou de plusieurs professeurs, bien que ces derniers n'avaient pas vu d'un bon oeil son changement et ses nouveaux amis. McGonagall l'a cependant promu préfet de Gryffondor, avec Lily, signe d'une certaine confiance en lui.
Le voilà sur la quai 93/4, scrutant les horizons à la recherche d'une chevelure ébouriffée et tendant l'oreille pour entendre une blague d'un faible niveau. Il avança timidement vers la foule, suivi de sa mère qui lui souffla quelques mots qu'il ne put entendre à cause du bruit. Il se retourna finalement vers elle.
- Il est temps de se dire au revoir maman, mes camarades sont là-bas, mentit-il en montrant une direction hasardeuse.
- Oh Remus tu vas me manquer, profite bien de ton année, tu verras être préfet est une super expérience ! N'oublie pas de m'écrire mon loup...
- Maman ! coupa-t-il. Ne m'appelle pas comme ça ici, il y a beaucoup d'oreilles curieuses tu sais... Enfin bon, bien-sûr que je vais t'écrire, c'est absurde de me le rappeler.
Ils s'enlacèrent, sa mère lui murmurant "je t'aime, prends soin de toi", et Remus lui répondant naturellement "moi aussi, ne t'inquiètes pas". Puis, lorsqu'ils rompirent l'étreinte, il partit en lui faisant un dernier signe. Il était à présent seul, déçu de ne pas encore avoir retrouvé ses amis. Il se consola en voyant qu'il y avait tout de même quelqu'un avec lui : sa chouette nommée Elwë, du fait de sa signification elfique "à la robe grise". Remus aimait beaucoup cette culture, à un tel point qu'il avait pris en option "étude des runes".
- Lup ! s'écria une voix familière.
Il sourit, reconnaissant la voix de Sirius, et releva rapidement la tête. Il fut surpris en voyant son ami : il avait tellement changé durant ces deux mois. Rien que ses cheveux, qui étaient auparavant plutôt courts, lui arrivaient à présent au niveau des lobes de ses oreilles. Son visage s'était affiné, rendant Sirius physiquement plus mûr. A présent un peu plus grand que Remus, il avait beaucoup grandi. Son regard fougueux était cependant resté le même. C'était un beau garçon, comme en témoignaient les nombreuses filles qui lui couraient après continuellement, rêvant de lui parler, de s'approcher à moins de trois mètres de lui, de croiser son regard.
- Alors comme ça t'es tout seul ? Pauvre petit loup ! Ton flair n'est pas si bon en fait, tu me déçois...
Remus soupira, il était inutile de lui dire d'arrêter d'évoquer ce genre de choses, sinon il allait en rajouter encore plus. Ce garçon n'avait pas du tout changé psychologiquement en fait, toujours à embêter le monde, à charier ses amis dès qu'il en avait l'occasion. Mais Remus l'aimait bien comme ça, et avait appris à lui répondre de la même façon.
- C'est bien, tu es un bon chiot, tu as su retrouvé ton maître.
- Je t'ai bien formé à ce que je vois, rigola-t-il en prenant Remus par les épaules. James et Peter sont là-bas, viens !
Ils se dirigèrent vers le train : en effet, les deux autres étaient là, attendant impatiemment que les portières s'ouvrent. Lorsqu'ils virent Remus, ils l'acclamèrent comme il se devait d'acclamer un préfet selon eux.
- Remus, Remus, Remus ! s'écrièrent-ils en coeur.
- McGonagall a fait un plutôt bon choix, fit remarquer Sirius. Tu as un certain potentiel.
Les joues en feu, Remus ne savait pas quoi répondre à ça. Pour les trois autres, la réaction rougeâtre de leur ami se révélait suffisante : il avait accompli leur mission, le rendre mal à l'aise. Celui-ci essaya de changer de sujet comme il le put. Ce fut plutôt radical.
- Pourquoi vous attendez ici, si près du train ? Vous avez peur qu'il parte sans vous ou quoi ?
- Souviens-toi de l'année dernière, on a dû se coltiner Rogue dans le train parce qu'on avait traîné et que c'était le seul compartiment où il restait quelques places. Je ne veux pas que ça se reproduise, je ne veux pas encore passer des heures à côté de cette chose graisseuse, répondit James.
Cette haine envers ce pauvre Serpentard agaçait Remus. Il ne leur avait rien fait, si ce n'était d'être l'ami de Lily. Mais Remus ne dit rien, ne voulant énerver ses amis alors qu'ils venaient de se retrouver. C'était en effet, à sa connaissance, le seul dans l'école entière à apprécier et à éprouver une certaine compassion pour Severus. Il se contenta d'hocher la tête, signe de compréhension.
La petite bande continua de discuter, de leurs vacances, de leurs voyages, du Quidditch (Remus ne participa pas beaucoup à ce sujet, il n'aimait pas beaucoup ce sport), des Serpentard et de bien d'autres choses futiles afin de faire passer les quelques minutes qui les séparaient de 10h45, heure habituelle de l'ouverture des portières.
10h45. Dans un bruit mécanique, les portières du Poudlard s'ouvrirent, laissant ainsi les élèves pénétrer dans les wagons. Les quatre amis empoignèrent leurs valises, et firent quelques pas, prêts à entrer dans le train. Mais ils furent devancer. Les célèbres Serpentard de l'école les bousculèrent et firent tomber Sirius et James. Ce dernier tâta le sol à la recherche de ses lunettes. L'autre se releva aussi vite qu'il n'était tombé, et suivit les Serpentard qui étaient déjà dans le Poudlard Express. Remus et Peter se regardèrent, abasourdis par ce qui venait de se passer. L'année n'avait pas encore réellement commencer, mais le conflit qui opposaient les Gryffondor aux Serpentard avait déjà repris.
- Bon, je vais essayer de retrouver Sirius, avant qu'il ne lui arrive quelque chose, déclara Remus. Cherchez un compartiment en attendant.
James et Peter acquiescèrent et prirent les valises respectives de Sirius et Remus avec eux. Celui-ci, à peine eut-il mis un pied dans le train, entendit son ami déblatérer de nombreuses insultes. Il se dirigea vers la source de ces mots grossiers et vit Sirius devant un compartiment ouvert.
- Sérieusement, vous êtes vraiment des...
- Sirius ! coupa Remus en courant vers lui. Arrête, ça sert à rien ! Tu règleras tout ça comme il se doit à Poudlard.
- Oh, regardez qui voilà, Lupinus, le sauveur de Blacky ! Je vous conseille de partir à présent, ma baguette commence à me démanger.
C'était Bellatrix Black, la cousine de Sirius. Ils se détestaient cordialement. Pour elle, le fait que son cousin fusse à Gryffondor était une honte : la famille Black a été répartie à Serpentard pendant des dizaines de générations ! La remarque de Bellatrix rendit Sirius furieux.
- C'est une menace ? fit-il en pointant de plus belle sa baguette vers le compartiment.
- Peut-être.
Les Serpentard ricanèrent.
- Sirius, laisse-les. Ils n'en valent pas la peine. Ils te provoquent juste pour te forcer à utiliser de la magie, expliqua Remus.
Il baissa finalement sa baguette en soupirant et insultant une dernière fois les Serpentard, ferma le compartiment d'un coup sec, et suivit son ami en slalomant entre les élèves. Ils cherchèrent leurs deux autres camarades, qui étaient en train de les attendre sagement quelque part dans le train. Ce ne fut pas mince affaire de les trouver : ils ouvrirent des compartiments hasardeusement (ce qui fit plaisir aux jeunes filles qui étaient dedans : la tête de Sirius dans leur compartiment, quel privilège !) jusqu'à ce que ce soit le bon.
- Enfin ! On avait cru qu'il vous était vraiment arrivé quelque chose, s'exclama Peter.
Sirius s'assit furieusement en face de James, les bras croisés. Ce dernier se retourna vers Remus d'un air interrogateur, ne voulant le demander directement à son meilleur ami qui avait déjà les nerfs au bord de l'explosion. Remus haussa les épaules en prenant place à côté de lui. L'ambiance dans le compartiment était pire que celle de l'an passé avec Severus Rogue. James, ne supportant plus ce silence et l'oppression qui régnait dans ces quelques mètres carré, se leva enfin.
- J'ai faim, pas vous ? J'vais dépenser quelques gallions en friandises, j'vous prends quelque chose ? demanda James en s'efforcant de sourire.
- Oui, des chocogrenouilles ! s'écrièrent Peter et Remus.
Sirius, quant à lui, resta muet, et continuait de regarder le paysage défiler. James soupira en le voyant ainsi, et sortit. Les deux autres se regardèrent en silence, ils ne savaient pas vraiment de quoi parler. Drôle de situation pour des retrouvailles après deux mois de vacances. Remus se décida finalement à engager une conversation, qui n'allait sûrement pas plaire à Sirius.
- Rassure-moi, ce n'est pas ce qui s'est passé tout à l'heure qui te tracasse ? Excuse-moi mais c'est un peu pathétique. On est à peine le 1er septembre et regarde comment t'as réagi !
- Je déteste quand ma cousine me prend de haut, pleurnicha Sirius, comme un enfant.
- Est-ce une raison pour faire la tête comme ça ? Je sais que t'es pas quelqu'un de très fûté, que tu es très têtu aussi, mais il y a des limites. Donc tu vas être gentil, et tu vas jouer aux échecs avec moi, ordonna Remus.
Sirius ne put s'empêcher de sourire. Son ami avait raison et avaient su trouvé les mots, comme d'habitude d'ailleurs. Remus incarnait la sagesse dans cette bande. Quand ça n'allait pas, il était toujours là pour aider ceux qui en avaient besoin, en les raisonnant. Il était d'ailleurs un peu trop gentil par moment.
Remus sortit son jeu d'échec et l'installa sur la table, disposant les pions à leurs places respectives. Il commença à jouer, ayant les pions blancs. La partie se termina plutôt vite, Remus étant plutôt doué à ce jeu, contrairement à Sirius qui se contentait de déplacer ses pions sans vraiment réfléchir.
- T'aurais pu me laisser gagner !
- Même si j'essayais de te laisser gagner, tu gagnerais même pas, rigola Remus.
Sirius et Peter éclatèrent de rire. C'était à ce moment que James revint, les bras chargés de friandises. Il deversa tout ça sur la table, content que la bonne humeur régnait de nouveau, et reprit sa place à côté de Remus.
- T'es vraiment riche James, fit remarquer Sirius en croquant dans sa patacitrouille.
- De rien Sirius.
De nouveau, ils éclatèrent de rire. C'était cette ambiance qu'ils aimaient et à laquelle ils étaient habitués. Ainsi, ils continuèrent à discuter, à se charrier, à rigoler, comme ils le faisaient depuis toujours. Malheureusement, l'innocent Peter toucha un point sensible non négligeable.
- Elle est où Lily ?
Remus et Sirius se retournèrent vers lui, horrifiés. Comment osait-il demander ça en présence de James ? Ils fermèrent les yeux, prêts à entendre leur ami s'énervait.
- Lily ? Lily ? Je présume qu'elle est avec son cher Severus Rogue adoré ! Cela doit être tellement agréable de discuter avec quelqu'un qui n'a pas connaissance de l'existence du shampoing, et dont le nez fait les trois quarts de son visage ! Il est content, il a au moins une amie dans cette école, il profite d'elle tellement elle est naïve...
A partir de ce moment-là, Remus arrêta d'écouter. Ce discours, il l'entendait dès qu'on faisait une petite allusion à Lily. Alors que James continuait sa tirade, il sortit son livre de potions qu'il n'avait jusque là pas ouvert, et commença à le lire.
- ... cette petite victime...
- Saviez-vous que les racines de marguerites ont des propriétés curatives ? coupa Remus.
- Oh vraiment ? Il paraît que... le livèche aussi ! fit Sirius d'une manière très peu crédible.
- Euh, le livèche est un des ingrédients principaux du philtre de Confusion...
- Je dois sûrement inverser. Y'a beaucoup trop de plantes sur Terre, faut m'excuser. Je ne m'appelle pas Lily, je ne suis pas incollable en potions...
James fusilla Sirius du regard. Mais celui-ci ne s'arrêta pas là. Peter avait commencé à parler de Lily et lui avait tendu une perche si grande que Sirius ne pouvait s'empêcher de la saisir très fermement à deux mains.
- En plus c'est la chouchoute de Slughorn. Il a le plaisir de l'accueillir à sa table deux fois par mois ! Certains donneraient cher pour ne serait-ce que de ne pas se faire insulter par elle dès qu'ils lui adressent la parole.
Remus lui fit signe de s'arrêter là, à moins qu'il veuille se faire arracher la tête. Sirius l'ignora, et alors qu'il était sur le point d'en rajouter une nouvelle couche, Remus le devança.
- Merci pour cette intéressante intervention Sirius, je pense qu'il est inutile de revenir dessus... ni de rebondir sur ces propos, ajouta Remus en voyant que James voulait à son tour répondre.
Sirius fit une tête de chien battue, mais se reprit rapidement lorsqu'il vit Poudlard à la fenêtre. La nuit, cette école était encore plus magnifique qu'elle ne l'était le jour. Ils l'admirèrent pendant quelques instants, puis décidèrent qu'il serait sage de se changer maintenant, et pas au dernier moment comme il l'avaient fait deux ans auparavant. Ils avaient failli retourner à Londres avec le Poudlard Express d'ailleurs. Triste expérience. Alors que Peter, James et Sirius étaient prêts, il manquait un dernier détail à Remus : son badge. Il l'ajusta devant les yeux admiratifs de ses trois amis.
- Beau gosse, déclarèrent-ils en choeur.
Remus ne put s'empêcher de rougir, mais il restait quand même assez fier de son statut. Ils attendirent que le train s'ébranla une dernière fois, et sortirent de leur compartiment. Lorsqu'ils furent dehors, ils tombèrent nez à nez avec Severus en train de discuter avec Lily. Remus et Sirius soupirèrent à l'unisson, et prirent James par les épaules.
- Je propose de ne pas prendre ce chemin, un peu trop graisseux à mon goût, on risquerait de glisser...
- Et de s'énerver, acheva Remus.
Ils dirigèrent ainsi James vers un endroit où l'on ne pouvait pas voir Severus, et se mirent un lancer un sujet de conversation sur la forêt interdite afin d'éviter toute évocation de Lily. Mais l'un deux réussit tout de même à parler d'elle.
- C'est vrai ça pour les acajous ! Lily m'avait dit que...
- Qu'elle n'aimait pas que tu parles d'elle n'est-ce pas Peter ? coupa Sirius.
Peter, conscient de son erreur, acquiesça et baissa la tête, honteux. Ils continuèrent de traverser la forêt qui les séparait de Poudlard, et ce, à pied. "Les chariots c'est pour les chochottes, nous on aime bien se salir les pattes" disaient-ils.
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