Et voici ma nouvelle fanfiction. Je rappelle que les personnages appartiennent à Stephenie Meyer. Par contre, l'histoire, elle vient de mon esprit tordu.

Le premier chapitre mettra du temps à arriver car, comme je l'ai dis, je n'ai pas des masses de temps, sans compté que les chapitres risquent d'être relativement long. J'espère que ce prologue vous donnera l'eau à la bouche.

Bonne lecture.

Au centre d'un immeuble en construction, au rez-de-chaussée, une jeune fille était enchaînée à une chaise. Le bâillon qui lui obstruait la bouche ne laissait passer que quelques gémissements dus aux sanglots qui lui parcouraient le corps. Ses joues, extrêmement pâles sous la lumière projetée par une simple ampoule, étaient trempées par les larmes qui s'échappaient de ses yeux. Ses vêtements, à présent couverts de saleté, étaient bien trop légers pour la protéger de la fraîcheur de la nuit, la laissant tremblante.

Autour d'elle, quatre hommes. Trois armés de différentes armes à feu. Un autre juste à côté d'elle, avec un Talkie-walkie. Il était le cerveau, celui qui avait tout organisé, de la surveillance de la famille ciblée à l'enlèvement de l'enfant, de son transport à la demande de rançon. Il avait tout surveillé de très près, pour être sûr que rien ne foire. Après tout, on n'est jamais mieux servi que par soit même. Et il avait eu raison.

Tout se déroulait comme prévu. Il était très fier de lui. Ce soir, il allait toucher le gros lot en plus de pouvoir se venger. Il jeta un regard à son otage. Pauvre petite. Il n'avait rien contre elle, seulement contre son père. Il voulait le saigner à blanc, tout lui prendre, son argent, sa société, tout. Et finalement, quand il touchera le fond, quand il sera bien à terre, il le brisera en lui envoyant un joli paquet cadeau. Il lui rendra sa fille, comme promis. Par contre, elle ne sera plus en très bon état. Peut-être même qu'elle ne sera plus du tout en état. À cette idée, un sourire satisfait et cruel se dessina sur ses lèvres.

Il jeta un coup d'œil à sa montre. 23h58. Normalement, l'homme amenant l'argent devrait arriver bientôt. La police n'interviendrait pas, bien sûr. Le père ne voudrait pas que cette histoire soit ébruitée, cela lui ferait mauvaise presse. L'homme viendrait donc seul, avec l'argent demandé. Ce qu'il ne saurait pas, c'est que tous ses hommes seront prêts à l'accueillir comme il se doit, à coup de balles. Car il n'avait pas ramené que trois hommes mais une bonne dizaine. Il ne faut pas lésiner sur les moyens lorsque l'on se lance dans ce genre d'aventure. Ils étaient tous postés de façon stratégique, surveillant tous les chemins possibles qui menaient à l'endroit. Personne ne pourrait entrer. Personne ne pourrait en réchapper.

Finalement, une voiture se gara devant les grilles. Une silhouette en sortit, une valise à la main. Elle remonta l'allée silencieuse pour finalement s'arrêter lorsque l'un des hommes le lui ordonna. Elle prit la parole.

― J'apporte l'argent, comme convenu. Quatre milliard de dollars. Libérez la demoiselle à présent.

― Pas tout de suite. Je veux vérifier que l'argent soit là. Apporte-le.

― Je veux d'abord entendre la voix de la demoiselle.

Pendant un instant, l'homme réfléchit. Bah, ça ne changeait rien qu'il l'entende. Il pourrait facilement la bâillonner de nouveau quand le livreur se fera tuer. Il fit un signe à l'un des gardes qui posa son arme et libéra la bouche de l'otage. Cette dernière ne perdit pas son temps.

― Je… Je vais bien.

― Ne vous inquiétez pas, mademoiselle. Tout sera bientôt fini.

Oui en effet, tout sera bientôt fini. Mais pas de la façon dont le sauveur le croyait.

― Comme vous avez pu l'entendre, elle va bien. Maintenant, apportez l'argent.

L'homme se remit en marche. Alors qu'il allait donner l'ordre de l'abattre, le Talkie-walkie se mit en marche.

-Monsieur, il y a un problème. Je crois qu'il y a quelqu'un d'autre.

Quoi ?! Comment ça quelqu'un d'autre ? Alors il voulait jouer à ça...

― Je croyais vous avoir dit de venir seul.

― Je…je ne suis pas au courant. Il ne devait y avoir personne d'autre.

― Peu importe, cela ne change rien.

Il fit un signe et le tir partit. La jeune fille poussa un cri d'horreur, vite arrêté par le bâillon revenu à sa place. Et voilà, un de moins. Maintenant, il fallait se charger de l'autre gêneur.

― Allez tuer l'autre, ordonna-t-il à travers l'appareil.

― Monsieur, j'ai déjà envoyé deux hommes et ils ne sont pas revenus. Je crois que…

Il y eut un bruit sourd, puis un hurlement de douleur. Un deuxième coup de feu. Puis plus rien. Les trois gardes se mirent en position, entourant leur chef et l'otage. À travers les murs, on pouvait entendre des cris, des tirs, puis toujours le silence. Les cris étaient de plus en plus proches. Ce n'était pas possible. Une seule personne ne pouvait pas faire autant de dégât. Ils devaient être plusieurs. Mais même ainsi, ses hommes étaient surentraînés. Personne ne pouvait les battre aussi facilement.

Après plusieurs minutes remplies d'un silence pesant, un léger bruit se fit entendre. Des talons. Des talons hauts. Une femme ? Impossible. Pourtant, il pouvait entendre qu'il s'agissait de chaussures de femmes. Il commençait à paniquer. Son front était couvert de sueur à présent. Non, tout ne pouvait pas foirer. Il avait pensé à tout, envisagé toutes les hypothèses possibles. Ses plans étaient parfaits. Il ne pouvait pas échouer à cause d'une seule personne.

Les bruits de pas s'arrêtèrent. Deux coups furent tirés. L'un des colosses qui l'entouraient s'écroula, une balle logée dans le cou, une autre entre les deux yeux. Ses deux collègues se placèrent devant leur employeur, prêts à combattre.

Un nouveau coup fut tiré. Il venait cette fois de la droite et plongea dans le crâne d'une deuxième victime qui, à son tour, s'effondra. Le dernier changea de place, cherchant son adversaire des yeux.

Quatrième tir. Son dernier garde était mort, la balle lui avait percé le crane par l'arrière. Il était à présent seul.

Sortant finalement de l'ombre, une silhouette s'approcha doucement. C'était bien une femme, tout de cuir noir vêtue, un pistolet dans chaque main. Pas très grande, son corps était élancé, tout en courbe. Ses longs cheveux sombres étaient attachés en une natte épaisse. Ses yeux bruns brillaient sous la lumière de l'ampoule. Cette femme lui fit penser à un ange. Un ange de la mort. Elle s'arrêta à quelques mètres de lui.

― Bonsoir. Je suis venue chercher la demoiselle. Si vous ne faîtes rien, je ne vous tuerai pas.

Même sa voix était magnifique. Douce, mélodieuse. En parfaite harmonie avec son corps, qui, de plus près, semblait si fragile. Comment une telle femme pouvait être la créature qui avait abattu tous ses gars en quelques coups ?

Cette dernière ne s'intéressait déjà plus à lui. Rangeant l'une de ses armes, elle sortit d'une poche un couteau et sectionna les liens de la prisonnière. Non. Il n'allait pas les laisser partir ainsi. Tout n'était pas fini. S'il arrivait à tuer la femme pendant qu'elle ne le regardait pas, il récupérerait l'argent et pourrait demander une nouvelle rançon. Sans plus attendre, il se jeta sur l'une des armes laissées par ses hommes morts. Il se retourna vers sa cible pour se préparer à tirer, mais se figea net.

La femme le regardait, braquant son arme dans sa direction. Son regard était glacial, sans pitié. Fait aussi étonnant qu'improbable, l'un de ses yeux avait changé. Il brillait à présent d'un rouge malsain, digne d'une créature des enfers. Peut-être était-ce ce qu'elle était, finalement. Ses lèvres se soulevèrent en un petit sourire.

― Dommage pour toi.

Le coup partit. La douleur le transperça. Les ténèbres recouvraient peu à peu sa vision, pendant qu'il s'écroulait à son tour au sol. La lueur de son œil traversait pourtant les ombres qui lui voilaient la vue, comme si elle allait l'accompagner dans le sommeil.

Rouge.

Rouge.

Rouge.

Noir…