A Parade Of Elephants 1

Chapitre 1

N/A : C'est une histoire sur le fait de grandir. Et il y a des éléphants, beaucoup d'éléphants (en en incluant des cachés). Faites attention aux références cachées dans le récit, elles seront toutes présentées dans un glossaire "Jumbo" que je publierai dans le dernier chapitre.

Ce n'est pas uniquement ma première fanfic, mais aussi mon premier essai dans le monde de l'écriture depuis mes 8 ans (je suis maintenant à l'université!), donc des réactions seraient vraiment appréciées. Oh, et je suis anglaise (N/T : donc pas américaine), donc je suis désolée si vous êtes gênés par des mots étranges.

Dans le but de donner un "disclaimer" complètement honnête, je pensais que ce serait sage de vérifier mon compte en banque. Mais il semble que je sois toujours une étudiante peu riche. Pas de possession sur Glee pour moi :( Il ne me semble pas non plus avoir acquis Babar, Usborne (N/T : édition de livres pour enfants), Microsoft Encarta (N/T : marque d'ordinateurs), Disney, Elmer (N/T : l'éléphant quadrillé multicolore), l'Éphélant (N/T : dans Winnie l'Ourson, Heffalumps en anglais), Roald Dahl (N/T : auteur), la franchise des Power Rangers, ou le Parti Républicain. J'espère que vous avez un défibrillateur à portée de main pour faire face à cette petite bombe.

Quoi qu'il en soit, voici l'histoire ! J'espère que vous l'apprécieriez :)


N/T : Donc, voici ma première propre traduction. :) C'est donc une histoire de mrssosostris. Elle comporte actuellement 32 chapitres, et l'auteur a fait savoir qu'elle allait bientôt se terminer.

Si vous vous débrouillez bien en anglais, je vous conseille vivement d'aller la lire. Ceci dit, je pense que c'est l'une des histoires anglaises les plus difficiles à lire. Vous pourrez donc trouver l'histoire originale dans mes nombreuses favorites, ou alors suivre ce lien : m. fanfiction s/ 7370987/ 1/ ; enlevez simplement les espaces.

Je précise aussi que je traduirai selon le sens de l'histoire, et pas forcément avec exactement les mêmes mots.

C'est donc une histoire qui va suivre Blaine, de son enfance jusqu'à vers la fin de la saison 2, du moins pour l'instant. Ce n'est pas un univers alternatif pour la saison 2, et l'histoire a été commencé avant l'apparition de Cooper, par exemple, donc la famille de Blaine utilisée ici appartient uniquement à l'auteur. Je voudrais quand même préciser que c'est une histoire Klaine, même si Kurt n'apparaît que bien plus tard dans l'histoire. Et au bout d'un certain nombre de chapitres, l'histoire suit parfaitement les épisodes de la saison 2, du point de vue de Blaine bien sûr. C'est une histoire qui va parler un peu de problèmes liés à l'homophobie et d'autres choses pas toujours très joyeuses. Voilà, j'espère que ça ne va pas gêner trop de monde. Il y a aussi quelques touches d'humour, et surtout, beaucoup d'histoires de familles, d'amitié, et bien sûr, d'amour (Klaine!).

Disclaimer : je n'ai rien, et encore moins l'histoire, mais j'ai bien sûr eu la permission de l'auteur pour la traduire.

Donc, après cette double note très longue, voici l'histoire ! Enjoy !


Chapitre 1 : Le cimetière des éléphants.

Des chaussures abîmées, bleues avec des boucles en argent, martelaient le trottoir d'une des rues de Westerville, alors que le trajet à pied de l'école à la maison se terminait. L'enfant à qui elles appartenaient était plié en deux sous l'énorme poids de son sac à dos Monstres & Cie, il ressemblait à une tortue bipède, sauf pour la masse indisciplinée de boucles noires qui rebondissait autour de son visage alors qu'il marchait dans cette rue. L'ensemble imposant de portes en fonte à la fin d'un cul-de-sac était resté entrouvert, révélant ainsi un long chemin pavé, bordé de topiaires, de soucis, de fuchsia et de roses. D'une certaine manière, tout semblait négligemment dispersé et parfaitement placé en même temps.

Ces sols impressionnants témoignaient de leur prise en charge et de l'expertise d'un certain Michael Anderson. Dans sa capacité infinie à rechercher le meilleur dans la vie, l'homme avait engagé le meilleur paysagiste et jardinier, M. John L. Sullivan, pour prendre soin de ses pelouses et ses parterres, déjà impeccables, qui étaient donc suffisamment imparfaits pour sembler parfaits. Le jardin serait le premier à être complimenté par les invités, leurs yeux seraient scotchés sur le désordre soigneusement ordonné que Michael a toujours décrit comme "Capability Brown (N/T : paysagiste anglais du XVIIIème siècle) dans ses plus beaux jours, au vingt et unième siècle, sansermites". Chaque visiteurs seraient tentés de reproduire ces jardins chez eux, mais Sullivan ne travaillait pas pour n'importe qui. Il ne travaillait pas gratuitement non plus, car peu de gens recevaient le même salaire que celui de l'avocat et ancien sénateur d'Etat, Michael Anderson. Ce jardin était donc le meilleur de Westerville, et tout le monde le savait.

Les chaussures bleues s'arrêtèrent devant, leur propriétaire était au-delà des fleurs aux couleurs vives et des pelouses impeccables, vers le magnifique portique d'une imposante maison de trois étages. Des yeux noisettes clignèrent au travers des cheveux bouclés, l'allée vide et la porte verrouillée lui disant que ses parents n'étaient pas encore rentrés chez eux. Après un moment de calme, les chaussures reprenaient leur marche, aussi soudainement qu'elles s'étaient arrêter, des petites jambes transportant des petits pieds sur la pelouse parfaitement tondue, vers trois grands arbres qui menaient à une petite zone boisée près du mur d'enceinte. L'enfant ne fut bientôt plus qu'un point bleu dans un paysage rayé de vert.


Bien que le coin de broussaille n'était délimité par rien de plus que trois saules blancs qui poussaient aux coins, Blaine Anderson, 8 ans, savait mieux que personne que cette apparence discrète cachait quelque chose d'une plus grande importance. Sous les feuillages des grands arbres feuillus (bien loin des yeux indiscrets des visiteurs), se trouvait un petit hangar vert. Dedans, il y est stocké, entre autres choses, un vélo Raleigh bleu ciel, plusieurs cordes à sauter, un carillon à touches arc-en-ciel, une maquette de porte-avion et trois figurines Pokémon en plastique, ainsi qu'un certain nombre de figurines d'hommes d'action et un Power Ranger rouge nommé Barbie (qui, Blaine insiste, est rose si l'on regarde suffisamment). Ensemble, tous ces jouets formaient une impressionnante démonstration de ce qu'il possèdait, leurs couleurs vives étant ponctuées de l'inscription "BMA" qui avait été griffonnée sur chacun, d'une main brouillonne et jeune.

Une fois que ces jouets avaient été mis à sa disposition, l'enfant avait complété sa collection avec Babar, qui était arrivé de sa grande-tante Ruby, de France, le jour de sa naissance. Babar possède toutes les caractéristiques pour être un jouet très aimé et câlin : sa trompe était entourée par des fils des couleurs de l'arc-en-ciel (le résultat d'un grand nombre de réparations hâtives faites par la très occupée Karen Anderson) et sa fourrure duveteuse avait été emmêlées par l'affection d'un enfant. Au contraire des autres jouets, Babar ne portait pas un tatouage "BMA". Il n'avait jamais non plus, d'ailleurs, résidé dans le hangar. C'était parce que, comme Blaine pouvait vous le dire, Babar était le plus particuliers des éléphants. Il avait, après tout, fermement insisté pour avoir un corps sans aucune marques, quand Blaine l'avait menacé avec ce marqueur permanent mortel, et chaque jour, il mangeait la moitié des bâtonnets de carottes du déjeuner de Blaine (c'était pour améliorer sa vue) et partait à l'école dans un style howdah (N/T: sorte de petite cabane fixée sur le dos des éléphants) dans le sac à dos Monstres & Cie. C'était pour cela qu'il était le meilleur ami de Blaine : il a toujours eu le courage de se battre pour ce qu'il voulait.

Babar était aussi l'étincelle qui montrait l'amour de Blaine pour tout ce qui concerne les pachydermes. Sa mère était souvent forcée de dissiper les rumeurs que la fixation de son fils était une manifestation du syndrome d'Asperger, insistant toujours sur le fait que ce n'était "rien de plus qu'un intérêt mignon qui lui passerait avec le temps". Cela ne voulait pas dire que ça ne l'avait pas inquiété par le passé, mais les tests ont montré que Blaine était un petit garçon introverti mais avec une intelligence redoutable qui avait failli seulement tourné à un problème d'autisme. Ça a été un grand soulagement pour Karen quand les rumeurs de Westerville ont détourné son attention sur les brusques changements de poids de DDebbie depuis le règlement de son divorce le mois dernier — qui aurait penser qu'un régime et un peu d'exercice pouvait faire tant, et en si peu de temps? Karen suspectait que DDebbie allait se renommer soit Ebbie, soit Febbie, dès qu'une source fiable aura révélé son secret au reste de la ville.

Tandis que sa femme essayait d'arrêter de parler du hobby de son fils, Michael réalisa que le charme un-peu-trop-mignon de "la folle obsession de Blaine" pouvait être à son avantage. L'histoire devenait une caractéristique largement connue lors de ses meetings, et il se surprenait lui-même sur le mouvement parfaitement chronométré de ses yeux à chaque fois qu'il la racontait. C'était exactement le genre d'histoire dont il avait besoin, une qui pouvait convaincre les électeurs qu'il était Mike "le-Super-Papa-et-l'homme-du-peuple" Andersonet pas un autre moralisateur narcissique ayant eu le privilège d'une éducation à Yale. La technique marchait certainement car sa cote de popularité dans les sondages étaient à la hausse ; tout le monde dans le 12ème district du Congres de l'Ohio semblait voir que "Mike" Anderson était un homme bon, dévoué à sa femme et à cet enfant aimable et obsédé par les éléphants. Bientôt, très bientôt, Michael Anderson Jr. serait près à entrer dans la politique nationale, juste comme son père l'avait espéré.

La seule fois où l'on avait interrogé Blaine lui-même sur sa passion, défendue par sa mère et appropriée par son père, il a simplement dit que les éléphants "recouvrait son cœur d'or". C'était une passion consumante, comme un feu bien alimenté, faisant échappé un grand nombre d'étincelles, à chaque fois nourrie par un nouveau livre, film Disney ou documentaire animalier. Elle grandissait plus encore à chaque fois qu'il regardait de ses yeux caramels la page des "Grands Mammifères" sur son Visual Factfinder (N/T: magazine scientifique) et elle brûlait d'une force indescriptible chaque fois qu'il regardait les vidéos "Electrocuté un éléphant" (1903) et "Comportements funéraires rituels des Eléphants"sur la toute nouvelle version familiale du Microsoft Encarta. Il n'avait jamais vu clairement ces vidéos, elles avaient toujours été obscurcies par un brouillard qui obscurcissait à chaque fois sa vision, et avait été témoin de ces moments avec une tristesse intense. Blaine Anderson adorait les éléphants, et c'était ainsi depuis aussi longtemps que ses proches s'en rappelaient.


Le Cimetière des Éléphants, le nom par lequel le coin de terre délimité par les trois grands saules était venu à être connu, avait des origines plus étranges que l'obsession elle-même. A chaque fois qu'il se l'était demandé, Michael avait joyeusement chercher dans le dictionnaire anglais Jumbo, feuilletant pour trouver le "E", puis descendit pour atteindre le mot "Éléphant" et lu en dessous, "Cimetière d'éléphant", de sa douce mais ferme voix :

"(1) Un lieu où, selon la légende, les éléphants âgés se dirigent eux-mêmes quand ils atteignent un certain âge. Puis ils meurent ici seuls, loin du groupe.

(2) (fam.)Une accumulation d'un grand nombre de choses, stockées et laissées."

Michael, qui a toujours apprécié la grande beauté d'une double définition bien conçue, pouvait ainsi expliquer que le hangar était à la fois un endroit de rangement pour les jouets de Blaine et un endroit où l'enfant plutôt solitaire pouvait passer du temps entre le temps à la maison et le dîner, loin de l'unité familiale. Il referma ensuite le dictionnaire, secoua la tête, rit à sa propre inventivité, avant de retourner à sa chaise au bout de la table, pour présider les débats, avec suffisamment d'autorité et sans efforts.

Karen pensait différemment. Elle était pratiquement certaine que le nom venait directement de Blaine après qu'il eut regardé Le Roi Lionà la maison, lors d'un jour qui avait conduit à un tel désastre qu'elle n'en avait jamais dit un mot à son mari. Cela avait commencé quand elle avait déposé son fils de quatre ans devant une VHS pendant qu'elle était l'hôte d'un déjeuner pour "Les Filles". Tout avait été parfaitement réglé pour les impressionnées, avec ces canapés au crevettes si à la mode et du chocolat au piment (même si elle-même n'était pas bien fan de la nourriture fantaisiste). Elle n'aimait pas laissé son enfant seul, alors quand elle étalait du caviar sur sa baguette fraîchement sortie du four, mais elle a dû défendre la réputation de sa famille dans la communauté si jamais Michael voulait entrer au Congrès. Ce n'était rien, rien qu'un petit sacrifice, si c'est pour avoir une dizaine de contact utiles et une bonne réputation.

Quand elle est retournée vérifier l'état de Blaine environ une heure plus tard, le garçon (et Babar) avait complètement disparu. Après avoir distrait ses invitées avec la rapide mention du nouveau Jacuzzi de l'étage supérieur, elle a déboulé dans le jardin, vacillé sur ses talons hauts de satin mauve, qui ont été complètement ruinés par le sol boueux. Après avoir maudit ce sol, elle détecta un mouvement vers le coin des trois arbres de son jardin. Quelques instants plus tard, son fils cligna des yeux à travers ses cheveux, alors qu'il apparu dans la lumière dorée du soleil, la main droite tenant fermement celle de Babar, et dit tout excité à sa mère qu'il avait trouvé le cimetière des éléphants. Karen le gronda pour être sorti puis se verrouilla avec lui dans la maison pour prévenir d'autres catastrophes, tout en rigolant intérieurement à l'imagination sans limites de l'enfant. Quelques instants plus tard, quand elle fut changée, pomponnée et parfumée, elle rejoignit ses invitées dans la salle de bain, avec tout le sang froid d'une présentatrice des Emmy Awards. Les Filles roucoulaient, toutes ajoutant mentalement le "changement de costumes" à leurs listes des choses essentielles à faire lorsqu'on accueille des invités. Elle pouvait les voir bouillonnées de jalousie sous leur calme et leur maquillage.

Ce jour eut trois effets. Le premier était que Karen était devenue inconsciemment meilleure dans le spectacle, elle avait eu cette expérience pendant 14 mois entiers, jusqu'à ce que Francine "lèvres de poisson" (ses lèvres pulpeuses étaient bizarres) avait converti une pièce en un cinéma de 16 places. Bien sûr, Karen pouvait voir que c'était rien de plus qu'un affichage flagrant de leur richesse, mais elle roucoulait avec les autres filles, alors qu'elles faisaient semblant de comprendre le film Pathé non sous-titré que Francine avait choisi. Le deuxième effet a été le projet de construire un mur autour de la propriété. Il devait être une ligne continue en pierre, avec des portes en fonte, pour garder l'imagination des enfants et les personnes indésirables dehors. La jalousie locale grandit alors et la maison fut bientôt connue comme le "Château de Karen", un surnom qui alla jusqu'aux oreilles des femmes qui persuadèrent leurs maris de construire des murs plus grands et des portes plus élaborées.

Le troisième effet, et peut-être celui ayant la signification la plus importante pour les Anderson, était que le coin de terre était maintenant nommé "le cimetière des éléphants".


Karen revenait de son morne après midi chez Jane-La-Douleur et vit son garçon de huit ans assis dans le cimetière des éléphants, dos à la maison. Alors qu'elle s'approchait de lui, elle entendit une mélodie pentatonique venant du carillon et les murmures étouffés de l'enfant à un jouet. Elle sourit.

"Abu" dit l'enfant au jouet, "Emmène la Princesse Jasmine dans un endroit où elle sera sauve. Tu es un elphas maximus (N/T: éléphant d'Asie) donc tu as seulement de petites oreilles, tu ne voleras jamais comme Dumbo. Tu devras marcher. Je te conseille Mandalay (N/T: ville de Birmanie). Soit prudent, il n'y a plus que 50000 éléphants de ton espèce restants. Et protège Jasmine aussi, tu es son seul espoir. Si quelqu'un vous attaque, souviens-toi que tu peux charger jusqu'à 50 kilomètres par heure. Écrase tous ses méchants intimidateurs. Ils ont l'habitude de tuer les criminels par l'intermédiaire des éléphants, tu sais, et ces horribles garçons sont méchants avec elle. Je suis sûr que tu seras assez fort pour la protéger. Bonne chance, mon cher."

Avec ça, Blaine déposa un baiser sur la trompe de Babar et positionna le Power Ranger rose (rouge) sur le dos de l'éléphant. Il couru partout avec les deux jouets dans les mains, sans remarquer sa mère debout à la lisière du cimetière. Karen se rappela brièvement du moment où elle avait insisté pour acheter le sac à dos Monstres & Cie au lieu de celui de Jasmine qu'il voulait vraiment.

Elle se racla la gorge.

"Blaine, ton père est à la maison, c'est l'heure du dîner. Et c'est vendredi donc nous avons des invités plus tard."

Blaine sortit de son jeu en un instant et souriait timidement à sa mère. Il l'aida silencieusement à ranger ses jouets (à l'exception de Babar) dans le hangar, où ils n'avaient aucune chance d'encombrer la maison. Il prit ensuite son sac à dos, plaça une main dans celle de Babar et l'autre dans celle de Karen, et suivit sa mère vers les portes françaises qui menaient directement dans la salle à manger. Un dîner chaud et appétissant avait déjà été servi sur la table.


"Hé Blainey", dit Michael, ébouriffant les cheveux de son fils qui passa à côté de son père pour aller s'asseoir. "Tu t'es fait de nouveaux amis à l'école?"

Blaine sourit avec un air penaud, mais ne dit rien.

"Que devons-nous faire pour te faire sortir de ta carapace, hein? Est-ce que les autres enfants se moquent de toi?"

Blaine secoua la tête, même s'ils savaient tous que les autres garçons se moquaient de lui sans relâche d'être un idiot venant à l'école avec une peluche débile dans son sac. Il détestaient les rires désopilants qui le suivaient comme une ombre dans les couloirs, mais Blaine savait à quel point Babar serait fâché s'il le laissait à la maison. Il savait aussi que ces garçons ne comprendraient jamais une amitié comme celle qu'il a avec Babar, donc il se cachait derrière ses cheveux et continuait à marcher, son ventre vacillant à chaque insulte lui étant destinée.

Michael soupira.

"Tu es un très bon garçon, Blaine. Je suis désolé si nous étions peu souvent avec toi dernièrement, mais Papa devait faire en sorte que tous les papas votent pour lui, et Maman devait être sûre que toutes les mamans le fassent aussi.

Son visage s'arrêta lorsqu'il fit une pause, mais se réanima quand il se rappela de quelque chose.

"Regarde, je t'ai apporté un cadeau."

Michael chercha alors dans sa poche intérieure. Sa main se retourna, fermée autour d'un objet caché dans sa paume. Quand sa main se posa sur la table et s'ouvrit, Blaine vit qu'il y avait en fait deux objets. Deux éléphants en porcelaine, à moitié rouge et à moitié bleu, brillants. Ses yeux s'élargirent et un sourire se forma sur son visage.

"Tu vois ça?"

Blaine hocha la tête.

"Ce sont les éléphants de la République. C'est le parti dont je suis membre et pour lequel je travaille. Si les élections se passent bien, j'irai à Washington pour représenter les gens de notre district. C'est cool, hein? Nous allons donner gratuitement ces petits gars dehors au bureau de ma campagne aujourd'hui donc j'en ai pris deux pour toi, même si tu n'aimes pas DU TOUT les éléphants."

Il gloussa quand son fils sourit à la taquinerie.

"Comment vas-tu les appeler?"

Blaine considéra ses options un moment avant de murmurer, "Trompette et Éphélant".

Michael et Karen sourirent d'un parfait sourire identique. "Éphélant vient évidement de Winnie l'Ourson" résonna Karen, se souvenant des nombreuses nuits qu'elle avait passé à lire les histoire de AA Milne au garçon. "Je ne me souviens pas, en revanche, d'un Trompette."

Un large sourire se répandit sur le visage de Blaine. "L'Énorme Crocodile mordit la jambe de Trompette pour capter son attention. Il lui parla de son plan diabolique de manger un enfant. Trompette lui dit qu'il devrait faire un ragoût. Il fut l'un des adversaire du Crocodile, avec Double-Croupe, Jojo-la-Malice et Dodu-de-la-Plume. C'est le plus héroïque, c'est celui qui lance l'Énorme Crocodile jusqu'au soleil avant qu'il puisse manger un des enfants."

Karen sourit encore, savourant le rare instant où son fils parlait si longtemps. Elle n'était pas du tout surprise qu'il fut déjà à fond sur le seul éléphant de Roald Dahl, puisqu'il avait lu son ouvrage complet en quelques semaines, et elle avait franchement été très fière à l'utilisation des mots "diabolique" et "adversaire", pendant des secondes pour chacun. Blaine était vraiment très malin, elle souhaitait seulement qu'il participe à d'autres activités non-éléphantines tels que le football, la peinture ou le tir à l'arc. Il serait vraiment bon, elle était sûre de ça. A l'heure actuelle, la seule chose qu'il faisait à part absorber pleins de connaissances sur les éléphants était d'essayer de jouer sur le grand piano à queue familiale, et franchement, quel était l'intérêt là-dedans?

Sa rêverie fut rompue par son mari.

"Donc, dis-moi Blainey, lequel est le garçon et laquelle est la fille? Ils auront certainement beaucoup de Double-Croupe et feront des bébés républicains."

"Michael!" s'exclama Karen, regardant désespérément l'expression perplexe de son fils qui essayait de comprendre. "Nous n'avons nul besoin de ça. Il. A. Huit. Ans. Qu'est-ce que les gens diront?"

"S'il me ressemble sur ce point, nous devrions le tenir prêt aussi rapidement que possible. Il va vivre une vie dingue, laisse-moi te le dire." répondit Michael, qui fit un clin d'œil suggestif à sa femme.

Karen fronça les sourcils en réponse, mais Michael pouvait dire qu'elle était tout aussi amusée par Double-Croupe qu'il l'était. Les deux regardèrent leur fils et explosèrent de rire.


L'humeur joyeuse qui était toujours présente quand les trois Anderson étaient ensemble fut bientôt perturbée par quelqu'un sonnant à la porte, un précurseur de l'intrusion importune de la vie publique dans leur petit sanctuaire. Les trois assiettes sales furent cachées dans la cuisine, Blaine monta à l'étage, et l'enfant de l'anecdote préférée de Michael était parti aussi vite que le rire dans les yeux des Anderson. Leur côté enfantin fut balayé dans un coin de leur âme aussi facilement du fait d'avoir caché les jouets dans le hangar vert, et l'homme et sa femme subirent leur transformation en le puissant et vénérable couple que l'on voyait dans les photos de campagne à travers le district. Mike Anderson est un Ami pour Vous.

Alors que les verres trinquaient, que le champagne coulait et que les potins sur les fils gay, les faillites et les grossesses imprévues accueillaient de grands rires pour tout le monde, Blaine était assis seul dans sa chambre avec le CD de son père de Saint-Saëns "Le Carnaval des Animaux" tournant dans sa chaîne Hi-Fi. Les deux petits éléphants de porcelaine rejoignirent Babar alors que la parade arrivait au tapis couleur sable, une longue marche qui les conduisaient à la lampe de chevet qui était, comme n'importe qui avec le savoir pouvait vous le dire, le soleil doré de la savane.


Tard ce soir, lorsque la maison commençait à reprendre son rôle d'une maison familiale, Karen Anderson trouva son enfant recroquevillé sur son tapis étreignant trois éléphants contre sa poitrine. Elle le leva et le glissa dans sa couette Elmer, enleva doucement les boucles de son front avant de déposer un baiser entre ses deux yeux fermés. Elle éteignit le soleil, et plus que la lumière faible de la nuit éclairait la chambre.

"Michael," dit-elle dans son lit cette nuit.

"Mmmm?"

"Je suis inquiète pour Blaine."

"Il ira bien, Karen, c'est un bon garçon. Il grandira intérieurement par la suite."

"J'espère," répondit sa femme, "je l'espère vraiment."

Elle marqua une pause.

"Est-ce que tu penses que c'est parce qu'il est fils unique?"

"Je suis certain que c'est en parti ça," répondit son mari avec une nuance de tristesse dans la voix, "Mais je pense que l'origine de ceci est sa maudite intelligence. Il est si exceptionnel que c'est dure pour lui de se lier aux autres, et encore plus dure pour les autres de se lier à lui. Il pense juste d'une manière très différente. Il aura une fantastique femme, une fantastique carrière, le bonheur qu'il mérite. Ça prend juste un peu de temps."

"Comment peux-tu en être aussi sûre?" demanda sa femme.

Il prit un moment pour rouler sur le côté et prit ses mains dans les siennes.

"Parce que j'étais comme lui," déclara-t-il simplement, "Avec les éléphants en moins, bien sûr."


N/A: Je serais de retour bientôt donc regarder régulièrement pour la suite. Merci beaucoup d'avoir lu :)

Au cas où vous vous le demanderiez, Blaine est basé sur moi enfant (j'étais à fond sur les baleines, et plus tard sur les dauphins et les marsouins). Il a aussi des éléments de mon cousin du second degrés de cinq ans, qui prend la haute mer à chaque déjeuners à l'école comme le capitaine solitaire du Tall Ship Blood et du Gore.

Soyez sûr de chercher ces petites saletés d'éléphants cachés dans le texte — il y en a deux cachés dans uniquement le premier paragraphe. Je promets que je ne suis pas en train de faire revenir des souvenirs d'enfance à travers Blaine, même si le nombre d'onglets de mon navigateur liés aux éléphants pourrait probablement suggérer le contraire...


N/T: Bon, comme vous pouvez sans doute le remarquer, j'ai eu beaucoup de mal à traduire le début de ce chapitre. Ce sera mieux dans le chapitre suivant, promis. Je pense poster un chapitre toute les semaines EN MOYENNE. Voilà, et les reviews seraient appréciées. :) Elles seront toutes transmises à l'auteur.