voici une fic qui fera 9 chapitres. Elle est intemporelle mais disons que je la situerais bien dans la saison 5.

Bonne lecture


Stiles et Scott roulaient en direction de la pizzeria. Le jeune homme était excité comme une puce à l'idée de pouvoir enfin faire découvrir l'univers de Star Wars à son meilleur ami. Ce dernier, à l'inverse, ne semblait pas autant emballé, ce que remarqua aussitôt le conducteur de la Jeep :

- Pour l'amour de dieu, Scott, un peu d'entrain !

- Tu en as suffisamment pour deux, je te rassure.

- Ecoute, tu m'as donné le feu vert pour la première trilogie, alors je vais remplir le contrat !

- Je t'ai juste dit que comme nos parents sont de garde ce soir, on pourrait se mater deux ou trois dvd…

- C'est le principe d'une trilogie : trois dvd !

- Je ne peux pas lutter, même si je le voulais !

- De toute façon, une tempête est annoncée pour cette nuit, alors on prend les pizzas et ensuite je te fais un briefing pour que tu assimiles bien les personnages et puis je te ferai les commentaires au fur et à mesure des films !

- J'en brûle d'impatience !

Stiles souffla quand ils arrivèrent devant la pizzeria. Scott s'apprêta à sortir quand son ami le stoppa :

- C'est bon, je te la paie ! Attends-moi ici et quand je reviens, je veux un Scotty motivé et habité par le phénomène Star Wars !

- Ok mais je ne te promets rien !

Stiles descendit de la Jeep et se dirigea vers l'entrée de la pizzeria tandis que le loup garou monta le son du poste. A la radio passait la dernière musique de Coldplay et il en était complètement fan !

Quand le jeune homme rentra pour récupérer ses pizzas, il comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Il y avait le pizzaïolo, une femme et sa jeune fille, qui ne devait pas avoir plus de cinq ans, mais semblaient tous en mode « pause ». Stiles s'avança tout de même :

- Hey, j'ai commandé une double peppéroni et une quatre fromages au nom de Stiles.

- Ne bouge pas ! dit une personne qui pointait une arme dans le dos de Stiles. D'ici deux minutes tout sera fini et chacun prendra ses pizzas ! Toi, le patron, donne-moi ta caisse, maintenant !

Stiles se retourna doucement et se rapprocha instinctivement de la femme et sa fille, qui commençait à pleurer.

- Dis-lui de la fermer ! ordonna un autre malfrat cagoulé à la cliente.

La femme, apeurée, tenta de rassurer sa fille mais rien ne sembla y faire. Stiles regarda en direction de la Jeep, afin de pouvoir prévenir Scott mais il aperçut ce dernier en train de chanter et danser à tue-tête. Il allait devoir se débrouiller seul et ne pas faire d'esclandre. Ce n'était certes pas très courageux de sa part mais lui, n'avait pas de pouvoirs, de griffes ni de super vitesse ! Etant le fils du shérif, il évalua rapidement la situation et comprit qu'il ne pourrait rien faire. Les malfrats étant cagoulés, il ne pourrait pas les identifier et comme ils portaient des gants, il n'y aurait pas non plus d'empreintes digitales. Blasé, il ne put que rester là, sans rien faire mais la petite fille pleurait de plus belles :

- La ferme ! hurla le premier voleur.

- Elle a peur, c'est pourtant pas difficile à comprendre ! répondit Stiles tandis que le malfrat se rapprochait en le mettant en joug.

- Tu te prends pour un super héros, c'est ça ?

- Euh non, non, j'ai pas de supers pouvoirs alors je dirais non…

- Ne te fous pas de ma gueule, je te le déconseille !

Stiles soupira, s'en voulant d'avoir répondu sans même y avoir réfléchi un instant auparavant. Soudain, il se mit à penser au pizzaïolo. Si lui, ne voulait pas se laisser faire, il pourrait y avoir une véritable boucherie ! Il espéra que cela ne se produise pas mais tout espoir d'une soirée tranquille devant Star Wars s'éteignit quand il vit le patron prendre un fusil à pompe et tirer à vue. Un échange de coups de feu commença et Stiles se jeta sur la femme et sa fille en attendant que cela se calme. Malheureusement, la petite était tellement affolée, qu'elle se mit à courir en direction de la sortie, juste dans la ligne de tir du voleur. Stiles ne se posa même pas la question et sauta sur la fillette. Il la plaqua et atterrit sur le sol. Quelques secondes plus tard, le silence régnait.

Scott, lui, écoutait à fond le titre de Coldplay et chantait tout du long. Soudain, il fut perturbé par le bruit de coups de feu. Il se bloqua, baissa le son du poste et en chercha la provenance. Il entendit d'autres coups de feu et descendit de la voiture quand il vit deux hommes armés, sortir en courant de la pizzeria, se mettre au volant d'une voiture et démarrer sur les chapeaux de roue. L'un d'entre eux semblait blessé car il sentait l'odeur du sang flotter derrière eux. Il s'apprêtait à les poursuivre quand il entendit le cri d'une femme. Il décida donc de se rendre dans la pizzeria, espérant que personne ne fut blessé. Quand il entra, il fut saisi par l'odeur de sang frais. Il vit Stiles à terre, une fillette dans ses bras, les habits tâchés de sang. Pendant une fraction de secondes, Scott fut comme paralysé, ne voulant pas s'approcher de plus près, de peur de ce qu'il y trouverait mais la femme était dans un tel état de panique que lui seul pouvait s'avancer. Il s'accroupit donc à côté de Stiles, qui était conscient :

- Prends la petite, réussit-il à dire.

- Comment vas-tu ? Elle est blessée ?

- Elle n'a rien.

Ces simples mots firent comprendre à Scott que tout le sang sur les vêtements de la fillette n'étant pas le sien, était donc par définition… celui de Stiles ! Il tenta de rester calme, prit la fillette dans ses bras et la ramena à sa mère qui la serra de toutes ses forces. Puis il se rapprocha de son ami :

- Stiles…

- Le pizzaïolo, va le voir.

Scott ne pouvait débloquer son regard du corps de son ami à terre, en sang. Il entendait pertinemment que son cœur battait rapidement, trop vite pour un humain, et que cela n'était donc pas de bon augure. Le jeune homme, blessé, le comprit aussi quand il vit la mine figée du loup-garou.

- Scott ! Va le voir, s'il te plait.

Scott ferma les yeux une seconde pour reprendre ses esprits puis se rua derrière le comptoir. Le patron de l'établissement baignait dans son sang, sans vie. Il retourna aussi sec vers Stiles et lui fit non de la tête.

- Où as-tu mal ?

- Le dos…

Scott ne perdit pas un instant et regarda dans le dos de son ami. Ce dernier était plein de sang. Le loup garou respira un bon coup afin de ne pas paraître paniqué et ne pas alarmer Stiles sur son état. Scott prit alors son portable et appela les urgences. Il expliqua rapidement la situation et surtout qu'il y avait un blessé grave, deux autres en état de choc et un mort. Puis il porta à nouveau son attention sur le jeune homme.

- Stiles, il faut que tu restes avec moi, dit-il en posant sa main sur son épaule pour soulager sa douleur.

- Merci… je suis… fatigué.

- Je sais mais j'ai besoin que tu tiennes le coup.

- Y a une caméra… continua-t-il difficilement tandis que Scott ne comprenait pas.

- Pourquoi ?

- Que mon père les retrouve.

- Ne t'inquiète pas pour ça !

- Tu t'en tires bien…

- Il faut que tu gardes des forces.

- Tu vas encore… échapper à Star Wars.

Nerveusement, Scott se mit à sourire. Comment son meilleur ami, blessé par balle, pouvait encore trouver la force de plaisanter dans son état ! Mais subitement, ce dernier se mit à cracher du sang. Le jeune loup-garou se sentait vraiment inutile et commençait réellement à paniquer.

- Je suis là Stiles, je suis là, ajouta-t-il en lui frottant le haut du dos.

Mais il n'entendit pas de réponse. Son ami avait perdu connaissance, cependant, il entendait encore son cœur battre, irrégulièrement. Puis il entendit les secours, suivis de peu par la voiture du shérif. Ce dernier descendit de son véhicule, ignorant qui était impliqué. Néanmoins, il vit la voiture de son fils et il pria silencieusement pour qu'il ne soit pas mêlé à cette histoire. Il s'approcha rapidement, devançant de peu les secouristes et entra dans l'établissement. Là, son cœur manqua un battement. Son fils était à terre, en sang avec Scott à ses côtés. Les secouristes lui passèrent devant puis sortirent des paquets de compresses :

- Ok, on a une blessure par balle dorsale, dit le premier secouriste tandis que le second découpait le t-shirt de Stiles.

- Et merde, le rein est touché, on a une hémorragie. Préviens l'hôpital qu'ils préparent un bloc, il va avoir besoin de chirurgie.

- Bon, pose-lui une voie le temps que je les contacte.

Tandis que les secouristes faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour donner au mieux les premiers soins au jeune homme, le shérif se rua sur Scott :

- Que s'est-il passé ?

- J'étais dans la voiture et j'ai entendu des coups de feu puis deux hommes armés se sont enfuis. J'ai tout de suite entendu les cris d'une des victimes et je les ai trouvés là.

- Oh mon dieu, dit-il voyant que son fils rouvrait ses yeux. Stiles, je suis là mon grand, ajouta-t-il en s'agenouillant et en prenant sa main. Tu ne peux pas te laisser aller, je suis là, fils. Comment va-t-il ? demanda-t-il aux secouristes.

- Nous ne pouvons pas le savoir encore. La victime… commença l'un des secouristes.

- C'est mon fils !

- Je suis désolé mais il a besoin de se faire opérer en urgence. On l'emmène.

Les secouristes firent rapidement le nécessaire pour le mettre sur la civière et partirent en direction de l'hôpital, suivis de près par le shérif accompagné de Scott.

Quand ils arrivèrent à l'hôpital, le shérif et Scott tombèrent sur Melissa.

- Melissa, commença le shérif. Je t'en prie, occupe-toi de lui.

- J'y vais, je vous tiens au courant.

Elle partit en courant pour rejoindre l'équipe médicale pendant que Scott et le shérif restèrent dans l'entrée, sous le choc.