Hellow!

Me voici pour un nouveau projet d'écriture, à long terme cette fois-ci, qui me tenait à cœur depuis lontemps.

Auteur: AngeLunaBlack

Disclaimer: Tout l'univers magique lié à Harry Potter appartient à J.K. Rowling. Je n'écris que des histoires à partir de ces magnifiques personnages qu'elle nous laisse si aimablement exploiter. Seul le personnage de Victoria m'appartient. Et quelques elfes aussi. Parce que j'aime les elfes. *.*

Beta-reader: Je n'en ai pas. De ce fait, si vous apercevez des erreurs d'orthographe, de grammaire ou de syntaxe, n'hésitez surtout pas à me le faire savoir. J'essaie de les éliminer au maximum, mais il arrive que certaines coquilles soient coriaces. Mille excuses pour cela.

Couples: Pas encore définitifs, mais risque fortement de comporter du Drarry par la suite.

Mots de l'auteur: Mon histoire se passe après le tome 5: L'ordre du Phoenix. La trame est normalement respectée jusqu'ici. J'utiliserai certainement les grands axes des tomes suivants, mais l'ordre des événements sera bousculé. Mes personnages peuvent paraître OOC, et j'en suis désolée, mais cela sera expliqué par la suite.
D'autre part, je n'ai pas un rythme de publication régulier, et je m'en excuse d'avance. J'essaierai de ne pas être trop longue entre deux chapitres, mais je préfère prévenir qu'il m'arrive de ne rien écrire pendant un certain temps.

Je crois qu'il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture!


A ma grand-mère Victoria,

Chapitre 1

Assisse sur le rebord de l'unique fenêtre de la pièce, Victoria scrutait l'horizon, à la recherche du premier rayon de soleil. Elle attendait le lever du jour depuis trop longtemps maintenant, et ce moment semblait ne pas vouloir faire son apparition aujourd'hui... La peur qui lui tiraillait l'estomac prenait de l'ampleur de seconde en seconde, et la jeune fille commençait sérieusement à s'inquiéter.

Essuyant rageusement les larmes sur ses joues, elle se leva et recommença, pour au moins la vingt-deuxième fois, à faire les cents pas.

L'arrivée de l'aurore signifiait, pour elle, qu'IL serait parti du manoir et que son frère ne craignait plus rien. Il était rare que les réunions s'éternisent au point d'empiéter sur le début de la matinée et lorsque c'est le cas, ce n'était jamais bon signe. C'est pour cette raison qu'elle attendait, autant qu'elle redoutait, les premières lueurs du jour.

Soucieuse, elle avait passé la nuit à arpenter la petite pièce de long en large, maudissant le fait qu'elle ne puisse en sortir. Son père avait été clair : s'il apercevait ne serait-ce qu'un seul de ces longs cheveux blonds hors de sa chambre, la punition serait redoutable. On ne pouvait dire que son père était tendre avec la jeune fille.

Elle devait, selon lui, lui être redevable de la garder auprès de lui et de sa mère, dans ce grand château dont la majorité des pièces lui été interdites, au lieu de l'envoyer en pension où serait véritablement sa place. Elle avait alors pour consigne de se faire oublier, et de ne surtout jamais se montrer lorsqu'ils recevaient des invités.

o.O.o.O.o.O.o

Seuls quelques rares personnes de leur entourage savaient que le couple avait eu une fille d'une première naissance, mais qu'un seul de leurs amis avait connaissance de ce qui était advenue du bébé.

Les mœurs des anciennes et nobles familles sorcières étaient plus que clairs. Pour garder leur prestige et leur richesse, chaque grande famille se devait de concevoir un premier-né de sexe masculin, héritier de la lignée. Les naissances de filles diminuant cette même richesse familiale au moment de leur mariage, à cause de la dot à verser à la famille de l'époux, elles étaient, pour beaucoup, inenvisageables.
Si la noble famille Black avait perdu de ses prestiges, par exemple, la cause en revenait à l'union de Cygnus et Druella, qui n'avaient engendré que des filles, ce qui avait mis en péril leur héritage qui revenait maintenant à leur cousin Sirius troisième du nom, un traître à son sang et à son rang. La famille Black était celle dont le sort avait été le plus notoire, de part son prestige, mais ce n'était qu'un cas parmi tant d'autres.

De part ces constations, la naissance de Victoria n'avait jamais été revendiquée par son père, si prompt à suivre les anciennes coutumes. Pour le monde sorcier, Victoria n'existait pas. Pour son père, elle n'était ici que pour satisfaire le caprice ridicule de son épouse, qui malgré tout, avait voulu garder sa petite fille avec elle.

Victoria avait grandi dans une des ailes les plus éloignées du hall du manoir. La jeune maman venait souvent s'occuper d'elle les premières années, mais après la naissance de son frère, le parfait héritier recherché par son père , la fillette avait principalement été élevée par deux elfes de maison; son père jugeant que son épouse devait se consacrer à l'éducation de leur fils unique.

L'homme, quand à lui, ne venait la voir que pour lui faire part des interdictions et des règles , toujours plus nombreuses, qu'elle se devait de suivre.

En général, la mère attendait le départ du chef de famille pour rejoindre son aînée, en secret, avec le nourrisson. Bien sûr, son époux acceptait le fait qu'elle aille voir sa fille, mais cela arrivait si peu souvent et jamais suffisamment longtemps au goût de la jeune maman...

Victoria se souvenait bien des chansons que la femme leur chantait, à elle et son frère, et des contes qu'elle leur lisait, mais elle se souvenait aussi de sa mère qui pleurait à chaque fois qu'elle devait la laisser. Elle se souvenait des baisers qu'elle laissait un peu partout sur son visage avant de quitter difficilement la petite chambre. Et elle se souvenait également de Minka et Tiny, les elfes de maison, qui, avec un regard triste, promettaient à la jeune maman, en larmes, de s'occuper d'elle du mieux possible.

Cela avait duré quatre années avant que le mari ne s'en aperçoive. Ce soir là, il était rentré plus tôt que prévu du ministère et, ne trouvant pas son épouse, avait ordonné à un elfe de lui dire où elle se trouvait. La pauvre créature n'avait pu que lui obéir.

C'est aussi cette nuit là que la petite Victoria, âgée de six ans à l'époque, avait compris qu'elle ne représentait rien pour son géniteur. Il était entré brusquement dans la pièce, faisant sursauter les deux enfants qui jouaient sur le lit, s'était approché dangereusement de sa femme et, la relevant rapidement par les bras, il lui avait hurlé qu'elle n'aurait jamais dû lui désobéir. Il avait ajouté que, de plus, jamais leur fils n'aurait dû apprendre l'existence de sa sœur, que jamais personne ne devait apprendre qu'elle était encore en vie.

Victoria avait découvert que ses grands parents paternels et maternelles avaient tenté de convaincre ses parents de la "faire disparaître", un geste bien simple, grâce à la magie, et qui aurait réglé le "problème" rapidement... Mais cela, elle ne l'avait appris que bien plus tard...

Le père de famille avait ensuite prit le petit garçon par la main pour le conduire à un elfe, et empoignant toujours le bras de son épouse la poussa hors de la pièce avec force. La femme avait bien tenté de se débattre, mais l'homme était bien trop fort, et elle s'était sentie vidée de ses forces en entendant son mari ordonner aux elfes de l'empêcher d'avoir accès à la chambre de Victoria sans son autorisation. Cette dernière avait juste eu le temps de voir la petite créature au nez cornu s'incliner devant son père avant de la voir disparaître dans un claquement, amenant avec lui son petit frère. L'homme s'était ensuite tourné vers la fillette et avait repris d'une voix qui s'était voulue plus douce: « Tu comprends, pour le monde tu n'existes pas, et pour nous, il faut qu'il en soit de même. »

Laissant ses paroles flotter dans les airs, il avait refermé la porte, laissant seule la fillette qui avait compris, malgré son jeune âge, que plus rien ne serait comme avant...

o.O.o.O.o.O.o

Ce fut deux coup secs qui sortirent la jeune fille de ses souvenirs.

Elle se précipita vers la porte, essuyant d'un geste brusque les larmes de ses joues, et inspira profondément avant de tourner la poignée. A peine la porte avait-elle été entrebâillée qu'un jeune garçon d'une quinzaine d'année environs, les cheveux en bataille, s'engouffra dans la pièce.

- Referme la porte, Victoria, exigea t-il d'une voix sourde. Dépêche-toi ! Ils ne sont pas encore tous partis.

- Est-ce que tu vas bien ? s'inquiéta Victoria, en suivant des yeux le nouveau venu, tout en se dépêchant de lui obéir.

Le garçon rejoignit le lit et se passa plusieurs fois la main sur le visage avant de répondre à sa sœur.

- Oui, je vais bien, ne t'en fais pas pour moi !

- Tu sais bien que ça, ça n'est pas possible. Je m'en ferrai toujours pour toi, petit frère, fit elle d'une voix douce.

Victoria alla s'asseoir à coté de son frère et ce dernier prit sa main dans la sienne. Ils avaient toujours été très tactiles tous les deux, alors, naturellement, elle posa à son tour la tête sur l'épaule de son cadet, communiquant par ce geste tout l'amour et le soutient dont il avait besoin. Ils restèrent ainsi quelques minutes, jusqu'à le plus jeune émette un petit rire nerveux qui fit relever les yeux de son aînée.

- Qu'est ce qui te fait rire, au juste ?

- Rien., sourit-il en caressant les longs cheveux de blés de sa sœur.

- Enfin, si. Toi, reprit-il. Même si tu ne dis rien, je sens combien tu es tendue et combien tu trépignes d'impatience avec tes questions.

- Je ne trépigne pas d'impatience, grogna Victoria. J'ai même peur, pour tout te dire.

Le blond releva un sourcil, invitant implicitement sa sœur à s'expliquer. Sa sœur ? Avoir peur ? Elle lui avait prouvé à de nombreuses reprises que rien ne l'effrayait !

La jeune fille soupira, et releva la tête.

- Tu penses vraiment que la seule chose dont j'ai envie, là, tout de suite, c'est de te demander comment cela s'est passé ?

- J'ai tort ?

- Oui ! Bien sûr que tu as tort ! hoqueta Victoria. Je redoute tellement ce que tu vas me dire ! Je ne connais aucun d'entre eux, mais je ne « trépigne » pas d'envie de savoir qui a été puni cette fois. Je n'ai pas envie d'imaginer que la prochaine fois, ce sera peut-être toi. Je n'ai pas envie de me dire, non plus, qu'après la prochaine réunion, peut-être que tu ne reviendras pas me voir. Parce que... parce tu ne seras tout simplement pas en état de le faire...

- Hey ! Hey ! Tory ! fit le blond en prenant le visage de sœur entre ses mains. Calme-toi, je t'en prie. Je suis là, et je vais bien. Tu entends ?

- Non ! grogna t-elle, en secouant la tête. Non, tu ne vas pas bien. Tu es arrivé tout tremblant, et tes mains, même si tu essaies de le cacher, tremblent encore. Je le vois bien ! Tu es fatigué et je peux lire l'inquiétude dans tes yeux. Et pire que tout, je sais que tu me mens et je déteste ça !

- Quoi ? Mais voyons, qu'est ce que tu racontes encore ? Je ne t'ai jamais menti ! réfuta le plus jeune.

- Mais tu me caches la vérité et cela revient exactement au même, figure-toi !

Le jeune homme se leva et secoua rapidement la tête de droite à gauche, les yeux fermés. Lorsqu'il les rouvrit, l'expression de son visage avait changé. Il fixa la jeune fille de son regard gris, presque noir et sa voix se fit légèrement plus grave, plus traînante.

- La réunion a été longue, c'est tout à fait normal que je sois fatigué, tu ne crois pas ? Il est près de six heures du matin.

- Ne fais pas ça, murmura simplement la jeune fille.

- « Ça » quoi ?

- Ça, ce que tu fais avec ton visage, là ! Ce que tu fais à chaque fois que tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe dans ta tête de mule! Tu essaies de me cacher tout ce que tu ressens derrière ce foutu masque ! Tu pense me faire croire que rien ne peut t'atteindre en le mettant là, comme ça ? Sauf que ça, ça marche peut-être avec tes amis à Poudlard, mais pas avec moi !

- Tu ne comprends pas. Tu ne peux pas comprendre de toute façon, soupira le garçon.

- Alors explique-moi! cria presque Victoria. Si tu ne me dis rien, comment veux-tu que je comprenne ?

- Tory ! mit en garde le garçon.

- S'il te plaît? Je t'en prie, dis-moi ce qui se passe.

- Je ne peux pas! D'accord ? Je – ne – peux - pas ! articula lentement le blond.

Il fit une pause, et aussi vite qu'il était venu, le masque se fissura. Victoria observa son cadet en silence, attendant patiemment que les émotions reprennent place sur ce visage si semblable au sien.

- Je..., reprit difficilement le blond, les yeux humides. Tu sais, je suis si soulagé que tu n'aies pas à vivre cela.

Le blond lâcha un petit rire amer avant de continuer :

- Tu vas certainement pas aimer ce que je vais dire, mais, te savoir dans cette chambre, à l'abri, me rend tellement heureux !

- On échange de place quand tu veux, pesta la jeune fille.

- Tu vois ? Tu ne comprends pas! Et, rajouta-t-il le doigt levé vers sœur en voyant que cette dernière ouvrait à nouveau la bouche, c'est tout à fait normal, je le sais. Tu es bloquée dans cette pièce, et ce n'est pas une vie pour toi. Mais ça me rassure tellement de te savoir loin de tout ça ! Loin de tous ces gens, tous ces hypocrites qui s'attendent à ce que je remplace Père ! Comme si... Comme si cela était normal ! Comme si, naturellement, je le souhaitais aussi ardemment qu'eux !

- Oh Sunny! Je suis désolée ...

- Et puis..., continua t-il, semblant ne pas avoir entendu sa sœur. Ce qu'Il me demande de faire... Je ne pourrai pas. C'est impossible ! Je... Pourquoi Il m'a choisi, moi, pour cette mission ? Je vais échouer ! Je le sais déjà. Et Lui aussi, Il le sait. En vérité, tout le monde s'attend à ce que j'échoue ! murmura t-il.

Des larmes coulaient à présent sur les joues du jeune homme. Il chassa rageusement les larme traîtrises, en grognant. Pleurer était pour les enfants, pour les faibles. Il n'en avait pas le droit. Il devait être fort et fier, digne de son rang comme son père le lui avait appris. En pensant à ce dernier, il réprima un sanglot et se laissa glisser le long du mur.

Il se sentait si impuissant et il détestait cela. Il se sentait perdu et plus que tout, il en avait marre de ces réunions. Il en avait assez de ce sentiment de peur qui lui comprimait la poitrine depuis des mois. Il en avait assez de ces gens aux regards fous et emplis de rancune et vengeance, qu'il croissait en continu dans les couloirs. Il en avait assez de ce manoir lugubre qui ne lui appartenait plus vraiment... Et tout était de la faute de son père. Ce père qu'il avait tellement admirer, aduler, vanter, idolâtrer. Ce père qu'il avait aimé et qui l'avait abandonné.

Les yeux fermés, il ne vit pas que sa sœur s'était rapprochée de lui et s'était assisse à ses côtés. Victoria passa un bras au-dessus des épaules de son cadet et le pressa contre elle. Le blond se laissa aller à l'étreinte et, au creux du cou de sa sœur, fondit en larmes pour la première fois depuis des années.

o.O.o.O.o.O.o

Ils restèrent ainsi durant de longues minutes, le temps pour le blond de reprendra contenance. Victoria avait été patiente. Elle n'avait rien dit, se contentant de passer une main tendrement dans le dos de son frère en fredonnant une mélodie que Minka lui avait apprise des années auparavant.

- Merci, Tory.

- C'est normal, petit frère, sourit la blonde . Je... Je peux faire quelque chose? demanda t-elle, après un moment même si elle se doutait malheureusement de la réponse.

- Personne ne peut rien y faire, Tory...

La jeune femme se retint de murmurer le prénom qu'elle avait sur le bout de la langue. Ce n'était pas le moment. Son frère n'était pas prêt à en parler. Au lieu de cela, elle lui prit la main et l'encouragea d'un sourire.

- Quelle mission t'a t-Il donnée ?

Les épaules de son frère s'affaissèrent et son teint vira au blanc. Tory garda le visage impassible mais elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Que devait donc faire son frère de si horrible pour satisfaire ce fou mégalo ?

- Une mission suicide...

Retenant son souffle, Victoria hocha simplement la tête dans sa direction, signe qu'elle était à l'écoute. Son frère prit une grande inspiration et commença à lui relater la nuit qu'il venait de passer. Le Maître avait convoqué tous ses partisans. Il avait dit qu'une annonce importante allait être faite. Après avoir puni un grand nombre de ses partisans, qu'Il jugeait responsable de ses échecs, Il avait demandé à ce qu'il s'approche.

Son père avait été emprisonné à Azkaban, et pour qu'il puisse être racheté, c'était à lui, son fils, de mener à bien la plus importante des missions.

- Il m'a ordonné de tuer Albus Dumbledore, termina le jeune homme en frissonnant.

- Quoi ? hurla t-elle . Et comment veut-il que tu fasses cela ?

- Il ne m'a rien dit. Juste que je devais le faire. En gros, Il a dit que j'avais toute ma sixième année pour trouver un moyen, sinon ce sera Mère qui paiera le prix de mon incapacité...

La jeune femme se crispa. Son frère avait recommencé à pleurer. Désemparée, Victoria ne put que le serrer plus étroitement encore contre elle.


N'hésitez surtout pas à me dire ce que vous en avez pensé par review!
A bientôt pour la suite!
ALB