Bonjour à tous, Je suis heureux de vous accueillir dans ma toute première fanfiction qui portera sur l'univers de Miraculous !
Avant toute chose, un gros merci à Mindell qui a eu la gentillesse de corriger les quelques fautes d'accords qui auraient pollué ce chapitre.
Sur ce bonne lecture et amusez-vous bien !
- Marinette, c'est l'heure de te lever ! Tu vas encore être en retard sinon ! cria Sabine à sa fille
- Hmmmmm... quoi... émergea-t-elle avec difficulté.
Marinette se tourna lentement vers son réveil et regarda, en ouvrant difficilement un oeil, l'heure qui y était indiquée. Mal réveillée, elle prit quelques secondes pour réaliser qu'il était tout, sauf l'heure de dormir. Prise de panique, elle tenta de sortir de son lit, agitant les bras dans tous les sens et tomba royalement sur le sol. La maladresse légendaire de Marinette avait encore fait des siennes, telle une sangsue refusant de la laisser tranquille.
Elle se releva péniblement, pestant à moitié. Après cette douloureuse, mais néanmoins quotidienne expérience, elle se prépara en quatrième vitesse et descendit quatre à quatre les escaliers qui menaient au salon. Lorsqu'elle eut fini de dévorer son petit-déjeuner, soigneusement préparé par ses parents, Marinette se rua à l'extérieur pour rejoindre son collège qui ne se trouvait qu'à cinq minutes de chez elle.
Très bien, il y a une petite chance pour que j'arrive à l'heure cette fois ! pensa Marinette.
Elle vit alors Alya, l'attendant devant la porte du collège, avec un sourire que Marinette connaissait si bien.
- Eh bien Marinette, on a enfin réussi à se réveiller pour être à l'heure ? la taquina Alya.
- Très drôle, lui lança Marinette avec un petit sourire en coin tout en étant quelque peu essoufflée par sa course.
Alya posa ses mains sur ses hanches et regarda sa meilleure amie, amusée. Elle savait très bien que son amie était quelqu'un de remarquablement tête en l'air.
Tandis que Marinette reprenait doucement des forces, elle s'approcha et posa une main compatissante sur son épaule.
Bien que cela sonnât comme un éternel refrain, Alya s'interrogeait souvent sur le quotidien de la jeune fille. Certes, elle vivait à cent à l'heure, jonglant entre ses créations, ses devoirs et ses sorties, d'autant plus que sa maladresse quotidienne venait souvent embellir ce tableau déjà bien chaotique.
Si seulement elle savait.
Marinette soupira intérieurement. Alya était à mille lieues de se douter de la vraie nature de sa vie, de sa double vie. À moitié Marinette, à moitié Ladybug, tout n'était que mélange entre ses cours, ses passions et ses combats. Le Papillon, redoutable adversaire, ne laissait pas beaucoup de répit à notre jeune héroïne. Les akumas pleuvaient littéralement ces derniers temps, l'obligeant à secourir Paris toujours plus. Bien qu'elle ait choisi cette voie, elle aimerait quelquefois pouvoir profiter un peu de son adolescence.
Elle prit finalement une grande inspiration et se redressa pour faire face à sa meilleure amie.
- J'ai eu plein de nouvelles idées de créations hier soir. Malheureusement, je n'ai pas du tout vu l'heure passer et..., commença Marinette
- Et tu as fini par te coucher au beau milieu de la nuit, finit Alya en secouant la tête
Marinette réprima un sourire gêné. Il est vrai que cela ne l'aidait pas vraiment à récupérer et encore moins à être à l'heure le matin. Alya tourna alors la tête vers elle, tout sourire.
- Enfin, voyons le bon côté des choses, tu as réussi à arriver avant Adrien. Pourquoi ne pas l'attendre et tenter de lui parler avant le début des cours ? Lui proposa Alya, avec un regard plein de malice.
Marinette se figea sur place, ses mains se crispant fortement sur ses cuisses. Un profond mélange d'anxiété et d'inquiétude commençait rapidement à monter dans sa poitrine. Tout son visage se teinta d'un beau rouge écarlate. Elle avait chaud, beaucoup trop chaud.
Une bonne nouvelle ? Ça ?
Si Marinette était une fille débordante de vie en temps normal, tout cela s'évanouissait lorsque Adrien était dans les parages. Le simple fait de prononcer son nom lui faisait déjà perdre ses moyens, la privant le plus souvent de l'air qui était contenu dans ses poumons.
Ce comportement s'expliquait facilement. Elle portait, à ce jour, un amour inconditionnel au jeune homme. Non pas pour sa carrière de mannequin, mais pour sa gentillesse et sa bonté lors de ce fameux soir, où, sous la pluie, Adrien lui avait gracieusement offert son parapluie.
Alors, lui parler directement ? Voilà qui relevait de l'impensable.
- Oh tu sais bien comment je suis quand il se tient près de moi, rétorqua Marinette, la tête légèrement baissée. Je n'arrive pas à prononcer un seul mot sans bafouiller...
- Je le sais parfaitement, je te connais depuis suffisamment longtemps tu sais ! répliqua joyeusement Alya. Mais ce n'est pas en restant les bras croisés que tu feras bouger les choses ma vieille ! Il faut que tu prennes les choses en main et que tu te décides à lui parler.
Décidément, Alya était prête à tout pour aider Marinette à franchir ce pas, ô combien difficile. Néanmoins, cette dernière ne lui en tenait pas rigueur, bien au contraire. Le soutien sans faille d'Alya gonflait son cœur d'une profonde reconnaissance. Jamais elle ne la laisserait tomber, ce qui permit à Marinette de faire redescendre la pression qui lui serrait le cœur.
- Tiens d'ailleurs, regarde qui arrive, lui indiqua Alya en tournant la tête vers une voiture qui venait de se garer.
Les jambes de Marinette commencèrent à trembler, comme si le sol se dérobait sous ses pieds. Tous ces sens étaient maintenant à vif. Elle voulait courir, se sauver pour ne pas à avoir à affronter ce jeune homme qui chamboulait son cœur. C'était sans compter sur Alya, qui, anticipant le coup, avait passé son bras autour des épaules de Marinette, l'empêchant ainsi de s'échapper.
Adrien sortit de la voiture et remercia son gorille, qui resta muet, comme à l'accoutumée. Lorsqu'il eut fini de vérifié ses affaires, il se dirigea d'un pas léger vers l'entrée de son collège. Après quelques pas, il se retrouva nez à nez avec Marinette et Alya, qui semblaient l'attendre de pied ferme. Un peu surpris, mais tout de même content de les voir, il se mit à leur sourire.
- Salut, ça va ? leur demanda Adrien
Alya resserra un peu plus son bras, faisant comprendre à Marinette que c'était maintenant ou jamais. Les joues de cette dernière étaient maintenant tellement rouge que l'on jurerait qu'elle allait prendre feu sur place. Relever les yeux lui demandait une force quasi surhumaine. Tout son corps devenait subitement lourd, comme si du plomb avait pris place dans son organisme. Malgré l'anxiété et la peur, elle finit par planter son regard dans celui d'Adrien.
Bon sang, quels yeux il peut avoir, pensa Marinette.
- J-Je et toi ? Tu bien... Euh non ! Vas-tu... commença-t-elle à bredouiller.
Honteuse, elle baissa rapidement la tête. Elle voulait devenir aussi petite qu'une souris, se cacher plutôt que de rester ici. Adrien la regarda à son tour, un sourcil arqué. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Marinette était la seule à se comporter ainsi avec lui. Il tenta néanmoins de rebondir sur ses paroles.
- Eh bien, je me porte merveilleusement bien ! dit-il d'un ton sincère, tout en souriant.
Marinette releva doucement la tête, replongeant lentement son regard dans celui d'Adrien. Elle voulait lui parler normalement. Juste une fois. Montrer qu'elle pouvait être à la hauteur.
- Je... je... hum... commença-t-elle à bafouiller
Mais c'est pas vrai ! Pourquoi c'est si compliqué ?!
Dès qu'une phrase traversait son esprit, elle se désagrégeait aussi vite qu'elle était apparue. Tout se bousculait dans sa tête, créant un véritable chaos. Sa tête surchauffait dangereusement. Dans un ultime effort, elle finit par articuler.
- Je-vais-bien-et-je-suis-contente-que-tu-ailles-bien-aussi !
C'était un véritable carambolage de mots et Marinette était passée par plusieurs octaves, mais le tout formait une phrase plus ou moins compréhensible. Adrien avait légèrement sursauté mais sourit légèrement en replaçant son sac à dos sur son épaule.
- Eh bien merci beaucoup, finit-il par dire. Moi aussi, je suis content de voir que tu vas bien.
Elle avait finalement réussi. Cependant, Marinette ne bougeait plus. Ses yeux, d'un bleu presque azur, fixaient toujours Adrien. Le temps semblait s'être arrêté et elle ne voulait aucunement que ce moment ne se termine.
Ses boucles blondes dansaient au gré du vent, tel de magnifiques champs de blé. Ses yeux, d'un vert si fort, ressemblaient à deux magnifiques émeraudes. Il affichait toujours ce sourire, si enjôleur et si bienveillant. Elle souhaitait que chaque fragment que lui renvoyait sa vision reste gravé dans sa mémoire.
Adrien, quant à lui, voyait pour la première fois Marinette, sans qu'elle ne se cache ou ne reste tête baissée. Il se perdit à son tour dans ses yeux d'azur. Il la dévisageait presque, notant ses cheveux, si proche du bleu de la nuit ainsi que sa bouche fine, toujours légèrement entrouverte. Il ne l'avait jamais vue de cette façon, bien qu'il la côtoyât depuis maintenant plusieurs mois. Il dut cependant mettre fin à sa contemplation lorsqu'une main passa autour de ses épaules.
- Alors mon pote, la forme ? dit alors Nino, secouant légèrement son meilleur ami au passage.
Adrien se tourna vers lui, un regard interdit peint sur son visage. Il finit néanmoins par se reprendre rapidement.
- Salut Nino, tu as toujours le chic pour arriver dans mon dos, dit-il en lui souriant.
- Qu'est-ce que tu veux, c'est ma signature, rétorqua-t-il en signant dans le vide. Juste dire bonjour de manière banale, ça crainnnnnnt, dit-il avec une grimace, tout en tirant la langue.
Adrien secoua vivement la tête en soupirant doucement. Nino était quelqu'un d'extraverti, un peu trop même parfois. Cependant, sa simplicité et son enthousiasme faisaient de lui un ami formidable.
- Hey, Salut vous ! dit alors Nino en reportant son attention sur les deux jeunes filles.
- Salut, Nino, répondit alors Alya, visiblement quelque peu contrariée de l'apparition de ce dernier.
- Euh, salut!, renchérit Marinette qui semblait enfin avoir retrouvé ses moyens.
- Dépêchons-nous d'aller en cours ! dit alors Nino, paniqué. Vous connaissez le tempérament de Mme Bustier avec les retardataires !
Tout en prononçant sa phrase, il tira Adrien vers l'avant qui dut s'accrocher fermement à son sac pour ne pas le faire tomber.
Dès que les deux garçons furent suffisamment éloignés, Alya se tourna vers Marinette, surexcitée.
- Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu ! Continuait-t-elle à répéter inlassablement.
Elle secouait si fort Marinette que cette dernière commençait à voir le monde autour d'elle se mouvoir de façon étrange. Elle n'était plus qu'un prunier entre les mains d'Alya, et elle risquait fort de ne plus tenir longtemps à ce rythme-là.
- Tu te rends compte ! Tu as fait une phrase complète ! dit Alya qui commençait maintenant à sautiller. Et tu l'as fixé droit dans les yeux ! J'en reviens pas, j'en reviens pas, j'en reviens pas !
Marinette, qui commençait à avoir des vertiges, attrapa fermement le bras de sa meilleure amie, lui faisant comprendre d'arrêter avant qu'elle ne rende son petit-déjeuner.
Alya avait lâché son amie mais continuait toujours à jubiler dans son coin. Quant à Marinette, elle semblait flotter sur un petit nuage. Jamais elle n'avait vu Adrien la regarder avec autant d'insistance. Son visage s'était dangereusement empourpré mais elle s'en fichait royalement. Plus rien d'autre ne comptait à ce moment-là. Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle sentit à peine Alya qui tirait sur son bras.
- C'est pas le tout de rêver, mais Nino a raison, il faut qu'on se dépêche ! commença à paniquer cette dernière.
Marinette se laissa entraîner tranquillement, un sourire béat imprimé sur son visage. Elle ne reprit ses esprits qu'au moment où elle s'assit à sa table de classe. Tout au long du cours, ses pensées ne purent s'empêcher de vagabonder. Son coude était posé sur la table, sa main soutenant sa mâchoire. Elle avait la tête tournée vers la fenêtre, le regard perdu vers l'horizon. Elle s'imaginait alors mille scénarios tous plus romantiques les uns que les autres, en compagnie d'Adrien.
Alya lui donnait quelques coups de coudes pour la rappeler à l'ordre, mais cela s'avéra rapidement futile. Toutes les deux minutes, Marinette se remettait à rêvasser. Elle n'était plus qu'une simple guimauve rêvassant tout éveillée.
Adrien avait également du mal à se concentrer sur ses cours. Il repensait à sa matinée et, inconsciemment, à Marinette. Il avait eu du mal à se décrocher de son regard. C'était la première fois que ça lui arrivait et il ne comprenait toujours pas pourquoi cela le préoccupait tant. Il l'avait aperçue des dizaines de fois, pourtant il semblait ne la découvrir que maintenant. Il se surprit à se retourner plusieurs fois pour la regarder, discrètement.
Non. Décidément, il ne comprenait rien.
Au fur et à mesure que la journée avançait, les cours devenaient de plus en plus longs, ce qui les rendaient difficiles à suivre. Certains élèves commençaient à bailler et à se coucher sur leurs tables, si bien que leurs professeurs durent les rappeler à l'ordre un bon nombre de fois. Soudain, alors que la classe s'avouait complètement vaincue face au cours soporifique de Mlle Bustier, une voiture vola juste devant la vitre de la classe, s'écrasant avec fracas dans la rue.
Marinette et Adrien relevèrent la tête. Il savaient parfaitement ce que cela voulait dire.
Le Papillon avait de nouveau frappé.
