Titre: Here with me
Auteure: Blanche Malfoy
Traductrice: Lilyanne12
Rating: M
Paring: Ron/Drago
Disclaimer: Rien ne nous appartient, tout est à JK Rowling. L'histoire a été écrite par Blanche Malfoy, je ne suis que l'humble traductrice.
Je tiens à vous avertir que cette histoire est une slash, c'est-à-dire une histoire qui comporte des relations homosexuelle. Si cette idée ne vous plait pas, passez votre chemin. Les autres, bonne lecture!
Chapitre 1 : Fait ce mouvement
Le journal de Ron :
C'était tellement d'année plus tard que l'évidence m'avait frappé avec la force d'une grosse matraque.
Mais encore, comment aurais-je pu prévoir quelque chose comme ça? Comment pouvais-je savoir que j'allais faire face à une telle situation?
Je suppose que j'aurais du le voir arriver. J'aurais du savoir. Et au plus profond de moi je savais, d'une façon ou d'une autre, quand Harry avait présenté Drago comme son petit ami, que je n'étais pas jaloux d'Harry mais de Drago.
Vous voyez, avant j'étais le copain de Harry, son meilleur ami, son amoureux. J'étais celui qui tenait Harry dans mes bras quand tout allait mal, quand il n'avait personne d'autre à qui parler sauf moi.
Ou du moins c'est ce que je pensais.
J'avais toujours pensé qu'on ne pouvait aimer qu'une seule fois. J'avais toujours pensé qu'Harry allait être mon seul amour pour toujours. C'était impossible d'avoir plus qu'une âme sœur.
Mais j'avais tort.
En premier je l'ignorais. Je n'avais aucune idée de ce que je ressentais. Je me contentais de le détester dans mon monde soit complètement noir, soit complètement blanc. C'était le connard qui m'avait traité de n'importe quoi à l'école, celui qui avait rit de ma famille, de mon manque de talent et de ma couleur de cheveux.
Après Poudlard, il était seulement celui qui m'avait volé Harry.
J'ai détesté Harry très longtemps. Je le regrette maintenant, mais dans le temps je ne pouvais simplement prétendre que tout allait bien. Harry était censé rester avec moi – son meilleur ami – pas avec un homme que je croyais être un ancien supporter de Voldemort.
Putain de Drago Malefoy. Harry était amoureux de Drago Malefoy, la fouine. C'était évidemment que je n'allais pas prendre la nouvelle avec un sourire sur le visage.
Mais, éventuellement, j'ai pardonné à Harry. Comment pouvait-il en être autrement quand il semblait si doux, mignon et absolument heureux? Je devais seulement me faire à l'idée que Malefoy le rendait heureux, que ça me plaise ou non. J'ai vu dans les yeux d'Harry à quel point il aimait Malefoy. Ça m'a brisé le cœur, c'est vrai, mais je lui ai pardonné parce que je l'aimais tellement que j'étais même prêt à supporter Drago Malefoy pour lui.
Et c'est ce que j'ai fait. Pendant six ans. Pendant six longues années je l'ai ai regardé ensemble. Je connaissais par cœur leurs changements d'humeur, leurs batailles, leurs caresses et leurs baisers passionnés. Harry était amusé par le fait que je semblais les connaître mieux qu'eux-mêmes.
Par contre, Drago ne trouvait pas cela drôle du tout. Il m'avait toujours haït, moi et ma relation avec Harry, au moins autant que je le haïssais.
Drago et moi ne sommes jamais devenus amis. On se supportait simplement pour Harry. On ne s'échangeait des insultes seulement quand il n'était pas aux alentours. On ne se lançait des regards haineux que lorsque nous nous retrouvions seuls dans le salon de leurs maisons.
Mais, pour une raison que j'ignore, entre ces insultes enfantines et ces regards meurtriers, je suis tombé par inadvertance amoureux de lui et Malefoy à arrêter d'être Malefoy, la fouine, pour devenir Drago.
Je n'y pouvais rien. Il n'était pas le salaud que je m'étais imaginé. À travers Harry, j'ai vu le meilleur de lui. J'ai appris à mieux le connaître. Pas qu'il m'ait laissé le faire. Je ne faisais qu'observer. J'ai appris sa routine, comment il aimait aider les orphelins à tous les dimanches en leur apprenant à voler, comment il aimait les toasts pour le petit déjeuner et le déjeuner, comment il repoussait ses cheveux sur le coté. J'ai appris tout ce qu'il aimait, tout ce qu'il détestait. Quelques fois, je sentais que je le connaissais mieux qu'Harry lui-même. Mais Drago ne m'ouvrait jamais son cœur. Pas comme Harry.
Quelques fois je pense qu'Harry m'a fait tomber amoureux de Draco en insistant pour que je fasse partie de leur vie.
Malgré ma culpabilité face à mes pensée et à mes émotions, je n'ai jamais dis un mot. Et ce n'était pas comme si Draco avait posé les yeux sur moi avec autre chose que du dégoût et du mépris.
Je le regardais aussi avec mépris mais. Au fond…Enfin. Je ne pouvais pas le regarder d'une autre façon. D'ailleurs, je le détestais toujours pour être avec Harry, pour me l'avoir volé, pour me laisser l'aimer. C'était comme ça que ça devait être. Quelques fois j'abaissais mon masque, parce que personne n'est capable de cacher un sentiment trop longtemps, du moins pas un sentiment aussi fort que l'amour. Je me laissais le regarder d'une façon dont seul Harry avait le droit. J'avais honte de moi, c'était mal, mais mes yeux le cherchaient partout.
Je n'avais jamais voulut agir comme ça…Jamais. Mais ensuite…
Ensuite Harry est mort. Juste comme ça. Tué par un fan délirant.
Personne ne s'attendait à ça. Après Voldemort, rien n'était une menace pour le Grand Harry Potter. Nous pensions qu'Harry était invincible, qu'il était immortel; comme s'il avait un bouclier qui le protégeait du mal du monde entier.
Mais ce n'était pas le cas.
Je pleurais jour et nuit. J'ai tellement bu que je me suis réveillé dans un lit d'hôpital avec Hermione qui sanglotait à mes côtés. Je lui ai dit que je ne pouvais pas supporter d'être dans un monde sans lui. Je n'arrêtais pas de revoir son sourire, ses yeux, ses lèvres contre les miennes, comme il était brillant, même à l'âge de seize ans. Comment continuer à vivre sans lui?
Je pleurais et mourais un peu plus chaque jour. Je l'aimais, même si mon cœur avait accepté Drago.
C'est alors qu'Hermione est venue et m'a donné une raison de rester sobre, une raison de vivre.
Elle m'a donné Drago Malefoy, la tâche de veiller sur lui.
Elle a pleuré ce jour-là. Comme ça devait arriver, on s'est rappelé chaque choses par rapport à Harry, chaque petit détails de notre passé. Dans ses mains, elle tenait une lettre qui m'était adressée. Elle ne savait pas comment, mais Harry avait rêvé à sa mort et avait écrit pour en parler.
Tremblant de la tête aux pieds, je pris la lettre. Comme je la lisais, j'ai découvert beaucoup à propos d'Harry, à propose de Drago et à propos de moi.
Harry savait qu'il allait mourir, seulement il ignorait comment. Il savait et était ok avec ça. Tout le monde avait un certain temps sur terre, écrivait-il, et il avait très bien vécu sa vie. Même s'il ne voulait pas s'en aller maintenant, il était ok avec ça..
"Hey bien, pas moi" avais-je crié, et même si j'avais envie de déchirer la lettre en deux, j'avais continué à lire.
J'ai appris qu'Harry savait pour mon amour pour Drago. Il m'a dit que ça ne lui faisait rien parce qu'il m'aimait autant qu'il aimait Drago, et qu'il savait que je l'aimais aussi. Il m'a dit que l'amour était beaucoup plus compliqué que l'on ne pensait, et que je devais prendre soin de Drago jusqu'à se qu'on se retrouve tous.
Drago était mon destin, avait-il écrit. Le Destin… Un mot si fort.
Tout ce temps Hermione m'avait observé, attendant que je m'effondre pour me consoler encore. J'ai pleuré des heures dans ses bras ce jour-là. J'avais maudit Harry, son existence, sa mort, mon amour pour lui, mon amour pour Drago. J'avais maudit la vie et son manque de sens. J'ai essayé de renier mon amour pour Drago, mais Hermione m'a dit de ne pas le faire, parce que Drago avait besoin de moi.
"Il est effondré, Ron. Il ne mange plus et il ne sort plus de son lit pour aucune raison." M'avait-elle dit. "J'ai peur qu'il fasse quelque chose de stupide, alors j'ai besoin que tu sois fort. Pour lui. Harry aurait voulut que tu le fasses. S'il-te-plait? Je sais ce que tu ressens. Je sais ce que je ressens. Mais la vie doit continuer. Tu as encore beaucoup de choses à accomplir dans ta vie, tout comme Drago. Tu es le seul qui peut le sortir de sa misère."
"Mais, Mione, je..."
Je ne pouvais pas finir. C'était trop douloureux.
"Je sais que tu aimes Drago"
"Non!" Avais-je renié en vain.
J'avais honte. Comment pouvais-je aimer Drago? Comment pouvais-je même y penser alors que mon meilleur ami, mon ex-petit ami, venait de mourir? C'était comme si je trompais Harry en pensant à Drago d'une façon ou d'une autre.
"Tu n'as pas à en avoir honte, Ron. " avait-elle dit comme si elle lisait mes pensées.
Mais j'avais honte. Comment ne pas l'être? Pendant des jours je ne pouvais même pas me regarder dans le miroir.
J'ai mis ma honte et mon désespoir de côté quand on m'a dit que Drago était à l'hôpital après avoir essayer de se suicider. Je ne pouvais pas l'accepter. J'avais perdu Harry, je ne pouvais supporter de perdre Drago aussi.
Alors que je passais la nuit à le regarder sur son lit d'hôpital, tellement fragile, j'ai réalisé qu'Hermione avait raison. La vie continuait. Harry m'avait demandé de prendre soin de Drago et j'avais failli à ma tâche. Je ne pouvais pas le laisser faire. Drago avait encore beaucoup de choses à vivre, beaucoup de choses à accomplir. Je l'aimais trop pour le laisser mourir.
Le lendemain je suis arrêté à la tombe d'Harry et j'ai crié et pleuré. Je l'ai traité d'idiot pour m'avoir laissé tomber. Je lui ai dit que je le haïssais. J'ai dit tellement de choses qu'à la fin je me sentais complètement vidé. C'était comme si Harry était à mes côtés et me donnait la force dont j'avais besoin pour continuer.
Je me suis souvenu nos parties d'échec – il y en avait tellement – et je pouvais presque le voir en face de moi, avec ses yeux audacieux, me défiant d'aller plus loin. Je pouvais presque l'entendre me dire ce qu'il me disait toujours. "Aller, Ron, je sais ce que tu penses. Je te défis. Fais ce mouvement."
Je me suis levé de façon décidé et se dirigea de nouveau vers l'hôpital.
Je sentis la bénédiction d'Harry. J'étais pardonné. Je savais que j'allais être absolu quand le temps viendrait.
Il ne me restait qu'une chose à faire. C'était le temps de faire mon mouvement.
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Point de vue de Drago
Weasel est encore ici. Ça fait un an et il vient encore, toutes les putains de jours, pour voir comment je vais.
Comment pense-t-il que je vais? Ne sait-il pas que depuis la mort d'Harry j'ai abandonné?
Quel est le but de vivre quand mon seul amour est mort d'une façon si stupide?
Des mois après l'accident et je déteste encore Harry pour m'avoir laissé seul. Je n'y peux rien. Si j'arrête d'être en colère contre lui je vais faire une dépression et me réveiller une fois de plus dans un lit d'hôpital avec tous ces gens me plaignant, me demandant comment je me sentais, si j'avais besoin d'aide.
La haine est meilleure. La haine est meilleure que tout le reste. Si seulement je n'avais pas arrêté de haïr Harry…
Mon père avait raison. L'amour c'est de la faiblesse elle blesse comme on ne peut l'imaginer. Mon père m'a appris très tôt comment haïr, mais il ne m'a jamais enseigner comment faire avec l'amour au cas où je me ferais prendre par ce sentiment. J'aurais du être prudent. Comme ça mon cœur ne souffrirait pas autant de sa perte.
Est-ce que vous pensez que j'ai pleuré quand mort? Non. Je me suis senti paralysé, comme si je vivais dans un cauchemar. Je pensais vraiment qu'un jour je me réveillerais et qu'Harry serais à mes côtés à nouveau, me taquinant parce que je pleurais en dormant, me disant que j'étais trop sensible pour chaque petites choses insignifiantes, m'embrassant avec ces tendres lèvres, me faisant jouir avec ses douces mains.
Non, je n'ai pas pleuré. Un Malefoy ne devrait jamais pleurer peu importe à quel point la situation est douloureuse.
Mais parfois...Parfois je ne peux simplement pas me retenir. La façon avec laquelle il m'a été enlevé est tellement injuste. Nous étions tellement heureux ensemble, nous faisions des plans pour le futur, décidant si nous devions rester dans notre vieil appartement douillet ou nous acheter une maison et ainsi avoir un chien, peut-être un enfant courant ans les escaliers, nous donnant des maux de tête.
Harry aimait beaucoup les enfants. C'était lui qui m'avait encouragé à aller à l'orphelinat sorcier tout les dimanches pour enseigner aux enfants comment voler. Il était celui qui m'avait assuré que j'en étais capable, même si je pensais le contraire et que tout le monde doutait de moi.
Il m'a fait aimer l'idée d'avoir notre propre enfant. Il m'avait assuré que je ne serais pas comme mon père.
Il était celui qui m'avait appris à aimer.
Mais maintenant il n'y a plus d'Harry. Harry me complétait et sans lui je suis vide. Dîtes moi, comment puis-je vivre ainsi?
Mon Dieu, je déteste Harry pour m'avoir fait tomber amoureux de lui. Je le déteste pour m'avoir fait ressentir. Je le déteste de m'avoir laissé.
Mais la vie doit continuer, n'est-ce pas? Du moins c'est ce que tout le monde me dit. Toutes les fois que j'entends ceci j'ai envie de crier, mais chaque fois je me contente de sourire parce que c'est ce qu'ils veulent. Ils veulent que je prétende être vivant, être bien, alors me voilà.
Ce qui m'amène à la personne en face de moi. La personne que je déteste le plus.
Je déteste Weasley de venir ici chaque jour pour me rappeler ce qui me manque le plus dans ce monde. Je le haïs de me fixer avec ces stupides yeux bleus qui pénètrent mon âme comme deux dents de requins. Je sais qu'il déteste aussi être ici mais il vient quand même.
Quelques semaines avant qu'il commence à venir cogner à ma porte après mon accident, j'avaissurpris une conversation entre Hermione et Ginny à propos de comment ils allaient convaincre Ron de s'occuper de moi comme si j'étais une âme à prendre en pitié. C'était la blague du siècle. J'étais le cas de charité et non l'inverse.
Mais il avait aimé Harry autant que moi, et je savais qu'il souffrait aussi, alors je l'ai laissé entrer.
Il arrivait toujours vers la fin de la journée, autour de 19 heures, et pendant environ deux heures on s'assoyait simplement côte à côte, silencieux, commençant une conversation polie à tout bout de champ. On parlait rarement de ce qui nous avait menés ensemble en premier lieu. C'est comme si Harry est un sujet tabou entre nous.
Étrangement, j'accepte ses visites, sans jamais me plaindre tout haut, mais laissant mes yeux lui faire comprendre que je ne l'aimais pas près de moi. Je sentais qu'il n'aimait pas plus ma compagnie. Je sais qu'il ne l'a jamais aimé. Je lui avais volé Harry. Pourquoi m'aimerait-il?
Nous allions simplement selon le script. Je suppose que nous nous sommes habitués à la présence silencieuse de l'autre.
C'est aussi surprenant que ce soit lui qui m'ait introduit a ma nouvelle passion; la sculpture. C'est quelque chose qui m'aide à passer le temps. J'aime bien mouler le visage des personnes dans l'argile. J'aime surtout mouler le visage d'Harry. Il avait tellement un beau visage…
Qui aurait pu penser que Drago "le propre" Malefoy aurait aimé se salir les mains? Si Harry pouvait me voir maintenant, il n'en croirait pas ses yeux.
"Alors, as-tu lu à propos des Cannons de Chudley?" dit soudainement Weasley, me faisant sortir de mes pensées. "Mon équipe est à la tête du championnat pour la première fois en…en fait, je ne le sais même pas. Tout ce que je sais c'est que l'équipe a peut-être une chance cette année. Harry ne le croirait p… "
Harry. Il a dit le mot tabou. Je me raidis; il reste silencieux pendant un moment comme s'il avait dit la mauvaise chose. Dans un sens, je suppose qu'il l'a fait.
Mes mains tremblent mais j'essaie de ne pas le laisser voir.
"Je crois que ce sont les Faucons de Falmouth qui ont le plus de chance de gagner." Dis-je avec désinvolture.
"Les Faucons de Falmouth? Es-tu fou?" Il me regarde comme si j'avais une grosse verrue sur le bout du nez. « Ils on plus de chance d'être bannis pour violence excessive. Ils sont mauvais joueurs, Malefoy. À leur dernière partie, ils ont failli tuer un de joueurs des Fiers de Portee! »
"Oh, je t'en pris! " Grognai-je " Quand vas-tu comprendre que le Quidditch est un sport violent?
Il grogna quelque chose à propos des "stupides blonds et Malefoy". Je hoche la tête en me mordant les lèvres.
"Peut-être que nous devrions parler d'autre chose." Suggéra-t-il, parce que le Quidditch n'était clairement pas un bon sujet.
"Non" dis-je "Je crois que cette conversation est très bien."
La vérité est que j'aime argumenter avec lui. Chaque fois, mon sang boue et je me sens presque vivant à nouveau.
Il me fixe avec méfiance et demande "Pourquoi?"
Je hausse les épaules. Je ne peux pas le laisser savoir que j'aime quand il est en colère. C'est juste trop embarrassant d'admettre quelque chose comme ça.
"Très bien" murmure-t-il. "Kevin Kirk va jouer pour les Cannons."
"Kevin Kirk?" Il souri froidement. "J'en doute sérieusement. Ton équipe ne peut rien lui offrir. Le jour où les Cannons vont pouvoir acheter un joueur comme Kevin va être le même jour où tu vas apprendre à t'habiller correctement."
Il me lance un regard furieux. Je connais ce regard. Je l'aime beaucoup.
"Qu'est-ce qu'il a de mal avec mes vêtements? " demande-t-il avec un avertissement dans la voix.
"Qu'est-ce qui ne l'est pas?"
Je le regarde et me moque de son affreux gilet orange qui le fait ressembler à une carotte géante. Il rougit sous mon regard scrutateur. Je le vois broncher et je me demande ce qui lui prend. Mes yeux se promènent sur son corps et je retiens mon souffle. Que ça me plaise ou non, Weasley est une vision magnifique même en portant cet affreux gilet. Son corps est fort et il est plus grand que moi. Il y a une bosse très intéressante entre ses cuisses. Je me demande ce que ça fait d'être poussé contre le mur par lui.
"Arrêtes" crie-t-il avec colère.
Je me réveille. "Quoi?" Oh, mon Dieu!
"Arrêtes de me fixer comme ça!"
Je sens ma figure s'enflammer. Je deviens fou. Je réalise que je viens juste de me faire prendre à le reluquer.
"Comme quoi?" Demandais-je en essayant de feindre une indifférence que je ne ressentais pas du tout.
"Comme si j'étais un déchet" dit-il en semblant vexé.
Je ne sais pas comment réagir à ça. Je suis habitué au Weasley en colère. Je peux très bien m'occuper du Weasley en colère. Mais le Weasley en face de moi, me fixant avec rien d'autre dans les yeux que de la douleur, me débalance. Il ne m'a jamais regardé ainsi. Jamais.
Ses yeux fixés sur les miens sont dérangeants. Mes lèvres menacent de sourire froidement mais je les arrête à temps. Il y a quelque chose qui cloche.
Mes commentaires tranchant ne l'ont jamais dérangé avant. Pas comme ça. Normalement, il m'insulte en retour, mais ce n'est pas ce qu'il fait. Pas aujourd'hui. C'est étrange. Je sens que quelque chose est différent aujourd'hui. Quelque chose à propos de lui…Je ne peux pas dire quoi exactement…Quelque chose dans sa façon de me fixer…Je ne sais pas. C'est…intimidant. Il ne suit pas le script, je le réalise maintenant.
Quelque chose me dit que le script est sur le point de changer et je ne sais pas si j'aime ça.
"Pourquoi est-ce que tu dois toujours être comme ça?" Demande-t-il furieusement et je pousse presque un soupir de soulagement. Le Weasley en colère est de retour. "Tu es insupportable!"
Je souris froidement, parce que c'est la seul chose à laquelle je suis doué. "Ne sois pas si bébé, Weasley! Si tu ne m'aimes pas, la porte est juste là. Sens-toi libre de partir quand tu veux. Ce n'est pas comme si je désirais être en ta compagnie à tous les putains de jour. En fait, je suis fatigué de toi."
"Mon Dieu, je te déteste." Murmure-t-il sous son souffle.
Je tressaille. C'est drôle de penser à ça maintenant. On ne s'est jamais dit ces mots à haute voix. On ne s'est jamais vraiment dit "Hey, je te déteste! ". Je ne sais pas pourquoi je me sens si inquiet. Ce n'est pas comme si je ne savais pas comment il se sent face à moi. Ce n'est pas comme si je ne ressens pas la même chose. C'est juste…
"Tu sais, Malefoy?" dit-il en se relevant. "Je suis fatigué. Ça fait un an et je crois que j'en ai eu assez. Je ne peut plus t'aider à présent."
C'est mon tour d'être en colère, mon tour de rager. Il a du front! Alors je suis un cas de charité. Ha!
"Je ne t'ai jamais demandé de m'aider" dis-je brutalement. "S'il y a quelque chose dont je suis fier c'est que je n'ai jamais eu besoin de toi, et je préférerais mourir plutôt que d'avoir besoin d'un Weasley dans ma vie! Tu ne crois quand même pas que j'ignore pourquoi tu viens ici chaque jour?"
Il tressaillit et il sembla soudainement exposé.
"Tu ne viens ici que parce que Hermione te le demande! Parce que d'une façon ou d'une autre ils t'ont choisi comme mon gardien comme ça je ne ferais rien de stupide! Eh bien allez tous au diable! Je suis fatigué, Weasley! Je suis fatigué de voir ta figure!" Je continue, et je réalise que mon discours tranchant n'est pas assez. J'ai besoin d'en dire plus. "Est-ce que je te blesse en te disant que tu t'habilles mal? Tant mieux! C'est mon intention! J'aime te blesser, Weasley. Je me sens bien. Tu sais pourquoi? Parce que je ne peux pas te supporter. Je n'ai jamais pu. Tu m'as volé Harry la première fois, je te l'ai revolé plus tard, mais même encore il ne pouvait pas te laisser aller, hein? Tu as plané au-dessus de nous comme un putain de sinistre! Tu es responsable pour la mort d'Harry, le savais-tu? Si ce n'était pas de toi, on serait partis depuis longtemps! On vivrait à Paris! Mais nous devions rester à cause de toi! Parce qu'il avait dit qu'il ne pouvait pas te laisser. Pauvre Weasley. Ronald Weasley si seul, "donnez moi des robes, je suis pauvre". Qu'espères-tu en venant ici? Un merci? Pour avoir ruiner ma vie?" Je sens des larmes – de vrais larmes! – couler sur mes joues mais je n'en ai rien à faire.
Je me sens bien après avoir laissé sortit ça de ma poitrine. J'ai blâmé Ron pendant très longtemps. Je sais que la mort d'Harry n'est pas sa faute mais je ne peux pas penser clairement en ce moment. Il est là. Il avait toujours été ma victime préféré. J'ai besoin de le blesser. J'ai besoin de la rage pour ressentir.
Je le regarde serrer les points et je me demande ce qui va suivre. Je ferme les yeux et j'attends. J'attends. J'attends. Mais rien ne se passe. Je rouvre mes yeux tranquillement et je le vois respirer difficilement.
"Tu me blâme pour sa mort?" demande-t-il à voix basse et quelque chose se brise en moi.
Je ne le veux pas mais j'hoche la tête.
"Alors pourquoi endures-tu mes visites? Pourquoi ne me l'as-tu pas dis plus tôt?" demande-t-il.
Je n'ai aucune réponse à cela. Et je ne veux pas analyser mes raisons.
"Je vois" dit-il, et je me demande ce qu'il voit que je ne vois pas. "Je suppose…" Sa voix tremble un peu. "Je suppose que nous devrions arrêter ceci alors. Nous devrions simplement…arrêter. Je…Je ne te dérangerai plus de nouveau."
Il me fixe encore une dernière fois avant de se tourner pour partir.
Plusieurs choses me passent par la tête alors que je le regarde partir. Et ensuite ça me frappe. Je ne veux pas qu'il parte.
"Weasley!" L'appelai-je.
Il arrête mais ne fait rien d'autre.
"Tu es tellement lâche!" L'accusai-je " Tu as toujours été comme ça! Un perdant! Tu ne peux pas te tenir debout, n'est-ce pas? Tu as ce stupide complexe d'infériorité qui te fait accepter tout plus facilement. Tu ne t'es pas battu pour Harry. Tu l'as simplement laissé aller parce que tu ne croyais pas en toi. Tu ne croyais pas qu'Harry pouvait aimer quelqu'un comme toi! Alors maintenant vas-t-en et sois un lâche au lieu de me faire face et de m'envoyer au diable!"
Ses yeux croisèrent les miens mais je n'abaissai pas mon regard.
"Tu ne sais pas de quoi tu parles" dit-il froidement.
Je ricane "Tu es un perdant, Weasley, tu vas toujours être un perdant."
Il vient plus près – dangereusement près. Je retiens mon souffle d'anticipation. Je suis sûr qu'il va me frapper.
"Je te déteste" lance-t-il.
"Pourquoi? Parce que je peux voir à travers toi?"
Je fixe sa bouche et je ne peux pas regarder ailleurs. Ses lèvres sont si rouges et charnues que j'ai envie de les mordre. Il vient encore plus près et je recule jusqu'à ce que mon dos soit appuyé sur le mur. Je ne sais pas ce qu'il va me faire alors j'attends.
C'est étrange mais je veux qu'il fasse quelque chose. Je veux qu'il me fasse revivre. Ça fait tellement longtemps…
"Tu ne sais pas ce que je veux," murmure-t-il. "Tu ne sais rien de moi."
"Bordel, Weasley, fais-le!" Dis-je, pas vraiment sûr de ce que je veux qu'il fasse.
Il me fixe avec surprise. "Faire quoi?"
"Ça."
Et je fais l'impensable. Je m'avance et mes lèvres capture les sienne dans un baiser féroce. Je ne sais pas de que je fais mais je me sens bien. Je me sens mieux que bien. En premier, il semble gelé, comme s'il s'attendait à tout sauf ça. Après un moment il me retourne mon baiser avec un désir qui égalait difficilement le mien. Il me pousse contre le mur et mes doigts se resserrent dans ses cheveux. Je mords et lèche ses lèvres pour les gouter entièrement. Ron Weasley goûte divin, comme le champagne le plus cher.
Je l'entends gémir alors je gémis aussi. Nos corps bougent en une danse plus vieille que le temps lui-même. Je n'y peux rien. Je peux sentir le sang couler rapidement dans mes veines. Ses yeux cherchent les miens, me questionnant. Est-ce que ça arrive vraiment? Oui. Mais je ne veux pas penser, je ne veux pas analyser, je veux juste sentir.
Nos lèvres se cherchent impatiemment et ses mains me touchent plus intimement. Je gémis de plaisir et de surprise. C'est choquant mais excitant. Ses caresses me rendent complètement fou. Ma main touche la sienne et je l'aide à me toucher comme je l'aime. Alors que le pas s'accélère, je rejeté ma tête vers l'arrière et il embrasse mon cou. La chaleur prend mon corps d'assaut. Je tremble et marmonne jusqu'à ce que tout soit terminé.
Je reviens tranquillement à la réalité. Il me pousse loin de lui et je tombe sur le sol, trop étourdi pour réagir.
Quand je finis par revenir à moi, je réalise qu'il n'est plus ici.
À suivre!
Note de la Traductrice : Weasel veut dire belette en anglais…je ne savais pas trop comment le mettre alors…Je l'ai laissé ainsi! Soyez indulgents, c'est ma première traduction! Pour le reste, vous trouverez l'adresse de la fic originale dans mon profil!
Bon alors voilà, c'est la fin du premier chapitre, j'espère ne pas avoir trop massacré la version originale. Si c'est le cas, veuillez me pardonner! Le prochain chapitre ne devrait pas tarder, je vous le promets! D'ici-là, reviews s'il-vous-plait!
