Cet OS a été écrit dans le cadre de la nuit du fof (un thème, une heure, un OS) pour le thème « instrument ». Si vous voulez plus de renseignements sur le concept des nuits du fof, envoyez-moi un MP.

Disclaimer : Morino Ibiki ne m'appartient pas. Comme tous ses petits camarades, il est la propriété de Masashi Kishimoto.


Tools of the Trade

Morino Ibiki avait décidé ce matin qu'il méritait une grasse matinée. Après tout, il était resté éveillé jusque tard dans la nuit à interroger un prisonnier récalcitrant. Lequel prisonnier avait de plus eu l'audace de ne pas parler. Ibiki n'avait quitté la salle d'interrogation que quand il avait senti sa fatigue le rattraper et menacer d'affaiblir l'aura de terreur qu'il dégageait face à ses ennemis.

Il était donc huit heures du matin lorsqu'il entra dans les quartiers de la division Torture et Interrogation dont il était le chef. Les cris stridents qui émanaient de la pièce immédiatement à droite des escaliers et la mine verdâtre de quelques uns de ses collègues signifiaient qu'Anko était déjà au travail, s'il se souvenait bien (et il avait une mémoire presque parfaite, après tout c'était une nécessité dans leur métier) sur un ninja d'Iwa.

Ibiki eut un petit sourire sinistre qui fit rapidement se dégager le chemin devant lui. Quand le patron avait ce genre d'expression, il valait mieux se faire discret avaient depuis longtemps appris ses subordonnés. Sauf Anko bien sûr, mais Ibiki était presque sûr qu'Anko était une race de ninja à elle toute seule et qu'à moins qu'on parle de son ancien sensei (et encore), peu de choses en ce bas monde l'inquiétait. Ah si une pénurie de dango peut-être.

D'un ordre sec, il fit amener dans sa salle d'interrogation attitrée le prisonnier de la veille qui, si ses subordonnés avaient bien suivi ses ordres (ce qu'ils faisaient toujours), n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit, étant réveillé brutalement par une décharge électrique à chaque fois qu'il faisait mine de somnoler. Pendant que ses sous-fifres installaient l'homme dans la chaise de torture, prenant bien soin de fermement entraver ses membres et vérifiant consciencieusement les liens – un prisonnier qui s'enfuyait donnait mauvaise réputation à leur division - , Ibiki se dirigea vers le plateau contenant tous les outils nécessaires à leur petite session en tête-à-tête.

Avant de partir la veille, il les avait consciencieusement nettoyés, enlevant la moindre petite tâche de sang qu'il pouvait trouver sur leur surface. Après tout, interroger convenablement un prisonnier n'était pas à la portée du premier venu, quoi qu'en pense les autres ninjas hors de leur section. C'était un art, réussir à obtenir les informations qu'on désirait tout en n'affaiblissant pas assez le prisonnier pour que son esprit ne craque, auquel cas il serait devenu inutile. Oh bien sûr, Konoha avait l'avantage sur les Villages rivaux de disposer de la loyauté du clan Yamanaka, ce qui leur permettait de récolter des informations dans l'esprit de ceux qui avaient perdu le leur ou étaient morts. Mais Ibiki considérait cela comme une tricherie, une dénaturation de son art en quelque sorte.

Il s'assura que les instruments étaient bien ordonnés comme à son habitude, autrement dit sans aucune logique précise. Il savait que certains de ses collègues les classaient consciencieusement par ordre de taille, plus pour un effet visuel sur le prisonnier qu'autre chose. Anko avait quant à elle la manie de les classer dans l'ordre où elle allait les utiliser et d'installer son plateau bien en vue du prisonnier, lequel pouvait ainsi constater de lui-même ce qui l'attendait s'il refusait de parler. Ibiki préférait son mélange, cela laissait le prisonnier dans l'incertitude la plus totale quant à ce qui allait lui arriver, renforçant ainsi sa peur et sa vulnérabilité.

Le prisonnier était désormais soigneusement attaché à son siège et ses collègues avaient tous quitté la pièce, le dernier fermant avec douceur la porte qu'on avait laissé volontairement grinçante, comme toutes celles des autres salles d'interrogatoire. Se plongeant plus profond dans sa personnalité d'interrogateur, Ibiki prit une paire de tenailles avant de se tourner avec un sourire sadique vers son prisonnier résigné mais encore combatif. La journée s'annonçait intéressante, pensa le ninja avant de se consacrer entièrement à son prisonnier.


A/N : La répétition du mot prisonnier est volontaire, Ibiki se force à ne pas utiliser d'autres mots pour désigner ceux qu'il interroge, même dans ses pensées. Un moyen comme un autre de ne pas craquer sous la pression de son travail.

Si vous ne me laissez pas une review, je demande à Ibiki de venir vous parler en tête-à-tête…Vous aurez été prévenus…