Notre Sang

Bon, petit balbla avant de commencer. Cette fic m'a été en grande partie inspirée par une image qu'une amie a trouvé sur le net. Miam, c'est tout ce que je peux dire sans risquer de me spoiler moi-même. De plus, ça faisait quelques temps que je voulais m'offrir un Elricest 'au sens large du terme' comme je dis.

Donc tout comme pour mon autre fic, je pars en direct live dans un gros délire… qui n'a que peu de chance d'être plus délirant que l'autre, je le crains. Simplement, cette fois Greed et Kimblee sont bien vivants. Mais pas Hughes parce que ça m'aurait compliqué l'intrigue… un jour, il faudra vraiment que j'arrive à écrire une fic ou mamour est vivant.

Disclaimer : Lunacy est a moi, mais c'est bien la seule. Cela dit, on peut dire que j'ai plus ou moins inventé le concept d'un perso qui apparaîtra plus tard.

Couples : probable Elricest donc, mais pas forcément comme vous le pensez…


Chapitre 1 : la rencontre

Central était une ville très animée, et en temps que capitale du pays on y trouvait de tout. Les magazins en particulier y étaient légions, et pour ne pas y trouver ce qu'on voulait il aurait fallut être très difficile. Depuis quelques mois, la boutique la plus célèbre était une petite animalerie sans prétention où toutes les célébrité de Central et d'ailleurs se pressaient. Bien sûr, les animaux n'étaient pas leur principal centre d'intérêt.

La vérité, c'était qu'il y avait là un jeune vendeur de quatorze ans qui portait le nom d'Alphonse Elric, et que tout le monde voulait voir de ses propres yeux ce garçon qui, après avoir passé plusieurs années à n'être qu'une âme fixée à une armure, était redevenu un humain à part entière sans que personne ne sache comment. Tout le monde essayait de comprendre ce mystère, avec plus ou moins de tact, mais Alphonse renvoyait tout le monde avec un gentil sourire et les encourageait plutôt à regarder les adorables chatons qu'on avait là.

Un autre mystère était ce qui était arrivé au frère d'Alphonse. On ne l'avait pas revu depuis deux ans, depuis que le garçon était redevenu humain en fait, et on soupçonnait une histoire tragique. Pour preuve, l'adolescent ne supportait même pas qu'on prononce le seul nom d'Edward en sa présence et à chaque mention de son frère le traitait de traître et de parjure.

Alphonse, d'après son employeur, un gentil vieux monsieur, était un garçon très solitaire qui n'avait aucun ami. De temps à autre, il recevait un coup de téléphone d'une certaine Winry, mais comme ce n'était pas lui qui devait répondre au téléphone il demandait à ce qu'on dise qu'il n'était pas là. Ce que le vieil homme ignorait, c'était que lorsque Alphonse rentrait chez lui un paquet de lettre l'attendait quotidiennement dans sa boîte aux lettres, toutes signées de Winry.

Mais Alphonse ne lisait pas ces lettres. Il ne voulait pas lire les questions de son amie. Il ne voulait pas être tenté d'y répondre. Il ne voulait plus faire souffrir personne. C'était pour ça qu'il avait coupé les ponts avec tout le monde. Parce qu'en étant seul, il n'aurait plus de gens proche à faire souffrir. Et aussi, c'était sa punition.


Et puis arriva le matin où tout changea. Dès son réveil, Alphonse avait su que c'était une mauvaise journée. D'abord, il s'était réveillé avec une heure de retard. Puis il avait cassé un de ses lacets, déchiré sa chemise et un chien errant avait essayer de le mordre. De là à voir un mauvais présage…

A l'animalerie, les choses ne s'étaient pas arrangées : il s'était trompé deux fois dans les prix, un des canaris était mort et un chat lui avait griffé la main. Son patron lui proposa qu'il rentra chez lui pour mettre fin à cette série malchanceuse, mais il refusa. Cela aussi faisait partie de sa punition avait-il décidé. A midi, tout le monde était allé mangé et il était resté seul dans le magasin. C'est là qu'elle était arrivée.

C'était une petite gamine de quatorze ans environ, même si sa taille était plutôt celle d'une enfant de onze ans. Ses cheveux étaient rouges et abondant à tel point qu'on aurait cru une véritable crinière, sa peau était d'une pâleur presque inquiétante et ses grands yeux dorés avaient d'étranges pupilles de chat. A pas la couleur, c'était des yeux d'homonculus, songea Alphonse, et si elle en était une ça ne ferait que couronner sa malchance du jour.

-Bonjour, fit l'adolescente en souriant. Je cherche un animal.

-C'est le bon endroit pour ça.

-Mais j'en veux un spécial. Un qui ne mourrait pas. Je veux avoir un ami vous voyez, mais les gens ne veulent pas être mes amis, et je ne veux pas être la leur. Ils ne comprennent pas ce que c'est de souffrir pour de vrai. Mais les animaux, oui. Ils sentent ça. Mais ils meurent souvent trop vite, et je n'aime pas ça.

-Tout le monde meure, c'est comme ça.

-Moi, je ne veux pas que ce soit comme ça. C'est triste, les gens qui meurent. Perdre les gens qui sont autour de soit, c'est très triste. Toi, tu comprends ça, non ?

Il lui jeta un regard surpris, puis soupira. Et voilà, encore quelqu'un qui venait le voir uniquement pour savoir ce qui été arrivé à son frère.

-Ecoute…

-Je le sens tu sais, expliqua la fille. Je suis comme les animaux pour ça, je sens quand on a mal. Et toi, tu as très, très mal, pas vrai ?

Il la regarda droit dans les yeux. Il n'avait aucune raison de lui parler de ça. Aucune raison de ne pas l'encourager à aller voir les chatons comme les autres. Aucune raison de lui faire confiance. Aucune raison de la laisser le sortir de sa solitude. Alors il ne répondit pas.

-Moi, j'ai été enfermé longtemps, déclara l'adolescente sans se soucier du silence d'Alphonse. C'est surtout pour ça que j'ai mal. Et puis, mes parents sont morts à cause de moi. Papa est mort pour me sauver, et maman est morte parce que papa est mort. Mais ils ne me manquent pas, c'était il y a trop longtemps. Enfin, quand même, j'aurai aimé qu'ils ne meurent pas, ou au moins, pas à cause de moi. C'est dur d'être responsable d'une chose pareille.

Alphonse resta silencieux, attendant qu'elle poursuive son récit ou se lasse et parte.

-Tu n'est pas bavard, reprocha-t-elle. Mais je crois que tu es quelqu'un de gentil quand même. Si tu ne veux pas parler aujourd'hui, je repasserai demain. Tu seras là à la même heure ?

Il acquiesça.

-Parfait. A demain alors !

Elle lui tourna le dos et se dirigea vers la porte.

-Attend ! cria Alphonse.

Elle se tourna vers lui, attendant de voir ce qu'il voulait.

-Comment tu t'appelles ?

-Je suis Lunacy. Lunacy Nekotoino. Et toi ?

-Alphonse Elric.

-C'est un très joli nom, assura Lunacy. Je connaissais quelqu'un qui avait ce nom de famille et je le détestais. Mais sur toi, ça fait joli.

Et sur ces mots, elle sortit.


Le lendemain, Lunacy était de retour. Elle parla à Alphonse de sa passion pour le chocolat et les aliments sucrés. Le jour d'après, elle se lança dans une grande théorie sur l'importance de la famille pour les enfants. Ensuite ce fut son opinion sur les différentes guerres de ces dernières années, et il lui fallut deux visite pour en parler. Durant près d'un mois, elle vint ainsi quotidiennement voir Alphonse et soliloqua sans se soucier du silence du garçon, et d'ailleurs ne semblait pas attendre de réponse de sa part. Un jour pourtant, il interrompit son monologue.

-Où habites-tu ?

-Partout. Nulle part. Je n'ai pas de famille, alors je dois me débrouiller. Pourquoi ?

-Le magasin ferme à dix-huit heures, et je pars d'ici une demi-heure plus tard. Prend toutes tes affaites et viens ici à ce moment là. Mon appartement est bien assez grand pour nous deux.

Ce fut la première étape. La cohabitation se passa très bien au demeurant, malgré les nombreuses étrangetés de Lunacy. Un jour elle était une maniaque de l'ordre, et le lendemain ses rares possessions s'étalaient dans tout l'appartement par exemple. Ou alors elle ingurgitait en une heure près de vingt tablettes de chocolat. Cela faisait partie de ce qu'elle était, avait décidé Alphonse, et de toutes façons ça ne tuait personne. Alors il la laissait faire en souriant. C'était la première fois depuis deux ans qu'il souriait.

Puis un jour, Lunacy décida de participer plus activement à leur vie en cohabitation, et parla de prendre un travail. Vu l'âge qu'elle paraissait, tous les employeurs potentiels la refusèrent et elle en fut déçu. Devant sa tristesse, Alphonse décida d'agir et alla voir Mustang chez lui. C'était la première fois en deux ans.


Roy Mustang fut surpris lorsqu'en ouvrant sa porte il découvrit Alphonse Elric, mais il ne dit rien et se contenta de le faire entrer et de lui proposer un café.

-Non merci, colonel. Je suis venu parler, je n'en ai pas pour longtemps.

-Général. Je t'écoute.

-Une amie à moi chercher un travail, mais comme elle fait moins que son âge, personne ne veut d'elle.

-Tu parles de la fille qui vit chez toi ?

Alphonse s'étonna un instant qu'il sache cela, puis en y réfléchissant trouva logique que l'armée l'ai a l'œil. Il restait un alchimiste reconnu après tout.

-C'est bien elle. Vous pourriez faire quelque chose ?

-Quel âge a-t-elle ? Elle paraît bien jeune pour travailler ou pour vivre ailleurs que dans sa famille !

-Elle a quatorze ans, peut être quinze, mais pas plus je pense. Je ne lui ai pas posté la question je dois dire. J'ai trouvé que ça ne me regardait pas.

Roy fronça les sourcils.

-C'est bien jeune pour travailler… Mais tu l'es aussi quand on y pense. Vous avez tant que ça besoin d'argent ?

-Non, mon salaire nous permet de vivre, assura Alphonse. Elle en a assez d'être inutile, et je pense qu'elle s'ennuie aussi. C'est quelqu'un de très actif vous savez.

-Je vois. Penses-tu qu'elle accepterai de travailler pour l'armée ?

-Lunacy n'est pas alchimiste.

-Il n'y a pas que des alchimistes dans l'armée. Hawkeyes a eu une promotion il y a un an, et depuis je n'arrive pas à trouver une secrétaire digne de ce nom. Ce serait un poste simple pour ton ami, et elle aurait de quoi se sentir utile.

Ce fut au tour d'Alphonse de froncer les sourcils. Lunacy était petite et un peu enfantine, mais elle avait un charme indéniable, et il savait comment Mustang se comportait vis-à-vis des femmes qui avaient du charme, même les jeunes.

-Je jure que je ne songerai même pas à essayer de la séduire, précisa Roy. Riza me tuerai de toutes façons si je la trompais avec une adolescente à peine pubère à quelques semaines de notre mariage.

-Vous allez vous marriez ? s'étonna Alphonse.

-Nous avons décidé ça il y a six mois à peut prêt. Nous t'avions envoyé une invitation, tu ne l'as pas reçu ?

-Je ne sais pas. Peut être. Je jette toujours tout le courrier que je reçois à la maison, à part les factures.

-Winry s'inquiète. Elle dit que tu pourrais être mort sans qu'elle l'ai su. Pourquoi ne lui donne tu pas de nouvelles ?

L'adolescent se renfrogna. Il ne voulait pas parler de ça. Mais Roy avait offert cet emploi pour Lunacy, alors…

-Je ne veux pas avoir à lui dire pour… je ne veux pas la faire souffrir.

-Tu en veux toujours à ton frère, Alphonse ? Edward…

-Ne prononcez pas ce nom ! Ce n'est qu'un traître, il n'avait pas le droit de me faire ça !

-Calme-toi enfin !

-Alors ne parlez plus de lui ! C'est pour ça que je ne répond pas à Winry au téléphone et que je ne lis pas ces lettres, parce qu'elle me parlerait forcément de lui !

Roy soupira.

-Très bien. Tu viendras au mariage ?

-Je ne sais pas. Renvoyez-moi une invitation, je verrais… Winry sera là ?

-Bien sûr. Riza l'aime bien, et moi aussi. Mais si tu as peur de l'affronter seul, je pense que ta nouvelle amie pourra venir.

-Elle s'appelle Lunacy.

-C'est un drôle de nom, tu ne trouve pas ?

-Si. Mais j'aime bien. Je lui dirai que vous l'invitez, elle sera contente. Elle aime bien les fêtes je crois. Au fait, quand commencera-t-elle son travail ?

-Demain si elle peut.

-Elle pourra.

A suivre...