Disclaimer : Bien que certains personnages soient de ma création, l'univers est la propriété de J.K. Rowling, et certains titres ou extraits de chansons que je serais susceptible d'utiliser celle de leurs artistes respectifs. Je ne tire aucun profit matériel de cette histoire.
Genres : General/romance (plus de general que de romance, mais romance tout de même plus présente que dans les livres HP)
Rating : Disons T. Il me paraîtrait peu probable que je pousse jusqu'au M.
Note : Avis aux partisans du moindre effort qui se sont contentés de regarder les films (si si, il y en a !) : vous risquez de découvrir des noms ou d'être déstabilisés par certains éléments qui sont différents de ce que vous avez pu voir dans les films, car je me base principalement sur l'œuvre papier.
Présentation de la fiction : Ceci est le premier chapitre de 7 fictions - tomes - qui se suivent, naturellement une pour chaque année à Poudlard. Ceci dit, il n'y en aura peut-être que 6 car il ne se passera pas grand-chose dans les premier et second tomes, aussi vais-je envisager de les regrouper. A voir. Gros projet, certes. Mais si cette fiction a du succès, je ferai tout mon possible pour la rédiger jusqu'au bout.
Je reprends pratiquement tous les enfants énoncés dans l'épilogue et donnés par J.K. Rowling - tels que Molly II, Lucy, Dominique, Louis, Fred II et Roxanne Weasley, Lorcan et Lysander Scamander -, ainsi que des enfants fictifs de personnages secondaires - comme Neville, Seamus Finnigan ou Dean Thomas - ou figurants - Zacharias Smith, etc. Je n'ai totalement inventé que quelques personnages. Je parlerai d'à peu près tous les personnages d'Harry Potter. Yaoi ? Oui, peut-être moins de 10%. Mais oui, il y en aura. Si des idées de couples vous viennent à l'esprit n'hésitez pas à les communiquer, je n'ai pas encore pris de décision définitive quant aux moeurs des personnages, surtout secondaires.
Lecteurs, lectrices, bon voyage.
Toujours votre, A.S. Cavendish
I/ LES APPRENTIS SORCIERS
-1-
Le Quai Quasi-ordinaire
La gare de King's Cross était une gare anglaise tout ce que l'on pouvait trouver de plus ordinaire. Le quai n°9 ¾ également, à ceci près que tous les passagers qui embarquaient à bord du train avaient entre onze et dix-sept ans, et qu'ils n'étaient pas si normaux qu'ils n'y paraissaient.
Le Poudlard Express – c'étaient les mots inscrits en doré sur l'avant de la locomotive – n'emmenaient pas ces enfants en vacances, au contraire. En ce 1er septembre 20**, la seule et unique destination de ce train était Poudlard, Ecole Elémentaire de Magie et de Sorcellerie. Car en effet, tous les passagers étaient de jeunes sorciers qui s'apprêtaient à faire leur rentrée des classes.
Sur le quai, des embrassades, parfois des larmes. Scorpius Malefoy s'interdisait formellement de pleurer. « Un Malefoy ne pleure pas – pas en public », lui avait dit son père. Celui-ci s'autorisa cependant à serrer une dernière fois son fils contre lui avant de le laisser faire ses adieux à sa mère.
Le premier jour de Draco Malefoy à Poudlard était toujours aussi présent dans sa mémoire, même vingt-cinq ans plus tard. Son regard perdu dans le vague de la foule fut soudain accroché par deux yeux vers et des cheveux roux. Ronald Weasley, un bras autour de la taille de Hermione Granger - certainement Weasley à présent – et Harry Potter. Ces trois-là avaient fait de sa scolarité de vraies montagnes russes – et réciproquement, d'ailleurs. Quand il repensait à tous les petits coups bas qu'ils s'échangeaient autrefois, c'était avec nostalgie. Et un petit pincement au cœur lorsqu'il se souvenait de la guerre, de leur camp qu'il mourrait d'envie de rejoindre, juste pour pouvoir se regarder dans un miroir, quitte à mourir pour avoir l'impression de valoir quelque chose. De cette solidarité qui les liait tous les trois et qui lui ne l'avait jamais lié à Gregory Goyle et feu Vincent Crabbe, dont il s'entourait en permanence davantage pour leur imposante stature et leur docilité que pour l'intensité des échanges verbaux qu'il pourrait avoir avec eux. Il avait cependant relativement gardé contact avec Goyle. Ils s'étaient envoyé des faire-part pour leurs mariages respectifs et pour les naissances de Gloria Goyle et Scorpius Malefoy, à un an d'intervalle.
Sa femme était d'ailleurs sur le quai. Griselda Goyle était une femme maigre, avec de longs cheveux noirs, un regard perpétuellement sceptique et qui – naturellement – était une Sang-Pur. Gloria était une jeune fille qui entrait donc en deuxième année et dont, aux yeux de Draco, le physique tout à fait acceptable était un véritable miracle, vu ses parents.
Il reporta son attention sur le clan Potter-Weasley qui comprenait une sacrée bande de jeunes gens. En voyant le père des rouquins glisser deux mots à sa fille en jetant un regard en biais à Scorpius, il faillit encourager son fils à faire tout son possible pour gâcher la scolarité du clan, mais se retint. Scorpius était un garçon solitaire qui n'avait jamais quitté le cocon familial, alors il n'allait pas l'envoyer à Poudlard avec la recommandation de se faire des ennemis. De plus, pendant la guerre, ses « amis » avaient failli causer sa mort et Potter l'avait sauvé. Alors pour des roux, des idiots idéalistes et des Né-Moldus, ils n'étaient pas si mauvais que ça. Et cela faisait un bon moment qu'il avait renoncé à ses vieux principes - à commencer par son père qui avait refusé de le voir depuis son mariage avec Astoria, et que grand bien lui fasse, car il avait pris la décision définitive d'être le seul à dicter sa propre conduite. Sa mère n'avait pas eu trop de mal à accepter son mariage avec une Sang-Mêlé qui n'avait que des origines lointaines de Sang-Pur. Narcissa venait régulièrement les voir pour embrasser son fils et gâter son petit-fils.
- Papa… et si je ne vais pas à Serpentard ?
Le regard angoissé de Scorpius fit naître en lui une bouffée de tendresse paternelle. Merlin, qu'il s'était ramolli depuis qu'il était père. Posant une main sur les cheveux de son fils, il sourit.
- Quelle que soit ta maison, tu seras toujours mon fils.
- Même si je vais à… Poufsouffle ?
Draco fit la moue.
- Tu sais, ça vaudra toujours mieux que Gryffondor, plaisanta-t-il.
Alors que son fils allait se diriger vers le marchepied du wagon le plus proche, il le retint au dernier moment.
- Tu ne réponds pas aux professeurs...
- Papa, tu me connais !
- ... tu ne provoques pas des élèves plus âgés, ou même de ton année...
- Mais tu m'avais dit que tu...
Draco le coupa.
- Scorpius Hyperion Malefoy, ton père n'est définitivement pas un modèle à prendre, est-ce clair ? Ne traîne pas dans les couloirs après le couvre-feu, tâche d'avoir des bonnes notes et d'éviter les retenues. D'accord ?
- Et n'oublie pas de nous écrire dès que tu pourras ! ajouta Astoria.
L'enfant acquiesça en souriant et étendit une dernière fois les bras pour enlacer ses deux parents et se hâta de grimper dans le train alors que les sifflets commençaient à fuser. Mr Malfoy prit tendrement la main de sa femme en regardant le train démarrer. Il tenta de repérer son fils du regard mais celui-ci n'était à aucune fenêtre, il était probablement en train de chercher une place. Les têtes brunes et rousses de ses vieux ennemis occupaient à elles seules une fenêtre entière et agitaient des mains dans tous les sens. Le père lésé ne vit finalement pas son fils avant que le train s'éloigne et un voile de déception effleura ses yeux gris.
- Si je ne te connaissais pas aussi bien, Draco, je dirais que tu es ému de voir ton fils quitter son nid.
- Avec une mauvaise foi qui aurait trompé n'importe qui, Draco répondit :
- Non. Absolument pas.
Mais Astoria Malfoy n'était pas n'importe qui. Et elle savait qu'il avait beau jouer l'homme fier et insensible, ça lui crevait le cœur de devoir se séparer de son fils. Une fois le Poudlard Express hors de vue, ils disparurent dans un craquement sourd.
Les chapitres 2 et 3 sont déjà rédigés, cependant je compte les relire et les enrichir un peu. Mais ils arriveront bientôt.
Petit mot de fin : la review fait vivre l'auteur. Vous aimez, commentez. Vous n'aimez pas, expliquez pourquoi - toute review négative même acide sera la bienvenue à compter du moment où elle sera construite. La review permet à l'auteur de se motiver et/ou de s'améliorer. Un auteur reviewé est un auteur qui écrit mieux et plus vite !
A.S. Cavendish
