Krista, est une jeune islandaise, rêveuse, confiée à son père qui vit en Angleterre,après la mort subite de sa mère. Quitter son pays natal pour elle, s'avère être quelque chose de très douloureux, étant très attachée à sa terre islandaise ... Mais, bien des surprises l'attendent, suite à ce déracinement "forcé".
Un certain Robert Pattinson, en croisant son chemin, bouleversera sa vie, et lui fera sentir ce que c'est vraiment d'aimer, faisant de lui son premier amour ...
Ils développent peu à peu une relation très spéciale, mais surtout très forte, dont ils n'arrivent pas à se défaire. Cependant dans la vie, il y a des choix à faire dont certains portent aux regrets et à la souffrance ...
CHAPITRE 1
Vallées, montagnes, froid, geysers, chevaux, nature, cascades, rivières, plages, neige, jour, nuit...
Je me rapprochais du moment où je devrais quitter ma terre natale. Assise sur ce rocher, je me délectais encore un instant de la vue magnifique que m'offraient les hauteurs interminables de mon pays... l'Islande... Rien qu'à son nom, on plongeait déjà dans un monde lointain et merveilleux duquel on ne voulait revenir. Petit état insulaire situé en plein Nord Atlantique, abritant les paysages les plus merveilleux et les plus préservés du monde, les gens avaient tendance à considérer l'Islande comme un coin paumé de la planète. Mais au fil des années, elle avait su se développer et mettre en relief son image de pays authentique, naturel, faisant rêver ceux qui cherchaient une échappatoire, attirant la curiosité, voire la fascination.
Moi, j'y étais née et j'y avais toujours vécu, et aujourd'hui, je devais m'en aller. J'avais fait mes cartons et mes bagages, essayant d'emporter avec moi le plus de souvenirs possible. Il y avait un mois de cela, alors que j'avais perdu ma mère, morte d'un arrêt cardiaque, on m'avait confié à mon père qui vit en Angleterre, étant encore mineure. Résultat : au revoir L'Islande, au revoir aux amis, à la famille. Comme toute personne dite « normale», je me sentais triste et mélancolique, mais je n'avais pas envie de le montrer, comme lors de l'enterrement de maman où l'on m'avait reproché de ne verser aucune larme et d'avoir été passive. S'ils savaient à quel point cela me déchirait de l'intérieur.
- Krista ! Je savais que tu serais là !
Je ne me retournai pas, reconnaissant la voix de Ludvik. Il vint s'asseoir près de moi. J'observai alors son visage fin, aux traits doux et réguliers me sourire, ainsi que ses yeux couleur bleu pâle qui stéréotypaient son charme dit « slave », ajoutés à ses cheveux blonds platines. L'ami d'enfance, l'ami de toujours... L'ami qui allait me manquer à en mourir !
- De toute façon, tu sais toujours où je suis, même quand j'essaie de me cacher !
- Ta grand-mère t'attend ! Sourit-il.
-Oui... Je dois y aller... Je sais ...
-Si je pouvais arrêter le temps et te garder ici... Je le ferais sans hésiter !
Je lui souris et me levai.
Il fit de même et nous repartîmes vers ce qui était ma maison et ne le serait plus dans quelques heures, me serrant du mieux que je le pus dans mon pull, surmonté d'un sweat et d'une veste ; il ne faisait pas très chaud. Il me prit la main, pour m'aider à descendre et ne la quitta plus. J'habitais à la sortie Est de Reykjavik, la capitale, où la grande route bordée de paysages débouchait. Ma mère avait tenu à rester proche de la nature tout en étant à la capitale.
Aussitôt arrivés près de ce qui était notre habitation à moi et à ma mère (une construction en bois massif, accueillante et chaleureuse à souhait, quand maman en sortait avec son sourire et son enthousiasme infaillibles), Fred me sauta dans les bras. Je m'accroupis, lâchant la main de Ludvik, et le flattait. Fred était un chien : un berger Allemand que nous avions trouvé, perdu en bordure de la route, assoiffé. Ma mère l'avait tout de suite adopté. Il partageait depuis maintenant 5 ans notre quotidien. Il commença à me chatouiller en me léchant le cou, puis le visage.
- Oohh Fred ! Ris-je.
Pourquoi Fred ? En hommage à Freddie Mercury des Queen, ma mère était une fan.
-Oh oui, toi aussi tu vas me manquer ! Lui dis-je en le caressant énergiquement.
Bien évidemment, je ne pouvais pas emmener Fred avec moi. Il restera ici avec mes grands parents.
- Ahh, enfin tu es là ! Sourit ma grand-mère en sortant de la maison désormais vide, et en la refermant à clé.
-Oui, j'étais allée me balader un peu !
- Et bien, je pense que nous pouvons y aller ! Annonça Ludvik, qui avait pris la voiture de son père pour nous emmener.
Bon, je n'aimais pas beaucoup ce moyen de transport, car trop polluant, mais parfois, on était contraint d'en faire usage, notamment aujourd'hui. Grand-mère monta à l'arrière avec Fred et moi à l'avant avec Ludvik qui nous conduisit jusqu'à l'aéroport. Le silence était lourd et je sentais la tristesse de ma grand-mère qui s'était battue pour me garder en Islande avec elle. Mais mon père avait obtenu ma garde. Désormais, c'est avec lui que je devrais vivre jusqu'à ma majorité. Je voyais tous les paysages, MES paysages, défiler devant mes yeux, et ne pas savoir quand je les reverrai me nouait le cœur. Attachée, ancrée, clouée à ma terre islandaise, j'étais.... arrachée à celle-ci, je le suis...
Le temps me parut passer si rapidement que lorsque Ludvik m'annonça que nous étions arrivés, je ne voulais pas y croire. Je reconnus devant l'aéroport, ma petite bande d'amis et leur souris jusqu'aux oreilles. Ils chantonnaient un petit air en islandais, pour me dire au revoir et me souhaiter bonne chance : Hanna, Andri (garçon), Elma, Ludvik.
- Il ne faut pas faire des choses comme ça, je vais me mettre à pleurer sinon ! Dis-je en reprenant mon souffle.
Ils me sourirent.
- Tu n'as pas idée du vide que tu vas laisser... Me dit Elma en pleurs.
- Ne pleure pas Elma, j'vais m'y mettre aussi sinon ! Lui dit Hanna.
- Et moi aussi après vous ! Rajoutai-je.
- Raahhh, les filles toutes les mêmes, ça pleure tout le temps ! Nous taquina Andri.
- Dis vite au revoir à tes amis, pour que tu ailles enregistrer tes bagages Krista ! Me dit ma grand-mère.
Ils me regardaient tous désormais avec leur petit sourire triste, la première à me sauter dans les bras fut Elma toujours en pleurs.
- Reviens vite ! ! ! Me dit-elle.
- Ne t'inquiète pas, je ne vous oublierai pas, impossible !
- Allez Elma, laisse en nous un peu ! Lui dit Andri.
Elle se sépara de moi à contrecœur, ce fut au tour d'Hanna.
- Fais attention aux Anglais ! Ne te laisse pas faire ! Elle pleurait aussi désormais.
Je ris. Elle resserra son étreinte avant de la relâcher.
- Allez, viens voir tonton ! Me dit Andri, « ralala » celui-là, un vrai numéro, il me serra fort dans ses bras, un vrai colosse.
- Tu m'étouffes Andri !
- Oh heu, excuse moi !
Il me lâcha, il ne restait plus que Ludvik. Il s'approcha avec son sourire d'ange déchu.
- Pense à nous, ne nous oublie pas !
Il se mordit la lèvre et me prit tendrement dans ses bras, posant un baiser au sommet de mon crâne. Je vis ensuite Andri lui faire un clin d'œil.
- Ben alors, t'attends quoi pour lui dire ! Fit Hanna.
- Me dire quoi ?
Il rougit et cela était parfaitement visible sur la peau de ses joues immaculées.
- Heu Kris, j'ai hum... Bon heu... Nous sommes amis depuis... longtemps !
- Très longtemps même. Dis-je.
Il sourit.
- Oui, mais pour moi, comment t'expliquer ça ? C'est pas vraiment le bon moment en plus, mais... ça a toujours été plus que ça...
- Hein ???
Je sentis ces lèvres contre les miennes les embrassant tendrement avec douceur. D'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours été attirée par lui, mais ayant peur de la non-réciprocité, j'avais préféré garder notre amitié intacte. Prise au dépourvu, j'étais surprise, agréablement surprise, j'en perdis mes mots.
- Désolé d'avoir pris autant d'années pour t'avouer que je t'aimais... Souffla-t-il.
Je lui souris alors.
- Mieux vaut tard que jamais ! Dis-je.
Il semblait soulagé de voir que je ne le rejetais pas. Bien au contraire, je pressai encore mes lèvres contre les siennes.
- Ceci te donne une raison de plus pour t'obliger à revenir, chuchota-t-il.
- Ah hum, dites-le nous, si on vous dérange ! Andri brisa mon moment de tendresse.
Je lui tirai la langue et me séparai de Ludvik, en lui caressant tendrement la joue. Je me tournai ensuite vers ma grand-mère, plus heureuse que jamais de voir ce qui venait de se passer, car elle adorait Ludvik et avait plus d'une fois fait des sous-entendus à propos de nous.
- La plus belle ! Lui dis-je en la serrant contre moi.
Un peu plus grande qu'elle, je sentis ses cheveux poivre et sel dégager un parfum de vent frais de forêt, d'arbres, de rosée. Je fermai les yeux, elle sentait l'Islande. J'en souris. Elle me caressa le visage de ses mains vieillies par le temps et se mit à pleurer. Ce fut l'une des rares fois où je la vis pleurer. Elle ne ne le faisait que très rarement, ceci finit par faire que mes larmes coulèrent aussi.
- Cesse de pleurer, j't'en prie ! La suppliai-je.
- Je suis désolée ! Me dit-elle.
- Désolée de quoi ?
- De ne pas m'être battue davantage pour te garder ici !
- Oh non ! C'est la dernière chose que tu dois faire, t'en vouloir ! ! Tu n'as pas à t'en vouloir, ce n'est pas de ta faute. Grand-mère, ma p'tite grand-mère chérie ! Soufflai-je en la reprenant de nouveau dans mes bras,
- Embrasse grand-père pour moi !
- Je n'y manquerais pas.
Il n'avait pas pu venir étant coincé à 5O km, dans un petit village, où il avait été aider un de ses amis avec ses chevaux.
Elle me fit un baiser sur la joue d'une tendresse telle que cela me rappela ma mère et là, ce fut presque le déluge. Je pensais à ma mère, à notre complicité, à nos fou rires, à ses cheveux châtains clairs courts et espiègles, au gris pâle rieur de ses yeux, à ses rides apparentes qui commençaient à marquer son magnifique visage et qui ne la rendait que plus belle. A 37 ans, c'était encore une magnifique plante, comme disait grand-mère.
Mes amis me regardaient tous tristement. Andri baissait la tête, Ludvik serrait les poings et les filles pleuraient. Je ne voulais pas qu'ils m'accompagnent dans cet aéroport, ça aurait été beaucoup plus difficile.
Derniers « au revoir », dernières larmes, un dernier baiser de Ludvik.
Je ne me retournai pas de peur de voir ces regards tristes, encore une fois.
Cela faisait bien 7 ans que je n'avais pas vu mon père. D'habitude, je passais la moitié des grandes vacances avec lui en Angleterre, mais à l'âge de 9/10 ans, je n'avais plus voulu y aller. Je n'en voyais pas l'intérêt. Il était tout le temps en train de travailler et c'était à peine s'il passait du temps avec moi.
Monsieur Ethan Blair, Ingénieur dans l'agro-alimentaire, Co-directeur d'une grande société de produits laitiers et de je ne sais quoi encore... Pour dire bonjour, c'est à peine si je ne devais pas prendre un rendez-vous avec sa secrétaire ou l'écrire dans son agenda. Pendant un séjour en Islande pour son travail, il avait rencontré ma mère. D'après ce qu'elle m'avait raconté, entre eux ça avait été le coup de foudre immédiat. Ils m'avaient eue dans la foulée. A peine quelques mois après ma naissance, il était parti, car il ne supportait plus l'Islande et le mode de vie de ma mère. Elle ne voulait pas le suivre en Angleterre. L'amour ne suffisant plus, ils s'étaient séparés.
Au moment où j'ai arrêté de venir le voir, plus rien, plus de téléphone, pas de lettres, rien... Si ce n'est l'argent... Qu'est-ce qu'il croyait ? Que son absence pouvait être comblée par de l'argent ? Mais bon, je l'acceptais. Pour ma mère, c'était une bonne aide et cela nous permettait de ne pas nous retrouver au fond du trou. Ma mère travaillait dans une agence de tourisme et ne gagnait pas des masses. Je ne m'en plaignais pas et avais eu tout ce dont j'avais eu besoin, grandissant normalement.
Il m'avait appris par téléphone quelques jours plus tôt, (premier contact depuis 7 ans) qu'il était marié à une certaine Joyce depuis 2 ans et qu'elle était impatiente de me connaître.
3h petites heures plus tard, me voilà à Londres. J'ai toujours détesté cette ville d'aussi loin que je m'en souvienne. On sentait tout de suite qu'il y avait quelque chose qui avait changer, que les attitudes n'étaient pas les mêmes, rajouter à tout cela la pollution et le fait de devoir faire je ne sais combien de kilomètres pour rencontrer un paysage intacte et respirer un peu d'air frais... On ferait avec...
Comme une grande, je récupérai mes bagages. Poussant mon chariot, je cherchai mon père des yeux. Pas besoin de trop le chercher. Je l'aperçus aussitôt et ce n'était pas le carton où était inscrit mon nom et mon prénom en grosses lettres majuscules qui me le fit dire, juste sa tête !
Il n'avait pas changer d'un pouce, quoique, ses cheveux noirs de jais avaient un peu grisé sur les côtés et il avait quelques rides sur le front. Les mêmes yeux bleus foncés, les sourcils froncés, son air sérieux, en attente, cherchant partout pour voir s'il ne m'apercevait pas, costard sur le dos, montre de marque au poignet... J'étais à peine à 3 mètres de lui et il ne me voyait pas : même pas capable de reconnaître sa gosse, celle qu'il a engendrer il y a 17 ans avant de se barrer comme un pauvre lâche, la honte !
Je m'avançai encore et le regardai. Il posa enfin son regard sur moi et son visage se fendit en un sourire.
- Krista !!
- Salut ...
- Je commençais à croire que tu avais raté l'avion !
Je fis un petit sourire, faux, mais lui ne vit pas qu'il était faux apparemment.
- Bah, tu vois, j'suis là !
- Et j'en suis heureux et comblé !
« Ça va celle-là j'aurais pu m'en passer, »me dis-je à moi même.
- On y va ? Annonça-t-il, ne sachant pas trop quoi dire.
- Tu m'aides ?
Tant qu'à faire, qu'il serve au moins à quelque chose.
- Oui, bien sûr !
Je lui laissai le chariot à bagages et avançai.
- Tes cartons sont arrivés hier !
- Hein ?
- Rassure-toi, nous n'avons pas fouillé !
« Encore heureux ! »
- Ils sont dans ta chambre, tu t'en occuperas !
Je lui fis un autre sourire poli. Silence jusqu'à la voiture, curieuse de savoir ce qu'il conduisait. Quand il prit ses clés et déverrouilla celle-ci, je crus que j'allais faire une crise cardiaque . Il possédait un 4X4 de la marque BMW noire et pas petite . Le 4X4 est l'un des véhicules les plus pollueurs qui existent ! ! ! Pas question que je monte là-dedans. Il commença pourtant à charger mes bagages. Quand il eut fini :
- Tu m'attends là, j'vais déposer ça !
Je fis oui de la tête. Non, seigneur, je ne vais pas monter là-dedans. C'est au-delà de mes principes. Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas, je ne peux pas ! ! ! !
10 minutes plus tard, j'étais installée à l'avant ; le chauffage tournant à plein régime, radio diffusant du Bruce Springsteen, A la bonne heure !
Topic de l'auteur.
Certaines me connaissent déjà peut-être, je m'appelle Gwen et je poste sur skyrock, après suppression injustifié de mes chapitres sur cette plateforme, j'ai pris la décision de la poster
sur Fan fiction, pour être sûre de garder trace de mes chapitre et de ne pas les voir supprimer du jour au lendemain.
Un chapitre qui démarre lentement ... En espérant, captiver quelques attentions ....
