Disclaimer : Rien n'est à moi, tout est à JK Rowling... sauf l'histoire … et quelques personnages que j'ai dû inventer …

Bonjour à tous. Comme j'avais décidé que le 1er chapitre de ma prochaine fiction, (Perpétuelle Obssession que j'écris depuis avril) serait posté pour Halloween et que j'ai fini de vous poster deux anciennes histoires … j'ai décidé que pour vous faire patienter, je vous offrirais la dernière petite histoire qu'il me reste en stock et que j'ai écrite très rapidement en 2008.

Cette histoire là est un poil UA (univers alternatif). Mais j'espère que les origines des deux filles ne vous dérangeront pas. Dans cette histoire, nous avons Pansy Parkinson et Tracey Davis à l'honneur vu que tout tourne autour d'elles. Ce n'est pas un slash mais bien une histoire d'amitié. Mais je n'en dis pas plus et je vous laisse découvrir.

J'ai fait ce que j'ai pu pour corriger cette histoire mais comme beaucoup le savent surement, on ne voit pas toujours bien ses propres fautes et c'est largement mon cas. Ma bêta ayant été très peu présente depuis plus d'un mois et étant occupée sur la correction de Perpétuelle Obsession, je ne lui ai pas proposé de me la corriger. Donc je m'excuse d'avance pour les fautes qu'il resterait.

Il va y avoir une petite nouveauté par rapport à mes autres fictions. Comme la plupart des chapitres sont courts, très courts même pour certains, la publication sera journalière. Oui, vous avez bien lu, un chapitre par jour et ce pendant 12 jours ! Je suis généreuse non ?

Sur ce, trêve de blabla et à demain pour la suite !


Et les Lumières Furent …


Chapitre 1 : Il était une fois …

Elle savait que dans quelques instants, il allait lui crier dessus encore une fois. Pourquoi avait-il fallu qu'elle laisse sa magie s'échapper ? Pour le moment, elle était assise dans un coin du salon, les genoux remontés contre sa poitrine, ses bras autour, la tête enfouie dedans. Elle ne pleurait pas … pas encore … mais elle tremblait comme une feuille. Une fois de plus elle pria pour que sa vie soit différente. Elle, c'était Tracey Davis, petite fille de 6 ans, sorcière à ses heures. Et sa vie aurait été bien meilleure sans cette particularité.

Ses parents avaient pourtant été heureux avant … avant elle bien sûr. Ils s'aimaient profondément et avaient des tas de projets ensembles. Ils avaient acheté une ferme et ils l'exploitaient ensembles. Oh ce n'était pas un métier facile mais ça ils le savaient. Olivia et Ethan Davis, jeunes mariés, s'aimaient et ils auraient pu déplacer des montagnes ensemble. Malgré tout, un petit détail du nom de « magie » les séparait, mais ils vivaient avec. Olivia était une sorcière, dernière descendante vivante d'une famille comprenant un certain nombre de sorciers sans être une famille sorcière de pure tradition. Ethan était un moldu et il fallait bien l'avouer, assez réfractaire à tout ce monde surnaturel.

Aussi, par amour pour lui, sa femme décida de ne plus jamais se servir de son don. Leur bonheur fut au comble lorsque quelques années plus tard, un vingt deux Avril, un petit Jessy vint égailler leur vie … Petit garçon charmant qui souriait à longueur de journée. Et pour combler son père, il n'y avait pas une once de magie dans le garçonnet. La vie à la ferme suivait son cours. Entre les bêtes, les foins et la vie de famille, il n'y avait que peu de temps pour le repos mais cela n'avait pas d'importance car ils étaient bien, ensembles. La seule ombre à leur tableau, fut lorsqu'ils avaient essayé d'agrandir la famille. Cela prit sept ans et de nombreuses fausses couches pour qu'Olivia tombe à nouveau enceinte.

Si lors de sa première grossesse, tout s'était bien passé, pour celle-ci, il y eut quelques complications. Et pour ne pas arranger les choses, elle perdit par moment le contrôle de sa magie. Au moindre état d'âme, un évènement de magie accidentelle lui répondait. Déjà stressé de l'état de faiblesse de sa femme, Ethan devait en plus essayer de ne pas provoquer de dispute lorsque la magie lui échappait. Très rapidement, l'ambiance à la ferme s'assombrit. Jessy faisait de son mieux pour détendre ses parents mais cela ne marchait pas à tous les coups. Puis un jour, Olivia fût emmenée d'urgence à l'hôpital le plus près, après que de fortes contractions l'aient secouée. Elle rassura son fils et lui promit que dans quelques heures, ils se retrouveraient tous les trois autour de son petit frère ou de sa petite sœur. Mais elle ne put jamais tenir cette promesse. Les multiples complications eurent raison d'elle, et Olivia Davis s'éteignit moins d'une heure après avoir donné naissance à une belle petite fille bien portante.

Jessy pleura sa maman pendant bien des nuits alors qu'Ethan, fou de chagrin commença à voir en sa fille la cause de la mort de celle qu'il aimait plus que tout. Et ce dédain s'accentua lorsqu'un jour d'été, alors qu'elle avait 3 ans, la petite Tracey fit venir à elle une bouteille d'eau par l'intermédiaire de la magie. Ethan, de rage, lui colla une bonne claque avant de lui interdire de faire encore un de ces tours. Et à partir de ce jour là, il ne s'occupa que du strict nécessaire concernant sa fille alors qu'il était toujours aux petits soins de son fils. Oh, il ne la maltraitait pas totalement, ne l'affamait pas, mais lui donnait beaucoup de tâches à faire, des fois un peu trop dures pour une petite fille. Et bien sûr, à la moindre manifestation magique, sa main se faisait très leste et sa voix très menaçante.

Si pour Ethan, la magie était taboue, Jessy lui, l'avait parfaitement acceptée. C'était leur mère qui lui avait expliqué les choses étranges qui se passaient pendant sa grossesse, avec impartialité et entrain pour qu'il ne rejette pas tout en bloc comme son père. Mais à sept ans, Jessy était un petit garçon avide de ces nouvelles connaissances et avait très bien accepté cet univers. Aussi lorsque son père s'en prenait à Tracey, il essayait de la rassurer en lui disant que ce n'était pas grave et que lui, il l'aimait plus que tout.

Ce jour là, Tracey devait s'occuper de ramasser les œufs puis de nourrir les lapins et elle le faisait de façon très concentrée. Aussi lorsque son père arriva, elle n'en fut que plus surprise et sa magie fit effondrer la porte du poulailler. Elle sursauta une deuxième fois en écarquillant les yeux d'effrois. Son père la regarda froidement avant de lui ordonner de rentrer et de l'attendre le temps qu'il arrangeait ses bêtises. Et maintenant, elle était là … petite chose tremblante, attendant la punition qui ne tarderait pas à se faire sentir. Elle savait que Jessy ne pourrait pas atténuer la colère paternelle cette fois car il était à l'étable et n'avait sûrement rien entendu. D'ailleurs la porte venait de claquer, et elle trembla un peu plus encore si c'était possible.

- Toi ! Lève-toi quand je te parle !

- J'suis désolée.

- Je l'espère bien ! Tu avais l'interdiction de faire ces choses et tu l'as fait quand même !

- Pas fait exprès, pa ...

Une main atterrit sur sa joue pâle et humide de larmes. Cette fois elle sanglota, incapable de retenir ses pleurs.

- Ne me coupe pas. Et arrête de pleurer ! Ton frère ne pleure jamais lui ! Tu n'es qu'une moins que rien, incapable de faire ce qu'on lui dit ! Tu m'es totalement inutile !

Sa peur se changea en terreur … qu'allait-il lui faire ? Il ne voulait plus d'elle ... non il n'avait jamais voulu d'elle mais cette fois elle en avait la confirmation. Elle n'entendit plus rien de ce qu'il lui disait, elle ne voyait que cette évidence. Alors qu'il s'approchait, sûrement pour lui donner une autre claque, Tracey prit ce qu'il restait de son courage. Elle l'évita deux fois avant de réussir à fuir de la maison. Et maintenant elle courait aussi vite que ses petits sabots en caoutchouc le permettaient. Elle allait droit devant elle. Sans voir où. Elle s'accrochait parfois aux branches, aux ronces mais cela ne l'arrêta pas.

Etant de petite taille, elle sema rapidement Ethan qui fut stoppé par les fourrés. Elle se faisait griffer, mais n'en avait même pas conscience. Son petit chapeau de paille tenait dans son dos uniquement grâce à l'élastique autour de son cou. Elle ne regardait même pas devant elle, ses yeux inondés d'eau ne l'auraient de toute façon pas permis. Elle ne vit donc pas qu'en sortant à découvert, elle fonçait sur un obstacle. Elle resta d'ailleurs déboussolée lorsqu'elle heurta un mur moelleux avant de finir sur les fesses. Elle leva ses yeux larmoyants vers cette montagne de tissus avec de grosses mains noires sur ses hanches qui lui faisait face sans voir ce que c'était. Elle ne put retenir un violent frisson, lorsqu'une grosse voix autoritaire lui demanda :

- Mais qu'est-ce que tu fais là toi ?

o0o

Alors qu'il regardait sa fille raconter avec entrain sa journée, Richard se dit qu'il était sûrement l'homme le plus heureux de cette Terre. Certes, la mort de ses parents sept ans auparavant dans un violent accident de la route l'avait énormément affecté. Mais aujourd'hui, tout allait pour le mieux. Après avoir hérité de l'entreprise familiale de chocolat, de la propriété familiale et bien sûr de l'énorme bâtisse familiale, l'arrivée de sa mignonnette fille énergique et pleine d'entrain fut un vrai délice. Evidement, quand certains soirs il rentrait fatigué, le babillage intempestif de la petite lui collait rapidement une migraine du tonnerre. Mais elle était décidément un vrai rayon de soleil.

Et dieu savait qu'il avait souvent besoin de sa bonne humeur. La chocolaterie Rosière vit le jour en 1814. Elle fut créée par Jules Rosier, un de ses très lointains ancêtres. Et depuis elle ne faisait que prospérer. Elle se transmettait de génération en génération, et bien souvent c'était le fils ainé qui en héritait … sauf en 1932 où à la mort du gérant, ce fut son unique fille qui reprit le flambeau. A partir du mariage de celle-ci, les entreprises Rosière entrèrent dans la famille Parkinson. Et bien entendu il était tout à fait impensable de changer le nom du chocolat après tant d'année du succès. De toute façon, cela n'avait jamais effleuré quiconque.

Quand ses parents moururent et qu'il dut se plonger entièrement dans cette entreprise familiale, il n'avait que dix neuf ans et il se retrouva à gérer l'usine autant que la fortune familiale. Car oui, la famille Parkinson possédait un sacré compte en banque bien garni. A l'époque, il n'avait pas fini ses études, bien au contraire. L'adaptation fut très dure mais celle qui devint ensuite sa femme l'avait grandement épaulé. Eglantine faisait justement des études de comptabilité et put ainsi s'occuper de toute la paperasserie à l'usine.

Richard eut un sourire aimant à cette pensée. Il avait galéré pour apprendre le métier, se faire respecter par ses employés dont certains avaient l'âge d'être ses parents. Il avait dû tout apprendre sur le tas, car même s'il était venu un nombre incalculable de fois à l'usine lorsqu'il était jeune, jamais il n'avait vu le boulot autant en profondeur. Il soupira en se souvenant de tout le chemin accompli et focalisa son attention sur cette petite boule d'énergie qu'était sa Pansy.

- Oui maman et même que j'ai vu des œufs dans le nid et que Mama elle a dit que …

Eglantine écoutait avec beaucoup d'attention le babillage intensif de cette petite fille aux yeux noisettes pailleté d'étoiles. Ses cheveux mi-longs châtain volaient autour de son visage poupon à chacun de ses mouvements. Puis il repensa à certaines choses qui leur avaient fait peur avant qu'ils ne décident de les enfouir loin dans leur mémoire … pas si loin semble-t-il vu qu'il venait d'y penser. Mais comment oublier qu'un biberon a volé sur quelques mètres dans les airs jusqu'aux mains de Pansy alors qu'Eglantine tenait leur bébé dans ses bras. Ils s'étaient alors regardés avec étonnement et un peu de peur aussi.

Oh ils ne croyaient pas aux fantômes ou aux esprits, mais ce jour là ils étaient seuls sans aucun trucage possible. Ils avaient mis ça de côté et décidèrent de ne plus y penser jusqu'à ce qu'un vase n'explose alors que Pansy poussait une grosse colère à l'âge de trois ans. D'autres manifestations de ce genre eurent lieu, mais à chaque fois, ils décidèrent de ne pas y penser et si Pansy posait des questions, ils lui disaient que rien ne s'était passé, qu'elle avait dû rêver. De toute façon, comment expliquer l'inexplicable. La magie n'existait que dans les contes de fée après tout.

Quand il se reconnectera sur ce qui se passait dans son salon, Mama était en train d'emmener la petite pour prendre son bain avant d'aller au lit. Mama était la gouvernante. Une très bonne gouvernante : aimante, douce, mais aussi ferme quand il le fallait. Heureusement qu'elle était là car avec les journées que Richard et sa femme faisaient à l'usine, ils n'avaient que peu de temps pour s'occuper de Pansy, à part les soirs bien sûr. Mama était la typique nourrice noire de l'ancien temps. Un jour il lui avait demandé pourquoi elle perpétrait toutes ces vieilles traditions du siècle passé et elle lui avait répondu que finalement ça l'amusait énormément.

Elle était toujours habillée d'un boubou coloré sur lequel elle enfilait un tablier blanc, et d'un turban de couleur assortie sur la tête. Partout où elle allait, on la remarquait de loin, surtout qu'elle n'était pas spécialement taille fine, au contraire. Pansy disait souvent qu'il lui fallait longtemps pour faire un tour complet de sa Mama. Heureusement qu'elle le prenait bien. Elle lui répondait à chaque fois que comme ça l'hiver, elle avait une couverture intégrée et que l'été elle n'avait pas besoin de flotteurs pour ne pas couler. Ils avaient vraiment trouvé une perle pour leur fillette. Il en était là de sa réflexion quand Eglantine vint se coller à lui.

- Chéri, Pansy est couchée, allons lui dire bonne nuit. Demain avec la réunion du personnel, nous n'aurons pas beaucoup de temps à lui consacrer.

- Je sais *soupir* il est tant que le week-end arrive. On ira faire un pique-nique au bord du lac dimanche. On profitera un peu de notre petite furie.

Oui, la famille Parkinson était une famille très unie. Même s'ils étaient très occupés par leur boulot, jamais Richard et Eglantine n'auraient négligé Pansy. Et Pansy en profitait bien … elle avait toute l'attention et l'affection de Mama la journée, et tout l'amour de ses parents le soir et les week-ends. C'était le rêve pour une petite fille de six ans.

Le lendemain matin, après avoir longuement déjeuné autour d'un grand bol de chocolat chaud et de quelques tartines recouvertes de pâte à tartiner, au chocolat évidement, Pansy se retrouva dans la bibliothèque avec Mama pour sur leçon de lecture. Très vite elle se désintéressa de son livre. Il faisait tellement beau en cette journée de début juillet. Elle voulait aller courir après les papillons, elle voulait parler avec les oiseaux, elle en avait assez d'être assise sur une chaise et de lire en silence. Bien évidement Mama se rendit compte de l'inattention de sa petite protégée et après l'avoir reprise trois fois, lui signala que l'après midi même au lieu d'aller jouer dehors, elle aurait droit à une leçon sur le maintient et une sur le comportement d'une vraie dame de la haute société. Pansy grimaça un peu mais pensa très vite à la façon d'échapper à cet ennui.

Et elle le trouva très rapidement et surtout inconsciemment. Alors qu'elle était dans la salle de réception avec sa belle robe rose et blanche sur ses petits collants tout blancs, son beau chapeau sur sa belle coiffure et ses jolis souliers vernis, un des grands tableaux familiaux se décrocha du mur et tomba au sol ... comme par magie. Alors que Mama se retournait pour le raccrocher, Pansy prit la poudre d'escampette, sortit de la maison et se mit à courir dans l'herbe en rigolant comme une bossue. Mama, méfiante, se mit à la poursuivre aussi vite qu'elle le put, mais de part son « léger » surpoids, elle ne put la rattraper. Elle arriva dans une partie un peu plus éloignée de la propriété. Elle appela la petite mais à part un léger rire qu'elle n'arrivait pas à localiser, personne ne lui répondit.

Puis un bruit dans les fourrés sur sa gauche la fit se retourner, prête à attraper la fuyarde. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand au lieu de Pansy, elle vit arriver une autre petite fille, avec de longs cheveux noirs en bataille retenus dans son dos par un chapeau de paille, portant une petite salopette rayée verte et blanche, usée et pas très propre sur le bas des jambes, avec à ses pieds des sabots en caoutchouc crottés.

Elle n'eut pas le temps de réagir que déjà l'enfant lui fonçait dessus, rebondissant sur son ventre proéminant, avant de se retrouver propulsée au sol sur les fesses. Sous le choc, la gamine leva sur elle de grands yeux marron presque noirs, larmoyants et apeurés. Elle la trouva très pâle malgré une rougeur sur l'une de ses joues. Et elle s'en voulut du frisson d'effroi qui parcourut la petite lorsqu'elle posa ses mains sur ses hanches tout en lui demandant d'une grosse voix autoritaire :

-Mais qu'est-ce que tu fais là toi ?