Pour une meilleur lecture, je viens de chapitrer ma fic. Je pense qu'elle sera plus agréable à lire comme ça! bonne lecture à tous!

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CHANGEMENT

(Ou la formule du bonheur)

" L'amour est à la portée de tous, mais l'amitié est l'épreuve du cœur. "
A. d'Houdetot

Chapitre 1 : Le choc (Le réactif)

Seule, le bruit d'une canne tapant le sol, résonnait dans le couloir vide menant au bureau du diagnosticien. Il était plus de huit heures du soir et House attendait les derniers résultats d'examen de sa patiente. Il poussa la porte de son bureau avec l'épaule, les mains prises par sa canne d'un côté et par un sandwich et un café de l'autre.

Il alluma sa télé et s'installa dans son fauteuil, allongea les jambes, les croisa, posant ses pieds sur son bureau, chercha la chaîne diffusant la course de Monster Truck.

Wilson ferma son bureau à clef, regarda sa montre en soupirant, il n'était que 8h30. Malgré les dossiers qu'il venait d'étudier, il n'était pas fatigué. C'est la lueur de l'écran du téléviseur qui attira son regard en passant devant le bureau de House. Il tourna la tête et le vit. Il hésita un moment, c'est vrai, il était revenu travailler à l'hôpital, revoyait House en dehors du boulot mais, il sentait au fond de lui que quelque chose avait changé dans ses relations avec lui. Le problème, c'est qu'il ne trouvait pas ce que s'était. Il poussa finalement la porte, discuter un peu lui ferait passer le temps. Il n'avait pas envie de rentrer.

House pivota légèrement la tête quand il entendit que l'on poussé la porte de son bureau, croyant voir son équipe, mais c'est Wilson qu'il vit. Ce dernier jeta sa sacoche et son imper sur le fauteuil à l'entrée du bureau et alla s'assoir sur la chaise appuyée contre le mur, devant le bureau. Il n'avait pas prononcé un seul mot.

House : Généralement c'est moi qui entre dans ton bureau, pose mes fesses sur ton canapé, sans prononcer une parole…..Tu….vas bien ?

Wilson : Hum…oui, ça va…

House : Je vais te croire ! Tu as l'ai « ennuyé »….un de tes patients qui est mort ? Quoique qu'avec ta spécialité ça leur arrive fatalement dans 95% des cas…

Wilson : Non…c'est rien….juste la fatigue…tu fais quoi ce soir ?

House : J'attends que ma joyeuse petite bande m'apporte les résultats d'examen de ma patiente….si j'ai raison, elle va devenir ta patiente.

Wilson : Je vais attendre avec toi, après s'il n'est….

Mais Wilson ne termina pas sa phrase, car à l'écran venait d'apparaître le logo d'une chaîne de TV locale, avec au milieu un gros 'FLASH SPECIAL'. Dix seconde plus tard, le visage de la présentatrice envahit l'écran.

« Chers téléspectateurs, nous allons rejoindre en direct notre reporter, John Laimon qui se trouve actuellement devant la banque occupée par un groupes de quatre hommes armées, depuis maintenant presque 3h00.

_ John, quelles sont les dernières informations ?

_ Et bien Kathy nous avons appris que la police à fait amener une voiture devant la banque. _ _ _ Comme leurs avaient demandaient les malfaiteurs.

_ En savez-vous un peu plus sur le nombre de victimes ?

_ Il semblerait que l'un des gardiens et une des employées aient été tués lors de l'attaque, et au moins cinq autres personnes blessées, dont l'un des ravisseurs.

_ Derrière vous John ! Que se passe-t-il ? Il y a beaucoup de mouvement !

_ Je crois qu'ils s'apprêtent à sortir de la banque avec un ou plusieurs otages !....Oui, c'est ça ! La porte s'ouvre lentement…les voilà !

House et Wilson se levèrent d'un bond, dans un parfait accord, quand ils reconnurent l'otage dont l'un des hommes se servait comme bouclier, le canon de son arme braquer sur sa tempe.

Ensemble : CUDDY !..... ?

House : Que…qu'est-ce……NON !

Wilson : OH MON DIEU !

Ils n'avaient pu retenir un cri devant ce qui se déroulait en direct sous leurs yeux. Le SWAT venait d'attaquer, il y avait eu des explosions, des tirs, des cris. Même John Laimon tenait des propos confus en essayant de commenter ce qui se passait.

« Mon Dieu, c'est terrible, il y a plusieurs corps à terre, mais les fumigènes m'empêchent de voire correctement…Le SWAT vient d'investir la banque….Bon sang ! Un des otages est à terre….c'est la femme apparemment…. »

House était comme tétanisé, les yeux rivés sur l'écran, il regardait le corps inanimé de Cuddy. Car s'était bien elle, le cameraman avait réussi à s'approcher et faisait un gros plan sur elle, il vit des secours arriver, puis le plan changea.

Il avait du mal à respirer, son rythme cardiaque avait augmenté. Il entendait la voix du journaliste sans écouter ce qu'il disait, regardait sans les voir les images, les yeux embués par les larmes qu'il n'avait pas retenues.

Wilson se ressaisit en premier et tourna la tête vers son ami, il semblait incapable d'avoir la moindre réaction si ce n'est les larmes qui coulaient sur ses joues et un regard angoissé.

Il s'approcha de lui, sachant parfaitement ce qu'il pouvait ressentir. Encore plus maintenant, car House était amoureux de Lisa Cuddy et depuis plus d'un mois maintenant, en fait, depuis le soir du fameux baiser chez Cuddy, il faisait d'énormes efforts pour se rapprocher d'elle. Deux sorties au cinéma, une fois au théâtre et quatre fois au restaurant. Elle avait accepté ses invitations à chaque fois. Et, à chaque fois les soirées se terminaient par un simple baiser, de plus en plus intense, aucun des deux n'ayant eu le courage d'aller plus loin pour l'instant. L'avantage d'être ami avec les deux personnes concernées permettait à Wilson de savoir qu'ils appréciaient tous les deux ces soirées. Cuddy lui avait même dit que 'Greg' se montrait aimable et attentionné. Il avait aussi remarqué que House la faisait moins hurler contre lui, que ses allusions sur ses fesses ou son décolleté étaient moins agressives.

Il fit se rasseoir House, qui se laissa faire. Il se passa les mains sur le visage comme s'il voulait se réveiller d'un mauvais rêve. Il leva des yeux rougis vers Wilson, il venait d'être touché en plein cœur à causes des sentiments qu'il éprouvait pour Lisa et ça, il ne savait pas le gérer, il était anéanti.

Mais dans son état de confusion, les derniers mots prononcés par le reporter, se firent un chemin jusqu'à sa conscience.

« …aux Princeton Plainboro. »

Au même moment l'équipe de House revenait du labo. Quand ils virent leur patron se lever, ils se dirigèrent vers la grande salle mais furent surpris de constater qu'il sortait de son bureau, aussi vite que lui permettait sa jambe, suivi de prés par Wilson.

Kutner : Où vont-ils ?

Taub : Vous avez vu leurs têtes ?

Treize : S'il ne s'agissait pas de House, j'aurais juré qu'il avait les yeux rougis par des pleurs.

Foreman : Avec lui, il faut s'attendre à tout….Bon maintenant que les analyses confirment le diagnostic de House, on va changer le traitement de la patiente, puis on la fait transférer dans le service de Wilson.

Kutner : Je m'en occupe et après je rentre…

House et Wilson arrivèrent aux urgences et cherchèrent des yeux le médecin de garde. S'était Cameron, elle donnait ses ordres pour l'accueil de plusieurs victimes d'une fusillade. Les équipes se préparèrent et attendirent l'arrivée des ambulances. Cameron eut un mouvement de recul qu'en House se rua vers elle. Il paraissait tellement énervé.

House : Ils arrivent quand ?

Cameron : Que…

House : LES BLESSES ! ILS ARRIVENT QUAND !

Cameron : …..

Wilson (posant une main sur l'épaule de House) : Calme toi ! Hurler ne les fera pas arriver plus tôt.

House (à Cameron) : Désolé, à Wilson, je vais attendre à l'entrée…

Cameron (le regardant partir) : Vous pouvez m'expliquez ?

Wilson : Cuddy est l'une des victimes…

Cameron (sous le choc) : Oh mon Dieu !

Lorsque les ambulances arrivèrent, il se précipita sur les brancards, dévisageant chaque malade, il désespérait, il en avait vu quatre et toujours pas de Lisa. Un doute affreux s'insinua en lui et si elle était… morte, cette pensée le terrifia au point qu'il n'osa pas s'approcher du dernier brancard que l'on sortait de l'ambulance. Un soulagement de courte durée l'envahit lorsqu'il reconnu la chevelure de sa patronne, mais cela lui fit l'effet d'un électrochoc et il se renseigna de son état tout en accompagnant les ambulanciers. Ce n'était pas bon, elle était touchée à la poitrine et au flanc gauche, sa tension était faible, elle respirait avec difficulté.

Dès qu'elle arriva dans le service des urgences, Cameron la prit en charge. Wilson dût retenir son ami pour qu'il ne s'en mêle pas. Cinq minutes après que Cameron l'ait stabilisée et intubée, Cuddy fut amenée au bloc.

House restait silencieux, appuyé dans l'angle que formaient le mur et la paroi de verre de la salle d'observation. Il regardait le chirurgien qui opérait Cuddy, la pendule affichait 11h45, cela faisait maintenant 2h20 qu'il était là, impuissant, à surveiller le déroulement de l'intervention. Il sortit son tube de vicodin et en goba deux, Wilson le vit faire, c'était la 3ème fois qu'il en prenait en moins de trois heures, beaucoup trop. Cependant il ne fit aucun commentaire, il souffrait, ça se voyait à la façon qu'il avait de se tenir, la jambe droite légèrement fléchie et le poids du corps sur la jambe gauche, aidé par sa canne du même côté.

Ils n'étaient pas seuls, toutes l'équipe était là, prévenue par la rumeur, la nouvelle avait fait le tour de l'hôpital malgré le personnel réduit. Foreman et Treize revenaient avec le café qu'ils étaient partis faire. House prit la tasse que Foreman lui tendait et le remercia d'un hochement de tête, croisant son regard une fraction de seconde. Le neurologue fut troublé par l'impression que ce regard lui donna, il avait vu House dans beaucoup d'états et d'humeurs différentes, mais jamais il lui avait paru si…vulnérable et désarmé. Il avait déjà vu ce regard et en tendant la tasse à Wilson, il se rappela. Wilson avait eu le même regard face à la perte d'Amber. Foreman arriva à une seule conclusion, son patron était amoureux de Lisa Cuddy.

Une heure plus tard, Lisa était transférée en soin intensif. Wilson accompagna son ami jusqu'à sa chambre, le chirurgien les informa que bien que délicate l'opération s'était bien passée. La première balle s'était logée au-dessus du cœur entre l'aorte et l'artère pulmonaire, la deuxième s'était fragmentée en fracturant au passage deux côtes, les morceaux éparpillés se fichant sous la troisième. Heureusement aucuns fragments n'avaient touché la plèvre du poumon gauche.

House se tenait maintenant à côté d'elle, d'une main tremblante il dégagea une mèche de cheveu de son visage, caressant sa joue du dos de sa main. Elle dormait, il fallait attendre plusieurs heures avant qu'elle ne se réveille. Il sentit qu'on l'attrapait par le bras, il pivota vers sa droite, s'était Wilson.

Wilson : Assieds toi au moins, lui dit-il en l'attirant vers le fauteuil qu'il avait amené près du lit. Elle va s'en sortir….il lui faudra juste du temps.

House : J'ai cru que….que je l'avais perdue je…sa voix se brisa, il fut incapable de terminer sa phrase.

Wilson : Ca ira maintenant. On se voit demain, essaies de dormir un peu, te rendres malade ne la fera pas guérir plus vite.

Wilson quitta la chambre, se retourna une dernière fois et vit son ami prendre la main de Lisa dans la sienne. Cette image le ramena plusieurs mois en arrière, mais les rôles étaient inversés. Il s'en rappela les raisons et subitement, il trouva, enfin il comprit ce qui le tourmentait dans sa relation avec House. Il se traita intérieurement de sale con égoïste, il se sentit mal à l'aise tout d'un coup, il hésita un instant mais décida que ce n'était pas le bon moment pour en parler avec son ami. Il passa récupérer ses affaires dans le bureau et rentra chez lui.