Tadaaam ! Bonjour tout le monde, et bienvenue sur cette fiction ! A l'origine, je la publiais dans un site spécialisé dans les fictions d'Harry Potter, sur un compte prêté par une amie. Seulement, depuis quelques mois, impossible de me rendre sur le site, mon ordi m'y bloque l'accès sans que je sache pourquoi ! A cause de ça, impossible de poster la suite, et je trouvais ça dommage. Alors j'ai eu l'idée de poster également la fiction ici, comme ça, elle ne sera pas perdue ! Quoi qu'il en soit, j'espère qu'elle vous plaira cette fiction, j'y tiens personnellement beaucoup n_n

Ah, et, aussi, peut-être que le rating pourra changer au cours de l'histoire, à vrai dire je ne sais pas encore.
En tout cas, je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez surtout pas à me donner votre avis, qu'il soit positif ou négatif 8D


Memoria.
Prologue ▬

Londres, 13 Août 2024.
Voilà plus de vingt-cinq ans que Lord Voldemort, le plus grand mage noir de tout les temps, avait été évincé par Harry Potter, l'élu de la prophétie. Vingt-cinq ans que la vie sorcière avait pris un cours tranquille, dans toute l'Angleterre. Jamais plus on entendit parler des faits divers que produisaient par le passé les sous-fifres de ce mage, que l'ont nommait à l'époque les Mangemorts. Et personne ne les regrettait, non, personne. Tout comme Voldemort.

Ainsi donc, la tranquillité avait depuis longtemps fait place dans le monde sorcier. Années après années, de nouveaux élèves intégraient Poudlard, tandis que d'autres quittaient l'école, pour commencer leur vie, ou continuer de plus longues études pour entamer une grande carrière dans tel ou tel métier. Oui. La tranquillité était de nouveau là. Et la noirceur d'âme qu'avait pu avoir un certain garçon il y a de cela bien des années n'était aujourd'hui qu'un souvenir pour ceux ayant eu la chance ou la malchance de le connaître.

Et le souvenir de ce jeune homme était encore bien présent dans l'une des maisons d'un quartier chic mais terriblement banal de la capitale anglaise. Une maison comme beaucoup d'autres, où justement, une jeune fille, une adolescente de sûrement seize, ou dix-sept ans, se dépêchait pour monter quatre à quatre les marches permettant d'accéder à la porte d'entrée, qu'elle ouvrit rapidement, grand sourire aux lèvres. Bien vite, le regard bleu-azur pétillant de la jeune fille aux longs cheveux blonds cendrés tomba sur une petite créature habillée de haillons sales et débraillés, tenant dans ses mains fragiles un petit plumeau aux longues plumes roses, qu'elle serrait si fort contre elle qu'on aurait pu penser que ce simple objet était pour elle comme le plus beau des diamants. En voyant la jeune fille arriver, la petite créature s'approcha d'elle, pour finalement lui couiner d'une petite voix aiguë :

« Mademoiselle Pearl ! Madame a demandé à Kitty de prévenir Mademoiselle qu'elle l'attendrait dans le grenier, Kitty espère qu'elle voudra bien l'y rejoindre, Kitty ne voudrait pas que Madame Elisabeth pense que Kitty n'a pas mené sa requête à bien...
- Dans le grenier ? D'accord, merci, Kitty. T'en fais pas, je dirais bien à Mamie que tu as parfaitement rempli ta mission !
- Oh, Kitty remercie grandement Mademoiselle Pearl, Kitty est très reconnaissante, Kitty va tout faire pour que Mademoiselle Pearl passe une très bonne journée en ces lieux, Kitty va se dépêcher de cuisiner le gâteau préféré de Mademoiselle...
- Oh, c'est très gentil de ta part, Kitty, rigola la jeune femme. Mais tu n'es pas obligée, tu sais...
- Kitty le sais, mais Kitty le souhaite, cela ferait très plaisir à Kitty !
- Très bien. D'accord. Mais je ne veux pas que tu te tues à la tâche pour ça, hein ! Bien, je vais rejoindre Mamie. A tout à l'heure !
- Oh, oui, au revoir, Mademoiselle ! »

Pouffant quelque peu de la gentillesse maladive de la petite elfe de maison de sa grand-mère, Pearl Drivers, jeune Serdaigle prête à passer à la rentrée suivante en sixième année à l'école de sorcellerie Pourdlard, se hâta de rejoindre son ailleule, cette vieille femme respectable qui restait, même avec l'âge, si pétillante et amusante. Elle ne tarda pas à atteindre le grenier, où elle pu apercevoir de dos celle qu'elle cherchait, assise parmi de gros cartons, entourée par ce qui semblait être de nombreux albums photos.

Ayant sans doute senti sa présence, aussitôt l'adolescente eut-elle posé un pied sur le vieux sol de la pièce, que la vieille femme lui fit d'une voix enjouée sans même se retourner.

« Ah, te voilà enfin, ma petite ! Allez, viens donc fouiller dans mes vieux souvenirs avec moi, je suis sûre que tu en meurs d'envie ! »

Ce ne fut qu'un rire de sa petite fille qui répondit à la vieille femme. Se hâtant de s'asseoir à ses côtés, Pearl adressa un sourire complice à sa grand mère avant de regarder avec avidité tous ces cartons remplis d'albums photos en tout genres. Oui, car Elisabeth Drivers, née Thompson, avait parfaitement raison : Pearl mourrait d'envie de voir toutes ces petites choses qui témoignaient de la jeunesse de sa grand-mère, cette femme qu'elle aimait, qu'elle admirait plus que tout au monde. Et ce qu'elle vit d'un premier coup d'oeil ne la déçu point, bien au contraire. De connaître les détails croustillants de la vie à Poudlard de sa chère Grand-Mère... Quelle chose merveilleuse pour elle !

Prenant une première photo au hasard, Pearl pu découvrir une magnifique jeune femme, sûrement de son âge, aux yeux aussi bleus que les siens, aux traits fin et élégants, à la longue chevelure bouclée, d'une teinte mi-blonde, mi-châtin. Portant une robe de soirée aussi rouge qu'élégante, dans une pièce qu'elle-même connaissait bien, elle souriait allègrement tout en adressant de petit coucous devant elle. En voyant cela, le regard de Pearl s'illumina, se tournant alors vers la mère de son père, pour lui faire :

« Tu étais membre du Club de Slug ?!
- Eh oui, répondit malicieusement la vieille femme, dans un petit éclat de rire qui semblait, même de sa bouche, presque enfantin. Je ne te cache pas que cela ne m'a pas toujours fait plaisir, en particulier lorsque je voulais éviter d'autres des membres de ces soirées. Mais ce vieux Slugurn est quelqu'un de si amusant !
- Oui, je vois ce que tu veux dire. Tu étais vraiment belle, en tout cas. Tous les garçons devaient te courir après !
- Me courir après ? Oh, Merlin, non, et grand bien m'en face ! Il est vrai que j'avais quelques admirateurs, mais cela me rendait si indifférente que je ne me rendais même pas compte des sentiments qu'ils me vouaient, avant qu'on ne m'ouvre les yeux là dessus !
- Ca ne m'étonnes même pas de toi ! rit la jeune fille. Tu étais à Gryffondor, c'est ça ?
- C'est exactement cela. Une maison qui m'allait parfaitement pour ma fierté exacerbée, ce qui d'ailleurs pouvait me rendre détestable, d'après les dires d'un garçon que j'ai pu connaître là-bas, pouffa la vieille femme d'un air nostalgique.
- Ah oui, un garçon t'as dit ça ?
- Oh, il n'y a pas que ça qu'il ait pu me dire de blessant... Pourtant, je n'ai jamais vraiment cherché à me débarrasser de lui, si je puis dire...
- Qui était-ce ? Demanda alors Pearl, intéressée. Grand-père ? »

Pearl ne sut pas vraiment si ce qu'elle venait de dire était stupide ou non, pour n'avoir jamais connu son grand-père, celui-ci ayant connu la mort lors de la première guerre contre Lord Voldemort, mais apparemment, elle venait de se tromper, au vu de l'éclat de rire qui venait de prendre sa chère grand mère, rire qui dura par ailleurs de longues secondes. Finalement, une fois les nombreux spasms passés, et la respiration calmée, elle put répondre à sa petite fille, non sans un grand sourire :

« Ton grand-père ! Oh, mais non, alors ça non ! Ce cher Ronan, il était d'une telle timidité, jamais il n'aurait été capable de me dire cela sans rougir, bafouiller et s'excuser à la seconde ! Et encore !
- Qui donc, alors ? rit la jeune femme.
- C'était un garçon de mon année. Un Serpentard, pour plus de précision.
- Un seprpentard ? Répéta Pearl dans un rictus dégoûté. Tu était amie avec un Serpentard ?
- Non, nous n'étions pas amis. D'une certaine façon, et assez paradoxalement, notre relation était plus forte qu'une simple amitié. Néanmoins, je ne crois pas même que nous étions véritablement amants. Je ne sais pas ce que nous étions, à vrai dire. Notre relation était si complexe, si étrange... Une sorte de mélange entre rivalité et... peut-être tentation.
- Tu l'aimais ?
- Oh, oui. Je n'ai jamais autant aimé quelqu'un que j'ai pu aimer ce garçon. Je n'ai jamais détesté quelqu'un que j'ai pu détester ce garçon. Et il me le rendait bien. Même si je doute qu'il ait pu ressentir pour moi autre chose que de la haine pure et simple. Une haine bien particulière, si tu veux mon avis...
- Oulalah, c'est compliqué, tout ça ! Mais, il était beau, au moins ? Non parce que sinon...
- Eh bien, fit doucement la vieille femme, en regardant malicieusement sa petite fille. Tu vas me le dire par toi même !
- Par moi... ?
- Après tout, je suis sûr que dans tout ce fouillis, doit bien se trouver une petite photo de celui qui fut l'élève le plus brillant de Poudlard, toutes époques confondues ! »

Impressionnée par la dernière révélation de sa grand-mère à propos de ce fameux garçon, la jeune femme se contenta de suivre d'un œil vigilant le moindre mouvement que pouvait faire son ailleule qui ne cherchait pas tellement méthodiquement dans l'un des cartons devant elles. Tout en fouillant, la vieille femme marmonnait dans sa barbe quelques petits mots, comme « Non, ce n'est pas toi. » ou encore « mais ou te caches-tu ? », ce qui fit sourire la jeune Pearl. Sa grand-mère était une personne si fantastique, à son sens ! Et puis, enfin, la vieille femme sembla trouver l'objet de ses recherches, s'exclamant d'un petit « Euréka » chantonnant. Elle regarda alors cette photo une ou deux petite secondes, une expression dont Pearl ne pourrait donner aucune définition sur le visage. Tournant alors les yeux vers sa petite fille, elle lui tendit la photo dans un mince sourire, tout en déclarent d'un ton ironiquement solennel :

« Ma chère petite, je te présente le beau, le grand, le talentueux Tom Jedusor, l'élève le plus apprécié par tout le monde à mon époque ! »

Curieuse et intéressée, Pearl se dépêcha de prendre la photo et de découvrir ce fameux jeune homme... Et elle ne fut pas du tout déçue, lorsqu'elle vit, assis à une table de la bibliothèque de Poudlard qu'elle reconnu sans mal, un jeune homme aux cheveux aussi bruns que son regard. Ce fameux Tom Jedusor était sans conteste un garçon très séduisant, et très sérieux vu la manière dont il étudiait sur la photo, tout en jetant quelques petits regards agacés devant lui.

« Qu'est-ce qu'il est beau !
- Beau, oui. Sans conteste, Tom était beau. Et c'est cela, ajouté à son charisme et à son intelligence qui fit de lui la coqueluche de la majorité des filles et même des professeurs, à Poudlard, tandis que les garçons lui vouaient en général un respect sans faille.
- Eh ben, il avait la belle vie !
- Oui. Dommage qu'il ne s'en ait jamais rendu compte.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Tom Jedusor, ma petite, était un jeune homme aussi fascinant qu'effrayant. Il... Ne voyait que le côté sombre du monde. Il ne connaissait pas les bons sentiments. Pour lui, tout n'était que noirceur et amertume. Et c'est cela, qui a fait de ce garçon quelqu'un de très dangereux. J'ai finis par m'en rendre compte, évidemment. Mais il était bien trop tard pour espérer le faire changer.
- Pourquoi ? Comment est-ce qu'il a finit ?
- Oh, je crois que si je te disais cela, tu ne me croirais pas, ma petite. Il te faudrait pour espérer cela un bon nombre de détails.
- Eh bien vas-y, alors ! S'exclama la jeune femme avec entrain, avide d'en savoir plus sur cet homme. Je veux tout savoir ! Du début à la fin ! Tous les détails ! »

Devant tant d'entrain devant l'enfant de son propre enfant, Elisabeth rit de nouveau d'une manière si joyeuse et enfantine, une manière si propre à elle-même. Et puis, elle s'arrêta. Prit une nouvelle photo que Pearl ne parvint pas à voir. Elle sourit, d'une manière pleine de nostalgie, avant de souffler :

« Il se trouve que j'avais exactement le même âge que toi lorsque Tom et moi avons... Fait connaissance, dira-t-on. Le premier septembre de notre sixième année, dans le Poudlard Express. De tout cela, je m'en souviendrais je pense toute ma vie, tout comme tous les autres souvenirs le concernant.
- Raconte-moi, Mamie, raconte-moi !
- Mais bien sûr, que je vais te raconter, ma petite, rigola la vieille femme. J'avais compris que tu te languissais de cette histoire, tu sais ! »

De nouveau la vieille femme rit de bon cœur. Et puis, après un petit soupire nostalgique, elle mit toute sa mémoire en place pour se souvenir chronologiquement tous les événement qu'elle allait ressortir pour la première fois depuis bien longtemps. Regardant de nouveau sa petite fille, dont l'expression exprimait sans peine son impatience, elle prit une grande inspiration, et commença son récit...