Salut à tous, voilà, j'ai repris la suite de la fict Harry Potter et le Pouvoir du Temps à la demande ce certains d'entre vous. L'histoire ne m'appartient pas, l'Univers d'HP est à JK Rowlling, l'auteur de la fict anglaise est à RossWrock et le début de la trad française appartient à Serena24. Pour pouvoir lire le début de la fict, allez voir dans mes favoris ou tapez /s/1784812/1/HarryPotteretlePouvoirduTemps comme adresse internet.
Chapitre 11 – Jours d'été, la Dérive
Le lendemain matin était aussi proche que possible de la normale pour Harry Potter. N'ayant jamais connu le vrai sens de ce mot, c'était un bon début de journée pour lui.
Les elfes de maison semblaient savoir que Rémus avait passé la nuit, et quand les deux sorciers se réveillèrent à l'odeur du bacon grillé et du thé oriental fort qu'appréciait Harry, ils furent accueillis avec suffisamment de nourriture pour nourrir les six chambres d'invité, si elles avaient été utilisées. Dobby et Winky étaient toujours un peu nerveux à l'idée de manger avec leur maître comme il insistait, mais les quatre trouvèrent assez à discuter durant le bref repas.
Rémus, pour sa part était réconforté par le fait qu'Harry n'était pas complètement seul. Contrairement à un autre elfe de maison qu'il connaissait, ces elfes semblaient être une compagnie parfaite pour Harry. Kreacher était encore lié au service de la famille Black, donc Tonks, mais il était maintenant encore moins utile qu'il ne l'était avant la mort de Sirius. La vérité était que personne dans l'Ordre ne savait quoi faire de lui. Donc Rémus admirait la relation qu'Harry avait avec ses elfes de maison. Quand il fit l'erreur de mentionner combien ils étaient merveilleusement différents de Kreacher, il en vit à les aimer encore plus.
« Kreacher est un mauvais elfe de maison de révéler les secrets de son maître. » Dobby avait un air féroce sur le visage. « Kreacher paiera pour ce qu'il a fait ! »
Winky hocha la tête et Harry jugea préférable d'orienter la conversation loin de l'épineux sujet. Il fit savoir à Rémus qu'il avait construit une petite cellule dans une des pièces vides, et qu'elle était très solide et que le rat n'avait aucune chance de s'en échapper. Queudver occupait maintenant une cellule de huit pieds sur huit meublée avec rien qu'un sceau d'eau, quelques livres de poche moldus, un fin matelas et une couverture. De l'intérieur les murs étaient solides et insonorisés, mais de l'extérieur ils étaient transparents et le moindre chuchotement était entendu. Il avait été décidé que Queudver aurait la visite d'Harry ou des elfes de maison deux fois par jour pour être nourris et vider son sceau de déchets (grâce à un sort bien sûr), mais ce serait son seul contact extérieur.
Rémus jeta simplement un œil à la pièce pour satisfaire sa curiosité et remarqua que ce serait impossible pour Queudver de s'échapper. Il pensait les aménagements un peu extrêmes, mais ils étaient encore loin de ce dans quoi Sirius avait passé douze ans. Rémus pouvait vivre avec cela, et il garda sa bouche fermée.
Il était huit heure et demi quand il fut finalement prêt à quitter la Cachette et Rémus avait encore des réserves sur comment il allait gérer Dumbledore et l'Ordre. Il semblait qu'Harry avait les mêmes préoccupations car il prit Rémus à part avant qu'il ne parte. Harry voulait s'assurer que son secret, et pas seulement la localisation de l'endroit où il demeurait, serait bien gardé.
« As-tu une idée de ce que tu vas leur dire ? » demanda Harry.
Rémus réfléchit un moment avant de répondre, « Je vais leur dire la vérité, au moins autant que je suis capable. Dumbledore saura si je lui mens, donc je lui dirai simplement que je t'ai promis que je ne dirai rien. Je leur assurerai que tu vas bien et que tu es parfaitement en sécurité, mais j'éviterai les questions précises. »
Harry n'était pas si sûr que ce serait facile. Il savait que Dumbledore, et dans une moindre mesure Rogue avaient l'expérience pour s'infiltrer dans l'esprit de Rémus et trouver les réponses qu'ils voulaient. Quand il exprima ses préoccupations à Rémus, Harry fut rassuré.
« C'est vrai, Dumbledore et Rogue sont des maître Légilimens. Mais cela ne fonctionne pas sur moi, ne t'inquiète pas. Je n'ai jamais prit la peine d'apprendre cet art car c'est incompatible avec les loups garous. Tu vois, la malédiction a changé mon corps, elle a aussi affecté mon esprit. Que le changement soit léger ou radical, la chimie de mon cerveau est maintenant différente de celle des autres sorciers. Je suppose qu'il est possible de pénétrer dans l'esprit d'un loup garou avec beaucoup de recherches mais cela n'a encore jamais été fait. Et je ne pense pas que Dumbledore ou Rogue soient prêt à passer des heures à essayer. Il faudrait des semaines d'essais et d'erreurs. »
Harry était surpris car il n'avait rien lu à ce propos dans les livres de Légilimencie qu'il avait acheté. Alors que ses propres compétences en Légilimencie étaient jusqu'ici au mieux amateur, il avait déjà lu de nombreux livres sur le sujet. Les quelques tentatives préliminaires qu'il avait fait contre ses autres lui-même et les Dursley avaient été chacune couronnées de plus ou moins de succès. Juste par curiosité, Harry demanda à Rémus s'il pouvait essayer d'entrer dans son esprit.
Rémus réfléchit à l'idée. « Bien sûr, je ne sais pas vraiment ce qui va se passer. Que dois-je faire ? »
« Assis-toi simplement et je vais essayer d'accéder à tes souvenirs de la nuit dernière. N'essaye pas de me combattre, je veux voir comment ton esprit est différent des autres. Si tu sens que je vais trop loin, alors bloque-moi. OK ? »
Rémus acquiesça et Harry leva sa baguette. « Légilimens. »
Contrairement aux fois où il avait essayé sur les Dursley ou contre un autre lui-même, Harry ne sentit pas de pénétration initiale. C'était généralement très rapide, et la partie difficile venait du repérage de pensées étrangères et la recherche de certains souvenirs. Il avait eut plus de succès à lancer le sort sur un autre lui-même mais Harry craignait que c'était parce qu'il était immédiatement conscient de son propre esprit. Les Dursley s'étaient révélés être beaucoup plus difficiles mais il avait réussi un succès limité après de longs efforts.
Avec Rémus, cependant, l'expérience était bien différente. Au lieu de la pénétration qui avait lieu tout de suite, Harry sentit son sort rebondir sur une barrière invisible. Le bouclier mental laissait une sensation sauvage et sombre, et il présuma que c'était lié à la lycanthropie de Rémus. Harry sonda la barrière pendant un certain temps et arriva à la conclusion qu'elle ne pouvait pas être brisée. Il devina que la malédiction du loup garou réformait l'esprit tout comme Harry avait passé des heures à le faire, mais c'était fait à un niveau plus primitif et instinctif. Inconsciemment même de sorte que pas même Rémus ne pourrait abattre les murs érigés autour de son esprit. Harry n'avait certainement rien à craindre des autres personnes essayant d'apprendre des secrets de Rémus.
Après l'exercice futile, les deux se séparèrent après s'être promis de rester en contact. Harry invita Rémus à dîner le samedi soir (on était alors le mercredi de la deuxième semaine d'aout.), et les deux acceptèrent de se voir plus tard. Ça aurait été plus tôt, mais Harry voulait rattraper son emploi du temps et Rémus craignait qu'il ait beaucoup de questions à répondre.
Une fois seul Harry alla se doucher et se prépara pour sa journée. Même si la première chose qu'il faisait était normalement de courir sur le tapis roulant, il trouvait presque impossible de commencer la journée sans une douche matinale. Depuis qu'il avait commencé à utiliser la salle de bain de sa malle, Harry devenait gâté avec les trois pommes de douche et le système d'eau à haute pression. La salle de bain qu'il avait mis en place dans sa suite était identique, excepté pour les couleurs. Au cours des dernières semaines (ou moins) Harry avait vraiment commencé à apprécier les belles choses de la vie. Il se demandait s'il pourrait encore utiliser les salles de bains de l'école.
Après une seconde douche qui suivit les quarante minutes dans la salle d'exercice et trente autres minutes de duel contre ses autres lui-même dans la salle de duel de sa malle, Harry se dirigea vers sa nouvelle bibliothèque pour commencer ses plans pour la journée. Depuis qu'elle avait été crée, la bibliothèque abritait la majeure partie de ses livres. Seuls les textes que ses doubles étaient en train de lire étaient restés dans la malle. La vaste pièce était encore un grande partit vide, mais Harry aimait avoir ses livres à disposition pour un accès plus facile. Il se demanda brièvement combien de temps cela prendrait pour remplir chaque étagère de l'immense salle.
Ses actions au cours des derniers jours avaient entraînés qu'Harry ne soit plus à jour de son plan, et il devait trouver un moyen de résoudre le problème. Vraiment, il n'avait perdu que deux jours au plus, mais même cela était plus qu'Harry ne pouvait se permettre, et il ne voulait pas échouer. Il avait espéré pouvoir prendre un peu de repos les quelques derniers jours de l'été, mais maintenant, il se demandait si ne serait pas intelligent de revoir ses plans. Il devait garder un œil sur Queudver maintenant, et de plus Rémus serait aux alentours plus souvent. Les quatre jours de balade qu'il avait prévu (il avait pensé surprendre Hermione par une visite) devraient attendre.
Avec la balade annulée, Harry remarqua qu'effectivement il serait en avance sur son planning avec les jours de repos de la fin de l'été. Certes le planning était repoussé en arrière mais il en serait là où il le voulait en début d'année. Cela dit, Harry décida de prendre sa journée. Ca faisait un long moment qu'Harry n'avait pas prit de temps pour lui. Les cinq jours passés à décorer sa Cachette l'avaient amenés plusieurs fois dans le Londres moldu et lui avait fait un break dans son entraînement physique, mais cette semaine avait été toute aussi épuisante que n'importe quelle autre. Par Ailleurs, Harry avait aussi besoin de se réapprovisionner en ingrédients de potion et autres fournitures ; il était temps pour un autre voyage sur le Chemin de Traverse.
Cette fois, heureusement, le voyage ne requérait pas beaucoup de préparation. Aucune visite supplémentaire pour acheter des déguisements moldus. Aucun déplacement en Magicobus aux petites heures du matin. Et pas à se soucier d'être reconnu dans la rue. Étant maintenant capable d'utiliser la magie, Harry se prépara en moins d'une minute. Il changea rapidement la couleur de ses yeux pour brun, se conjura un chapeau sorcier pour cacher sa cicatrice, et une seconde plus tard Harry se tenait sur le site de transplanage du Chemin de Traverse. « Merlin, » pensa Harry, « C'était trop facile ! »
Alors qu'Harry commençait à descendre la rue, l'idée lui vint de voir si Ambre de la boutique de robes serait disponible pour le déjeuner. Ce devrait être dans le Londres moldu pour éviter d'être repéré mais il ne pensait pas que cela la dérangerait. Pendant un bref instant, Harry pensa ignorer l'idée purement et simplement mais il poussa l'idée de côté. Même si ce serait plus sûr pour tous les deux, il avait promis de venir lui rendre visite si jamais il revenait au Chemin de Traverse. D'ailleurs, il avait apprécié sa compagnie, et avait bénéficié d'un bref aperçu de dessous ses robes en plus. Pourquoi ne pourrait-il pas lui demander ?
Ambre travaillait effectivement chez Mme Malkin ce matin-là et fut ravie de revoir Harry. Même avec ses yeux bruns et les autres changements, elle l'avait reconnu et fut assez intelligente pour ne pas prononcer son nom à voix haute. Après qu'elle lui ait fait savoir que sa pause déjeuner ne serait pas avant trois autres heures, Harry sortit de la boutique afin qu'elle puisse se remettre au travail.
Avec trois heures à perdre, Harry n'avait aucune idée de comment tuer le temps. L'arrêt rapide chez l'apothicaire ne prendrait pas plus de quinze minutes. Harry se demanda quoi faire.
Sa première idée était de rendre visite à Mr Ollivander pour lui raconter l'histoire du basilic qu'il lui avait promis ou d'aller voir Walter Whiggman pour lui donner son premier rapport sur le petit vol qu'il avait fait sur son nouveau balai. Mais Harry voulait rester à l'abri des regards, et ces deux options l'obligeaient à entrer dans des boutiques très fréquentées. Avec le début de l'école dans seulement trois semaines, le Chemin de Traverse était bien plus fréquenté que la dernière fois qu'il y était allé.
Donc, pour tuer trois heures, Harry décida de rendre une visite à Griphook et à son coffre familial. Ce serait son troisième voyage mais maintenant qu'il avait du temps à tuer et qu'il ne serait pas distrait émotionnellement, Harry pensait que cette visite pourrait être profitable.
Griphook fut surpris de voir Harry, mais aussi très heureux. Il semblait que depuis sa dernière visite quand Harry avait complimenté son utilité aux directeurs de banque, tout se soit très bien enchaîné pour Griphook. Il fut récompensé par une promotion et n'était plus obligé d'escorter les titulaires de comptes à leurs coffres. Bien qu'il fasse une exception pour Harry.
Un rapide arrêt au coffre original d'Harry l'informa que rien n'avait changé et qu'en fait, son argent commençait à se remplacer lui-même. Les intérêts accumulés de quelque investissement avaient été déposés sur son compte. Griphook informa Harry qu'à Halloween, son fond de scolarité devrait être de retour à sa valeur initiale du début de l'été.
Dans son coffre familial, Harry prit du temps pour examiner certains meubles et portraits. Ils étaient tous très bien, mais ne dégageaient pas le sentiment de bien-être qu'avait sa nouvelle maison. Les meubles étaient beaucoup trop formels et les portraits sorciers trop médiévaux. Harry pensait qu'ils seraient bien sur les murs de pierre d'un château comme Poudlard, mais pas sur les murs en plâtre de sa nouvelle maison. D'ailleurs, même la peinture la plus récente était le tableau d'un parent d'au moins cinq générations avant Harry et Harry n'avait pas envie de couper dans son planning d'entraînement pour apprendre l'histoire d'un parent éloigné. Ce serait intéressant de le faire un jour, mais ce n'était pas une priorité actuelle. Ils y avait plusieurs paysages et natures mortes qu'Harry aimait bien, et celles-là, il les réduisit et les mit dans sa poche.
Les six caisses pleines de documents et d'informations sur des investissements fut plus difficiles à trier, mais Harry trouva un certain nombre de choses qui pourraient lui être utiles. Apparemment, il avait des parts dans des compagnies aussi bien magiques et moldues, et avait même le statut de partenaire dans quelques unes. Harry empocha quelques parchemins qu'il se jura de relire plus attentivement plus tard.
Le stock de bijoux qu'Harry n'avait pas vraiment remarqué avant semblait trop irréel pour lui. Il avait l'expérience de l'argent même s'il y en avait en grande quantité. Mais qu'est ce qu'on faisait avec des dizaines et des dizaines de pierres taillées et polies ? Se rappelant sa promesse à Hedwige, Harry en empocha quelques unes, mais en pris seulement parmi les plus petites et les moins chères.
Cinq minutes plus tard, avec moins d'une heure avant qu'Ambre de prenne sa pause déjeuner, Harry quitta son coffre familial. Sur le trajet de retour du chariot, Harry et Griphook échangèrent une conversation polie. Un sorcier et un gobelin n'avaient pas beaucoup de choses à se dire, mais ils trouvèrent quelques thèmes communs qu'ils pourraient tous les deux apprécier. Harry posa des questions sur le nouveau travail de Griphook en tant que assistant superviseur des comptes clients. A son tour, Griphook demanda comment les Weasley l'avaient traité après la découverte de l'argent supplémentaire dans leur coffre.
« Ils l'ont finalement découvert ? » s'exclama Harry. Ils n'avaient rien dit dans ses lettres d'anniversaire, et Rémus n'avait rien dit non plus. Il se demanda quand ils étaient venus. Griphook le lui fit savoir.
« Oui, hier en fin d'après midi. Je n'aurai normalement pas dû connaître ce genre de choses, mais j'ai demandé à être informé au cas où il y aurait des problèmes avec eux concernant l'argent. Vous avez mentionnez que cette famille était remarquablement fière, presque au point d'en être têtu. J'ai pris la liberté de voir si les choses se passaient bien pour vous. Comme il s'est avéré, il n'y avait pas nécessité. »
Harry ne comprenaient pas. Pas nécessité ? Il imaginait l'air qu'avaient dû avoir les Weasley en découvrant l'argent, et il était sûr qu'ils allaient essayer de redonner l'argent peu importe ce qu'il avait écrit. Harry demanda à Griphook de clarifier.
« Je veux simplement dire que je n'avais pas eu besoin d'être prévenu car un grand cri de femme a été entendu deux niveau jusqu'à deux niveaux au dessus. Au moment où j'ai officiellement été informé, la famille avait déjà été escortée de l'autre côté du hall pour une connexion privée au réseau de cheminette vers leur maison. La mère s'était évanouie dans le coffre familial et n'avait pas encore repris connaissance. Je crois qu'il y avait trois enfants avec elle, des jumeaux et une jeune femme. Ils semblaient également choqués, mais il y avait autre chose sur leurs visages. Si je devais faire une supposition, je dirai qu'ils étaient tous les trois en train de rire. » Griphook sourit lui-même. « Je pense qu'ils vont prendre contact avec vous, que ce soit pour vous manifester leurs remerciements ou leur désapprobation. »
Harry éclata de rire. Il pouvait voir Fred, George et Ginny trouver la situation amusante. Les trois partageaient un sens de l'humour pervers et ils avaient dû se réjouir de voir leur mère s'évanouir face à une telle vue. Harry était heureux que ces trois-là aient escortés Mme Weasley et pas Ron. Ron aurait juste été jaloux et il lui faudrait du temps pour passer outre. Alors qu'il sortait des souterrains et disait au revoir à Griphook, Harry se demanda pourquoi Ron n'avait pas été avec eux. Ce n'était pas son genre de rater un voyage au Chemin de Traverse.
Il ne restait plus assez de temps pour allez chez l'apothicaire et Harry ne voulait pas être gêné par l'odeur des ingrédients de potion de toute manière, donc il se dirigea vers la boutique d'Ambre. Elle était prête et attendait, et n'avait pas de problèmes pour partir tôt. Elle fut un peu surprise cependant quand Harry prit sa baguette et changea leurs robes en vêtements moldus. Il portait maintenant un pantalon et une chemise bleue clair, et Harry transforma les robes d'Ambre en une belle robe rouge. Elle admira sa robe et Harry la dirigea vers le Chaudron Baveur et ils passèrent de l'autre côté.
Ambre n'avait rien contre une incursion dans le Londres moldu ; en fait elle semblait réellement apprécier l'expérience. Elle admit qu'elle était une sang pure qui avait peu d'expérience avec les moldus. Pas parce qu'elle pensait du mal d'eux, c'est juste que les quelques fois où elle était passé dans leur partie de Londres ça avait été en groupe et assez bref aussi.
Elle apprécia spécialement le déjeuner qu'ils prirent tous les deux. Elle pensait que le fait d'avoir un serveur pour apporter la nourriture et les boissons était un peu étrange. Elle comprit la raison quand Harry lui expliqua qu'ils n'avaient pas d'elfes de maison ou de magie pour le faire. La nourriture était cependant excellente, peu importe comment elle avait été préparée. Le restaurant de proximité qu'avait choisi Harry était bien connu pour sa sélection de fromages doux et ses vinaigres balsamiques, et tous les deux prirent une salade pour profiter des deux spécialités. Ambre prit une salade grecque avec de la féta fraiche tandis qu'Harry prit un brie incrusté d'amandes grillées sur un lit de feuilles de salade. Ils se partagèrent un peu de leurs salades et le rendez-vous se passa plutôt bien. Certainement mieux que celui dans le salon de thé l'année précédente.
Comme les deux revenaient vers la partie sorcière de Londres, ils parlèrent de certaines choses, et Harry dut de nouveau expliquer pourquoi il n'était pas beaucoup dans les environs. Il ne lui dit pas la véritable raison bien sûr mais elle accepta le peu qu'il disait. Il savait aussi que c'était probablement la dernière fois qu'il la verrait et dit qu'il lui écrirait depuis l'école si elle le voulait. Pour sa part, Ambre comprit qu'Harry ne pouvait pas se lancer dans une relation sérieuse, même à longue distance. Elle voulait quand même qu'ils restent amis ; et promit d'écrire à Harry à l'école elle aussi.
Au Chaudron Baveur, Harry métamorphosa leurs habits de nouveau et ils retrouvèrent leurs robes du départ et il escorta Ambre jusqu'à son travail. Alors qu'il disait au revoir et se retournait, il fut attrapé par derrière par son rendez-vous du petit-déjeuner. La boutique était vide à part eux, donc personne ne vit ce qui se passa ensuite.
Avant qu'il n'ait une chance de réfléchir, Ambre pressa ses lèvres contre celles d'Harry et enroula ses bras autour de sa taille. Au début, Harry fut un peu choqué et s'éloigna légèrement. Mais la forte prise d'Ambre ne lui permit pas de se reculer beaucoup. Comme Harry commençait pleinement à réaliser ce qui se passait, il commença à répondre. Le baiser s'approfondit et Harry plaça ses propres bras sur ses épaules et inclina la tête pour plus de confort. Il lui rendit son baiser et trouva difficile de ne pas laisser ses mains se balader. Aussi disposée qu'elle pouvait paraître, Harry savait que le baiser ne pouvait déboucher sur rien. Il s'agissait de l'impulsion du moment, dont il ne voulait pas tirer avantage. Mais l'enthousiasme d'Ambre, sans oublier l'image mentale qu'il avait vu d'elle grâce à sa lentille magique lui firent apprécier le moment. Avec un dernier grignotage de la lèvre inférieur, Ambre se sépara finalement.
Elle devait avoir sentit la réserve d'Harry, car elle s'adressa à lui, « Merci Harry, c'était un bon moment cet après-midi. Rappelle-toi juste que toutes les relations ne doivent pas être aussi sérieuses que tu le penses. » Avec un petit clin d'œil et un sourire rusé, elle se retourna et marcha vers la porte arrière, laissant derrière elle un adolescent particulièrement confus.
Harry fit une rapide visite à l'apothicaire pour acheter les ingrédients dont il avait besoin. Ne voulant pas risquer une rencontre avec Cho, il se rendit à la boutique dans l'Allée des Embrumes au lieu de l'autre dans le Chemin de Traverse. Il remplaça une grande partie de son kit de potion niveau ASPIC avec lequel il avait déjà travaillé, et sélectionna aussi quelques ingrédients supplémentaires. Harry avait prévus de s'avancer autant que possible dans ses cours, et de faires quelques potions avancées.
Pour la même raison, Harry prit un autre jeu de chaudrons, Certaines potions requéraient plusieurs jours pour être préparées et de cette manière, il aurait toujours à disposition ces chaudrons prévus pour la classe. En plus d'avoir un ensemble de chaudrons hauts de gamme tiendrait peut-être Rogue loin de lui. Il ne pourrait pas trouver à redire à un étudiant si bien préparé.
Avec ses achats réduits et emballés dans ses différentes poches, Harry transplana à sa Cachette, avec le reste de l'après-midi pour son entraînement. Il n'accomplit cependant pas grand-chose, alors qu'il n'arrivait pas à oublier le baiser d'Ambre et sa dernière déclaration. Qu'avait-elle voulut dire ? Tout en faisant sa médication nocturne, Harry compris finalement, et se frappa la tête. Il n'aurait pas dû partir si tôt.
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Peu de choses avaient changé depuis qu'il y avait enseigné, mais l'école de sorcellerie de Poudlard inspirait toujours autant d'estime à Rémus Lupin. Peu importe le temps entre ses visites, le château avait toujours le même effet sur lui. Il se rappelait les temps heureux de sa jeunesse, quand lui et ses trois meilleurs amis se baladaient autour comme s'il leur appartenait. Même avec les souffrances des blagues qui avaient mal tournés et les conséquences de certaines, ses souvenirs étaient le plus souvent agréables et gaies. Ce voyage, cependant, ne le serait pas.
Rémus avait passé la nuit entière à redouter la longue volée d'escalier qu'il grimpait maintenant jusqu'au bureau du directeur pour faire son rapport sur ce qu'il avait découvert. Depuis que le rendez-vous avec Harry avait été rapidement programmé la veille au soir, il n'y avait pas eu le temps de mettre au point un plan détaillé. Mais Rémus était quasiment certain qu'Albus Dumbledore s'était attendu à ce qu'il soit de retour tard dans la nuit, pas une pleine journée après. Comment pouvait-il expliquer le temps qu'il avait passé avec Harry, tout en donnant ne donnant aucune des informations que Dumbledore voudrait sans aucun doute savoir. Rémus avait réfléchit à cela pendant toute la matinée, et aurait continué sauf que l'escalier en spiral du bureau du directeur arrivait au bout. Avec un profond soupir, Rémus frappa à la porte.
« Entre, Rémus. »
Un petit ricanement s'échappa de ses lèvres alors qu'il ouvrait la lourde porte qui le séparait de ce qui se trouvait au-delà. Rémus espérait seulement que Dumbledore serait aussi compréhensif que ce qu'il pensait de lui, et qu'il ne lui demanderait pas de trahir la confiance d'Harry. Alors qu'il entrait dans le bureau, vide merci Merlin, excepté les deux hommes, il murmura une blague moldue qu'il avait entendu une fois, « Personnes excepté l'Inquisition Espagnole. »
Dumbledore fit un véritable sourire à l'entrée de Rémus et le salua, « Ah, bon après-midi, Rémus ! J'ose dire que je m'attendais à te voir plus tôt, mais, peu importe. J'espère que tu as beaucoup de choses à raconter. Assieds-toi, assieds-toi s'il-te-plait. Veux-tu un peu de thé ? »
Avant que Rémus ait eu même une chance de répondre, Dumbledore conjura un pot de thé avec deux tasses, un pichet de lait, et un petit bol de ce qui ressemblait à des bonbons.
« J'ai récemment prit l'habitude de mettre des gouttes de citron dans mon thé au Lieu de sucre. Je les trouve tout aussi sucrés, et le gout du zeste de citron est délicieux. Je te suggère vraiment d'essayer. »
Rémus sourit à la bizarrerie de l'homme devant lui, mais déclina poliment. Les minutes suivantes seraient vraiment délicates et pourraient même mettre en danger son appartenance à l'Ordre du Phénix. Rémus espérait que non.
Les deux passèrent quelques moments à bavarder. Rémus s'était déjà vu offrir le poste de conseiller au près de la nouvelle AD et discutait avec le directeur de ce qu'il avait en tête. Il n'en avait pas encore discuté avec Harry, mais il pensait que les choses pourraient fonctionner assez bien. Et après ce qu'il avait vu qu'Harry état déjà capable, Rémus sentait qu'il allait plutôt regarder les étudiants. Bien sûr, il ne mentionna rien de cela à Dumbledore, mais les deux trouvèrent assez de sujets à discuter.
Une information intéressante, Dumbledore avait admis qu'il n'avait encore trouvé personne pour le poste de professeur de Défense. Il dit qu'il avait plusieurs idées, celle en tête étant de donner le poste à Rogue.
« Vraiment, professeur ? » Rémus blanchit, « J'avais l'impression que Sévérus convoitait le poste depuis un certain temps maintenant, mais que pour quelque raison nous ne l'aviez pas autorisé. Me serais-je trompé ? »
« Non, Rémus, pas exactement. L'opinion populaire parmi les étudiants que Sévérus est après le poste depuis des années n'est pas entièrement vrai, mais je m'écarte. C'est une affaire personnelle qui est plus compliquée que tu ne peux l'imaginer. Pourtant, il est le meilleur maitre des potions que j'ai vu depuis de nombreuses années, et ce serait une honte de ne pas profiter de cette capacité. C'est problématique, c'est sûr, mais revenons à nos affaires. Que peux-tu me dire à propos d'Harry ? »
Rémus fut surpris du changement de sujet mais s'attela à faire face à cela. Les deux avaient tourné autour du sujet depuis un certain temps et cela devenait fatigant.
« Tout simplement, directeur, Harry va bien. Il est parfaitement en sécurité et n'a pas l'intention de partir d'où il est avant le début du trimestre. En fait, Harry a pris plus de précautions que je n'aurai cru même possible. Je m'attends même à ce qu'il vous surprenne. » Rémus sourit à ce dernier point.
« Hé bien, c'est bon à savoir, et je ne doute pas que je serai très surpris. En fait, je l'ai déjà été plus d'une fois. Comme la nuit dernière par exemple, quand vous deux avez utiliséS un portoloin illégal pour quitter le point de rendez-vous. Que peux-tu me dire à ce propos ? D'où venait le portoloin ? »
« Et comment savez-vous que nous avons quitté le lieu de rendez-vous par portoloin, monsieur ? J'étais la seule personne présente pour rencontrer Harry comme convenu, n'est-ce pas ? » Rémus connaissait déjà la réponse bien sûr, mais voulait voir la réaction de Dumbledore. S'il tout ce que lui avait dit Harry était vrai, il y avait plus que le vieil sorcier en face de lui qu'il ne le pensait précédemment.
Dumbledore ne battit pas un œil. « Simple. Après une période de temps, comme tu ne revenais pas, j'ai envoyé Alastor après toit pour voir ce qui s'était passé. Il a détecté qu'un portoloin avait été utilisé, et fut un peu surpris, tout comme nous. Puisque je sais que tu n'es pas en mesure de programmer un portoloin, ce doit être Harry qui l'a amené. Maintenant, entre autres choses, nous devons savoir avec qui Harry a été en contact et d'où vient le portoloin. Celui qui l'a fait doit être haut placé au sein du Ministère, et ce n'est nécessairement pas un bonne chose en ce moment. »
Amusant, pensa Rémus, que Dumbledore puisse travailler autour de petits éléments de vérité pour sa déclaration si efficace. Quelque doute au sujet des accusations d'Harry sur les mensonges et les demi-vérités de Dumbledore qu'il avait, ils s'évanouirent.
« Désolé, professeur, mais je sais que vous mentez. Je suis tout à fait conscient que non seulement Maugrey, mais aussi Tonks et Sévérus m'ont suivis au parc la nuit dernière. Ils étaient dissimulés sous des capes d'invisibilité, et ils ne pouvaient être là que pour nous espionner, Harry et moi, ou pour essayer de l'attraper contre sa volonté. Et ce qui est plus important que je le sache, est qu'Harry le sait. En fait, il est celui qui les a repérés et me l'a dit. Quand j'ai dit qu'il a prit d'extrêmes précautions pour sa sécurité, c'est ce que je voulais dire. Il a vu à travers les capes d'invisibilité après avoir pratiqué sur la sienne, et nous a fait partir du parc par un portoloin avant qu'aucun des trois n'ait su ce qui se passait. Je n'ai moi-même pas su ce qui s'étais passé jusqu'à ce que je ne me ramasse à terre la où nous sommes arrivés. »
« Et où étiez-vous exactement ? » Le visage de Dumbledore n'avait encore rien révélé.
Rémus ne tomba pas dans le vieux piège. En posant un question courte apparemment inoffensive, Dumbledore espérait avoir une réponse avant que Rémus n'est eu le temps de réfléchir à ce qu'il disait.
« Désolé, monsieur, je ne peux pas vous dire cela. Vous devez comprendre combien votre influence sur Harry a été endommagée. L'ensemble de l'Ordre sait qu'il n'est pas en bons termes avec vous en ce moment. Avec ce qui s'est passé la nuit dernière, je peux imaginer que c'est encore plus vrai qu'avant. Harry a besoin de faire confiance à quelqu'un, et pour quelque raison, il m'a choisi. Je ne prévois pas de trahir cette confiance à moins qu'il ne m'en donne une raison ou qu'il soit en danger. Donc, avant que je ne réponde à vos questions, je pense que je suis en droit d'avoir des réponses aux miennes. Vous n'avez pas seulement menti à Harry la nuit dernière ; vous m'avez aussi menti. Vous étiez d'accord que je puisse le retrouver seul, et vous avez rompu cette promesse, et compromis ma relation avec Harry. »
Un Dumbledore beaucoup plus âgé prit un longue gorgée de thé et considéra sa réponse. Quand il le fit enfin, cela ressemblait presque à une déclaration de défaite.
« Rémus, je ne vous ai pas menti à toi ou à Harry, j'ai juste omis certaines parties de la vérité. J'ai déjà discuté de cela avec Harry et je pense qu'il t'a dit certaines des choses qui l'ont énervé cet été. » Rémus hocha la tête positivement et Dumbledore continua.
« Je ne sais pas au juste ce qu'Harry a décidé de partager avec toi, mais laisse-moi te dire que la prophétie qui parle de lui et Voldemort a de sérieuses implications. C'est un lourd fardeau à porter quelque soit l'âge de la personne concernée. Et plus important, il est impératif que l'information demeure secrète, au moins pour l'instant. Si Voldemort ou ses partisans apprenaient ces informations, des choses horribles pourraient se passer. Et autant je fais confiance à Harry pour faire le bon choix, autant il reste un garçon. Un garçon qui ne pense pas toujours avec sa tête, mais plutôt avec son cœur. Vraiment, c'est une qualité attachante, mais dans sa position, nous ne pouvons pas nous le permettre. »
« Qu'il le sache ou non, il a de la protection que moi et l'Ordre pouvons lui fournir. Et donc, même si cela brise mon cœur, quelques fois, je dois faire ce qui est dans son meilleur intérêt au lieu de ce qu'il souhaite pour lui-même. Il ne peut être autorisé à être livré à lui-même cet été. C'est aussi simple que ça. Donc, je vais envoyer Sévérus et les autres le ramener au Quartier Général, où il sera en sécurité. Je sais qu'il n'aimera pas cela, et qu'il a été excédé de ne pas avoir son mot à dire dans la décision, mais la situation et trop au-delà de sa compréhension pour prendre en compte ses souhaits.
« J'ai fait beaucoup de choses dont je ne suis pas fier au court de mes longues années ; mais toujours pour le bien du plus grand nombre. C'est un de ces moments où j'aimerai pouvoir trouver un autre moyen. Mais je sais que ce n'est pas le cas. Harry doit être gardé (surveillé), à tous prix. Et tu dois m'aider. Donc, s'il-te-plait, je demande de nouveau, où est Harry ? »
Rémus réfléchit longuement et fortement à la confession de Dumbledore, et à ce qu'il dirait comme réponse. Évidemment, il était censé dire où se trouvait Harry, de sorte qu'une équipe de membres de l'Ordre puisse aller le récupérer comme un chiot perdu. Mais Harry et Rémus savaient déjà tous les deux, grâce à un peu de sérum de vérité, que cela n'arriverait pas. Rémus devait encore convaincre Dumbledore qu'Harry était en sécurité, comme c'était au moins une partie de ses responsabilités en tant que membre de l'Ordre. En fait, Harry était probablement plus en sécurité que le reste des membres de l'Ordre, mais il ne pouvait pas s'étendre sur le sujet. Sa réponse serait difficile. Tout en la composant dans sa tête, Rémus but le reste de son thé, et se servit une autre tasse.
Finalement, Rémus posa sa tasse, et mit un bonbon au citron dans sa bouche. Il espérait que l'air doux sur son visage déguiserait partiellement la division de sa loyauté qu'il éprouvait. Peu importe avec qui il tenait, quelqu'un se sentirait trahi.
« Professeur, je suis désolé, mais je ne peux pas vous aider comme vous le voulez. » Le visage de Dumbledore se défit.
« La confiance d'Harry a été brisée. La confiance qu'il avait en vous, et aussi celle des autres membres de l'Ordre. Il ne l'a pas dit, mais je ne suis pas certain qu'il fait encore pleinement confiance à Ron et Hermione. Et bien que je vois les raisons pour lesquelles vous avez pris ces mesures la nuit dernière et dans le passé, je ne peux pas en vouloir à Harry ne rester au loin cet été. »
« Sa sécurité demeure ma plus grande préoccupation, et je vous promet qu'il est aussi en sécurité qu'il peut l'être. Je continuerai à avoir des contacts avec lui pendant le reste de l'été, mais je ne peux pas promettre que je pourrai vous dire tout ce qu'il fait. J'espère que le conflit d'intérêt avec l'Ordre n'interférera pas avec cela, mais si c'est le cas, alors ma décision est déjà prise. Je quitterai l'Ordre si cela signifie protéger Harry. »
« Je ne crois pas que vous réalisiez la gravité de ce que vous avez fait. Si moi aussi je trahis la confiance d'Harry, peu importe s'il est en sécurité physiquement ou non. Émotionnellement, il a déjà été maltraité plus que son tour. Merlin sais qu'il aime être un sorcier, mais je ne serai pas étonné qu'il quitte l'Angleterre et parte vivre parmi les moldus si on continue à ne pas lui laisser le choix à propos de son propre futur. En fait, je parie qu'il y a déjà pensé. »
La tête de Dumbledore se redressa sous l'avertissement de Rémus. Vivre parmi des moldus ? « Rémus, je pense que tu exagère. Harry est un sorcier, et j'ai prit ces précautions seulement pour assurer sa sécurité. »
Rémus cependant secoua la tête, « Je suis désolé, directeur, mais je n'exagère pas. Je ne sais pas si je suis entièrement d'accord mais je vois où il veux en venir. Dans l'opinion d'Harry, il est préférable de vivre même comme un moldu, plutôt que de vivre une non-vie comme celle-là. A l'heure actuelle, vous avez Harry allant à l'école la majeure partie de l'année, puis enfermé dans une maison le reste du temps Il a eut des contacts limités avec les quelques amis qu'il a, et est incapable de se faire de nouveaux amis à cause de sa célébrité. Il me semble que c'est vous qui exagérez quand vous prétendez que c'est une vie normale, avec seulement quelques limitations. Pour moi, cela ressemble à une existence solitaire. Et venant d'un loup garou, cela veux dire beaucoup. »
« Donc, je suis désolé, mais je ne peux rien vous dire sur ma journée avec Harry excepté qu'il va bien. Nous avons parlez de vous et des autres brièvement, et vous trouverez au moins du réconfort dans le fait qu'il ne vous hait pas comme beaucoup de membres le pensent. Il ne vous fait tout simplement plus confiance. Il a dit que vous aviez un long chemin à faire pour regagner cette confiance, mais il est disposé à essayer. Pour ma part, je tenterai de convaincre Harry quand nous nous rencontrerons de laisser les autres savoir où il se trouve et ce qu'il a fait cette été. » Rémus fit un sourire rusé, « Je ne pense pas qu'il y aurait du mal à vous laisser savoir qu'Harry a accompli des choses remarquables à ce jour, et il lui reste trois semaines d'été. »
Dumbledore sourit pour la première fois depuis que leur entretien avait commencé. « Oui, j'imagine. Très bien, alors. Vu que je n'ai pas le choix, je ne vous pousserai pas plus loin. Je suis d'accord qu'il vaut mieux qu'un sorcier capable connaisse la localisation d'Harry qui pourra le protéger plutôt qu'aucun. Cependant, j'espère que tu comprends, Rémus, que je n'abandonnerai pas la recherche d'Harry, et que je ne pourrai pas te dire toutes les affectations des membres de l'Ordre. Il est clair que tu es loyal à la fois envers Harry et envers moi, mais Harry n'a pas besoin de savoir tout ce qui se passe ici. Je crains que cela ne mettre une grande pression sur toi. »
« Monsieur, » promit Rémus, « vous avez ma parole que je ne discuterai pas des affaires de l'Ordre avec Harry. Tout comme je ne discuterai pas de ses actions avec vous. Mais s'il me pose une question qui a un rapport avec lui et dont je connais la réponse, alors je lui répondrai. Je ne mentirai pas, c'est le moins qu'il mérite, même si cela signifie dire à Harry certaines choses que vous pourriez ne pas vouloir qu'il sache. Pour ce que cela vaut, je pense qu'il est une personne plus capable et mieux capable de comprendre la situation que vous ne le pensez. Pour avoir passez une simple journée avec lui, je sais déjà qu'on peut lui faire confiance pour à peu prêt n'importe quoi. J'espère que j'aurai la chance de vous le prouver pendant cette année scolaire. »
« Moi aussi, Rémus, moi aussi. »
Les deux sorciers revinrent à une conversation légère, et Rémus fut diverti par des histoires sur la façon dont les trois espions avaient réagit quand lui et Harry d'étaient échappés du lieu de rencontre du parc. Maugrey avait été plus impressionné que tout, Tonks fut surprise et trouva la situation hilarante, et Rogue fut en colère après eux deux. Il pensait que c'était Rémus qui avait apporté le portoloin jusqu'à ce que Dumbledore lui dise qu'il n'était pas capable de cela.
Rémus entendit aussi parlé de la grande quantité d'argent transféré sur le coffre des Weasley, dont il avait déjà connaissance. Il admit qu'Harry lui avait parlé de la donation mais n'avait rien dit à propos de la découverte d'Harry des mesures de sécurité mise en place pour surveiller ses fonds. Dumbledore ne demanda rien de plus au sujet du voyage d'Harry à Gringotts. Soit il respectait la décision de Rémus de rester silencieux sur ce que lui avait dit Harry soit il croyait ses mesures de sécurité intactes et non découvertes.
Dumbledore suggéra que Rémus évite Rogue autant que possible pendant les prochains jours, en particulier jusqu'à la prochaine réunion de l'Ordre où Dumbledore pourrait faire un rapport sur les conclusions de Lupin. Il était convenu que Rémus ne serait pas présent car il aurait sans aucun doute été bombardé de questions auxquelles il ne pouvait pas répondre par les différents membres. Seulement une fois que l'Ordre se serait suffisamment calmé et que Molly Weasley aurait été mise à l'aise, alors Rémus rejoindrait les réunions régulières.
Une heure et demie après qu'il soit rentré, Rémus quitta le bureau et se dirigea vers le Square Grimmauld. Il était supposé l'éviter, mais il voulait donner aux Weasley une rapide confirmation qu'Harry allait effectivement bien. En outre, il avait quelques affaires personnelles à prendre. Alors qu'il marchait des les couloirs et les escaliers changeants du château de Poudlard, Rémus se demanda où Dumbledore et les autres pouvaient penser qu'Harry vivait ? A quoi pensaient-ils qu'il occupait son temps ? Rémus rit bruyamment, même quand Peeves lui jeta des gouttes d'encre. Peu importe ce qu'ils soupçonnaient, ils ne pouvaient pas être plus éloignés de la réalité.
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Le reste de l'été passa très rapidement pour Harry ; avec son emploi du temps intensif d'entraînement et tout le reste. Tout comme le mois précédent son anniversaire, il compléta tout ce qu'il avait prévu d'apprendre, plus d'autres choses qu'il n'avait pas prévu. En fait, il avait à peine quitté sa Cachette, et seulement quelques fois rencontré d'autres personnes. L'immeuble d'appartements avait finalement ouvert, et Harry essaya de rester loin des autres locataires autant que possible. Les quelques fois où il appelait l'ascenseur au treizième étage, il lançait simplement un sort d'oubliette pour que les autres pensent qu'il s'arrêtait à un étage différent. Personne ne soupçonna jamais la vérité.
Sa maîtrise de l'Occlumencie était maintenant complète, comme il avait fini la réorganisation de son esprit. Ses sessions de méditation nocturne étaient bien plus courtes puisqu'Harry avait fini d'identifier ses nouveaux souvenirs, et le routine de la journée était devenue familière. Harry devina qu'une fois qu'il retournerait à Poudlard, le temps augmenterait de nouveau, mais c'était à prévoir. Il y avait une grande différence entre la vie d'un adolescent en pleine année scolaire et celle d'un homme auto-exilé qui ne fait rien d'autre que de s'entraîner toute la journée.
Défensivement, Harry se jugeait capable de mener un duel contre trois attaquants ; peut-être plus. Cela ne voulait pas dire qu'il pouvait les battre tous les trois, mais qu'au moins, il pouvait se défendre contre eux. Il était stupéfait de combien loin il était du simple sort de bouclier qu'il avait appris seulement l'année précédente. Harry connaissait maintenant une multitude de boucliers plus complexes, sa rapidité et sa dextérité avec augmenté grâce aux exercices physiques qu'il pratiquait, et Harry avait même des succès limités à l'utilisation de la métamorphose en combat. Il pouvait invoquer des objets pour le protéger mais seulement avec une intense concentration. L'inconvénient était qu'il restait incapable de jeter ses propres sorts offensifs tout en utilisant la métamorphose. Cela prenait tout simplement trop de concentration pour faire les deux.
La plus intéressante technique de défense toutefois était les sorts wand binding qu'il avait découvert, et dont Harry n'avait jamais entendu parlé avant. Apparemment, ils n'étaient pas enseignés à Poudlard, dans les anciens livres et textes qu'il avait trouvé dans son coffre familial, Harry trouva une série de livres qui listaient un certain nombre de sorts sous la rubrique « Diffusions » qui pouvaient être utilisé pour bloquer les performances d'une baguette. Par exemple, si Harry jetait avec succès un blocage du sortilège de désarmement, alors la baguette de son adversaire ne serait pas capable de jeter un Expelliarmus pendant un court laps de temps. Bien sûr, il était impossible pour Harry d'apprendre chaque sort de blocage de la liste, et tous les sorts ne pouvaient pas être bloqués, mais il apprit ceux qui lui semblait les plus importants. A la fin de l'été, Harry fut capable d'empêcher un ennemi de jeter un sort de désarmement, un stupefix, un bloc-jambes, un sort de découpage et un impedimenta.
Offensivement, Harry s'était concentré à perfectionner ses capacités d'attaque. Il n'avait pas encore appris de nombreux nouveaux sorts, mais il avait plusieurs tours dans sa manche. Au contraire, il se concentrait sur l'amélioration et l'apprentissage de nouveaux moyens d'utiliser de sorts courants et bien-connus plus efficacement en combat. Harry s'entraîna à lancer des sorts dans tous types de positions, sous tous types d'angles et dans n'importe quelle circonstance. Il avait même pratiqué le lancé de sort avec sa main gauche au cas ou quelque chose arriverait à sa main droite. Les sorts étaient loin d'être aussi puissants ou efficaces, mais Harry réussi néanmoins à atteindre son but. Dans le pire des cas, il ne serait pas totalement impuissant si son bras droit était blessé.
Plus que de simplement étudier des sorts offensifs, Harry étudiait aussi la stratégie. Certains des textes qu'il avait acheté décrivait les tactiques de base des Aurors, et ils expliquaient les avantages et les désavantages de chacune. Cela avait assez surpris Harry qu'ils publient l'information, alors que les sorciers sombres pouvaient facilement regarder les mêmes livres que lui. Si tel était le cas, alors les sorciers sombres auraient l'avantage car leurs propres schémas d'attaque n'étaient pas vraiment connus. Il passait lui-même la plupart du temps à étudier la stratégie, à se concentrer sur les actions des mangemorts. Et comment il fut capable de le faire vint par un véritable accident.
Tout était dans sa pensine, en fait. Quand Harry avait finalement apporté le bassin de marbre ver après avoir fini ses sessions d'entraînement tôt une journée, il ne s'était pas attendu à trouver les souvenirs d'un mangemort. C'était un pur coup de chance qu'il ait même prit le temps de jeter un coup d'œil aux souvenirs. A l'origine, les intentions d'Harry étaient de jeter la masse de liquide argentée, et de commencer à déposer ses propres pensées dedans. Mais un examen rapide l'empêcha de le faire, donc il fit un plongeon dans les souvenirs de E.R. pour un rapide aperçu. Ce qu'il découvrit le captiva.
L'ensemble de la pensine, chacun des multiples volets des mémoires étaient en rapport avec les attaques de mangemorts. Parfois, ils faisaient un raid contre des familles sorcières impuissantes parfois ils combattaient des Aurors et des sorciers combattants d'élite. La plupart du temps, le groupe était un petit nombre de sorciers sombres, mais quelques fois, ils étaient plus de trente. Le seul homme qui était commun à tous les souvenirs, l'homme qui était à l'évidence E.R., était inconnu d'Harry, au moins au début. Mais après avoir passé cinq séances d'une heure dans la pensine, Harry comprit finalement qui était E.R.
C'était Evan Rosier, un mangemorts tué par les Aurors longtemps auparavant. Peu avant il avait coupé un morceau du nez de Maugrey Fol Œil, ce qui fut comment Harry réussit finalement à réunir toutes les informations qu'il avait vu. Rosier devait avoir conservé tous ses souvenirs en rapport aux attaques des mangemorts dans la pensine, peut être pour garder les informations à l'abri des Occlumens et des sérums de vérité. Mais ensuite, il était mort lors d'une attaque, et la pensine avait été laissée pour compte. Harry se figura qu'un membre de la famille s'était débarrassé de cette chose, soit en la vendant, soit en la jetant, sans même réaliser les preuves évidentes qu'il détenait.
Au début, les souvenirs le rendirent malade, car ils détaillaient les visions qu'Harry avait déjà eu depuis le retour de Voldemort. Mais il ne pouvait pas se détourner. C'était comme de regarder un accident de voiture. Peu importe que c'était horrible ou effrayant ; Harry ne devait pas seulement regarder, mais étudier les attaques des mangemorts enregistrées dans le bol de pierre verte. De la pensine, il apprit les tactiques que les mangemorts utilisaient le plus souvent, et aussi leurs sorts préférés. Sans surprise, l'Endoloris était un de leurs sorts favoris.
Et cela s'avéra être une autre grande partie de l'emploi du temps d'entraînement d'Harry ; tenter de surmonter l'Endoloris. Selon l'ensemble du monde sorcier, il était impossible de bloquer ou de créer un bouclier pour le contrer. Mais dans une rare première édition d'un texte, Harry découvrit que l'Endoloris était relier de loin au sort de chatouillis, Rictusempra. Les deux sorts affectaient les terminaisons nerveuses du corps, seulement, ils stimulaient une sensation complètement différente. L'un causait une extrême douleur, l'autre du plaisir. Le livre spéculait que les sorts pouvaient être mentalement surmontés avec assez de pratique, mais très peu de sorcier étaient prêts à consentir les efforts nécessaires pour atteindre les résultats souhaités. Harry décida qu'il serait l'une de ses rares personnes.
Donc, chaque jour de la deuxième moitié de l'été, pendant une heure dans l'après-midi avant qu'il ne mange son dîner, Harry et ses doubles ne firent rien d'autre que de se lancer le sort les uns les autres et d'essayer de bloquer les fausses sensations. Au début il utilisa seulement le sort de chatouillis, jusqu'à ce qu'il fut capable avec satisfaction d'ignorer assez le sort pour lancer lui-même un sort. Les sensations ne disparaissaient jamais complètement mais Harry était mentalement capable de réduire la sensation à une démangeaison. Une fois qu'il ripostait en désarmant son attaquant, ou en utilisant quelque chose de plus créatif, le sort Rictusempra serait brisé. Cela prit presque trois semaines.
Le premier jour où Harry essaya le même procédé en utilisant l'Endoloris, il retourna à la case départ. Ça faisait un mal de chien ! Théoriquement, les mêmes techniques de concentration devraient fonctionner, mais Harry découvrit la grande différence entre le théorie et la réalité. En réalité, l'Endoloris faisait aussi mal qu'il se le rappelait. Dire à son cerveau que la douleur n'était pas réelle, que c'était seulement une illusion ne semblait pas du tout aider. Même en ne maintenant le sort que quelques secondes tout au plus, Harry tombait constamment à terre. Une fois il perdit même conscience, alors qu'il s'état lancé le sort plus de cinq fois en une heure.
Il était chanceux qu'Harry se soit entraîné à préparer la potion contrant les effets du Doloris sinon, il n'aurait jamais survécu. La potion couleur moutarde qu'il avait vu une fois Burkes boire dans l'Allée des Embrumes n'était pas aussi douce que la potion rouge qu'il avait prit lui-même, mais elle était très efficace. Cinq minutes après avoir bu la potion, les seuls derniers effets secondaires était une douleur sourde et une sécheresse dans la bouche. L'inconvénient était que la potion ne pouvait pas être prise en même temps que d'autres, mais ce n'était pas un problème pour Harry. Ce devait être un problème pour Mme Pomfresh qui devait administrer de multiples potions à des patients blessés, mais Harry s'entraînait simplement. Il ne prenait pas de potions régulièrement.
A la fin août, Harry avait seulement fait quelques petits progrès avec l'Endoloris. Ce n'était pas appelé un impardonnable pour rien ! Pourtant, c'était un des sorts favoris des mangemorts et de Voldemort lui-même, donc Harry s'entraînait à la pratique. Il avait pour l'instant réussi à combattre la douleur et à jeter lui-même un sort, mais les deux prenaient une extrême quantité d'énergie et de force mentale. Mais il s'avéra que le sort pouvait être combattu avec la simple volonté, ce qu'Harry avait revendre.
Ses tatous magiques n'avait pas montré le moindre progrès ni révélé leurs propriétés magiques, et Harry commençait à se demander s'il s'était fait avoir. Les quelques fois où il arrêtait ce qu'il faisait et regardait son dos dans un miroir, les trois petites marques bougeaient seulement de quelques pouces tout au plus, et rarement. Ils n'en restaient pas moins un casse-tête.
Tout comme le patronus doré. Comme l'avait suggéré Rémus, Harry s'entraîna à conjurer un patronus à intervalle rapproché, et ne fut jamais capable de reproduire les résultats qu'il avait vu la nuit où ils avaient capturé Queudver. Son patronus état certainement plus grand qu'il ne se le rappelait, et il semblait avoir des reflets dorés à la couleur principalement argentée, mais il n'avait jamais approché de l'animal solide et doré qu'il avait invoqué pour tuer les Détraqueurs. S'il avait eu plus de temps, Harry aurait fait plus d'expérience avec le sort, mais de nouveau, ce n'était pas une priorité. Par ailleurs, Harry pensait que le nouveau développement était dû au fait de l'utilisation en situation réelle ; en présence des Détraqueurs. Il pensait que dans le même type de circonstances, il verrait de nouveau la forme dorée de Cornedrue.
En parlant de Rémus, il restait régulièrement en contact avec Harry. Les deux avaient dîné plusieurs fois ensembles, et avaient passé un samedi après-midi à montrer aux elfes de maison comment fonctionnait la pièce moldue. Contrairement à ce qu'avait pensé Harry, ce fut Winky et non Dobby qui devint accro à cela. Elle aimait particulièrement regarder les programmes de cuisine, et spécialement ceux de Graham Kerr. Elle rigolait de la manière dont il ne semblait pas savoir ce qu'il faisait, mais tous ses plats étaient délicieux à la fin. Harry était heureux que les trois personnes avec qui il partageait sa maison, au moins d'une certaine manière, ils s'appréciaient tous.
Rémus avait passé la nuit à deux reprises, mais n'avait pas passé la pleine lune dans la salle sécurisée. Il admettait qu'il se sentait plus à l'aise enfermé dans sa propre pièce à la maison, et n'utiliserait l'offre d'Harry qu'en cas d'urgence. Mais la pièce vide derrière la buanderie était enchantée par les elfes de maison pour être capable de résister à la force d'un loup garou, donc la pièce était prête si jamais il en avait besoin.
La seule mauvaise chose au sujet de la seconde moitié de l'été était les visites journalières d'Harry à Queudver. Il aurait pu demander aux elfes de maison de le nourrir, mais il ne voulait pas partager la responsabilité. En outre, ils devraient prendre soin de lui une fois qu'il retournerait à la maison.
Queudver avait crié et pleuré les quelques premiers jours, sans jamais savoir si quelqu'un entendait ses plaintes à travers les murs qui semblaient si solides qui le retenaient. Sa nourriture, habituellement un sandwich ou un peu de poulet froid avec seulement de l'eau à boire, apparaissait magiquement sur son assiette deux fois par jour, et son sceau de déchet disparaissait chaque soir. Harry avait pensé à essayer d'interroger Queudver, pour voir ce qu'il savait des plans de Voldemort, mais il savait que ce n'était pas nécessaire. Ses visions, spécialement la troisième et la dernière, lui en avaient appris assez pour savoir que Queudver ne lui dirait jamais quelque chose d'important.
La vision qu'Harry eut, trois nuits après avoir capturé Queudver et avoir détruit les Détraqueurs, était une vision courte et pleine de colère. Voldemort était furieux que les serviteurs qu'il avait envoyé pour trouver Queudver soient incapable de le localiser. Voldemort croyait que Queudver s'était enfui et s'était caché sous sa forma animagus comme il l'avait fait pendant de si nombreuses années avec les Weasley. Il n'avait même pas remarqué qu'il y avait aussi cinq Détraqueurs manquants, mais, il était vrai qu'ils étaient quasiment tous d'apparence identique.
Le reste de l'entraînement d'Harry se poursuivit. L'entraînement en utilisant sa dague, la lutte qu'il faisait avec ses doubles, les potions et l'arithmancie qu'il continuait aussi ; il était très occupé.
Sa métamorphosa s'améliora aussi un peu. Harry était capable de métamorphoser quasiment n'importe quoi en objets normaux. La métamorphose de matériaux non-communs et de gros animaux lui donnait encore du mal. Pour tenir sa promesse à Hedwige, de lui faire un perchoir comme une œuvre d'art, il s'entraîna aussi à incruster de fins détails dans les objets. Il utilisa quelques unes des pierres précieuses qu'il avait pris dans le coffre de sa famille pour décorer son perchoir, et Hedwige chanta son approbation.
Seulement deux jours avant la fin aout, Hedwige connut son premier jour de crémation. Au début Harry fut nerveux que quelque chose se passe mal. Il ne savait toujours pas comment il était possible que sa chouette Harfang soit devenue un Phénix, et Harry se demanda s'il le saurait jamais. La seule autre personne qu'il connaissait qui pourrait avoir la réponse était Dumbledore, mais ces questions devraient attendre. Dumbledore n'était même pas encore au courant pour Hedwige, et Harry restait inconfortable de demander des faveurs au directeur alors qu'il se protégeait contre l'homme. Peut-être plus tard.
La crémation cependant se passa exactement comme Harry l'avait déjà vu avec Fumseck, et Hedwige se transforma en un tas de cendres. Dans les deux jours avant son départ pour Poudlard, Hedwige ne grandit qu'un peu, et n'avait pas encore retrouvé la plupart de ses plumes. Elle ne serait pas capable de faire le voyage par les airs, et Harry n'était certainement pas en mesure de l'emmener avec lui dans le train. Ce serait chercher des ennuis. Si la population étudiante découvrait un phénix vivant prenait le train, avec Harry Potter en plus, le tohu-bohu éclaterait. Il devrait trouver un autre moyen d'amener Hedwige à Poudlard.
L'autre talent de métamorphose qu'Harry travailla brièvement fut son entraînement animagus. Il n'y avait pas une seule manière de trouver son animal intérieur, mais Harry médita un certain nombre de moyens de commencer le processus. Jusqu'à présent, il n'avait pas découvert quelle forme animal se pourrait être, mais il connaissait la taille approximative. Il devinait qu'il serait un peu plus petit que le forme de cerf de son père. Ce n'était qu'après qu'un sorcier ait visualisé sa forme magique qu'il pouvait commencer la dernière étape de la transformation réelle, et Harry n'était même pas encore proche de ce moment. Il semblait heurter un blocage lors de sa méditation et ne pouvait pas visualiser sa forme animagus. Peut-être que quand il dédierait plus de temps à s'entraîner, il aurait plus de succès, mais de nouveau, la faculté animagus n'était pas une priorité. Bien sûr, ce serait cool, mais, avec une forme de cette taille, il ne serait pas pratique pour espionner ou s'échapper furtivement. Harry pensait que c'était plus important d'apprendre à propos de stratégie et de sorts offensifs que d'apprendre la façon de chahuter dans la Forêt Interdite en tant qu'animal.
Finalement, la matinée du premier septembre se leva sur la chambre d'Harry, le soleil brillait en plein sur les fenêtres. Harry se leva et prit son petit déjeuner comme tous les autres jours, et commença même sa session d'entraînement matinal. Tandis qu'il se douchait pour la dernière fois dans sa luxueuse salle de bain, Dobby et Winky emballèrent sa malle magique de la même faon que la première fois qu'il l'avait acheté. Tous ses vêtements allèrent dans le premier compartiment, ses fournitures scolaires et son balai dans le deuxième, et la plupart de ses livres dans la petite bibliothèque du troisième. Les seuls livres qu'il laissait étaient ceux dont il n'avait plus besoin ; ceux qu'il avait pratiquement mémorisé.
La perche d'Hedwige était sortie car elle en avait encore l'utilité, car elle ne pourrait rejoindre Harry jusqu'à ce qu'elle ait regrandie et ne puisse voler de nouveau. Dobby et Winky laissaient même tous leurs biens dans leur chambre, car eux aussi restaient dans la Cachette. Harry leur dit qu'il aurait du travail pour tous les deux à l'école et à la maison, mais voulait s'installer à Poudlard avant de leur donner leurs ordres.
Il était dix heures dix du matin quand Harry rétrécit sa malle et dit au revoir à ses elfes de maison. Maintenant complètement habillé avec son unique bagage réduit dans sa poche, Harry jeta un dernier coup d'œil ce qui avait été sa maison durant les deux derniers mois et s'assura que toutes les serrures et fenêtres étaient solidement verrouillées. Il disparut ensuite pour la plateforme neuf trois quart.
Voilà, j'espère que ce chapitre vous aura plut. En tout cas, n'hésitez pas à me laisser une review pour savoir ce que vous en avez pensé.
