Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, mais l'histoire, si !
Couple : Théodore/Seamus.
Rating : K+.
Bonjour à tous !
Me revoilà avec le second couple fard de Papillon, Théodore Nott et Seamus Finnigan
Voici le tout premier chapitre de ce qui pourrait devenir une fic longue. Cette histoire se composera d'OS, avec des liens entre eux évidemment, relatant l'histoire de ce couple pendant ou après Papillon. Je n'ai pas souhaité détailler davantage la construction de leur relation dans Papillon, je le fais donc ici à travers cette histoire.
Cette fic aura toujours le statut de complete car j'écrirai ces OS selon mes envies, sans avoir de rythme bien précis. J'invite donc les intéressés à se mettre follower pour ne pas louper de chapitres.
J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira, ainsi que ce petit avant-goût !
Je dédicace cette « épilogue » Hiro, l'illustratrice des couvertures des tombes Papillon (qui sont toujours disponibles), fan absolue de ce couple.
Bisous à tous !
Bonne lecture !
Premiers contacts
Théo réalisa que Seamus était un homme assez tardivement. Enfin, il prit conscience de l'ampleur du problème que représentait leur relation d'un point de vue purement physique assez tard, soit un mois après le début de leur relation. Jusque là, Théo avait essayé de faire abstraction de tout ce qui avait tendance à le déranger chez Seamus, et autant l'avouer, il ne s'était pas trop mal débrouillé. Certes, il remettait ça régulièrement sur le tapis, mais techniquement, il n'avait jamais vu Seamus nu et n'avait donc jamais été confronté à sa virilité, somme toute très relative quand on s'attardait l'ensemble de son corps en ignorant ce qu'il y avait dans son caleçon.
En somme, tout était très… abstrait. En quelque sorte, Seamus était une espèce d'être androgyne, entre la femme et l'homme. Théo n'arrivait même pas à visualiser cette partie Ô combien dérangeante de son anatomie. Il se refusait même à le faire, cela aurait impliqué trop de choses.
Ce ne fut donc qu'un mois plus tard qu'il réalisa que, oui, Seamus était définitivement un homme, un vrai, avec une bite et des couilles, comme tout être masculin normalement constitué. Et, ça, ça lui fit un choc.
D'autant que cela s'était passé durant un moment somme toute assez agréable. Le lendemain de l'anniversaire de Hermione, où il avait fait une sorte de coming-out assez maladroit, Théo s'était réveillé avec Seamus tout contre lui, comme cela arrivait quasiment tous les jours depuis deux semaines. Si au début l'irlandais ne savait pas trop s'il avait le droit de passer toutes ses nuits dans le lit de son colocataire, il avait fini par s'y installer définitivement, ce qui avait beaucoup dérangé Théo au début. Mais il s'était habitué à sa manière de se coller à lui, avant de s'endormir ou durant la nuit. Cependant, le plus souvent, Seamus faisait comme Harry : il faisait en sorte sans le savoir à toucher l'autre personne dans son lit, se blottissait contre elle, voire posait sa tête contre son torse. Enfin, Harry n'était jamais allé jusque là avec lui, mais il savait de source sûre qu'il savait très bien le faire dans son sommeil.
Quelque chose avait fait la différence ce matin-là : Seamus, sur un ton léger, lui avait dit qu'un mois s'était écoulé depuis leur premier « vrai » baiser, et alors Théo en avait conclu que ça faisait un mois qu'ils sortaient ensemble. Il avait la mémoire des dates mais n'avait pas vraiment fait le rapprochement. Cependant, embarrassé, Théo avait essayé de fuir l'irlandais qui s'était accroché à lui, lui montant dessus et le clouant sur le lit.
Seamus lui était déjà monté dessus. Il s'était déjà assis sur ses genoux, dans un sens comme dans l'autre, qu'ils soient ensemble ou non. Mais dans ces moments-là, il portait un pantalon, et surtout, un caleçon, ou slip, qu'importe, un sous-vêtement, quoi ! Et pas un pantalon de pyjama piqué à Harry, trop ample pour lui, et qui ne cachait absolument rien de son anatomie, qu'il avait frotté, sans le vouloir, contre sa cuisse.
Pour la première fois de sa courte vie, un garçon frottait son entrejambe contre sa cuisse. Certes, ce n'était pas volontaire, Seamus ne l'avait sans doute même pas remarqué, trop occupé à le plaquer sur le lit pour lui faire le plus gros câlin de sa vie, et c'était tout ce qu'il y avait de plus innocent, mais le fait était là : Seamus était équipé d'un service trois pièces, certainement très fonctionnel, et cela mit Théo dans un état de choc assez impressionnant. Que Seamus ne remarqua pas, et encore heureux.
Fondamentalement, cela ne changea absolument rien à leur relation : Théo ne fit aucun commentaire et ne dit rien à chaque fois que ce genre de choses se reproduisit. C'était le plus souvent involontaire, Seamus ne choisissait pas à quatre heures du matin de lui monter dessus ou de serrer sa cuisse entre ses jambes, Théo pouvait l'attester, vu comment il l'avait réveillé pour aller bosser, pour récolter des gémissements indignés et aucune paupière relevée. Et puis, il aurait eu l'air con, à dire à ce qui était à présent son petit ami de garder son entrejambe loin de lui… ça lui aurait en plus donné des idées pas très nettes.
Et Théo ne voulait pas y être confronté, à ces idées pas très nettes…
Techniquement, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait couché avec personne. Veronica, sa dernière copine en date, n'avait pas été une aventure bien sérieuse : elle lui avait demandé de sortir avec elle, il avait accepté, parce qu'elle était jolie et gentille, et puis ça s'était arrêté parce qu'il n'éprouvait ni amour ni affection particulière envers elle. Théo n'avait jamais été très porté sur le sexe de toute manière, ce n'était pas une pensée hypocrite pour se rassurer, c'était la vérité, et c'était en partie pour cela que ses relations avaient tendance à ne pas durer bien longtemps : il n'était déjà pas très démonstratif, alors si en plus, il n'assurait pas des masses au lit… Pas qu'il était particulièrement mauvais, aucune de ses copines ne s'était plaint, mais on pouvait dire que le rythme de leurs soirées au lit n'était pas très régulier… La personne qui se plaignait de migraines, c'était lui, pas elles…
En vrai, Théo était aussi bien tout seul qu'en couple. Mais ce n'était absolument pas le cas de Seamus, qui était le genre de personnes qui avait besoin de câlins, de bisous, d'attention et de parties de jambes en l'air relativement régulières. Or, cela faisait un bout de temps qu'il n'avait partagé l'intimité de personne, et il avait beau dire qu'il était prêt à attendre Théo, c'était très compliqué pour lui d'être patient.
Le manque de gestes affectueux, il s'y faisait. Que ce soit dans l'intimité ou en public, Seamus s'y habituait. Il connaissait Théo, il savait qu'il n'était pas démonstratif et que c'était compliqué pour lui de sortir avec un garçon. C'était encore trop récent pour lui. Il ne cherchait pas les baisers ni les câlins, c'était Seamus qui passait son temps à les quémander.
Sans arrêt.
Autant le dire, Seamus était d'une patience d'ange avec lui. Théo voyait bien à son attitude et à ses regards qu'il avait envie de plus, de lui sauter dessus pour un câlin, un baiser, ou même une toute petite marque d'affection. Il avait aussi conscience que Théo n'était pas comme ça, qu'il n'avait jamais été tactile et qu'il ne le serait peut-être jamais. C'était dans son caractère, et puis, il avait eu une enfance difficile : sa mère n'était guère câline, et quand elle partit, il se retrouva sans le moindre repère maternel, et quant à son père, pour avoir une marque d'affection de sa part, il pouvait se lever tôt. Théo avait eu une enfance solitaire, il avait grandi seul et s'était toujours débrouillé tout seul. Il n'avait besoin de personne. Et, dans un sens, cette conception des choses empiétait sur sa vie sentimentale.
Cela ne faisait même pas encore un an qu'ils ne connaissaient, Seamus ne le connaissait pas aussi bien que Harry, mais il en savait cependant assez sur lui pour deviner ce manque d'affection et ses difficultés à exprimer ses sentiments les plus profonds. De même, sachant à quel point c'était compliqué pour lui et comme il pouvait être réservé, Seamus avait pris le parti d'y aller doucement, sans trop le brusquer.
Il savait déjà que leur histoire serait compliquée, pas toujours simple à gérer, et peut-être même pas aussi longue qu'il l'espérait. Il savait aussi que ce serait parfois douloureux, que celui qui avait le plus à perdre, c'était lui, et non pas Théo.
Mais Seamus savait aussi qu'avec du travail et de la patience, ce que Théo pourrait lui offrir ne serait que du bonheur…
Le chemin serait long, pour cet homme qui n'aimait pas les hommes, pour ce garçon qui peinait à gérer ses émotions et qui rejetait tout en bloc constamment…
Un chemin long, difficile, douloureux.
Qui allait lui ouvrir les yeux sur beaucoup de choses.
FIN
