Bonjour tout le monde ! Bon, voici le premier chapitre de ma première fiction Vocaloid (ça en fait des premiers XD) donc il est un peu en mode gros pâté mais ça devient plus fluide avec les suivants, rassurez-vous !
Je tiens également à dire que je ne me suis inspirée que des trois chansons principales de la série Evil : Daughter of Evil, Servant of Evil et Daughter of White. A l'époque je n'en connaissais pas autant, et puis, j'aime bien me laisser quelques libertés aussi ! Donc on peut dire que c'est une fic très ouverte ! Mais j'espère que vous aimerez tout de même !
Si vous êtes intéressés par l'image de couverture, voilà l'image en taille réelle : louna-ashasou(:)deviantart(:)com/art/Hope-of-Evil-361069966?ga_submit_new=10%253A1364049645 (remplacer les "(:)" par des ".")
Merci à chacun d'entre vous qui lira ce premier chapitre ! J'attend vos remarques avec impatience ! ^^
Chapter 1 : The Nightmare's Beginning
« Tu connais forcément cette histoire, celle de la Fille du Diable, pas vrai ? Ne me demande pas pourquoi je t'en reparle maintenant, j'avais juste besoin de quelqu'un pour évacuer tout ça… Ca fait maintenant trois ans, mais je n'arrive pas à oublier son regard, je ne sais pas si c'est car c'était le dernier que j'avais vu de lui ou car je l'avais toujours apprécié, mais en tout cas, ses yeux de ce bleu plus profond que la mer ne veulent pas quitter mon esprit… Il était tellement gentil, complètement l'opposé de sa sœur, enfin non, de l'image qu'on se faisait d'elle. Tu sais que j'ai été une de ses servantes dés mes douze ans. La princesse avait alors dix ans, elle n'était pas encore au pouvoir, c'était sa mère, l'épouse de feu le roi du Pays Jaune qui avait pris les commandes du royaume. Tout le monde la trouvait très belle, elle avait les cheveux d'un blond de blé doucement relevé par l'éclat vert de ses yeux, tous les hommes du pays l'aimaient, encore plus une fois qu'elle sortie le pays de la misère. On l'appelait Le Soleil Rayonnant, mais comme la Lune elle avait une face cachée…
Elle avait eu des enfants, des jumeaux à vrai dire, ne prend pas cet air surpris, je sais bien que tu n'étais pas au courrant, personne ne l'était, je n'étais au courrant que parce que j'ai toujours aimé me faufiler derrière les tapisseries pour écouter les conversations des adultes. Elle avait eu des jumeaux donc, une fille et un garçon, ils avaient tous deux les cheveux d'un blond d'or et les yeux d'un bleu d'eau obtenu grâce à la combinaison de leur mère et leur père. Ils étaient de très beaux bébés mais aussi une malédiction pour leurs parents, avoir des jumeaux posaient des problèmes pour la succession du pays, il fallait éduquer les deux parfaitement puis choisir parmi eux le plus compétent. Ca aurait été à leurs cinq ans qu'ils décidèrent de les séparer, le jeune garçon, Len, devint alors fils adoptif de servants, voué à servir sa sœur, Rin, qui elle fût promut au titre de Reine. Personne ne sait vraiment pourquoi ce choix, certains disent que c'était car Len s'occupait déjà de sa sœur comme si elle était une princesse, passant tous ces désirs, une raison égoïste d'adultes qui ne voient que leur propre intérêt.
J'étais donc arrivé dans ce château alors que les deux jumeaux avaient étés séparés depuis un peu plus de cinq ans, la princesse à devenir passait tout son temps avec des tuteurs qui lui apprenaient à lire, écrire, se comporter en société, elle ne sortait presque jamais des murs du château et même de sa chambre. On l'a disait sérieuse, mais lorsque je passais ranger sa chambre je retrouvais des feuilles d'exercices pliées en fleur ou en grue et les cachais soigneusement dans un des tiroirs de son bureau. Je trouvais cela amusant de la voir se rebeller ainsi dans le dos de sa mère. Mais celui que je voyais le plus était Len, nous étions des sortes de collègues après tout, même s'il était rare que nous nous retrouvions ensemble en service. Il avait reçut pour ordre de s'éloigner de sa sœur jusqu'à ce qu'elle soit au pouvoir afin qu'elle étudie sérieusement. Lorsqu'il la voyait il semblait tellement triste, pas envieux de sa place, envieux de ceux qui pouvaient approcher sa sœur… Car oui, lui ne l'avait pas oublié, sans doute car on ne l'avait pas noyé dans l'apprentissage, ou car personne ne cherchait à effacer sa mémoire. Je dois bien avouer que je m'étais sentie un peu responsable de sa tristesse, lorsque j'avais appris leur lien il m'arrivait de lui apporter des origamis de sa sœur ou de lui parler un peu d'elle. Je me rappelle qu'il commença à apprendre à confectionner des brioches juste après que je lui eu dit que c'était le dessert préféré de la petite blonde, je l'aidais de temps en temps à les lui faire goûter, parfois elle refusait de les goûter quand la pâte était trop brûlée, mais son frère caché n'en était pas démoralisé pour autant, au contraire, il riait.
Ce petit jeu de chassé-croisé continua jusqu'à la mort de la Reine, elle fût emportée, au grand désespoir de ses sujets, par le même mal que feu son mari, cette maladie était survenue de la mauvaise qualité de la viande durant une crise et même si ce problème avait été résolu depuis, les souches de la maladie étaient restées dans le corps des personnes en ayant trop consommé. Cette maladie avait pris le nom de la Peste des Riches car durant cette crise économique seul ceux ayant des moyens avaient pût s'en procurer assez pour tomber malades. Suite à la mort de la souveraine, sa fille fût placée sur le trône sans hésitation, elle n'avait pas encore quatorze ans et elle devait diriger un pays, mais elle ne semblait pas affectée par ce fait et montrait une figure froide dés l'enterrement de feu sa mère. Nombreux furent ceux qui la virent comme une fille indigne, imperméable à la douleur de la perte de sa mère, mais ils lui obéissaient tout de même, n'opposant rien à ses ordres démesurés.
Car oui, la princesse qui refusait à se faire appelée Reine avant sa majorité n'engageait ses conseillers que pour y voir plus clair dans les détails du gouvernement. Une fois une idée arrêtée, elle la faisait exécuter quel qu'en soit le prix. Deux groupes de personnes se formèrent alors à sa cour et parmi les employés du châteaux : d'un côté ceux qui l'appelaient avec mépris la Fille du Diable et d'un autre ceux qui la plaignait pour ses responsabilités à son jeune âge. Bien entendu le second groupe ne comptait pas beaucoup de personnes, nous n'étions peut être que deux avec Len, les quelques employés ayant connus la princesse jeune prirent vite peur de son comportement après l'exécution de la nourrice de cette dernière pour l'avoir laissée seule un jour, celui de l'enterrement de son père. Ne me regarde pas comme ça, je ne lui pardonne ce quelle a pu faire ! Ce n'est pas écrit sadique sur mon front ! Mais elle ne semblait pas se rendre compte de ce que représentait une vie, même si elle avait perdu ses parents...
En fait, la princesse m'a toujours semblée très naïve, elle devait s'occuper d'un pays mais n'arrivait pas à penser à autre chose qu'elle-même. Tout ce qui l'importait était que Len fût à ses côtés, ils s'étaient beaucoup rapprochés avec la prise de pouvoir de Rin, il pouvait à nouveau l'approcher et était au petit soin avec elle, voulait la faire sourire. Quelque part, j'avais l'impression qu'ils ne s'étaient pas séparés durant ces années, ils étaient tellement proches… C'était peut-être ça le sang commun, je les enviais un peu. Len lui montrait la beauté de l'extérieur en l'emmenant dans les jardins du château, il tentait de lui faire comprendre l'importance de bien s'occuper des personnes du pays mais même si sa sœur disait avoir compris, elle disait le lendemain de monter les impôts. Une seule fois le blond s'interposa, alors qu'un groupe d'employé accusés de trahison étaient condamnés à mort, la princesse fût blessée, elle pleura, dit qu'elle détestait Len et son égoïsme. Il céda à son caprice et elle se conduisit comme si de rien n'était avec un immense sourire.
Car oui Len était comme ça, il ne savait pas lui dire non il était obsédé par sa sœur, sans doute ce que l'on pourrait appeler un petite sœur complexe il avait le dont de m'agacer avec ça, il faisait tout et n'importe quoi pour ses beaux yeux, se justifiais par son sourire. J'en venais à me dire qu'il n'était pas loin de l'égoïsme que sa sœur lui avait jeté au visage, il condamnait la vie d'innocents pour le bonheur de sa jumelle… Mais je n'arrivais pas à le détester, si sa sœur pouvait avoir un sourire d'ange lorsqu'elle dégustait cette délicieuse brioche que confectionnait son frère, Len lui, était un ange constamment. Les jumeaux étaient des models de beauté, dignes des divinités, mais le caractère de Len rajoutait à son physique une étincelle de pureté. Il était aux antipodes de sa sœur, toujours souriant, gentil avec tout le monde… Je l'aimais beaucoup et il venait parfois manger avec moi au dîner, dans les cuisines. C'est pourquoi le voir souffrir était difficile… Accepter son sacrifice l'était tout autant…
Lorsque le Royaume Bleu se retourna contre le Pays Jaune en profitant de la guerre civile, Len fit tout pour protéger sa sœur, je ne suis pas sûre de comment ça c'était passé, j'avais déjà quitté le château un peu avant les grandes émeutes, c'était devenu dangereux, j'avais… Peur… J'aurais aimé rester avec Len pour l'aider, ou au moins l'emmener avec moi, mais rien n'y fit, il ne voulait pas quitter sa sœur, elle était trop importante pour lui, même cette jeune fille des Contrées Vertes qu'il avait tué, il ne l'aimait pas autant que Rin… Pourtant la tuer avait été très dur pour lui, il n'avait pas arrêté de pleurer dés que la princesse avait le dos tourné, je n'arrivais pas à lui remonter le moral, j'avais essayé… Il ne pleurait jamais devant sa sœur, il ne voulait pas l'attrister, il essayait de la convaincre qu'il allait bien, qu'elle faisait du bon travail, n'avait rien à se reprocher. Il y arrivait, ou alors sa sœur le pensait déjà, je n'aimais pas quand il faisait ça, son regard était un peu plus vide que d'habitude, il prenait sur lui… Seule la princesse ne le voyait pas, elle marchait dans son jeux, se convainquait qu'elle était une bonne petite et se confortait dans ses mots. Ce devait être si bien de pouvoir faire ce que l'on voulait et être supporté par la personne qu'on aime le plus… Etre soutenu par Len…
Je ne détestais pas Rin, je n'y arrivais pas, je l'avais vu trop innocente pour accepter le monstre qu'elle était devenue, qui aurait pût ? Len était peut être dans le même cas que moi… Quelque part j'essayais moi aussi de ne pas montrer mon dégoût à la princesse sur ses actes, je restais souriante, aussi bien pour ne pas la contrarier et recevoir ses foudres que pour ne pas la blesser et la faire pleurer. Mais je ne pouvais pas non plus oublier ces atrocités qu'elle avait commises, des amis étaient morts sous son courroux… J'ai toujours trouvé que l'image de la rose qu'on lui donne la sied à ravir, une sublime fleur gardée par des épines. Cependant, je ne suis toujours pas sûre de la nature de ses épines, étaient-t-elles sont salle caractère d'enfant gâtée ou son frère ? Quoi qu'il en soit, c'était son frère qui l'avait protégée. Car autant l'existence de Len n'est pas connue, autant le fait que Rin soit encore vie l'est moins… Ne me regarde pas comme ça ! Je ne mens pas, j'en suis certaine… ! Ce n'était pas la princesse sur l'échafaud à ce moment, car j'ai vu la princesse dans la foule après l'exécution, elle pleurait toutes les larmes de son corps… J'avais d'abord cru voir Len, mais ses yeux étaient différents, ses sourcils un peu plus fins… J'avais beaucoup observé son frère, et là ce n'était pas lui qui portait ses vêtements. J'étais trop troublée pour aller vers elle, j'avais les yeux embués de larmes en me disant que celui que je venais de voir être tué était le jeune majordome… C'était trop injuste… Il s'était tué pour elle. Il n'avait jamais rien fait de mal, non ? Même si c'était ses mains qui étaient souillées de sang, il l'avait fait pour elle… Il lui avait dédié sa vie et était mort si jeune, plus jeune que moi encore, il mourut à quatorze ans… » Les mots de la jeune femme se noyèrent dans sa voix en un chuchotement alors que ses mains étaient crispées sur le tissu de sa jupe noire. C'était la première fois qu'elle parlait de cela, elle avait choisit d'en parler à son amie car elle s'était rapprochée d'elle ses derniers temps, même si elles ne se voyaient pas tout le temps.
La jeune femme qui avait parlé s'appelait Neru Akita, elle avait dix-neuf ans, presque vingt, et la couleur de ses cheveux attachés en une grande couette sur le côté de sa tête, d'un jaune atypique, montrait bien qu'elle venait du Pays Jaune. Ses yeux étaient d'un marron très clair, illuminé d'un reflet doré qui ressortait beaucoup à la lumière du soleil. Elle s'habillait presque toujours en noir, disant que c'était la couleur qui lui allait le mieux, aujourd'hui encore elle portait une jupe noire qui lui arrivait un peu en dessous des genoux et une chemise grise avec des broderies jaunes. Elle aimait aussi mettre des bracelets, parfois une dizaine sur le même bras (pour les grandes occasions) mais c'était bien le seul signe de sa coquetterie qu'elle laissait transparaître. Car Neru n'était pas le genre de fille à se montrer fragile ou simplement féminine, elle n'aimait pas être sous-estimée et avait donc la mauvaise habitude de jouer les garçons manqués. Pourtant au fond d'elle, elle préférerait se montrer un peu plus comme une fille le devrait, ou tout simplement qu'un garçon sache la voir comme telle, comme l'avait fait Len… La jeune blonde sortie de ses pensées et tourna son regard vers son amie qui n'avait pas parlé depuis la fin de son récit, elle semblait choquée par ce qu'elle venait d'apprendre, son regard vert émeraude était braqué sur les pavés de la couleur du sable qui constituait les chemins de la capitale du Pays Jaune alors que ses cheveux verts tombaient devant son visage, deux longues mèches encadrant son visage et dépassant de bien la moitié la longueur de ses cheveux coupés au carré. A la différence de son amie, Gumi Megpoid ne cachait pas son côté féminin, elle était un véritable garçon manqué et le montrait bien. Elle mettait surtout des pantalons larges en toile et de couleur marron de préférence, des pantalons plus courts et léger lors des journées chaudes comme celle-ci. Par contre elle ne quittait jamais ses vestes à manches mi longues oranges qui montaient parfois au-dessus de son nombril et découvraient sa peau subtilement dorée et des lunettes de pilotes ne quittaient jamais le sommet de son crâne. A la différence de son amie qui avait toujours vécu au Pays Jaune, Gumi venait des Contrées Vertes, elle rendait de temps en temps visite à la blonde dans la capitale de l'ancien Pays Jaune mais préférait rester à l'Ouest du Pays Jaune qui appartenait dorénavant aux Contrées Vertes, c'était d'ailleurs sur ses terres qu'elles s'étaient rencontrées. Mais Gumi voyageait beaucoup, elle comptait des amis d'un peu partout, étant fille de commerçants, du haut de ses dix-sept ans elle avait vu du paysage et connaissait les principaux pays qui régissaient le monde.
Toutefois, même si elle avait beaucoup voyagé et parlé, ce que venait de lui avouer Neru la laissait perplexe, jamais encore elle n'avait entendu de telles choses. Il y avait bien des rumeurs sur un coup monté par le Royaume Bleu qui faisait croire à la mort de la Fille du Diable mais ce n'étaient que des conspirations comme on en trouve à toutes les époques. La blonde était de confiance, elle ne mentait jamais et ne s'épanchait que rarement sur ses états d'âme, cela faisait partie de son charme, alors lorsqu'elle disait quelque chose de tel, on ne pouvait que la croire. Surtout que son service à la famille royale n'était pas inconnu de la jeune fille. Pourtant… Pourtant elle ne voulait pas le croire, cette fille n'était pas morte, elle était encore en liberté ? Où était la justice alors ? Du côté de ceux qui avaient fait tant de morts ? Elle avait personnellement connue de nombreuses victimes de ce régime tyrannique, parmi ces personnes il y avait Miku Hatsune, une jeune fille aux magnifiques cheveux turquoises et qui venait des Contrées Vertes également, ce fût sa mort qui déclencha le soulèvement des peuples, la princesse démoniaque en avait trop fait cette fois là.
Elle aurait voulut poser des questions à son amie, mais celle-ci dit qu'elle devait partir, elle avait dorénavant un travail dans un restaurant de la ville, elle y était en tant que serveuse. Les deux jeunes filles se promirent de se revoir rapidement, Gumi prenant brièvement Neru dans ses bras pour la réconforter sans pour autant empiéter sur son fort caractère, connaissant bien son tempérament. Puis elle regarda la blonde s'éloigner d'elle avec son habituelle mine neutre, un peu plus triste que d'habitude cependant. La jeune fille aux cheveux verts se rendaient bien compte de l'importance que devait avoir pris ces émotions dans le cœur de son amie pour qu'elle lui en parle, elle a qui il fallait d'habitude arracher des réponses car elle était souvent perdue dans son monde. Mais, même si elle se rendait compte de l'égoïsme de cette pensée, elle ne se préoccupait pas vraiment des états d'âme de son amie en ce moment. Même si elle ne l'avait jamais vraiment montré à son amie, Gumi avait toujours été très touchée par ces histoires tournant autour de la Fille du Diable, non car elle avait directement subit son courroux, mais car une grande partie de ses proches si. Il y avait cette Miku qui avait été assassinée après avoir trouvé l'amour et une amie très proche, même si cette jeune fille n'était pas sa meilleure amie, elle aimait lui parler lorsqu'elle la croisait. D'ailleurs, cette amie qu'elle s'était faite, elle avait dit qu'elle était une personne admirable et très belle, si elle ne se trompait pas, cette jeune fille s'appelait Haku… Haku Yowane. Miku lui avait dit qu'elle avait les cheveux blancs, elle n'aurait donc aucun mal à la reconnaître. Etrangement, elle n'avait jamais chercher à retrouver cette jeune femme, après tout elle n'était pas son amie, elles n'avaient jamais eu aucun lien alors pourquoi aller la voir après la mort de Miku ? Pour être triste avec elle ? Cela n'aurait pas de sens. Pourtant… En cet instant elle en ressentie le besoin. Elle pensait devoir parler à Haku de tout cela, lui dire qui était Miku, et qui l'avait tuée… Pourquoi elles avaient perdues une amie.
C'est ainsi que la jeune Gumi se retrouva devant un couvent bâti près de la côte du Pays Jaune, ou en tout cas de l'ancien Pays Jaune car le couvent appartenait dorénavant aux Contrées Vertes suite au partage des terres jaunes après la guerre. Cet endroit était situé à la frontière entre l'ancien Pays Jaune et les Contrées Vertes pour être exacte, c'était un endroit qui avait gagné en fréquentation avec le temps mais il restait très campagnard malgré la naissance de plus en plus de villes, c'était l'influence des terres vertes sans doute. Si la jeune fille s'était retrouvée à cet endroit, c'était par un grand concours de circonstances. Elle se rappelait que Miku avait travaillée avec cette Haku à la capitale des Contrées Vertes, située au milieu des terres, et s'y rendait sans se presser, la distance entre les deux lieux étant assez grande pour être décourageante. Et alors qu'elle s'arrêtait à une ville de l'ancienne frontière elle avait entendu parler d'une jeune femme aux cheveux blancs et aux étranges yeux rouges qui tenait un couvent malgré son apparence démoniaque, Gumi avait immédiatement pensé à cette Haku et même si elle doutait qu'elle eu parcourue une telle distance pour venir ici elle devait s'assurer que ce n'était pas elle. Elle avait donc marché pour rejoindre les côtes et s'était arrêté devant cette bâtisse de pierres blanches comme la neige qui avaient une teinte rosée avec le couché du soleil. La construction était simple, mais belle, il y avait un clocher qui était plus haut que le plus grand des arbres environnant et malgré la simplicité des quelques fresques extérieurs l'endroit était très agréable à regarder, en toute simplicité, c'était comme admirer une violette pousser dans le désert.
Cependant, même si l'envie de voir ce que renfermait l'endroit (aussi bien la personne s'en occupant que les décorations intérieurs) était présente, le doute et une certaine crainte l'étaient bien plus. Elle ne lui avait jamais parlé, n'était même pas sûr que ce qu'elle voulait faire fût bien. Cette personne avait dû trouver la tranquillité maintenant, pourquoi venir lui dire que la princesse démoniaque était peut être encore en vie ? C'était presque cruel… Mais d'un côté, si elle avait été à la place de cette Haku elle aurait voulu qu'on lui dise, elle aurait voulu en savoir plus sur une personne qui lui était chère. C'est en se concentrant sur cette idée qu'elle poussa la porte qui menait à l'intérieur du lieu saint, la pièce principale était arrangée comme une véritable chapelle, aucun élément ne manquait et même si l'endroit était désert il était parfaitement entretenu. La pièce était plus sombre que l'extérieur même si quelques vitraux assez simples éclairaient l'endroit de rouge et de bleu l'ombre s'étendait à quelques mètres de hauts parmi les voûtes, de moitié plus basse que celles que l'on pourrait trouver dans une véritable église. De toute évidence cet endroit ne servait surtout qu'aux habitants de l'endroit et aux quelques habitants environnants, après tout les couvents n'avaient jamais été très ouverts au public. Elle fit quelques pas la dans nef centrale, regardant les quelques bancs de bois noir installés au cas où elle verrait quelqu'un qui pourrait l'informer, même si d'un côté elle préférerait qu'il n'y ait personne dans cet endroit sinistre.
Mais bien vite une jeune femme qui semblait être son aînée de deux ans entra dans la pièce par une petite porte située sur le côté, dans la travée à sa gauche, elle avait de longs cheveux couleur argent qui étaient noués en une queue de cheval dans sa nuque et touchaient presque le sol, ses yeux étaient animés d'une lueur rouge mélancolique qui serra le cœur de Gumi un bref instant et sa peau pâle était relevée par sa longue robe noir et blanche de sœur. Elle lui souriait doucement, attendant sans doute qu'elle parle et en rassemblant son courage pris la parole :
« Vous êtes bien Haku Yowane… ? » Ses paroles firent écho dans la chapelle ce qui créa un léger frisson dans le dos de celle qui venait de parler, celle en face d'elle parut surprise un bref instant et en hochant la tête lui répondit d'une voix faible :
« C'est bien moi. » Un silence s'installa quelques secondes avant que la dénommée Haku ne renchérisse pour inciter son étrange invitée à parler « Je peux faire quelque chose pour vous ? » La fille aux cheveux verts se rappela soudain le pourquoi de sa venue et s'excusant rapidement lui dit :
« Je suis venue pour vous parler de Miku Hatsune, une de mes amies… » Le visage de la plus âgée s'illumina légèrement en se rappelant de son amie et la lueur dans ses yeux s'intensifia alors que des flots de souvenirs la submergeait, elle ne dit rien et fit signe à Gumi de la suivre en s'engouffrant dans la porte d'où elle était arrivée.
