Après un peu moins de 6 semaines d'absence due à un manque TOTAL de temps libre pour écrire. Il s'avère que je retrouve enfin une poignée de minutes de dispo depuis ce soir (et ce n'est pas grâce à de quelconques congés, les premiers de l'année n'étant pas prévu avant la mi-avril u_u)
Mais parce qu'une poignée d'heures ne serait déjà pas suffisante pour me permettre de finir un chapitre de ma fic en cours « Une autre Époque » - loin de l'abandonner (Il n'en est pas question, une seconde) - je vous informe qu'il va juste me falloir encore deux (ou trois ?) semaines de plus, maintenant que je vais pouvoir reprendre son écriture et espérer sur ce maigre délai finaliser un premier chapitre et avancer la suite. (C'est qu'au mieux, je ne saurais tirer qu'une heure ou deux par soir et mes samedis après-midi, soit à peine 10H/semaine, quand un chapitre me demande pas moins de 20h... lente comme je suis u_u... Bon ça me simplifierait aussi la vie, si j'arrivais à m'imposer d'écrire dans l'ordre chronologique des chapitres à publier ^-^'')
Je suis vraiment désolée pour la frustration exprimée sur certaines review reçues depuis la dernière update. Mais comprenez bien, [si leur(s) auteur(s) me lise(nt) ici], que si je ne publie pas la suite, c'est en raison de contraintes imposées par d'autres priorités de la vie et non par souhait sadique de faire attendre les quelques lecteurs qui me lisent ! ^-^''
Dans l'attente de cette reprise, et histoire de pouvoir donner ici ces quelques nouvelles, je ressors de mes dossiers poussiéreux, cette nano-fic sans prétention (et surtout sans aucun intérêt lol ^-^''). Écrite en août 2016, elle est librement inspirée d'une spécificité rencontrée dans la série Supernatural que j'ai ici inversée. Ainsi, là où Dean Winchester passe 40 ans en enfer quand seulement 4 mois se sont écoulés sur Terre. Ici, un mois passé dans « l'autre monde » uniquement accessible aux Anges et Démons vaudra une année sur Terre.
Pour info, je vais la publier en trois petits chapitres. Donc pour ceux qui n'auraient pas l'envie d'attendre entre chaque, repassez jeudi, l'ensemble devrait être en ligne. ^_-
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UN AUTRE MONDE
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Partie 1
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Comment avait-elle fini par côtoyer un ange ?
De la plus simple des façons, elle supposait.
Un soir, ils s'étaient juste rencontrés et jusqu'au début de la guerre jamais plus quittés…
Mais quand le conflit faisant rage entre les anges et les démons explosa, de par sa position, il n'eut d'autre choix que de consentir à la laisser.
Cette entrée en guerre avait été si soudaine - et le temps s'écoulant dans leur monde s'avérait si rapide - que les Anges officiers réservistes vivant sur Terre et appelés au front ne s'étaient vu offert qu'une courte journée de délais pour quitter leur foyer. Il l'avait alors convaincu de l'épouser. Une simple formalité administrative pour qu'elle puisse au moins profiter de la protection de son clan, si d'aventure il lui arrivait quoi que se soit.
Ainsi, appelé au matin, mariés au déjeuner, il l'avait quitté le soir même avec la promesse de lui offrir à son retour une vraie cérémonie de mariage, entourés de toute sa famille. Mais comme il ne l'avait jamais présentée à ces derniers, ni explicitement informée sur comment les trouver, elle ne put jamais s'amender de leur bien-être.
Pour la même raison. Quand peu après son départ, elle réalisa attendre son enfant, elle ne sut jamais qui contacter pour les en aviser ou qui solliciter pour un peu de soutien. Alors, comme sa mère en son temps, et depuis décédée, elle prit soin seule de cette enfant chérie.
Finir ses études avec un bébé à charge n'avait pas été facile pour celle qui n'était alors qu'une étudiante au MIT. Mais en réduisant a minima ses heures de présence, elle avait réussi ! Même si bien moins rapidement qu'elle n'aurait pu le faire en d'autres circonstances - génie oblige.
Une fois diplômée, elle avait finalement trouvé un emploi dans l'une des plus grandes sociétés du pays. De quoi lui permettre de profiter d'une couverture sociale et d'un mode de garde plutôt fiable pour sa fille. Une petite métisse, mi-ange mi-humaine, toujours calme et réfléchie comme l'était son ange de père et que sa mère aimait pour deux en absence de ce dernier.
Ainsi sa vie s'écoula, depuis lors. Parsemée de petits moments de joie partagés aux côtés de sa fille, sur un filigrane de tristesse constante. Avec en son cœur éperdu la douleur du manque de l'être aimé, conjugué aux obstacles du quotidien et aux efforts de guerre attendus de l'ensemble de la population.
Passa finalement près de cinq longues années sans qu'elle n'ait jamais la moindre nouvelle. Elle pensait depuis longtemps que l'amour de sa vie n'avait pas survécu, malgré toute sa puissance angélique.
Du moins, jusqu'à ce qu'un jour, on frappa à la porte de son bureau…
ARROW
Peu après qu'on ait toqué à la porte de son petit bureau, à l'étage dédié aux Techniciens Informatiques, un homme s'infiltra en ses lieux et...
- Felicity… souffla-t-il d'un ton bas.
- Une minute… !
Se détournant finalement de son écran où elle terminait une ligne de code, la jeune femme leva enfin les yeux sur son visiteur, tout en s'excusant pour son manque d'attention...
- Excusez-moi. Que puis-je pour vous ?
...quand elle identifia celui venu la voir. La surprise fut telle qu'un vertige s'empara d'elle. Ce n'était pas possible ! Cela ne pouvait être lui !
- Non… Tu es mort ! Ce n'est pas possible.
- Quoi ?
- Ce n'est pas vrai. Tu n'es pas réel !
- Felicity, mon cœur. Pourquoi penserais-tu que je suis mort ?
- Pourquoi ?
Son rire frôlant l'hystérie, elle répondit toutefois à son hallucination.
- Peut-être parce que je n'ai pas eu de nouvelles de toi depuis ton départ ?
Réalisant à son expression qu'elle ne mentait pas, Oliver ne sut comment réagir. Il avait fait en sorte qu'on lui transmette une note chaque mois, comme il s'y était engagé ! Alors comment pouvait-elle indiquer ne rien avoir reçu de lui ? Était-il possible... ?
- Mon Dieu... Veux-tu vraiment dire qu'ils ne t'ont jamais informé !
- M'informer de quoi ? Par qui ?
- Je m'étais assuré avant mon départ que tu obtiennes de mes nouvelles, au moins une fois par mois écoulé ici.
- Hé bien, cela a dû se perdre, car il n'en fut rien.
Ulcéré et meurtri de découvrir ainsi qu'elle n'avait tout bonnement jamais rien reçu sur ce qui lui arrivait dans l'autre monde. Et ce, depuis pas moins de cinq TRÈS longues années humaines. Oliver était tiraillé entre : la colère et la douleur, à l'idée qu'elle ait souffert de cet interminable silence et l'amertume et la tristesse, à la possibilité toute concevable qu'elle ait en ces conditions fait un trait sur lui et recommencé sa vie avec un autre.
Les sentiments se bousculant en lui à cet instant, c'est toutefois avec un empressement retrouvé et non moins d'attention qu'il la rejoint derrière son bureau pour s'agenouiller devant sa chaise et l'envelopper dans son étreinte. Il voulait tant la rassurer sur son propre état.
- Je suis bien là, Felicity. Je suis vivant.
- Mais… ? Comment ?
- Je suis de retour, mon amour.
Bien que ne pouvant toujours pas y croire, s'imaginant aux prises d'un rêve éveillé... le voir se rapprocher d'elle, s'agenouiller devant son fauteuil et finalement la prendre dans ses bras... Aux sentiments de bien-être, d'amour et de protection ressentis tout aussitôt, Felicity ne pouvait plus douter qu'il s'agisse bien de son compagnon d'âme.
Il n'en suffit pas plus pour que le barrage maintenu douloureusement depuis plus de cinq ans se brise en morceaux. Elle libéra dès lors toute sa douleur, toute sa tristesse de n'avoir jamais su ce qui lui était advenu… Pleurant subitement à chaudes larmes toute sa peine, mais aussi son bonheur de le savoir à nouveau près d'elle, elle n'en profita pas moins des caresses et paroles alors offertes pour la réconforter.
- Je suis là mon cœur. Tout est fini.
- La guerre ?
- Terminée, elle aussi.
- Vraiment ?
- Je te le promets.
Se blottissant un peu plus au creux de ses bras à cette nouvelle, la jeune femme aurait voulu s'y oublier, profiter de cette emprise si ferme et amoureuse à jamais. Mais un toussotement lui rappela soudain qu'elle était à son travail.
- Oh mon Dieu !
Se redressant rapidement. Felicity s'éloigna aussitôt bien qu'à contrecœur d'Oliver pour discerner son chef de section à travers ses larmes. Il allait la virer ! Nul doute qu'il allait la virer pour avoir passé son temps de travail à des fins personnelles. Sans compter que même si elle était arrivée depuis près d'une heure, elle n'avait pas encore répondu à l'une de ses demandes urgentes.
Mais loin de lui adresser la parole, c'est à Oliver qu'il sembla s'exprimer.
- Votre voiture est arrivée, monsieur.
- Bien. Merci.
Ce sur quoi, l'homme les quitta sans ajouter un mot.
- Qu'est-ce que… ? Tu le connais ?
- Pas personnellement, non.
- Mais pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Il ne m'a rien reproché sur ta présence.
- Pourquoi le ferait-il ?
- Je suis censée travailler, pas recevoir des proches dans mon bureau.
Amusé par cette remarque, c'est d'un baiser sur le bout de son nez qu'il lui répondit taquin.
- Hé… Le retour du patron de la guerre peut bien offrir à sa femme une journée de congé non prévue, non ?
- Patron ?
- Felicity... Qu'est-ce que tu as ?
- Qui est le patron ?
Une nouvelle fois sa question des plus sincères et naïve le glaça d'effroi.
- Bébé... C'est bien ma mère qui t'a trouvé un emploi, ici. N'est-ce pas ?
- Ta mère ? Je ne connais pas ta mère. Tu es parti sans me dire où trouver ta famille. Du coup, je n'ai jamais pu m'assurer qu'ils allaient bien. Ce pour quoi, je suis vraiment désolée. Pour ce qui est de mon travail à Queen Consolidated, je l'ai trouvé comme tout à chacun en répondant à une annonce et en passant leurs entretiens.
- Mais…
- Mais quoi ? Ta famille connaît l'un des RH en charge du recrutement ?
- Merde, Felicity ! Ne me dis pas.
Nul doute, à son visage, qu'elle ne comprenait réellement pas de quoi il était question, ici. Oliver réalisa soudain que pour éviter toute fuite de leur relation auprès des paparazzi et ainsi la protéger de leurs harcèlements, il lui avait donné le nom de jeune fille de sa mère à leur rencontre. L'aurait-il conservé à leur mariage, sans même y prendre garde ? Il devait avouer ne plus trop se souvenir. Mais à aucun instant, il n'avait douté qu'elle ne l'ait pas reconnu. Elle était à l'époque si intimidée par son statut, elle ne pouvait pas ne pas savoir !
- Putain…
À l'évidence, il n'y avait pas que quelques infos sur sa survie qui avait échappé à son épouse. Jugeant préférable d'avoir l'indispensable discussion lui permettant de tout comprendre loin d'ici, c'est directif qu'il invita Felicity à le suivre.
- Viens. On y va.
- Attend ! Mon patron…
- …a donné une journée de congé à tous ceux dont un membre de la famille était de retour du front. Tu ne risques aucun blâme.
- C'est vrai ?
- Je te le promets. C'est pourquoi je suis aussitôt venu te chercher.
- Comment m'as-tu trouvé ?
La regardant d'un regard appuyé, la rougeur prise aussitôt sur ses pommettes lui confirma qu'il n'avait pas besoin de répondre ou mentir à cette question. En qualité d'Ange, il avait la capacité rare, mais bien utile, de pouvoir retrouver chaque humain convoité - pour peu qu'il l'ait rencontré par le passé et s'y concentre suffisamment.
La tirant finalement par la main pour l'entraîner dehors, elle eut juste le temps de prendre son sac avant de le stopper net dans son élan au moment de prendre un ascenseur déjà appelé par d'autres pour les faire descendre au rez-de-chaussée.
- Non ! Je dois d'abord monter récupérer Angie.
- Qui est Angie ?
- Ma fille.
À cet instant, un arc-en-ciel d'émotions passa dans le regard de l'homme aimé.
- Tu… Nous ? Est-ce… moi ?
Si Felicity se contenta de hocher la tête, trop effrayée de sa réaction. Lui ne manqua pas de l'étreindre avec force pour la rassurer sur son bonheur de faire pareille découverte.
Même si rentrer de la guerre pour se découvrir père, qui plus est d'une bâtarde raciale était… un tel cliché. Il ne doutait pas en entendre longuement parler par ses compagnons d'armes quand ces derniers en prendrait connaissance.
ARROW
Une fois tous trois de retour dans le logement jusqu'alors partagé par Felicity et leur petite fille - parfaite copie de sa mère avec ses grands yeux bleus et sa chevelure blonde et légèrement bouclée - Oliver découvrit à quel point, elles vivaient dans la simplicité au cœur du pire quartier de la ville.
Le temps du trajet, il n'avait pas plus abordé son identité, juste laissé sa femme lui expliquer ce qu'elle était devenue. Comment succinctement, elle s'en était sortie entre sa grossesse, la naissance de leur fille, son éducation et la fin de ses propres études, avant qu'elle ne prenne un premier emploi à QC. Révélations après révélations, il rongeait son frein à découvrir que personne n'était jamais venu jusqu'à elle, malgré ses ordres d'agir de la sorte. Elles n'avaient donc profité d'aucune aide, quand son argent, pouvoir et position auraient pu leur offrir une vie paisible et des nouvelles régulières quant à ce qu'il lui advenait.
Il s'en voulait tellement à présent, de ne pas s'être soucié de ne rien recevoir de sa part. C'est que de son côté, il n'était pas rare que les autorités censurent les courriers de leurs proches pour les contraindre à rester centrés sur leur mission. C'est que le sacrifice des soldats partant au front se positionnait bien au-delà du simple risque à mourir des mains de l'ennemi. Le différentiel de temps passé entre le monde céleste et la terre était tel, que pour chaque mois passé à la guerre, c'est une année entière qui s'écoulait ici bas. Lui n'était donc parti que pour moins d'une demi-année, immergé dans une guerre éclair d'une violence inégalée, nécessitant toute sa force et concentration. Quand pour Felicity... il y avait eu tant d'années ponctuées d'épreuves et de difficultés.
Au moins tout cela n'avait-il pas pu minimiser son bonheur absolu de rencontrer sa fille. Elle était si belle, adorable et bien élevée. Elle ne l'avait plus lâché dès l'instant où elle l'avait vu, comprenant à la seconde par sa moitié Ange qu'il était son père.
L'entendre babiller de tout et rien, à l'image de sa mère quand ils s'étaient rencontrés, le rendait fou d'amour pour ces deux femmes. Oliver ne voulait jamais plus les quitter. Mais ce qu'il avait découvert était trop grave. Il devait rentrer chez lui et comprendre qui avait comploté contre sa famille.
Alors, après une matinée passée tout trois calfeutrés dans le canapé-lit occupant tout l'espace du petit studio habité, quand Felicity blottie dans ses bras lui avait demandé ses plans...
- Tu restes avec nous déjeuner ?
...se fut le cœur dans l'âme qu'il du refuser.
- Je l'aimerais plus que tout.
- Mais tu as d'autres obligations. Je comprends.
- Je dois aller voir ma mère et ma sœur. lui avoua-t-il la mort dans l'âme.
- Bien sûr, Oliver. C'est normal. Elles sont aussi ta famille. Pourquoi tant de peine ?
- Je ne veux plus avoir à vous quitter.
- Mais tu vas revenir. N'est-ce pas ? osa-t-elle lui demander soudainement inquiète.
- Dès ce soir, si tu me le permets.
- Dans ce cas, j'ai hâte. lui confirma-t-elle, rassurée.
- Peut-on aller chercher mon cartable cet après-midi ? les coupa finalement la petite Angie.
- Ton cartable ?
La sachant encore trop jeune pour l'école, Oliver croisa le regard de Felicity qui ne put cacher un sourire de connivence à cette question.
- Dans une semaine, elle entrera en troisième section de maternelle.
- Oh.
- Celle des grands. J'ai donc besoin d'un cartable de grands.
- Elle n'a qu'un peu plus de 4 ans et déjà… essaya de comprendre Oliver.
- Disons que l'année passée, elle s'ennuyait tellement en petite section qu'elle a très vite basculé en moyenne section à mi-parcours. Ils m'avaient même proposé de l'avancer directement à la grande section. Mais je me refuse de faire d'elle un monstre de foire.
- J'en conclus qu'elle risque de cumuler quelques années d'avance, à l'image de sa chère maman, d'ici à la fin de sa scolarité.
- Il y a des chances. le lui concéda, Felicity.
Revenant à sa fille, elle lui répondit finalement.
- Ceci étant dit, mon cœur. Nous en avons déjà discuté. Ton sac de l'année dernière devra suffire. Tu sais que nous n'avons pas l'argent pour le changer à chaque rentrée des classes. Et celle de l'année prochaine sera bien plus importante. Alors tu devras encore attendre un an.
Tandis que la petite acquiesçait courageusement, Oliver eut le cœur serré au regard déçu de sa fille. D'autant plus, en sachant tout ce qu'elles avaient enduré en raison de l'incapacité d'un sous-fifre à exécuter un ordre donné avant son départ.
- Hé... À quoi ressemble ce sac ? demanda-t-il finalement à sa fille, dans une maigre tentative de lui redonner le sourire.
Aussitôt, elle se précipita non loin pour prendre un morceau de papier déchiré.
- C'est lui ! montra l'enfant, un découpage de magazine dans la main.
Le sac s'y affichait petit et mignon, pour peu qu'il s'y connaisse en mode enfantine. Reconnaissant toutefois plutôt facilement le label positionné sur la boucle de fermeture, Oliver n'eut aucun mal à savoir dans quelle boutique, Felicity pourrait se le procurer.
- Laisse-moi-le lui acheter.
- Non. Oliver…
- Je t'en prie. J'ai déjà tant manqué de sa jeune vie.
- Tu ne réalises pas. C'est un article de marque pour lequel les enfants sont matraqués par les publicités télévisées. Elle n'en a même pas réellement besoin.
- Je comprends que tu fasses très attention avec ton budget. Mais je n'ai pas touché à ma solde de toute mon absence. Alors, laisse-moi lui faire ce plaisir. J'ai tant d'anniversaires et de Noël à rattraper.
- Dis oui, maman !
Lui présentant une carte de crédit, Oliver la pria de l'accepter.
- Aller.
Se sentant tiraillée entre le bon sens et les regards plein d'espoir partagés entre le père et sa fille, Felicity céda, se saisissant de la carte sous les hourras de sa petite famille à nouveau réunie. Elle ne pouvait décemment nier combien cela pourrait faire plaisir à Oliver de gâter Angie.
- Parfait ! Vous deux, vous partez donc faire du shopping toute l'après-midi. Et attention, pas de limite de débit ! Ok ?
Oliver ponctuant sa demande d'un baiser sur le bout de son nez, Felicity le lui accorda - même si elle était bien décidée à ne rien acheter d'autre sur son compte. Elle savait combien les prochains mois pourraient s'avérer difficiles, à vivre à trois sur son seul salaire, le temps qu'Oliver trouve un emploi. Il ne travaillait pas encore quand ils s'étaient rencontrés. Et bien que réserviste, raison de son départ précipité pour la guerre, il ne lui avait pas indiqué vouloir continuer à travailler pour l'armée. Aussi devraient-ils sans doute attendre un moment avant de pouvoir profiter d'une seconde entrée d'argent.
- Et on se retrouve tous ici pour dîner ensemble ce soir. C'est moi qui apporte le repas. ajouta Oliver
- Oui ! ponctua aussitôt Angie.
Devant l'enthousiasme de leur enfant, Felicity ne put une nouvelle fois qu'acquiescer à sa proposition, lui accordant un « Ok » beaucoup plus calme.
Alors, Oliver leur fit longuement ses adieux, bien qu'il ne les quittait que brièvement, cette fois-ci.
L'observant courir vers sa voiture de sa petite fenêtre, Felicity n'en revenait toujours pas de combien son monde venait si subitement de basculer dans un bonheur indécent avec le retour de l'homme aimé, père de son enfant.
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À suivre.
mimi yuy
